vendredi 27 mars 2009

Anniversaire Mars 1991 : LES IDEAUX ET L’ESPRIT RESTENT INTACTS‏


Source:L’Essor n°16411 du 27 mars 2009.
Le sacrifice consenti par ceux qui se sont battus pour le pays ne sera jamais oublié
La date du 26 mars 1991 constitue un repère dans l’histoire de notre pays. Ce jour là, grâce à l’action combinée de la société civile et d’officiers patriotes, le Mali retrouvait la liberté et la démocratie. Au prix de nombreuses victimes civiles qui ont sacrifié leurs vies pour l’instauration d’un nouvel ordre porteur d’espoirs pour le pays.
En reconnaissance à ce sacrifice, les pouvoirs publics ont institué la Semaine des Martyrs. Les activités commémorant cette semaine culminent le 26 mars avec la célébration de l’anniversaire de la date qui marqua la fin du régime du parti unique.
Comme chaque année, le président de la République, Amadou Toumani Touré a sacrifié à une tradition désormais bien établie en déposant hier matin une gerbe de fleurs au Monument des martyrs en hommage aux victimes de la répression de mars 1991.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Modibo Sidibé, de plusieurs autres membres du gouvernement, et des présidents des Institutions de la République. Etaient également présents les représentants du corps diplomatique, les officiers supérieurs de l’Armée, les familles des victimes et bien d’autres acteurs du Mouvement démocratique.
Il était 8 heures 55 minutes lorsque le cortège présidentiel a fait son apparition sur la place du Monument dédié aux martyrs. Le chef de l’État a été accueilli par le Premier ministre, Modibo Sidibé accompagné du ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, Sadio Gassama, du gouverneur du district Ibrahim Féfé Koné et du maire de Bamako, Adama Sangaré.
Après le salut aux couleurs, le président de la République a passé en revue un détachement des commandos parachutistes avant de procéder au dépôt de la gerbe de fleurs au pied du Monument aux martyrs. Un échange de poignées de mains avec les personnalités présentes a mis fin à la cérémonie.
Dans l’interview accordée à la presse, Amadou Toumani Touré a dit qu’il s’inclinait pieusement devant la mémoire des martyrs auxquels le pays tout entier manifeste sa reconnaissance. Il s’agit notamment des « martyrs post coloniaux, coloniaux et ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur le 26 mars 1991 ».
De cette date à aujourd’hui, le Mouvement démocratique a atteint l’âge de la maturité. En faisant un bilan du parcours, on se rend compte que les résultats sont bons. En témoignent, entre autres, la stabilité politique, l’alternance et la liberté de la presse dont notre pays peut se glorifier aujourd’hui.
"Notre pays a fait des progrès remarquables. Cependant il y a des défis à relever", a relevé le chef de l’État qui a saisi l’opportunité pour lancer un appel pressant pour une participation massive aux prochaines élections communales.
S. DOUMBIA

