lundi 28 octobre 2013

Les Manuscrits de Tombouctou, une richesse ert un patrimoine mondial à préserver

Les Manuscrits de Tombouctou sont un ensemble de manuscrits médiévaux datant de la période impériale ouest-africaine, pour la plupart rédigés et conservés depuis des siècles à Tombouctou et dans sa région. Ces écrits datés du XIIIe siècle pour les plus anciens forment un corpus hétéroclite comprenant aussi bien des documents d'enseignement que de courtes lettres. La majorité de ces manuscrits sont écrits en arabe, dans une langue africaine ou dans une version africanisée de l'alphabet arabe, ensemble généralement désigné par « Écriture Ajami ». Les langues écrites pratiquées localement et utilisées dans ces manuscrits sont notamment le Songhaï et le Tamasheq. Ces textes comprennent une grande variété de sujets incluant les mathématiques, les sciences, la philosophie, l'islam, l'astronomie, le droit et même la rédaction de contrats. Transmis d'une génération à l'autre au sein de familles de Tombouctou (Mali), ces manuscrits sont souvent conservés dans des conditions médiocres. En octobre 2008, notamment, une de ces bibliothèques domestiques fut inondée et 700 manuscrits furent alors détruits. Avec la disparition du système d'éducation arabe au Mali pendant la colonisation française, la reconnaissance de la valeur de ces manuscrits médiévaux a diminué et certains d'entre eux ont été vendus. Le magazine Time a ainsi relaté qu'un imam a vendu certains d'entre eux 50 $US pièce. Un corpus d'environ 30 000 textes est conservé à l'Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB), fondé à Tombouctou par le gouvernement malien en 1973. Julian Johansen et Sidi ʿUmar Wuld ʿAlī publient en 1995 un premier volume d'inventaire des manuscrits du centre Ahmed Baba traitant de 1500 manuscrits, principalement en arabe, incluant Corans, hadiths, fiqh, grammaire, théologie scolastique, soufisme, biographies du Prophète, vers de louange du Prophète, prières, supplications, logique, philosophie, astronomie, médecine, mathématiques, rhétorique, traités sur la transcendance et l'occulte, oeuvres diverses en vers, sermons, homélies, testaments, traités sur le djihad, textes historiques, et textes n'entrant dans aucune catégorie simple. Ils proviennent du Mali, mais aussi du Niger, de Mauritanie, du Maroc, ainsi que de pays du Proche ou Moyen-Orient. Des collections de manuscrits sont également présentes dans des bibliothèques privées de Tombouctou : Fondo Kati, Al-Wangari et Mamma Haidara. Au Mali, des collections de manuscrits sont également présentes à Djenné, Gao, Kayes et Ségou. Il existe des collections de manuscrits d'origine malienne en Égypte et au Maroc. Plus généralement, des manuscrits d'Afrique francophone subsaharienne sont présents dans diverses collections d'Europe et des États-Unis. Il existe aussi des manuscrits similaires préservés précairement dans des bibliothèques privées à Chinguetti en Mauritanie, et des collections de textes islamiques sahariens sont conservées à Niamey au Niger. On estime à environ 300 000 le nombre de manuscrits présents dans les régions nord du Mali, dont peut-être 50 000 à Tombouctou, et à 900 000 ceux d'une région plus vaste englobant une partie de la Mauritanie et du Niger. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuscrits_de_Tombouctou

samedi 26 octobre 2013

La Falaise de Bandiagara, un tableau à savourer de près

Falaise de Bandiagara

La falaise de Bandiagara est une longue chaîne de grès située au Mali dans la région de Mopti, s'étirant du sud au nord-est sur une distance de 200 km, autour de laquelle s'étend lePays Dogon. C'est l'un des sites les plus imposants d'Afrique de l'Ouest, que ce soit par ses caractéristiques archéologiquesethnologiques ou géologiques. Une toute petite partie de l'extrémité sud-ouest des falaises se trouve au Burkina Faso.

