mercredi 9 janvier 2008

La société civile malienne dit "non aux APE!" (l'independant-mali,le 9-1-2008)















La société civile malienne au cours d’un meeting hier au stade Modibo Kéïta "NON AUX APE !". "L’Union européenne veut nous forcer à signer les accords de partenariat. Ceux-ci n’ont pas été conçus pour promouvoir le développement des pays africains mais uniquement l’ouverture des marchés africains aux produits européens. Nous disons à l’Union Européenne que ce forcing est digne de la période de l’esclavage.
Nous n’allons jamais accepter cet état de fait. La CSTM appelle le peuple malien à dire niet aux APE. Quant à nos dirigeants politiques, nous les mettons en garde contre la signature de ces accords " a déclaré Hammadoun Amion Guindo, Secrétaire Général de la CSTM.
Aminata Dramane Traoré, altermondialiste bon teint, membre du Forum d’enfonder le clou. Selon elle, les APE se définissent comme des "Accords de Pillage Economique".
L’oratrice d’ajouter que le peuple malien doit se mobiliser comme un seul homme pour dire non.
Adama Mah Diakité, présidente de l’Association des femmes transformatrices de denrées alimentaires et fruits a, elle aussi, abondé dans le même sens : "Au Mali, il n’y a pas de liberté d’expression. Sinon le gouvernement malien travaille toujours contre les populations. Il ne défend jamais l’intérêt du peuple. Si c’est vrai que le président ATT aime le Mali et nos enfants comme il se plait à le dire, qu’il n’accepte pas la signature des APE".
C’est en ces termes que la Coalition des organisations de la société civile a exprimé son refus, hier au stade Omnisports Modibo Kéïta de voir les autorités signer les APE.
Le Pavillon du stade, qui a abrité le meeting, était plein à craquer d’hommes et de femmes dont un nombre important de jeunes. Sur les murs étaient affichées les banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "la signature des APE, un suicide pour les économies de nos pays", " AOPP/ pour le développement d’une agriculture familiale performante et multifonctionnelle ", entre autres.
Abdoul Karim Koné.
L’Indépendant du 9 janvier 2008

Mali-Nations unies : UN APPUI CONSÉQUENT SUR CINQ ANS (l'essor-mali,le 9-1-2008)