jeudi 19 mars 2009

Palais de la Culture : PROGRESSION CONFIRMEE


Source:l'Essor n°16405 du - 2009-03-18
Les administrateurs du palais de la Culture Amadou Hampaté Ba étaient réunis hier pour la 7è session du conseil d'administration.
A l'ordre du jour de la réunion, l'adoption du compte rendu de la session précédente, l'examen des projets de programme d'activités et de budget 2009, du projet d'accord d'établissement et du nouveau cadre organique.Établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel depuis 2004, le palais de la culture Amadou Hampaté Ba a trois missions essentielles : stimuler la recherche et la création dans les domaines des arts du spectacle, organiser des rencontres artistiques et culturelles, former et perfectionner les artistes et les techniciens du spectacle.En novembre dernier, lors de la 6è session, les administrateurs avaient apprécié le travail accompli par la direction durant l'exercice 2008, à travers la réalisation des projets inscrits à son budget programme. Le rapport d’activité a souligné que les efforts en faveur de la création et de la diffusion artistique ont été une priorité au même titre que la promotion du spectacle vivant à travers les formations artistiques nationales. Cela notamment dans le domaine de la musique, du théâtre et de la danse. Sur une prévision de recettes d'un plus de 35 millions Fcfa en 2008, le palais a réalisé plus de 72 millions. Pour le même exercice, la subvention d'État était de 352 millions Fcfa.Un accent particulier avait été mis durant cet exercice sur la professionnalisation des prestations artistiques ainsi que sur le renforcement des capacités d'accueil des acteurs culturels.Au plan financier, malgré un environnement économique déprimé, la structure a multiplié les efforts, augmentant sensiblement du coup, ses ressources propres. Cette dynamique mérite d'être poursuivie, a préconisé Mohamed El Moctar, ministre de la Culture et président du conseil d'administration. La structure sera ainsi à même de jouer pleinement son rôle de pôle culturel national et d'espace d'expression de la diversité culturelle.Au cours de la même année, la direction a jeté les bases d'un partenariat dynamique et multiforme avec la coopération de l'Union européenne, celles de la France, de la Suisse et de l’Espagne. Une convention de coopération a été signée la semaine dernière entre le ministère de la Culture et l'Espagne (voir l’Essor du 13 mars). Cet accord appuie le développement des industries culturelles au niveau du palais et prévoit la construction d'une scène sur l'eau, modulable en restaurant, la production et la diffusion de jeunes talents et la formation.Le budget prévisionnel 2009 du palais, adopté par les administrateurs, s'équilibre en recettes et en dépenses à 559,9 millions Fcfa. L'apport de l'État se chiffre cette année à 476,7 millions. Les ressources propres attendues sont estimées à 83,187 millions Fcfa. Pour la directrice de l’établissement culturel, Mme Haïdara Aminata Sy, la belle performance réussie sur deux années consécutives signifie que le palais de la Culture est un établissement en constante évolution. Ce cap sera maintenu et renforcé, a-t-elle assuré. Les nombreux chantiers ouverts permettront également d'aider la structure à satisfaire la demande toujours croissante des usagers.


Y. DOUMBIA

mercredi 11 mars 2009

Festival Daoula : LES CHARMES DU COTON MALIEN


Source:l'Essor n°16401 du - 2009-03-12:
L'Association "Routes du sud" en partenariat avec la Coopération internationale principauté de Monaco vient d’organiser (6-8 mars) au Palais de la Culture Bazouma Cissoko, la 3è édition du festival "Daoula".
Ces rencontres autour du coton malien ambitionnent de valoriser la production cotonnière nationale et de galvaniser un secteur qui vit actuellement une crise sans précédent dans son histoire.La présidente de l'association, Mme Hawa Méïté, et des experts de la culture du coton ont discuté pendant trois jours sur les berges du fleuve "Djoliba" des perspectives du coton malien. La cérémonie d'ouverture de la manifestation suivie d'un concert géant gratuit était présidée par le ministre des Finances Abou-Bakar Traoré et son homologue de l'Agriculture, Tiémoko Sangaré.Hawa Méïté l'initiatrice de "Daoula" a souligné le prix que les autorités attachent à un coton qui perd progressivement son "Daoula", ou charme, dans notre pays. S’adressant notamment à la quarantaine d'invités étrangers présents à cette 3è édition, Hawa Méïté s'est réjouie qu'au delà des initiatives de valorisation de l'or blanc, le festival "Daoula" est en passe de devenir un véritable facteur d'intégration. Des invités venus des USA, de France, de Haïti, du Gabon, de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal ont participé au festival.Le ministre Traoré a fait chorus et souhaité une mobilisation nationale autour du coton afin de redresser ce secteur qui fait partie de notre fierté. La production nationale de coton pour la campagne écoulée a été de 195 000 tonnes, un chiffre, à en croire Abou-Bakar Traoré, peu flatteur pour notre pays qui, pendant ses périodes fastes en récoltait plus du triple. Pour la campagne à venir, l’objectif est de remonter à 330 000 tonnes. Le coton représente 8% du PIB, entretient 4 000 emplois temporaires et fait vivre 4 millions de Maliens. La restructuration du secteur va déboucher sur la création de quatre nouvelles sociétés. Le ministre a précisé que 20% des parts reviendront aux producteurs, 2% aux travailleurs de la CMDT, l'Etat aura 17% tandis que 61% seront dévolus à un partenaire stratégique.La première journée du festival "Daoula" a été bouclée par un concert géant animé par Kassé Mady Diabaté, Cheick Tidiane Seck, Baba Salah Cissé, Bonga des USA, le Français Adrien Feraud, l'inimitable Nahawa Doumbia, Haïra Harby etc...

S. KONATE

dimanche 8 mars 2009

A l'occasion de la Journée internationale de la femme 2009




Femme noire, femme africaine,

Ô toi ma mère, je pense à toi...