Géographie

Géographie physique

Cette falaise est la limite orientale d'un plateau gréseux situé au sud-est du fleuve Niger. La falaise domine la plaine sableuse du Seno-Gondo. Elle s'étire sur environ 200 km depuis le nord de la région de Mopti au Mali jusqu'au nord-ouest du Burkina Faso, près de la ville deNouna (province Kossi).
Le massif de grès est prolongé par des reliefs isolés, le massif de la Gandamia, les petits sommets isolés de Boni puis finalement le Mont Hombori, le plus haut sommet du Mali avec 1155 mètres d'altitude.
La falaise est constituée d'un escarpement presque vertical qui surplombe une zone d'éboulis gréseux dont la pente avoisine 25°, puis d'une vallée de piémont d'une largeur variant de quelques mètres à quelques kilomètres. L'escarpement a une hauteur variable, qui augmente du sud vers le nord. Elle passe d'une centaine de mètres au sud de la latitude 14° Nord, à 200 m près de Douentza (au nord-est du massif), voire plus de 300 m entre Douentza et Kona au nord1.

Géologie



Les grès qui constituent la falaise date du Précambrien. Ils se sont formés dans un bassin sédimentaire qui à cette époque couvrait une bonne partie du Sahara occidental. Ces grès, d'origine fluvio-littorale, sont constitués à la base de couches de grès quartzitiques massifs surplombées de couches plus hétérogènes, de type conglomérat. Ils se sont déposés au précambrien supérieur sur le socle de base d'âge birrimien (Précambrien moyen) soit 2 milliards d'années environ1.
Ces grès correspondent à un ancien front côtier qui longeait une dépression du socle située au niveau de l'actuelle plaine du Seno-Gondo. Lors des mouvements tectoniques de l'ère primaire, des failles se créèrent et guidèrent l'érosion. Cette dernière eut plus de facilité à dégager les roches sédimentaires du bassin du Seno-Gondo, plus hétérogènes et moins résistantes (schistes gréseux, calcaires dolomitiques, grès grossiers). Cette érosion en climat tropical plus ou moins humide selon les époques s'est poursuivie au cours de l'ère secondaire et jusqu'à l'Éocène. À l'Éocène supérieur et à l'Oligocène, une transgression marine due à des mouvements tectoniques permit un apport de 
sédiments dans la plaine du Seno-Gondo. À la fin de l'ère tertiaire, le retrait de l'eau laissa place aux dépôts éoliens de l'ère quaternaire qui se firent dans la plaine et qui aujourd'hui encore sont visibles sous forme de dunes longeant la falaise1.

Climat

La falaise de Bandiagara se situe dans le Sahel africain (zone climatique tropicale), où la saison sèche est très marquée et où les pluies sont assez rares (environ 400 à 500 mm/an). La présence ici d'un relief permet, grâce à l'existence de pluies orographiques, unepluviométrie plus élevée que dans les plaines. Elle varie en effet de 500 mm (au nord) à 700 mm (au sud) et présente moins d'irrégularité 
d'une année sur l'autre. Ceci permet la présence d'une végétation de type soudanien dans cette région 
sahélienne.

Source:   http://fr.wikipedia.org/wiki/Falaise_de_Bandiagara

vendredi 25 octobre 2013

14ème édition du Festival au Désert

Chers amis du Festival au Désert,
C'est avec plaisir que nous vous informons que, suite à l'évolution positive et constante de la situation politique et sociale au Mali, nous avons repris les travaux de préparation de notre prochaine édition, laquelle, si tout se confirme, pourra se tenir à Tombouctou aux alentours du 10 janvier 2014. Les dates définitives seront publiées sur notre site bientôt.
Mais avant cette date qui représentera le "Grand Retour" tant attendu du festival dans sa terre, nous vous informons que Le Festival au Désert:
  • a participé du 04 au 06 septembre en partenariat avec le Festival International d' Ain Farba ( Mauritanie) avec des artistes de Bamako ( Amy Koita), de Kidal (AMANAR) et aussi des camps de réfugiés de M'Bera ( Imarhane et Tadiazt). Ceci pour célébrer avec les réfugiés maliens le retour de la paix et prôner la réconciliation
  • Il sera présent, à travers nombre de ses artistes, lors de plusieurs concerts aux Etats Unis: le 14 et 15 septembre à Chicago (Bassekou Kouyate, Sidi Toure, Mamadou Kelly, Leila Gobi et autres); Bassekou et Mamadou seront a Manhattan le 19 septembre pour le 25ème anniversaire du programme Radio Afropop et surtout lors des manifestations culturelles parallèles à l'Assemblée Générale des Nations Unies à New York dans la dernière semaine de septembre 2013.
  • Du 28 octobre au 03 Novembre, Le festival au désert est invité pour une Scandinavian Tour en Suède et en Norvège.
A partir du 15 novembre: le Festival au Désert sera présent au Festival de M’Hamid, au Maroc, et participera activement au départ de la Caravane Culturelle pour la Paix dans la région Sahélo- Saharienne organisée par le Festival Targalte, la Fondation Batterfly Work (Hollande), Le festival sur le Niger et le Festival au Désert. 