Sur la période 2008-2012, 120 milliards de Fcfa seront investis dans le renforcement de la gouvernance démocratique, la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, la santé, l'éducation ...
L'enveloppe est de poids : 120 milliards de Fcfa sur cinq ans. C'est le montant des financements des plans d'action des programmes-pays 2008-2012 des agences du Système des Nations unies représentées dans notre pays. La salle de banquet du palais de Koulouba a servi hier, de cadre à la cérémonie de signature de ces plans entre notre pays et le Système des Nations unies. Les documents ont été signés par le ministre des Affaires étrangère et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, au nom du Mali et Joseph Byll Cataria, le coordinateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations unies, représentant le PNUD au Mali, Mme Alice Martin-Daihirou, pour le compte du PAM, Mamadou Diallo pour le FNUAP et Marcel K Rudasingwa, le responsable de l'UNICEF chez nous.La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République, Amadou Toumani Touré, et du Premier ministre, Modibo Sidibé. Ce qui en dit long sur l'importance de l'événement et de l'enveloppe. Plusieurs autres membres du gouvernement et du cabinet du président de la République étaient présents.La signature conjointe de ces accords est une première dans le mode d'intervention du Système des Nations unies. Elle traduit l'adhésion de notre pays au processus de réforme du système opérationnel des Nations unies -One UN ou Tous unis dans l'action- engagé par le nouveau secrétaire général de l'organisation mondiale, Ban Ki-Moon. La nouvelle approche veut que les différentes agences du système soient unies dans l'action pour plus d'efficacité dans leur mode d'intervention, a expliqué Joseph Byll Cataria. La cérémonie d'hier fait suite à la signature, le 18 mars dernier, d'une première convention relative au Plan-cadre des Nations unies pour l'aide au développement UNDAF pour la période 2008-2012 entre le gouvernement et les 17 agences de l'ONU opérants dans notre pays, a-t-il précisé.D'un coût global d'environ 120 milliards de Fcfa, soit environ 24 milliards de Fcfa par an, ces plans d'actions contribueront à la mise en oeuvre des grands axes d'intervention du gouvernement durant les 5 prochaines années (2008-2012), en offrant des opportunités diverses à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l'horizon 2015. Le but final étant d'améliorer le bien-être de nos compatriotes, a précisé Joseph Byll Cataria. Les actions prioritaires concernées sont le renforcement de la gouvernance démocratique, la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la sécurité alimentaire et l'éducation. Les actions programmées : l'amélioration de la nutrition des populations démunies, de la santé maternelle et infantile, de la santé de la reproduction, le renforcement du système de protection des enfants et des femmes. Il est envisagé de faciliter l'accès à l'eau potable, d'améliorer les conditions d'hygiène et d'améliorer les mécanismes d'assainissement acceptables. La lutte contre le sida n'est pas oubliée. Loin s'en faut. Dans ce domaine, les efforts seront consacrés à la limitation de la propagation du Vih-Sida et à la réduction de son impact social et économique.L'identification et l'élaboration des axes prioritaires contenus dans les plans d'action signés ont fait l'objet d'une large concertation entre experts maliens et onusiens aussi bien à Bamako qu'à l'intérieur du pays, notamment dans les capitales régionales, s'est félicité le ministre des Affaires étrangère et de la Coopération internationale. Moctar Ouane a salué, à ce propos, la démarche participative privilégiée par les représentants du système des Nations unies. Cette démarche a, selon lui, permis à notre pays, non seulement de s'approprier les programmes retenus, mais aussi d'affirmer le leadership du gouvernement dans la définition des composantes de chacun des programmes-pays. Citant le président Touré, Moctar Ouane a rappelé que le développement n'a de sens que s'il prend en compte la réalisation du bien-être des populations et de la justice sociale. Il a assuré que le gouvernement prendra toutes les dispositions pour permettre la mise en oeuvre diligente et efficace des plans qui viennent d'être signés.Le responsable du Système des Nations unie Joseph Byll Cataria s'est, quant à lui, engagé à privilégier le partenariat dans la mise en oeuvre des programmes, notamment en favorisant le dialogue et l'écoute mutuel dans l'intérêt des deux parties en fonctions de leurs objectifs communs. Le système des Nations unies sera fidèle à la modalité habituelle d'exécution nationale, a-t-il assuré. Toutefois, il ne fermera pas la porte à l'innovation et s'ouvrira à la nouvelle approche harmonisée de transfert de ressources à la partie nationale. Cette approche harmonisée tire son origine de la reforme des activités opérationnelles des Nations unies en phase avec la Déclaration de Paris. Son application sera faite immédiatement après les séances de formation prévues pour les structures concernées, a promis Joseph Byll Cataria.A.O. Diallo

rubrique proverbe touareg (14)

















Issalan oufa ad akkanen

Mieux vaut que les nouvelles soient « nouées »

Il vaut mieux ne pas entendre des choses qui ne nous conviennent pas ; en ce sens, il vaut mieux ne pas avoir de nouvelles. Ne pas avoir de nouvelles est parfois mieux, car les nouvelles qui nous parviennent ne sont pas toujours bonnes, que pouvons-nous faire, par exemple, lors de l’annonce d’une guerre ? Nous sommes à la fois touchés et totalement impuissants.

lundi 7 janvier 2008

Le Sahel, les Touareg et les grands chantiers (l'expression-algerie,le 7-1-2008)