Ô Daman, ô ma Mère,

Toi qui me portas sur le dos,

Toi qui m'allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,

Toi qui la première m'ouvris les yeux aux prodiges de la terre,

Je pense à toi...

Ô toi Daman, Ô ma mère,

Toi qui essuyas mes larmes,

Toi qui me réjouissais le cœur,

Toi qui, patiemment, supportais mes caprices,

Comme j'aimerais encore être près de toi,

Etre enfant près de toi !

Femme simple, femme de la résignation,

Ô toi ma mère, je pense à toi.

Ô Daman, Daman de la grande famille des forgerons,

Ma pensée toujours se tourne vers toi,

La tienne à chaque pas m'accompagne,

Ô Daman, ma mère,

Comme j'aimerais encore être dans ta chaleur,

Etre enfant près de toi...

Femme noire, femme africaine,

Ô toi ma mère,

Merci, merci pour tout ce que tu fis pour moi,

Ton fils si loin, si près de toi.

Femme des champs, femme des rivières femme du grand fleuve,

ô toi, ma mère jepense à toi...

lundi 2 mars 2009

Journée mondiale des lépreux : UN ELAN SOUTENU DE SOLIDARITE


Source:l’Essor n°16394 du - 2009-03-02
La journée est une fête d'amour et de solidarité qui consacre une tradition bien établie depuis des années. Elle offre l'opportunité de mesurer les progrès réalisés dans la lutte contre la maladie
La cause des malades de la lèpre est un combat qui dure depuis des décennies. En principe, la journée consacrée à cette cause est célébrée le dernier dimanche du mois de janvier. Mais pour des raisons de calendrier, la journée est marquée généralement en différé dans notre pays. L’arrivée du président Amadou Toumani Touré à la tête de l’Etat a permis de donner un cachet particulier à l’événement. Il faut dire que le chef de l’Etat entretient des relations particulières avec les malades de la lèpre pour les avoir côtoyés pendant de nombreuses années en tant que chef de la compagnie des commandos parachutistes basée à Djikoroni. La Journée mondiale des lépreux célébrée hier, a une nouvelle fois mobilisé grand monde. Le président de la République, Amadou Toumani Touré accompagné de son épouse, Mme Touré Lobbo Traoré a présidé la cérémonie au Centre national d'appui à la lutte contre la maladie (CNAM) à Djicoroni-Para. Il s’agissait de la 56è Journée mondiale des lépreux.Plusieurs autres personnalités étaient présentes : le Premier ministre, Modibo Sidibé, des membres du gouvernement, le président de la Fondation Raoul Follereau, Michel Recipon et son collègue de l'Union malienne Raoul Follereau (UMRF), Goulou Moussa Traoré, l'archevêque de Bamako, Monseigneur Jean Zerbo, des représentants du corps diplomatique et des partenaires techniques et financiers.
UNE PEUR ABSURDE : La Journée mondiale des lépreux est non seulement une occasion de mobilisation contre cette maladie mais aussi un moment de recueillement et de reconnaissance à l'endroit du « vagabond de la charité » que fut Raoul Follereau qui a porté au pinacle le combat contre la lèpre. L'événement est célébré chaque année dans 137 pays à travers le monde. L’esprit qui le sous-tend est de faire en sorte que les malades de la lèpre soient traités comme les autres malades et surtout de « guérir » les bien portants de la peur absurde qu'ils ont de cette maladie. On n’oublie pas évidemment ceux qui en sont atteints.Dans un passé encore récent, la lèpre était un grand problème de santé publique. Heureusement, il est sous contrôle dans notre pays. Cela est le résultat des multiples efforts déployés par les pouvoirs publics, les partenaires au développement et le personnel socio-sanitaire. Au regard de l’évolution de la situation, l’espoir est permis quant à l'élimination totale de la maladie dans notre pays. En effet, le Mali affiche 0,32 cas pour 100 000 habitants. L'Organisation mondiale de la santé fixe le seuil d'élimination de la lèpre à moins d'un cas pour 100 000 habitants. Le compte est donc plus que bon.Mais au delà de ces résultats probants, notre pays peut se prévaloir d’autres acquis comme la