Cette caravane dont toutes les étapes et les conditions de participation seront bientôt disponibles sur nos sites web, passera par la Mauritanie (Nouakchott, Kobeni), le Burkina Faso ( Bobo Dioulasso, Village opéra de Ziniaré près de Ouagadougou, le camp de Djibo), avant de rejoindre Tombouctou pour le retour du festival et enfin au Festival sur le Niger à Ségou en février 2014.
Au plaisir de vous retrouver pour un Mali qui montre des images de fête et non de guerre!
La Direction du festival :  
http://www.festival-au-desert.org/index.cfm?m=0&s=1&lng=fr


jeudi 14 juillet 2011

Exposition sur l’univers dogon : LES TEMOIGNAGES D’UNE REMARQUABLE CREATIVITE



Source : L'Essor - Mali du 14 Juillet 2011.

Plus de dix siècles d’histoire des peuplements, des influences artistiques et culturelles sont parcourus à travers un rassemblement unique de chefs-d’œuvre.

L’exposition sur l’univers dogon présente l’histoire de l’art et de la culture dogon, du Xè siècle à nos jours, à travers plus de 330 œuvres exceptionnelles issues de collections du monde entier et rassemblées pour la première fois en France. L’art des Dogons du Mali est l’un des plus connus parmi les œuvres issues des cultures d’Afrique.

 Outre les chefs-d’œuvre qui ont fait la renommée de l’art dogon, l’exposition présente aussi des pièces cultuelles, ou même d’usage quotidien, qui évoquent les préoccupations métaphysiques et esthétiques des populations les ayant produites. Plus de dix siècles d’histoire des peuplements, des influences artistiques et culturelles sont ainsi parcourus à travers un rassemblement unique de chefs-d’œuvre incontournables et de pièces du quotidien inédites qui témoignent du peuplement progressif du pays Dogon et de la richesse de sa diversité stylistique.

 Elle restitue presque toute la force de l’art de la sculpture telle que l’ont conçue les Dogons, qu’il s’agisse du bois ou du métal, de pièces imposantes ou de puissants objets de petite dimension. Le parcours de l’exposition- Sur les 2000 m2 de la Galerie Jardin, l’exposition se compose de trois grandes parties thématiques qui illustrent l’histoire de l’art et de la culture du peuple Dogon au travers de productions artistiques variées. Sur le plan historique, les récentes recherches sur l’Afrique de l’Ouest ont démontré que les populations établies dans les diverses zones de la région n’étaient pas isolées.

 Les vagues de migrations, les pistes caravanières, les échanges commerciaux sur de longues distances ainsi que les relations avec les autres peuples résidant dans la région de Bandiagara ont permis de former un réseau développé de contacts, bien avant l’arrivée des Européens.

La population Dogon s’est donc enrichie de ces acquis que lui ont apportés les civilisations avoisinantes. Au-delà de l’unité apparente d’une identité commune forgée au fil des siècles, les statues présentées dans cette partie dévoilent la remarquable créativité du peuple Dogon et la grande diversité de ses productions artistiques. Elle explore la complexité sous-jacente au pays Dogon, perçu à tort comme un continuum culturel. Réparties selon différents styles correspondants à des sous-groupes ethniques ou à des aires géographiques spécifiques, 133 sculptures exceptionnelles témoignent de cette richesse : Djennenke, Niongom, Tombo, Tellem, Mande, N’Duleri, Tintam, Sculptures de la falaise, Bambou Toro, Kambari, Komakan. À leur arrivée sur le plateau de Bandiagara, les Dogons se retrouvent face à des peuples occupant déjà la région et possédant une culture matérielle élaborée.