Les populations de Tamanrasset, wilaya frontalière au sud du pays, attendent le président de la République impatiemment. Au menu, des revendications qui seront soumises, aujourd’hui, au chef de l’Etat, en visite officielle à Tamanrasset; des doléances très importantes ayant trait surtout aux derniers développements survenus au Sahel. Primo, il faut qu’il y ait une autre wilaya frontalière, soit In Guezam, In Salah ou Tin Zaouatine, une région sensible, exposée à tous les dangers qui proviennent du Sahel.C’est le mouhafedh du FLN à Tamanrasset, député aussi à l’Assemblée populaire nationale, Mahmoud Guemama, qui nous a fait part de cette revendication qui, selon lui, s’impose avec acuité. Elle sera soumise dans le cadre du nouveau découpage administratif. «Nous nous inquiétons pour nos enfants, car la question de la rébellion targuie est d’abord une affaire d’argent», nous a déclaré notre interlocuteur. C’est dire que Tamanrasset, région-transit avec les pays du Sahel, à savoir le Mali et le Niger, est sensible au degré le plus élevé, eu égard aux connexions, souvent illicites, avec le nord du Niger et le Mali qui abritent l’essentiel des populations targuies, mais aussi les mouvements de rebelles targuis.C’est pourquoi une région-barrière est devenue une urgence, à en croire Mahmoud Guemama. Trois régions de la wilaya de Tamanrasset, d’une étendue plus vaste que l’Hexagone, en l’occurrence In Guezzam, In Salah et Tin Zaouatine, sur la bande frontalière, sont proposées au statut de wilayas. Laquelle mesure, à entendre le mouhafedh, devra alléger la charge de la wilaya de Tamanrasset, devenue, au fil du temps, l’eldorado des contrebandiers surtout et des migrants clandestins. Aux pays du Sahel, considérés comme étant une véritable poudrière, des mouvements de rébellion se sont fait entendre depuis quelque temps, demandant l’accélération du développement des régions targuies au Mali, ou encore une répartition légale des richesses minières, un slogan porté haut et fort par les Touareg du nord du Niger.En Algérie, le cheikh Akhamoukh représentait à un certain moment l’autorité morale chez les populations touarègues. La visite qu’effectue aujourd’hui le chef de l’Etat à Tamanrasset est une aubaine pour trouver une solution définitive à la problématique qui prévaut au nord du Mali et du Niger.La tâche n’est pas facile surtout lorsqu’on sait que les Touareg de ces régions vivent souvent au rythme des influences étrangères. La cause targuie a pris, faut-il le reconnaître, une tournure inquiétante depuis l’appel controversé du guide libyen Mouamar El Gueddafi qui a invité les populations targuies du Sahel à se fédérer. D’où la nécessité de ceinturer les frontières algériennes pour écarter le danger. Aussi, l’installation d’une personnalité jouissant d’une autorité morale n’est pas écartée.Cette dernière sera appelée à jouer le rôle de médiateur auprès des populations targuies. C’est la revendication de taille que comptent inscrire les citoyens de Tamanrasset sur le registre des doléances à soumettre au chef de l’Etat, en visite à Tamanrasset. A cela s’ajoute, se référant aux déclarations de notre interlocuteur, une motion de soutien pour briguer un troisième mandat présidentiel. C’était attendu! Ce n’est point une surprise d’autant que cela provient du parti de Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et chef du gouvernement, représenté à Tamanrasset par un certain Mahmoud Guemama, chargé d’accomplir «le devoir» depuis sa wilaya d’origine.Cette motion fait suite à une mobilisation maximale des organisations satellites du FLN, appelées à porter le flambeau dans le but de soutenir le troisième mandat réclamé au président de la République. Au menu de la visite, plusieurs projets de développement seront inaugurés et/ou lancés par le chef de l’Etat.Lors de son premier mandat, le président Bouteflika avait promis une université et de l’eau potable aux populations. Chose promise, chose due. Cette fois-ci, les hommes bleus réclament une structure hospitalière universitaire.
De notre envoyé spécial Ali TITOUCHE

samedi 5 janvier 2008

rubrique proverbe touareg (13)














Ikassan eid hamsalaien ademseraken

Quand on met les plats ensemble, ils vont obligatoirement s’entrechoquer

Les personnes qui cohabitent vont obligatoirement se heurter à leurs différences.

vendredi 4 janvier 2008

Le Dakar 2008 a été annulé (le monde.fr avec afp et ap ,le 4-1-08)