mise en synergie de différentes actions de lutte contre la lèpre et contre toutes les formes de la maladie. Les différents intervenants en la matière inscrivent leurs actions dans une vision globale de solidarité avec les malades. Ces acquis encouragent à maintenir le cap sur l’œuvre entamée par Raoul Follereau qui fut un modèle d'engagement contre la lèpre et toutes les formes de lèpre. Le président de l'Union malienne qui porte le nom de cet humaniste a rappelé l’engagement du président Amadou Toumani Touré pour la cause des victimes de la lèpre. La présence constante du chef de l’Etat au cérémonies annuelles contribue à la mobilisation sociale et à l'éveil des consciences pour briser « les barrières d'exclusion et faire du lépreux un homme à part entière, un citoyen comme les autres dans un Mali de solidarité, d'amour et de partage », a commenté Goulou Moussa Traoré, le président de l'Union malienne Raoul Follereau.Dans sa stratégie de lutte contre la lèpre, l'État multiplie depuis des années, les initiatives pour le dépistage précoce de la maladie et la prise en charge des personnes qui en souffrent. Le porte-parole des anciens malades et handicapés de la lèpre, Mamadou Coulibaly a témoigné de la reconnaissance de ses compagnons d’infortune au président de la République.La Journée mondiale des lépreux est une fête d'amour et de solidarité qui consacre une tradition bien établie depuis des années. Elle offre l'opportunité de mesurer les progrès réalisés dans la lutte contre la lèpre.Le président de la Fondation Raoul Follereau, Michel Recipon a expliqué que la compétence du personnel, l'efficacité des méthodes et la qualité du traitement sont nécessaires pour guérir les malades de la lèpre. Il a assuré de l'engagement de la fondation qu’il dirige à soutenir techniquement et financièrement le Programme national de lutte contre la lèpre.
EXCLUSION, PAUVRETE ET MENDICITE : De son côté, le ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré, a peint le tableau épidémiologique de la maladie au Mali. Il a relevé que la lèpre n'est plus depuis 2001, un problème de santé publique dans le pays qui a enregistré, 659 cas au 4è trimestre de la même année. Pour un peu plus de 12,5 millions d'âmes aujourd'hui, il a été enregistré en fin décembre dernier, 410 cas de lèpre. Ce qui correspond à une prévalence de 0,32 cas pour 10 000 habitants. Le ministre de la Santé a cependant précisé que la vigilance reste de mise. Car la persistance de la transmission et les séquelles invalidantes chez les sujets dépistés incitent à ne pas baisser la garde.La Journée mondiale des lépreux constitue à la fois une occasion pour les malades de partager leurs préoccupations avec les autorités et pour celles-ci de manifester de la solidarité avec les malades.Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a témoigné que la célébration de la Journée mondiale des lépreux reste intimement liée à une bonne partie de sa vie. Il a souligné les avancées faites dans la lutte contre la lèpre dans notre pays. « Quand on parle de lèpre je me sens concerné. J'ai vu la maladie reculer, mais les séquelles sont là. La lèpre est vaincue en tant que telle, mais nous devons nous battre contre toutes les formes de lèpre, notamment l'exclusion, la pauvreté et la mendicité qui en sont les conséquences les plus graves. Par ailleurs, Amadou Toumani Touré, a rendu hommage à ses prédécesseurs, les présidents Modibo Keïta, Moussa Traoré et Alpha Oumar Konaré, pour avoir toujours présidé les cérémonies de célébration de la Journée mondiale des lépreux. Le chef de l’Etat a fait don d'un chèque de 3 millions de Fcfa, au jardin d'enfants, les "Moineaux". Les enfants de cet établissement préscolaire participent activement depuis des années à la Journée.Une visite de stands où étaient exposés des objets d'art confectionnés par les malades de la lèpre et une signature du livre d’or par le chef de l'État ont mis fin à la cérémonie.