 Ainsi les sculptures et textiles des Tellem retrouvés dans les sanctuaires coexistent sur la falaise avec les œuvres niongom et dogon, mandé, tandis qu’au nord, les sculptures djennenké et, au centre du plateau, les pièces tombo témoignent des vagues migratoires différentes.

L’imaginaire anthropologique. L’intérêt qui se développe en Occident pour l’art Dogon, de la conquête de Bandiagara en 1893 jusqu’à aujourd’hui, est d’abord une ambition scientifique, qui trouve sa pleine expression dans la mission Dakar-Djibouti. Marcel Griaule propose dans Masques Dogons (1938) une typologie d’une grande précision ethnographique.
 
 Objet de recherche privilégié, le masque Dogon participe à la construction de cette discipline ethnologique. Parallèlement à la quête scientifique et au développement des missions d’enquêtes sur le terrain, la fascination pour les objets et sculptures dogons s’intensifie. Les collectionneurs s’entourent non seulement de pièces de statutaires dogons mais aussi d’objets singuliers. Les 140 objets exposés dans cette dernière section témoignent de l’inclination des sculpteurs dogons à évoquer le mythe d’origine dans les objets du quotidien tels que bijoux, objets en bronze et en fer, poulies, portes, serrures, sièges, appuie-têtes, sculptures d’animaux, autels, arches, des coupes et des plats.
 
 Ces objets déclinent les mêmes canons stylistiques que les sculptures présentées dans la première partie. À la fin du parcours, une allée bordée de 10 piliers de Toguna, la « case à palabres » - construction ouverte érigée au centre des villages dogon mène à la grande statue Djennenké du musée du Quai Branly, chef-d’œuvre incontournable de l’art Dogon.
 
Youssouf  Doumbia.

vendredi 20 mai 2011

Lancement des livres édités en 2010-2011 : un groupe d’édition au chevet des écrivains maliens




Le journal le Republicain- Mali du 20 Mai 2011.

Le Figuier, Edis, Balani’s, Jamana, Cauris Editions et l’Association Sinsinbere, ont procédé au lancement des œuvres de Issaka Ahmadou Singaré, Jean Bosco Konaré, Mme Singaré Salamatou Maiga, Samba Niaré et Solomani Diakité. C’était au centre international de conférences de Bamako le 19 mai 2011. Etaient présents : le ministre de la culture, son homologue de la jeunesse, des écrivains venus de partout du pays, les hommes de culture et de nombreux invités.

« L’option pour une culture de la famille », tel est l’objectif visé par ce groupe d’éditions qui vient de lancer des œuvres d’écrivains de taille. Les œuvres furent tour à tour présentées par des sommités de renom après la présentation de la pièce de théâtre « Graine de sable » par l’acteur Michel Sangaré. En effet, Sidi Dagnoko a eu le privilège de présenter le livre de Jean Bosco Konaré sur Saboussiré, ville martyre et historique de la pénétration française. Selon le présentateur, l’écrivain a fait beaucoup de recherches. Il a révélé les idées de Fily Dabo Sissoko depuis les années 1945 à propos de la colonisation.

Ce livre, a-t-il indiqué, a évoqué les enjeux de la conquête coloniale, la pénétration et l’implantation française au Soudan. M. Dagnoko a expliqué la problématique du théâtre malien, son contenu avant l’ère démocratique en rappelant le contexte dans lequel « Graine de Sable » est né. Selon lui, cette pièce a été victime de censure des membres de la biennale de 1982. Cette pièce produite par le district de Bamako, 2ème au classement général, a été déclassée par les membres du jury. Il a parlé l’originalité de la pièce et de sa théâtralité car l’auteur pose le problème de la confiscation du pouvoir. Le deuxième caractère qu’il a révélé est que ces deux ouvrages sont d’une brûlante actualité. M. Dagnoko dira qu’il y a nécessité d’une réaffirmation de la présence africaine sur le plan international et a suggéré la création d’un cercle d’études qui s’appellera « Afrique Caraïbes ». Après, deux ouvrages de Issaka Ahmadou Singaré seront présentés par Ousmane Konaté. Il s’agit de « A bâtons rompus » qui révèle l’histoire de grain à Bamako où on réfléchi sur des questions importantes de la nation. Le thème de cet ouvrage porte sur l’impact de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon. Il évoque également le problème de développement. Le deuxième ouvrage est « Les empoisonneurs de nuit ». Une histoire de flèches où les tueurs implacables sont des enfants en missions commandées. L’auteur évoque ici les crimes organisés par les adultes qui envoient les enfants pour tuer des personnes.