pour la première fois depuis sa création, en 1978, l'épreuve du Dakar a été annulée pour des raisons de sécurité, a annoncé, vendredi 4 janvier, Amaury Sport Organisation, organisatrice de l'épreuve. L'annulation avait été annoncée en fin de matinée par le site Internet de L'Equipe, propriété du groupe Amaury, puis par Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions, un des partenaires de la course.
"Après différents échanges avec le gouvernement français – en particulier le ministère des affaires étrangères – et compte tenu de ses fermes recommandations, les organisateurs du Dakar ont pris la décision d'annuler l'édition 2008 du rallye", affirment les organisateurs, évoquant des "menaces directes lancées contre la course par des mouvances terroristes".
"On en est à deux recommandations de prudence du gouvernement et je pense que la menace sur la traversée de la Mauritanie est bien réelle au-delà du brigandage qu'on a pu connaître dans les années précédentes, a confirmé M. Bilalian sur l'antenne d'
Europe 1. Là, c'est effectivement une menace armée de groupes déterminés, voire kamikazes." "SANS LA MAURITANIE, CE N'EST PLUS LE DAKAR"
Vendredi matin, le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait fermement répété, sur
RTL, la mise en garde des autorités françaises aux organisateurs de la course. Celle-ci intervenait après l'assassinat de quatre touristes français, le 24 décembre en Mauritanie, lors d'une attaque attribuée par les autorités à l'islamisme radical, et la mort de trois soldats mauritaniens le surlendemain, qui ont fait naître des craintes sur la sécurité des participants.
La possibilité d'éliminer le passage des coureurs en Mauritanie n'a pas pu être retenue. Huit des quinze étapes de la course devaient s'y dérouler et le désert de dunes mauritanien était annoncé comme le sommet sportif de la course qui devait pénétrer dans le pays le 11 janvier pour n'en sortir que le 19, veille de l'arrivée. "Le Dakar sans la Mauritanie, ce n'est plus le Dakar", résumait à Lisbonne le motard David Casteu, 2e au classement général l'année passée. Par le passé, des ajustements du parcours avaient dû être adoptés pour des raisons de sécurité. En 2007, des menaces du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, algérien) avaient contraint les organisateurs à annuler deux étapes, la boucle Néma-Tombouctou-Néma. En 2006 et 2000, des ponts aériens avaient été mis en place pour éviter le nord du Mali et le Niger. Mais c'est la première fois depuis la création du Dakar, en 1978, que l'épreuve doit être annulée.

mardi 1 janvier 2008

Dale Carnegie:comment se faire des amis(un livre que je vous conseille de lire chaque jour)









Être partout le bienvenu, devenir un agréable causeur, obtenir la collaboration d'autrui, critiquer (s'il le faut absolument) sans se faire détester, garder le bonheur au foyer, etc.Pour réussir en somme dans la vie et rendre plaisants, harmonieux et profitables nos innombrables rapports - sociaux, commerciaux bu sentimentaux - avec nos semblables, il faut lire Comment se faire des amis, ouvrage qui, dès sa parution, a obtenu un succès retentissant et qui ne s'est jamais démenti depuis.
C'est proprement incoroyable. Les principes contenu dans ce classique de l'édition en croissance personnelle Comment se faire des amis et influencer les autres de Dale Carnegie publiés pour la première fois en 1936 sont d'une telle portée qu'on réédite ce méga best-seller depuis tout ce temps. A son époque, Carnegie, qui enseignait la croissance personnelle depuis 1912 se rendait compte qu'il n'y avait aucune publication sur ce sujet. A savoir comment développer des relations harmonieuses entre les êtres pour accentuer son pouvoir de conviction et par conséquent réussi dans ce qu'on entreprend. A sa façon il a été le précurseur du réseautage avant que le mot existe. Encore une fois, et d'entrée de jeu, il a noté que le tout est affaire de volonté personnelle d'y parvenir

discour d'ATT a l'occasion du nouvel an 2008














Mes Chers Compatriotes,
Au seuil du Nouvel An, c’est toujours, pour moi, un agréable devoir de présenter mes vœux les meilleurs à chaque malienne, à chaque malien, aux frères africains et aux hôtes vivant au Mali. Ces vœux sont aussi un hommage que je rends à l’ensemble de nos compatriotes qui ont su, avec dignité et courage, faire face aux épreuves des 12 mois écoulés. L’Année 2007, qui s’achève, a été marquée par des avancées significatives dans de nombreux secteurs de la vie de notre pays.