B. DOUMBIA

dimanche 22 février 2009

A l'occasion de la journee nationale des lepreux:Raoul follereau, le Vagabond de la Charité En 10 dates clés


- 1903 Raoul Follereau naît à Nevers le 17 août, deuxième enfant d’une fratrie de trois ; son père est tué à la guerre, il quitte l’école pour aider dans l’atelier familial ; il étudie le soir avec un vieux prêtre et prépare son baccalauréat- 1918 Première conférence à 15 ans « Vivre, c’est aider les autres à vivre ! » : le cri de ses 15 ans, la devise de toute sa vie ; sa force intérieure se prépare et ses premiers écrits sont déjà empreints du désir d’aider et de partager- 1927 Il s’engage dans la bataille des idées et fonde la Ligue d’Union Latine : pour lui, le poète est « un conducteur, un guide d’âmes » ; il étudie l’influence de la culture française à travers le monde ; il édite plus de cent auteurs ; ses pièces sont jouées à la Comédie Française- 1936 Le choc de sa vie : rencontre fortuite avec des lépreux, lors d’un reportage sur les pas du Père de Foucauld ; six ans plus tard, autre rencontre déterminante, avec les Soeurs ND des Apôtres, qui ne supportent plus la relégation à laquelle sont condamnés les lépreux : Raoul Follereau devient l’avocat de « la minorité la plus oubliée du monde »- 1942 L’intellectuel engagé devient homme d’action : il donne la première des 1200 conférences qui permettront de collecter les fonds nécessaires à la construction du premier village pour des lépreux à Adzopé, en Côte d’Ivoire ; incomparable pourvoyeur d’idées, Raoul Follereau crée le Noël du Père de Foucauld, puis L’heure des pauvres (le Vendredi saint)… ; infatigable Vagabond de la charité, il commence à parcourir le monde pour rencontrer les lépreux, prendre conscience des besoins et apporter les réponses adaptées- 1944 Allant là où l’on ne va jamais, il révèle des drames ignorés, des vérités crues, réclamant de nouveaux équilibres économiques et sociaux. Il demande à Roosevelt « un jour de guerre pour la paix » et, 10 ans plus tard, à Eisenhower et Malenkov, « deux bombardiers » pour soigner tous les lépreux du monde- 1954 Il fonde la Journée Mondiale des Lépreux, célébrée depuis chaque dernier dimanche de janvier- 1965 Il initie l’ILEP, fédération des associations luttant contre la lèpre (pour harmoniser, répartir et coordonner les actions), mettant ainsi en oeuvre un véritable « marché commun de la lèpre »- 1971 Il crée l’Association internationale des fondations Raoul Follereau, aujourd’hui l’Union internationale des associations Raoul Follereau : chargées de diffuser le message de leur fondateur et de sensibiliser les populations locales, les associations Raoul Follereau soutiennent des projets de réinsertion sociale permettant aux malades handicapés de retrouver leur autonomie et leur place dans la société- 1977 Raoul Follereau meurt à Paris, le 6 décembre ; il est enterré au cimetière d’Auteuil.

Source:http://www.raoul-follereau.org

Exposition de peinture : L’ESTHETIQUE PARTICULIERE DE CLAUDE VIALLAT


Notre pays accueille en ce moment Claude Viallat, un peintre français de renommée internationale. L’artiste présente ses œuvres, simultanément au Musée national et au « Quartier Orange » en zone industrielle à Bamako. Ses toiles géantes sont exécutées sur différents supports (drap de lit, cotonnade, bâche, tente, parasol etc...).
Au total, 68 œuvres dont la dimension moyenne est de 4 mètres sur 4 sont exposées."Je peins un peu sur tout ce que je trouve", confirme le peintre. Son travail repose sur la reproduction de la même figure sur différents supports. Sa force est qu’il peint tous les jours. A répéter le même geste, il trace des formes harmonieuses et la même figure de base s'adapte aux différents supports. Il prend soin également de donner la même couleur aux bordures de la toile. « C'est comme le travail du maçon qui pose chaque jour des briques », résume-t-il. Résultat : une esthétique particulière. Si les peintres et dessinateurs se remettent perpétuellement en question à travers le renouvellement des formes et des figures pour Claude Viallat, le renouvellement total des formes ne paraît pas assez pertinent. Son œuvre s'inscrit dans un mouvement né au milieu des années 1960 en France. Le principe ? Partir d'une forme première, la développer, la différencier, la faire évoluer dans le temps et l'espace sans abandonner la configuration d'origine. Tout a commencé en 1966 lorsque des artistes, dont Claude Viallat, décident de décrocher les toiles des chevalets pour les poser à terre ou sur une table afin d'y peindre. Il ne s’agissait pas pour eux de réagir ainsi contre un ordre établi mais d’adopter une approche leur permettant simplement de mieux extérioriser leur sentiment ou leur inspiration.Pour Claude Viallat, une toile seule n'est rien en soi. C'est le processus ou le système qui est important. Le travail de Viallat est donc à comprendre comme un principe unique aux ramifications multiples. Il s'est ainsi libéré de toute contrainte de représentation. L'objet de sa peinture est la peinture elle-même, dit-il.Ses œuvres ont beaucoup de points communs avec l'art des teinturiers de chez nous. Cet art consiste à mettre de l'harmonie dans les différentes couleurs et figures. Ce rapport devrait aider le public malien à comprendre les œuvres du peintre français qui resteront exposées jusqu'au 15 mars prochain.Claude Viallat est né à Nîmes en France en 1936. Entre 1955 et 1959, il suit les cours à l'Ecole des beaux-arts de Montpellier. Sa peinture est figurative au départ. Après une longue interruption due au service militaire (1959-1961), Viallat poursuit ses études à l'École des beaux-arts de Paris (1962-1963) et devient un peintre abstrait. De 1964 à 1967, il s'installe à Nice, où il enseigne à l'Ecole des arts décoratifs, dans cette ville qui accueille sa première exposition en 1966. La même année, il met au point son procédé qui consiste à apposer la même forme en imprégnation sur une toile non tendue et non apprêtée. À cette forme rectangulaire, dont les contours rappellent vaguement une éponge, viendront s'ajouter d'autres éléments formels tels que le choix restreint de couleurs, des empreintes monochromes disposées régulièrement sur des fonds uniformes.Complexe ? Peut être. Hermétique ? Pas du tout comme les visiteurs bamakois pourront le vérifier.