Ce sont en principe des empoisonnements faits par des spécialistes qui connaissent bien la nature. M’Bamakan Souko, quant à elle, présentera la trilogie, une série de livre de Samba Niaré : « un acte d’amour » dont « dajourou » est le sous-titre du premier volume, « Prantiké » acte d’amour II et le volume III qui relate une histoire de sida lequel décime un beau monde au « rail da ». Selon la présentatrice, ces œuvres ont un particularisme dans la trilogie de l’auteur. L’avant dernier ouvrage sera « Costume sacré » de Solomani Diakité ou l’araignée est prise dans sa propre toile. M. Bany a présenté le livre du professeur Singaré sur André Malraux, Léopold Sedar Senghor, Fily Dab Sissoko. Les deux premiers écrivains a-t-il indiqué, pensent qu’il faut partir du culturel vers l’économie et qu’il faut adapter le marxisme aux réalités modernes.

Parlant de l’ouvrage de Salamatou Maiga, il estime que l’auteur analyse l’œuvre de Fily Dabo Sissoko qui dans son contexte parle de la renaissance de la littérature malienne de 1930 à 1940, le rôle de l’écrivain.

D’autres auteurs ayant produit un dictionnaire en peulh seront à l’honneur. La seconde partie de ce lancement sera la remise de prix. Le ministre de la culture Hamane Niang a vivement encouragé les auteurs et les éditeurs. Il a encouragé la production qui peut permettre à notre culture de s’imposer sur le plan international. Selon lui, il y a une double dépendance à laquelle nos écrivains sont confrontés. Il a encouragé aussi l’édition des livres dans nos langues nationales. Enfin le ministre le la culture a invité ses collègues de la jeunesse, des enseignements à s’impliquer pour cultiver le goût de la lecture chez les élèves et étudiants.

Fakara Fainké.

dimanche 24 avril 2011

Journée mondiale de lutte contre le paludisme





25 avril 2011

Environ la moitié de la population mondiale, soit près de 3, 3 milliards de personnes, est exposée au risque de paludisme. Chaque année, environ 250 millions personnes contractent la maladie et près de 800 000 en meurent. Les habitants des pays les plus pauvres sont les plus touchés.

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme - instituée par l'Assemblée mondiale de la Santé lors de sa 60e session en mai 2007 - a pour but de faire prendre conscience de l'effort mondial nécessaire pour lutter efficacement contre le paludisme. Elle donne l'occasion:

aux pays affectés de tirer parti des expériences des uns et des autres et de s'entraider;

à de nouveaux bailleurs de fonds de rejoindre un partenariat mondial contre le paludisme;

aux institutions académiques et instituts de recherche d'attirer l'attention tant des experts que du grand public sur leurs progrès scientifiques et

aux partenaires internationaux, aux entreprises et fondations de montrer les actions entreprises et de réfléchir aux moyens de développer davantage ce qui a bien marché.
 

samedi 23 avril 2011

Journée mondiale du livre et du droit d’auteur : Quel avenir pour le livre à l’heure des Tics ?





Le Republicain -Mali du 19 Avril 2011.

« Les livres sont à la fois objet et idée. Forme matérielle au contenu immatériel, ils expriment la pensée d’un auteur et prennent un sens dans l’imagination des lecteurs. Si la lecture est une conversation privée, les livres représentent le partage – partage de l’expérience, des connaissances, de l’intelligence du monde ».


Telle est la description faite par la Directrice générale de l’UNESCO Mme Irina Bokova, à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le 23 avril 2011. Le livre est donc une richesse inestimable qui en vaut la peine d’être célébrée. Pour la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, les livres constituent le mode de dialogue le plus efficace qui soit entre les individus, au sein des communautés, entre les générations et avec les autres sociétés. Cet outil de dialogue unique doit être protégé. Le livre face à son avenir Le marché mondial du livre est frappé de plein fouet par l’émergence des livres électroniques et des contenus à télécharger. Le phénomène transforme le secteur ainsi que les métiers de l’édition, affecte les auteurs et les lecteurs. Ses retombées seront profondes et durables, explique Mme Irina Bokova.