Notre cadre macro-économique connaît des performances certaines, avec un apport appréciable du secteur minier. Notre production d’or a été de 55 tonnes, cette année, pour une contribution de 75,8 milliards de FCFA aux recettes de l’Etat. Je me réjouis surtout de la consolidation des relations de confiance avec nos partenaires. La mobilisation de 575 milliards de FCFA, en 2007, dans le cadre des accords de prêt ou de subvention, en est une preuve tangible.
Avec le bouclage du financement du barrage de Taoussa ainsi que celui de l’interconnexion entre les réseaux électriques de la Côte d’Ivoire et du Mali, nous avons maintenu l’élan dans l’édification de grandes infrastructures socio-économiques. L’interconnexion, dont les travaux de démarrage sont imminents, est un volet important d’un ensemble de programmes appelés à couvrir nos besoins énergétiques à l’horizon 2010-2011. Nos progrès peuvent se mesurer également à travers le bon rythme de la couverture téléphonique du territoire national par les réseaux mobile et fixe.
Nous avons franchi, en cette fin d’année, le seuil de 2.500.000 lignes, grâce à l’effort conjugué des opérateurs de télécommunications Sotelma/Malitel et Orange Mali. L’engagement de l’Etat en faveur de la promotion du logement social se poursuit avec un programme de 2.500 logements sur la période 2008-2009, en plus des initiatives des promoteurs privés. En matière de recherche pétrolière, les premiers sondages sismiques ont commencé sur le terrain. Ils constituent la phase ultime avant l’implantation des forages pétroliers.
Mes Chers Compatriotes,
Je retiens aussi que l’Année 2007, particulièrement le dernier semestre, a été caractérisée par une flambée des prix des denrées de première nécessité qui a affecté tous les ménages. Comme vous le savez, une telle situation n’est pas propre au Mali, ni même à l’Afrique. Elle touche tous les pays du fait de plusieurs facteurs. Outre un faible niveau de la production qui restreint l’offre de matières premières agricoles, nous assistons, encore aujourd’hui, à un renchérissement sans précédent du prix du pétrole.
Pour la première fois dans l’histoire, le prix du baril a atteint les 100 dollars américains. Dans l’immédiat, aucune tendance à la baisse du prix du pétrole n’est perceptible. Ce qui, de toute évidence, ne contribue pas à une maîtrise durable des coûts. Nous n’avons cependant pas accepté la fatalité du marché mondial. En effet, pour circonscrire la hausse continue des prix, le Gouvernement, à travers la modulation de la fiscalité sur les produits pétroliers et l’octroi de facilités sur les importations de produits de première nécessité, a permis de contenir les prix intérieurs.
Ces différentes mesures ont coûté plus de 40 milliards de FCFA. Cela témoigne de l’importance des efforts de l’Etat pour soutenir la consommation. En outre, en vue de relever le pouvoir d’achat, les fonctionnaires et autres agents publics avaient bénéficié de la revalorisation du point d’indice, qui est passé de 292,5 à 300 FCFA. Dans cette continuité, les salaires connaîtront :
une nouvelle augmentation générale de 5%, à partir de janvier 2008 et 5 autres pour cent pour compter de janvier 2009, et une diminution du montant de l’impôt sur les traitements et salaires de 02 points de pourcentage pour compter de janvier 2008.
Mais face à l’évolution du monde, de plus en plus difficile, nous devons surtout nous atteler aux solutions de long terme, de façon structurelle. Dans le Projet de Développement Economique et Social, j’ai indiqué les axes qui doivent nous conduire vers une économie performante, libérée des contraintes et capable de satisfaire les besoins sociaux des maliennes et des maliens.
Le Gouvernement, sous l’autorité du Premier Ministre, s’y emploie. J’attache du prix, a l’efficacité dans les actions à mener et aux résultats, conformément à l’esprit de la Lettre de Cadrage. L’objectif de réaliser le bien-être des maliennes et des maliens, exige de relever de nombreux défis, dont celui de faire du Mali une puissance agro-pastorale. Nous en avons les moyens, la volonté et l’ambition. D’importants investissements ont été consentis et continueront de l’être, pour :
la modernisation de l’agriculture, la facilitation de l’accès aux intrants, et l’organisation efficiente des circuits de commercialisation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Notre essor économique dépendra aussi de notre capacité à développer les filières porteuses, à transformer nos matières premières en produits semi finis ou finis et à mettre en place des circuits d’approvisionnement efficaces.
Mes Chers Compatriotes,