Y. DOUMBIA

Source:l'Essor n°16388 du - 2009-02-20

mardi 17 février 2009

Trophées Kora 2009 : Bassékou Kouyaté et son «Ségou Blues» dans la course



«Maliennes et Maliens, je vous invite à envoyer par SMS «Bassékou Kouyaté» au 00 248 984 000. En le faisant plusieurs fois, vous faites la promotion de la musique malienne, en lui donnant la chance de remporter un trophée Kora de la musique africaine». C’est par cette phrase que Mohamed El Moctar, ministre de la Culture a introduit la conférence de presse qu’il a animée le mercredi 12 février 2009, en compagnie de l’artiste malien nominé aux Trophées Kora de la musique africaine édition 2009.Notre compatriote Bassekou Kouyaté, virtuose de la Kora a été cette année nominé pour la compétition des trophées Kora de la musique africaine édition 2009. Les cérémonies de la phase finale des trophées Kora de la musique africaine, édition 2009, auront lieu le samedi 11 avril 2009 à Lagos au Nigeria. En plus de la sélection d’un grand gagnant pour le prix du million de dollars US, les organisateurs ont innové en donnant la possibilité aux mélomanes et aux télespectateurs du réseau de télévisions CFI de voter par SMS au N°00 248 984 000, pour choisir le meilleur artiste africain de l’année. «C’est pour amener de nombreux Maliens à voter pour Bassékou Kouyaté que nous avons décidé d’organiser cette conférence de presse pour inviter nos compatriotes à envoyer Bassékou Kouyaté par SMS au 00 248 984 000», a déclaré le ministre de la culture. Mais qui est Bassékou Kouyaté ? Présenté comme le père de la renaissance du «N’goni» au Mali, Bassékou est né en 1966 à Garana dans la préfecture de Baraouéli. De tous les artistes musiciens maliens, Bassékou Kouyaté est celui qui a le plus contribué à la promotion du N’goni dans le monde. Son acharnement à faire confiance à cet instrument mythique lui donne aujourd’hui une renommée qui dépasse les frontières maliennes. Sans aucun doute, Bassékou Kouyaté fait partie de la catégorie des ambassadeurs de la culture malienne. De Garana à Bruxelles, en passant par Ségou, Bamako, Abidjan, Ouagadougou, l’Espagne, l’Italie, les Etats-Unis…, Bassékou à l’image d’un globe trotter, sillonne les grandes capitales du monde, pour ensemencer une partie de la culture malienne, le temps d’un festival ou d’un concert. Et pourtant rien ne le destinait à cette mission, si ce n’est son amour et sa détermination à redonner au N’goni sa splendeur d’antan.