« Il est de la responsabilité de l’UNESCO d’étudier toutes les conséquences de cette évolution et d’en tirer tout le bénéfice possible, tout en préservant ces valeurs et ces formes d’expression que nous partageons et que nous chérissons. Notre rôle consiste à offrir un cadre au débat et à agir comme médiateur du savoir pour l’exploration des anciennes et nouvelles idées », souligne-t-elle. Ce changement suscite aussi de vifs débats sur les forces et les faiblesses des différents types de produits, la nature du droit d’auteur aujourd’hui, le rôle des bibliothèques face au savoir en ligne, la signification du concept d’auteur à l’ère des blogs et des wikis. L’analyse de ces débats complexes met l’UNESCO en première ligne.

D’où la pertinence du thème : «Le livre demain : le futur de l’écrit », prévu pour le deuxième Forum mondial de l’UNESCO sur la culture et les industries culturelles, qui se tiendra en juin à Monza (Italie). Les livres représentent sans doute une expression de la « capacité humaine d’invoquer des mondes réels et imaginaires et de les faire parler. Ce sont les meilleurs messagers de la tolérance. De vibrants signes d’espoir. Les livres sont les piliers des sociétés libres et ouvertes », indique Mme Irina Bokova. Selon elle, les livres doivent être protégés et leur richesse doit être rendu accessible aux 800 millions d’adultes qui ne maîtrisent pas encore la lecture. « Nous devons étudier sous tous leurs aspects les transformations qu’ils connaissent aujourd’hui. Ils sont les promesses auxquelles nous nous rallions en cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur ».

B. Daou

dimanche 20 février 2011

Journée Internationale de la langue maternelle





En 1999, le 21 février a été déclaré Journée Internationale de la Langue Maternelle par l’UNESCO.

Ce même 21 février, en 1952, cinq étudiants de Dacca ont donné leur vie afin que le Bangla soit nommé langue officielle dans ce qui était à l’époque le Pakistan oriental, et qui est devenu le Bangladesh après la guerre de libération.

Une culture de paix ne peut se construire que dans un espace où tout le monde a le droit d’utiliser sa langue maternelle pleinement et librement dans toutes les différentes circonstances de la vie.

L'Institut International du Théâtre soutient la résolution de l’UNESCO qui affirme que la reconnaissance et le respect pour la diversité culturelle dans le domaine du langage inspirent une solidarité basée sur la compréhension, la tolérance et le dialogue, et que toute action qui favorise l’utilisation des langues maternelles sert non seulement a encourager la diversité linguistique et l’éducation multilingue mais nous sensibilise davantage à la multiplicité des traditions linguistiques et culturelles dans le monde.

"La Journée Internationale de la Langue Maternelle est une opportunité pour les gens de théâtre du monde entier, de faire partager le caractère unique de chaque culture, dont la langue est le vecteur. Les mots, la langue, ont aussi un rôle clé dans le monde du théâtre.

En tant que défenseur des droits culturels de chaque peuple et du maintien d’une universalité passant par la diversité culturelle, l’IIT considère la Journée Internationale de la Langue Maternelle comme une merveilleuse occasion de maintenir ce noble objectif, et lance un appel aux communautés théâtrales à travers le monde, à s’associer à cette Journée, telle qu'elle a été déclarée par l'UNESCO.

Si les langues nationales sont menacées d’extinction, ce sont les théâtres nationaux qui sont aussi menacés. Nous croyons sincèrement que le théâtre peut jouer un rôle important dans la préservation des droits des langues maternelles."

samedi 29 janvier 2011

Festival Essakane:COMMUNIQUÉ DE PRESSE POST EDITION 2011








Pari tenu, challenge vaincu : le Festival au Désert 2011 s’est bien tenu, contre vents et marrées. Mieux encore et dépassant toute attente : cette dernière édition a été un succès total, que certains observateurs qualifient de « fête de joie et d’émerveillement pour le plus grand bien de la Paix et de l’Humanité ». L’événement s’est en effet, passé dans l’atmosphère désertique dans une ambiance Saharienne, amicale et festive, sur fond d’échanges et de Rencontre des Cultures et Civilisations.
 
Une belle parade des chameliers s’est déroulée sous la présidence de Son Excellence Amadou Toumani Touré, Président de la République du Mali.