Cette nécessaire modernisation de notre agriculture doit s’accompagner du souci constant de la préservation de notre environnement. Les changements climatiques demeurent, en effet, une source de vive préoccupation pour des pays comme le nôtre, ayant un écosystème fragile, et qui sont de surcroît dépourvus des moyens et mécanismes requis pour faire face aux retombées de ces bouleversements sur leurs économies et sur la condition sociale des populations. Nous sommes persuadés que les effets de ces changements climatiques sont toujours plus lourds à supporter économiquement pour nos pays en raison de l’importance fondamentale qu’occupent les produits agricoles dans nos exportations.
Ces produits sont exposés à des facteurs naturels fort préjudiciables telles la sécheresse, les inondations, la désertification et l’irrégularité de la pluviométrie, avec leurs conséquences sur la baisse des réserves hydriques, sans compter les graves fléaux sociaux qui en résultent notamment :
les famines, les endémies, avec des incidences néfastes sur l’emploi, l’exode et l’immigration des jeunes.
Mes Chers Compatriotes,
Le succès de nos chantiers de développement et, de façon générale, notre décollage socio-économique dépendra aussi des compétences et de l’expertise que nous mettrons au service d’une économie saine et compétitive. Nous devons donc insister fortement sur la question de l’école malienne qui demeure une source de préoccupation malgré les progrès sensibles accomplis, ces dernières années, en termes de fréquentation et de résultats.
L’école est le bien le plus précieux de la nation ; elle mérite qu’on se mobilise tous pour un véritable sursaut national. L’amélioration des conditions d’études et de travail est un gage important de performance. La phase II du Programme d’Investissement dans le Secteur Educatif, viendra consolider les acquis du Programme Décennal de l’Education.
Ainsi :
la mise a disposition très prochaine des nouveaux bâtiments de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, et de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, le démarrage des travaux de construction et d’équipement d’une résidence universitaire viendra renforcer les infrastructures de l’Université de Bamako.
Par ailleurs, j’ai engagé le Gouvernement à étudier la possibilité d’une augmentation de la bourse et de l’aide scolaire, communément appelée trousseau, dans la perspective de la rentrée prochaine.
Dans cette quête permanente d’un enseignement qui réponde aux normes de qualité les plus élevées, le Mali vient d’obtenir de l’UNESCO la construction et l’équipement d’une bibliothèque universitaire moderne. Je remercie le Directeur Général de l’UNESCO pour l’accueil favorable réservé à notre demande.
Mes chers compatriotes,
Mais, je voudrais insister sur le fait que l’Ecole malienne a surtout besoin d’un changement de mentalité et de comportement de ses différents acteurs. M’adressant en particulier aux enseignants, je souhaite qu’ils mesurent toute la portée de leurs responsabilités dans les difficultés que vit l’Ecole malienne et dans sa bonne marche.
Quant aux élèves et étudiants, ils doivent se convaincre de la volonté du Gouvernement de consentir tous les efforts indispensables à la formation de nos cadres de demain. Car, pour nous, l’école n’a pas seulement vocation à former des hommes et des femmes, elle doit aussi contribuer à promouvoir l’égalité des chances entre tous les enfants du Mali, sans distinction de leurs conditions sociales. J’en appelle donc, à nouveau, au sens du dialogue de tous les acteurs de notre école : il nous faut promouvoir et renforcer un climat social paisible et serein, propice à la concertation autour des problèmes et des solutions possibles.
Mes chers compatriotes,
Un système éducatif performant, n’a de sens, que s’il permet a notre jeunesse, de saisir les opportunités d’emplois et de revenus, pour vivre dignement et participer a l’élan collectif de construction de notre cher pays. Dans l’affirmation de cette volonté, l’état a mis en place, l’agence pour la promotion de l’emploi des jeunes, pour susciter, encourager et financer les initiatives dans le domaine de l’entreprenariat, l’aide a la formation et a l’insertion socioprofessionnelle.
Il faut ajouter a cela, la poursuite des recrutements dans la fonction publique, qui bénéficiera a 8000 jeunes en 2008 et près de 50 000 jeunes sur le quinquennat. La création massive d’emplois passe aussi, par les politiques d’incitation, en faveur du secteur prive. La loi d’orientation du secteur prive, contribuera a lever les contraintes afin que le monde de l’entreprise puisse efficacement amplifier les efforts de l’état, dans la lutte contre le chômage.
L’insertion économique des femmes reste, également, au cœur de nos priorités. Dans cet objectif, des moyens conséquents seront mobilises en 2008, au profit de la Micro-Finance. L’année 2008 verra aussi, le lancement du programme de construction et d’équipement des maisons de la femme et de l’enfant, dont deux a Bamako et une dans chacune de nos capitales régionales.
Je tiens a saluer, respectueusement les personnes âgées, qui constituent des repères d’équilibre et de sagesse dans notre société. L’état poursuivra ses efforts pour la santé et le bien-être de ces valeureux gardiens de nos traditions.