Assane Koné


Source:LE REPUBLICAIN du,12/02/2009.

lundi 16 février 2009

Inventaire du patrimoine culturel : une base de donnees en chantier



Elle réunira des renseignements sur la localisation du bien, sa description, son statut (régime de propriété), sa protection juridique, son état de conservation et des observations sur le potentiel d'exploitation du site
Notre pays a entrepris depuis un an les travaux d'inventaire du patrimoine culturel national. Comme on peut en douter, il s'agit d'un énorme travail compte tenu non seulement de l'étendu du territoire, mais aussi de la richesse et de la variété de la culture. Ce "vieux pays" dont la première occupation humaine date du Quaternaire a aussi connu de nombreux mouvements de populations. De nombreuses expériences de recherche et d'étude ont déjà été effectuées dans notre pays. Seuls l'"Inventaire des sites archéologiques" et la "Carte culturelle du Mali" ont donné lieu à des publications.La conservation et la gestion du patrimoine culturel matériel et immatériel partent de la connaissance la plus complète possible qu'en ont les professionnels et les communautés. L'inventaire, outil essentiel pour l'identification et la connaissance de l'héritage culturel, tout autant que moyen permettant d'apprécier son état de conservation, ses valeurs et son interprétation, devient ainsi une activité nécessaire pour sa protection et sa promotion.Cet inventaire général du patrimoine culturel national meuble, immeuble et immatériel, a comme principe de base le développement et l'approfondissement des informations sur l'héritage culturel de notre pays, afin d'envisager les mesures adéquates de promotion et de gestion. Aussi la formation des formateurs et des encadreurs, le recrutement des experts et des enquêteurs, l'implication des partenaires de la culture, prévus à travers cet inventaire, créeront, assure Klessigué Abdoulaye Sanogo, directeur national du patrimoine culturel, des emplois et permettront-ils de "revitaliser les Commissions régionales de sauvegarde du patrimoine culturel".Trois types de fiches d'inventaire ont été conçues : une fiche pour le patrimoine culturel immobilier, une fiche pour le patrimoine culturel immatériel et une fiche pour les trésors humains vivants. Ces fiches ont aussi été homologuées par le Musée national du Mali. Le travail doit permettre d'avoir des renseignements sur la localisation du bien, sa description, son statut (régime de propriété), sa protection juridique, son état de conservation et des observations sur le potentiel d'exploitation du site, les travaux ou actions d'urgence à signaler entre autres. Ainsi après la conception et la validation des termes de référence au mois de mai dernier, la DNPC a procédé à la formation des formateurs en octobre. Une étape décisive dans la réalisation du projet d'inventaire, qui se poursuivra par la formation des 110 enquêteurs en raison de 2 par cercle. La première phase de cette formation concernera ceux des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et du District de Bamako. Elle aura lieu à Siby dans la région de Koulikoro à la fin de ce mois. Quant à la seconde, elle se tiendra immédiatement après la première, à Douentza dans la région de Mopti. Elle concerne les enquêteurs de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.
Recueil des données. Selon le planning préétabli, les enquêteurs devront partir immédiatement sur le terrain pour recueillir les données. Puis ce sera la mise en commun et le traitement des données. Au troisième trimestre de cette année 2009, prendra fin le travail d'inventaire par le choix des biens à protéger et la conception et réalisation d'une base de données.Quant aux critères de sélections, l'inventaire concerne les éléments du patrimoine culturel tel que défini par la loi relative à la protection et à la promotion du patrimoine culturel national et aux typologies indiquées dans les Conventions internationales ratifiées par le Mali en la matière. La première typologie est constituée par les monuments : oeuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes revêtant un intérêt particulier pour les communautés concernées ou ayant une valeur exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science. Puis les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies ; les sites : oeuvres de l'homme ou oeuvres conjuguées de l'homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques ; les paysages culturels que sont les jardins et parcs, paysages associés à des phénomènes religieux ou à des faits sociaux (artistiques ou culturels) ; les pratiques, événements et représentations, les traditions et expressions orales (y compris la langue), les connaissances et savoir-faire des communautés ; les trésors humains vivants : personnes qui incarnent au plus haut point des compétences, connaissances et savoir-faire, nécessaires à la pérennisation de certains aspects de la vie culturelle des communautés et aires culturelles ; enfin les routes ou itinéraires culturels, qui concernent les parcours illustrant l'interaction du mouvement dans l'espace et le temps à travers des éléments matériels qui doivent leur valeur culturelle aux échanges et à un dialogue multidimensionnel entre les pays ou régions, ou encore à l'intérieur d'un pays précis.Cet inventaire général du patrimoine culturel permettra de faire l'état des lieux du patrimoine et identifiés de nouveaux biens inscrits et ou classés dans le patrimoine national du Mali. Il devra aussi faire mieux connaître en vue d'une meilleure promotion du patrimoine culturel national. Une base de données du patrimoine national sera créée et enfin l'offre touristique sera enrichie.