Aucun de nos hôtes n’a été inquiété encore moins menacé pour sa sécurité, démentant ainsi, les prévisions et les affirmations hypothéquant le déroulement du Festival au Désert, déclarations et directives mettant l’événement sur une ligne rouge interdite et infréquentable. Il semble que le Temps et le Désert aient décidé d’un sort différent de celui que certains avaient présagé ! Bénie soit la protection Désertique et Saharienne ! 

Le déroulement de cette onzième édition a été garanti et rendu possible par cette évidence dont nous avions parlé dans nos dernières publications : La transversalité et l’action du Festival au Désert font qu’il est devenu, en dix ans, un événement essentiel, pour le Sahara, pour la région de Tombouctou, pour la Culture et le Tourisme au Mali et pour l’Esprit du voyage et de l’Aventure.

 Le Festival au Désert est une rencontre sans précédent, dont le credo, est la paix et le dialogue des Cultures et des Civilisations. En outre, cette ouverture permet au monde d’accéder à un héritage, ancien et méconnu, du patrimoine de l’Humanité : Cultures et Civilisation Saharienne, jadis dans une réclusion Désertique.

 Le Festival au Désert s’est imposé en acteur indispensable, particulièrement pour les nomades de la région, dont il jouit de ce fait, d’une protection toute particulière sécurisant son déroulement et garantissant son existence. Ces fondements garantissent la paix régionale, au Sahara, et la stabilité de notre monde, ces points ont permis aux organisateurs de vaincre le pessimisme, de croire, malgré le challenge parfois lourd, le défi constant et la bataille toujours renouvelée pour rendre possible cette rencontre essentielle, toujours aussi singulière, aussi gigantesque et unique. 

La recrudescence et la globalisation des violences font que notre monde n’est pas plus dangereux à Tombouctou, Bagdad, Sanaa, Téhéran, Kaboul qu’à Athènes, Paris, Rome, Londres ou New York… Beaucoup d’événements démontrent cette réalité sans frontières allant à l’encontre de l’esprit et du principe du Festival au Désert, réalité que notre festival dénonce et contre laquelle nous luttons constamment en perpétrant l’événement dont le credo est la paix et la rencontre ! Réalité comprise, mesurée et dépassée par plus de 700 étrangers (principalement d’Europe Occidentale, d’Amérique du Nord et du Sud, mais aussi d’Asie et d’Australie…).

 Ils sont venus participer à cette dernière édition, du Festival au Désert. Nous leur remercions de nous avoir fait confiance et d’avoir écouté leur cœur leur disant de participer à ce rassemblement des Cultures, susceptible d’effacer les ignorances et d’atténuer la peur de l’autre et de la différence pour une espérance d’avenir et un lendemain plus sur, pour les générations futures. Le message est rapporté par une centaine de journalistes accrédités pour cette édition 2011. Ils sont venus d’Allemagne, de Taiwan, de Colombie, du Mexique, de Etats-Unis d’Amérique, de France, du Luxembourg, d’Angleterre, d’Italie, d’Espagne, de Suisse, de Suède, du Danemark, d’Afrique du Sud, de Mozambique, du Liberia, d’Algérie, de Mauritanie, du Mali....

Cette onzième édition du Festival au Désert a mobilisé une logistique particulièrement lourde et très coûteuse, face à un déficit budgétaire que nous avons néanmoins pu surpasser. En conséquences, les conditions logistiques peuvent parfois ne pas être à la hauteur de notre espérance, nous regrettons les éventuels inconvénients, que cela ait pu avoir sur nos festivaliers. Malgré cette difficulté financière, omniprésente, parfois handicapante, à chaque édition, le bilan général de cette édition est un succès, à l’image des commentaires positifs de nos participants. 

Tombouctou grouillait d’un monde si différent venu des cinq continents. Cette ville fut jadis interdite aux étrangers, cette époque est bien loin et bien révolue ! Tout près, à la sortie nord, à la porte d’entrée des caravanes, s’était monté un camp qui prenait l’allure et la forme des campements nomades de la région. Les Sahariens s’étaient donné rendez-vous ici trois jours durant : les tentes les unes près des autres, pour rencontrer et accueillir, dans une tradition d’hospitalité historique, légendaire et reconnue, le reste du monde et pour célébrer ensemble une communion inoubliable et saisissante dont personne ne voulait revenir. Le rassemblement est estimé à plus de 10.000 personnes.