Mes Chers Compatriotes,
Le développement durable du mali, c’est aussi et surtout, le partage équitable des ressources nationales, entre toutes les entités de notre pays, pour renforcer davantage, le sentiment d’appartenance a la même nation. Dans ce vaste mouvement, qui s’appuie sur notre politique de décentralisation, les régions nord méritent une attention particulière.
Dans ce sens, le forum de Kidal, organise en mars 2007, a adopte le programme de développement des régions nord du mali (Tombouctou, Gao et Kidal) d’un coût global de 560 milliards de FCFA, sur lesquels 147 milliards de FCFA, sont déjà acquis, dans le cadre de projets et programmes. Le gouvernement organisera en 2008, des concertations avec nos partenaires techniques et financiers, sur les infrastructures prioritaires a réaliser, notamment le bitumage de certains axes routiers.
Notre option, pour le développement harmonieux de toutes les régions du pays doit être comprise, aussi dans son sens le plus large. Car elle implique les maliens de l’extérieur, dont l’apport au progrès économique et social de notre pays, est aujourd’hui un fait incontestable. a nos compatriotes établis a l’extérieur, je renouvelle mon soutien constant et toute ma disponibilité. J’engage notamment, les ministères compétents à mieux organiser l’information, l’accueil et l’orientation de nos compatriotes, qui veulent investir dans leur pays.
Nous continuerons aussi, comme par le passe, à veiller sur le respect de leur droit et de leur dignité, dans les pays d’accueil. Je réitère à l’endroit des pays de destination, que la prévention et la lutte contre la migration irrégulière et ses réseaux mafieux doivent aller de pair, avec la promotion des possibilités de migration régulier. Les deux mesures sont intimement lies. Le tout sécuritaire n’est pas la solution ; de même, le tout humanitaire n’est pas réaliste. Il nous faut alors, une solution, qui trouve son point d’application, dans la combinaison intelligente des deux.
Mes Chers Compatriotes,
Sur le plan diplomatique, le mali est très reconnaissant, aux pays qui nous ont fait l’amitié, d’ouvrir, récemment, des ambassades chez nous. il s’agit du Danemark, de l’Espagne, du Venezuela, du japon, du Brésil. A l’Afrique, notre pays réaffirme, son attachement indéfectible, a la paix et a l’unité.
C’est pourquoi, nous saluons les efforts de l’union africaine. Mais nous devons aller plus loin, dans la construction des Etats-unis d’Afrique, dans un contexte ou la tendance, dans le monde est a l’émergence de vastes regroupements régionaux ou continentaux.
Mes Chers Compatriotes,
La célébration du nouvel an, est aussi pour nous, l’occasion de nous réjouir de l’accord pour la libération de nos militaires enlevés au nord-est de Kidal, et qui s’apprêtent a regagner leurs familles. C’est le lieu pour moi, de remercier les dirigeants des pays frères et amis, qui nous ont appuyé dans le dénouement heureux de cette crise. Comment oublier nos malades et tous ceux qui souffrent ou vivent dans la solitude ?
Pour eux, cette période de fête, constitue plutôt, un moment d’épreuves. Nous prions de toutes nos forces, pour qu’ils retrouvent la santé et la quiétude, auxquelles ils aspirent. J’associe a l’expression de cette solidarité, les familles touchées par les inondations consécutives, a la pluviométrie excédentaire de l’hivernage dernier. Je m’incline devant la mémoire de toutes les victimes des accidents de la circulation. L’insécurité routière a dépassé un seuil inadmissible, dans notre pays.
Plus que les véhicules et les engins, c’est l’insouciance qui tue sur nos routes, c’est l’inobservation des règles élémentaires du code de la route, le manque de respect de l’autre, qui mutilent et handicapent des personnes, a vie. Cela ne peut plus durer ! Nous prendrons, très prochainement, des mesures a la hauteur de cette menace, sur notre sécurité nationale.
Mes Chers Compatriotes,
L’année 2007, qui s’achève, nous a confirme l’ampleur des mutations économiques, qui s’opèrent dans le monde. Elle nous a aussi permis d’évaluer nos capacités de réponse, certes limitées, mais déterminées. Il nous appartient a tous, individuellement et collectivement, de cultiver le sens de l’effort et de l’adaptation aux nouveaux enjeux. Rien ne sera plus comme avant, mais je sais compter, sur le génie de notre peuple, sur son profond attachement aux valeurs de solidarité, qui sont le meilleur viatique dans les moments d’épreuves. Nous devons rester un peuple debout, enracine dans ses valeurs et ouvert au monde, surtout prêt a affronter tous les défis.
Mes Chers Compatriotes,
C’est sur cette note de confiance, que je formule pour chacune et chacun, pour vos familles, pour mes très chers amis les enfants, des vœux ardents d’une Bonne et Heureuse Année 2008 .
Vive le Mali, dans une Afrique Unie et en Paix !