Y. DOUMBIA




Source:l'Essor n°16384 du - 2009-02-16.

samedi 14 février 2009

Le PDG de la SFI au Mali : ENSEMBLE POUR PROMOUVOIR LES INVESTISSEMENTS


Notre pays a engagé ces dernières années d’importantes réformes pour améliorer le climat des affaires.
Au nombre de ces reformes, la réduction du délai d'obtention du permis de construire ramené de 39 à 19 jours, le raccourcissement du délai de dédouanement, la baisse du droit d'enregistrement de 15 % à 7 %, la création d'un guichet unique pour les investisseurs. Mais ces différentes mesures n’ont pas produit les effets escomptés. Appréciant à leur juste valeur les efforts fournis par notre pays, la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, a décidé de l'aider à améliorer le rang qu’il occupe dans le "Doing Business", l’indice de mesure du climat des affaires. Le vice-président exécutif et PDG de la SFI, Lars Thunell, vient de boucler une visite de trois jours dans notre pays. Son séjour a pris fin, mercredi, par une conférence de presse qu’il a animée au siège de la représentation de la Banque mondiale. Lars Thunell était entouré de Mme Rachel Robbins, vice-présidente du département Légal de la SFI, Thierry Tanoh, vice-président de SFI-Afrique, Mme Yolande Duhem, directrice des opérations pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Le représentant résident de la Banque au Mali, Alassane Diawara était aussi présent.Le responsable de la Société financière internationale a réitéré le soutien de son institution à notre pays pour l'aider à améliorer le climat des affaires et inciter les investisseurs à s'y intéresser davantage.Un premier pas en ce sens est le soutien aux petites et moyennes entreprises. "La promotion des PME et PMI contribue à développer le secteur privé et à promouvoir la croissance économique durable", a précisé Lars Thunell. Le PDG de la SFI a relevé à ce propos que notre pays possède d’importantes potentialités d'investissements dans divers domaines comme l'agro-industrie, l'exploitation minière, l'artisanat et le tourisme. La SFI est prête à soutenir les entreprises qui interviennent dans le domaine agro-industriel. Elle a ainsi apporté son appui à la Banque Of Africa et à Ecobank pour le financement de PME-PME. Dans le secteur de l’agro-industrie, le groupe Achkar vient de bénéficier d'un appui de 8 millions d'euros, soit environ 5,2 milliards Fcfa. Le portefeuille d'investissement de la SFI se chiffrait avant cet appui à près de 7 millions de dollars, soit 3,5 milliards incluant des prêts à la Société d'exploitation d'or de Sadiola (SEMOS), à l'hôtel Azalaï Salam et à Graphique Industrie. Lars Thunell a relevé que la SFI avait été la première institution non résidente à émettre un emprunt obligataire libellé en Fcfa (22 milliards) pour faciliter la collecte de fonds par les entreprises des huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine. L’institution a engagée cette initiative pour aider à l’émergence de marchés financiers bien structurés et favoriser la croissance économique et l'intégration régionaleClassé 166è sur 181 pays dans le classement annuel « Doing Business », notre pays a encore beaucoup d’efforts à faire pour améliorer le climat des affaires. Le responsable de la SFI estime que le pays peut y arriver et qu’il dispose de nombre d’atouts pour attirer les investisseurs, notamment la stabilité politique et les potentialités naturelles.Le PDG de la SFI internationale a aussi évoqué les conséquences de la crise économique mondiale sur l'Afrique. Pour Lars Thunel, tous les pays seront directement ou indirectement touchés par une crise qui pourrait offrir une opportunité au nôtre de promouvoir des domaines comme l'agriculture et l'élevage. « Je pense que les autorités maliennes ont compris cela en initiant par exemple l’Initiative riz », a indiqué le responsable de la SFI. Au cours de son séjour, Lars Thunell a rencontré le président de la République Amadou Toumani Touré, le Premier ministre Modibo Sidibé et des membres du gouvernement.

Doussou Djiré

Source:l'Essor n°16383 du - 2009-02-13