Des prix importants ont été décernés aux plus beaux chameaux et aux gagnants de la course co-organisée, en jumelage avec la commission d’organisation qui célèbre le Cinquantenaire de la souveraineté du Mali. La direction du Festival au Désert exprime sa gratitude à Son Excellence Amadou Toumani Touré et à tout son gouvernement pour le soutien et le support inestimables qui ont rendu cette édition du festival possible.

La venue du chef de l’État est un gage de sécurité sur le site du Festival au Désert. Dans ses déclarations à la presse et au public, Son Excellence Amadou Toumani Touré a rappelé plusieurs fois que l’insécurité existe partout, que les interdictions et les mises en gardes aux voyageurs étrangers, notamment, occidentaux dans la partie Saharienne au Mali, sont injustifiées. Le sens des propos du chef de l’État Malien consiste à dire qu’en interdisant le Festival au Désert, levier du développement local, les hypothétiques risques et menaces qui alimentent la peur et accroît un sentiment d’insécurité infondé dont les conséquences sur les populations locales peuvent être plus graves.

Au crépuscule de la dernière soirée, la présence du chef de l’État a été saluée, par l’ensemble des artistes lors d’une géante « Jam Session », entamée par l’Hymne National du Mali, les chœurs se sont poursuivis dans une ambiance quasi « religieuse » et cérémoniale, à l’image d’un public totalement conquis. Le Festival au Désert fait écho à cet Hymne, en prônant, depuis sa création, il y a onze ans, un Mali uni, riche de ses différences et ouvert au reste du Monde. 

Des grands noms des musiques du monde se sont produits. Citons sur le plan international : Najma Akhtar (Inde), Leni Stern (Usa), Dinamitri et Politi (Italie), Sanjosex (Barcelone), Etrane Finatawa, Bambino (Niger), Waflash (Sénégal). La scène Malienne a été représentée par : Oumou Sangaré, Tartit, Habib Koité, Bassekou Kouyaté, Khaïra Arby, Vieux Farka Touré, Amanar, Amkoullel…etc. Ces artistes ont offert des spectacles et des compositions, parfois, des créations mixtes et improvisées, les représentations étaient de couleurs très variées et hétéroclites à l’image justement du public pour lequel les artistes qui en puisant leur inspiration dans le désert donnaient le meilleur d’eux-mêmes.

Les spectateurs étaient très enthousiastes, ils en redemandaient toujours, bien que des concerts se poursuivent très tard dans la soirée. Le summum de l’émotion est atteint, la fraîcheur désertique faisait créer des groupes au tour de feux de camp, sur la dune qui servait de tribune à la grande scène. Devant les tentes où tout le monde logeait, les conversations se poursuivent tard dans la nuit, au tour de feu, parfois jusqu’à l’aube ou au petit matin, créant une ambiance de rencontre chaleureuse et amicale.

Tombouctou, cité mythique, abrita les 6-7 et 8 janvier 2011 le Festival au Désert : une rencontre des Cultures et de Civilisations sans précédent ! Tombouctou, là où, le Royaume Almoravide, le plus puissant de son temps régnant sur une partie de l’Afrique de l’Ouest, du Maghreb et de l’Espagne, rencontre les empires du Ghana et du Mali, rapports permettant la fondation de la ville Mystérieuse, jadis interdite, rencontre donnant naissance aux paysages, social, ethnique et racial actuel au Sahara. Tombouctou, là où, le commerce caravanier était florissant, là où le savoir et la connaissance avaient le sens de la Haute Culture… Tin bouctou, ville carrefour, entre nord et sud, destination, fascinant les voyageurs au long cours et les explorateurs, refuge des écrivains et des poètes…

 La douzième édition du Festival au Désert sera les 12-13 et 14 Janvier 2012, les esprits d’Ibn Battûta et de Marco Polo se croiseront, chemineront ensemble à travers l’immensité Saharienne, puis, bien au-delà, pour une quête spirituelle, pour l’esprit de l’Aventure, pour un dépaysement total et pour la recherche de sensation et de l’Authenticité.


Contact Presse :
Intagrist El Ansari
Responsable Médias et Communication
Festival au Désert-Essakane
Tél : + 223 76 63 66 46