vendredi 28 décembre 2007

MODIBO SIDIBE :l'excellence au commande pour un MALI qui gagne

















Il faut sacrifier à un rituel : présenter le nouveau chef du gouvernement, alors même qu’il est connu de tous. Né le 7 novembre 1952, Modibo Sidibé fréquente le lycée français de Bamako (« l’option étrangère » d’alors, logée au lycée Askia Mohamed), et obtient sa maîtrise en Droit public en 1976 à Perpignan, en France.
OFFICIER DE POLICE ET PROFESSEUR DE DROIT Ce fils d’officier de police suivra les traces de son père. Il est diplômé de l’Ecole Nationale de Police de Bamako en 1977, avec à la clé son brevet de parachutiste et son brevet d’armes N°1, à une époque où la police est militarisée. Docteur en Sciences pénales et en Criminologie en 1983 (Aix-en-Provence, France), il est professeur à l’ENA du Mali (1985-1992). L’HOMME DES DEUX REPUBLIQUES ET DE TROIS PRESIDENTS Comme Alpha et comme ATT, Modibo Sidibé a occupé les plus hautes fonctions sous les 2e et 3e Républiques. En effet, grand commis de l’Etat dès 1984, il est Chef de Cabinet au Ministère de la Défense nationale (1989-1991) et Directeur de Cabinet du Ministère de la Sécurité intérieure (1991). A la chute de la Deuxième République, il est Directeur de Cabinet (Secrétaire général) du Président du Comité de Transition pour le Salut du Peuple, c’est-à-dire d’ATT. On peut, par là, le comparer à Jean-Marie Koné et à Louis Nègre, auxquels le Comité Militaire de Libération Nationale a eu recours après le coup d’Etat de 1968 pour assurer la transition entre l’ancien et le nouveau régime.
L’EXCELLENCE Depuis 1991, sans interruption, Modibo a rang de ministre ou est ministre : un record mondial ! Avec Alpha, il est ministre de la Santé (1992-1997) et ministre des Affaires étrangères (1997-2002). Avec ATT, il est Secrétaire général de la Présidence depuis 2002 avec rang de ministre, c’est-à-dire avec les honneurs, ce qui n’est pas à confondre avec les distinctions honorifiques proprement dites. En effet, il est Commandeur de l’Ordre national du Mali et Commandeur de la Légion d’Honneur française. Il est grand et beau (de petites choses qu’on a dites de Kennedy, Bill Clinton, Modibo Kéïta ou Blaise Compaoré), frère de l’ancien Premier ministre d’Alpha, Mandé Sidibé et de l’ancienne ministre Mme Sy Marie-Louise Sidibé, l’épouse du patriote Victor Sy : cela s’appelle être issu d’un milieu excellent et signifie qu’avec Modibo, c’est un premier qui vient à la Primature.

jeudi 27 décembre 2007

rubrique ethnies du mali:les bambaras
















Les Ban-mâna, de Ban : refus et mâna: Maître, c'est-à-dire ceux qui ont refusé d'être dominés, plus communément connus sous le vocable de bambara que leur a donné le colonisateur européen, tiennent surtout par leur dialecte, dérivé de la langue mandingue, une place importante au sein des autres groupes ethniques du Mali. En effet la popularité du dialecte bambara est telle que l'observation non avertie pourrait s'imaginer que c'est l'ethnie bambara qui prédomine au Mali.
Par ailleurs l'illusion que donne la prédominance absolue du groupe bambara provient également du fait qu'en général les musulmans et en particulier les Toucouleurs désignent sous le nom de bambaran-kobé(les bambara) tous les non-mahométans du Mali.
Il est vrai que les bambara proprement dits sont très nombreux au point de rencontrer un peu partout, même au Sénégal, en Burkina Faso, en Guinée, en Mauritanie et en Côte-d'Ivoire, et au Mali ils constituent le groupe ethnique le plus important.
La grande masse des bambara, dont l'aire géographique s'étend du centre Est à l'Ouest du Mali, est répartie entre les régions de Ségou et de Niono, (delta central nigérien), du Bélédougou (cercle de Kolokani au Nord de Bamako) limitrophe de la zone sahélienne, du Kaarta , à cheval sur les cercles de Kita, au Sud et de Nioro au Nord et les cercles de Koulikoro, Dioïla, Banamba, Bougouni, Yanfolila, Kolondiéba et Sikasso.