Source: www.festival-au-desert.org/fr/
Pari tenu, challenge vaincu : le Festival au Désert 2011 s’est bien tenu, contre vents et marrées. Mieux encore et dépassant toute attente : cette dernière édition a été un succès total, que certains observateurs qualifient de « fête de joie et d’émerveillement pour le plus grand bien de la Paix et de l’Humanité ». L’événement s’est en effet, passé dans l’atmosphère désertique dans une ambiance Saharienne, amicale et festive, sur fond d’échanges et de Rencontre des Cultures et Civilisations.
Une belle parade des chameliers s’est déroulée sous la présidence de Son Excellence Amadou Toumani Touré, Président de la République du Mali.
Aucun de nos hôtes n’a été inquiété encore moins menacé pour sa sécurité, démentant ainsi, les prévisions et les affirmations hypothéquant le déroulement du Festival au Désert, déclarations et directives mettant l’événement sur une ligne rouge interdite et infréquentable. Il semble que le Temps et le Désert aient décidé d’un sort différent de celui que certains avaient présagé ! Bénie soit la protection Désertique et Saharienne !
Le déroulement de cette onzième édition a été garanti et rendu possible par cette évidence dont nous avions parlé dans nos dernières publications : La transversalité et l’action du Festival au Désert font qu’il est devenu, en dix ans, un événement essentiel, pour le Sahara, pour la région de Tombouctou, pour la Culture et le Tourisme au Mali et pour l’Esprit du voyage et de l’Aventure.
Le Festival au Désert est une rencontre sans précédent, dont le credo, est la paix et le dialogue des Cultures et des Civilisations. En outre, cette ouverture permet au monde d’accéder à un héritage, ancien et méconnu, du patrimoine de l’Humanité : Cultures et Civilisation Saharienne, jadis dans une réclusion Désertique.
Le Festival au Désert s’est imposé en acteur indispensable, particulièrement pour les nomades de la région, dont il jouit de ce fait, d’une protection toute particulière sécurisant son déroulement et garantissant son existence. Ces fondements garantissent la paix régionale, au Sahara, et la stabilité de notre monde, ces points ont permis aux organisateurs de vaincre le pessimisme, de croire, malgré le challenge parfois lourd, le défi constant et la bataille toujours renouvelée pour rendre possible cette rencontre essentielle, toujours aussi singulière, aussi gigantesque et unique.
La recrudescence et la globalisation des violences font que notre monde n’est pas plus dangereux à Tombouctou, Bagdad, Sanaa, Téhéran, Kaboul qu’à Athènes, Paris, Rome, Londres ou New York… Beaucoup d’événements démontrent cette réalité sans frontières allant à l’encontre de l’esprit et du principe du Festival au Désert, réalité que notre festival dénonce et contre laquelle nous luttons constamment en perpétrant l’événement dont le credo est la paix et la rencontre ! Réalité comprise, mesurée et dépassée par plus de 700 étrangers (principalement d’Europe Occidentale, d’Amérique du Nord et du Sud, mais aussi d’Asie et d’Australie…).
Ils sont venus participer à cette dernière édition, du Festival au Désert. Nous leur remercions de nous avoir fait confiance et d’avoir écouté leur cœur leur disant de participer à ce rassemblement des Cultures, susceptible d’effacer les ignorances et d’atténuer la peur de l’autre et de la différence pour une espérance d’avenir et un lendemain plus sur, pour les générations futures. Le message est rapporté par une centaine de journalistes accrédités pour cette édition 2011. Ils sont venus d’Allemagne, de Taiwan, de Colombie, du Mexique, de Etats-Unis d’Amérique, de France, du Luxembourg, d’Angleterre, d’Italie, d’Espagne, de Suisse, de Suède, du Danemark, d’Afrique du Sud, de Mozambique, du Liberia, d’Algérie, de Mauritanie, du Mali....
Cette onzième édition du Festival au Désert a mobilisé une logistique particulièrement lourde et très coûteuse, face à un déficit budgétaire que nous avons néanmoins pu surpasser. En conséquences, les conditions logistiques peuvent parfois ne pas être à la hauteur de notre espérance, nous regrettons les éventuels inconvénients, que cela ait pu avoir sur nos festivaliers. Malgré cette difficulté financière, omniprésente, parfois handicapante, à chaque édition, le bilan général de cette édition est un succès, à l’image des commentaires positifs de nos participants.
Tombouctou grouillait d’un monde si différent venu des cinq continents. Cette ville fut jadis interdite aux étrangers, cette époque est bien loin et bien révolue ! Tout près, à la sortie nord, à la porte d’entrée des caravanes, s’était monté un camp qui prenait l’allure et la forme des campements nomades de la région. Les Sahariens s’étaient donné rendez-vous ici trois jours durant : les tentes les unes près des autres, pour rencontrer et accueillir, dans une tradition d’hospitalité historique, légendaire et reconnue, le reste du monde et pour célébrer ensemble une communion inoubliable et saisissante dont personne ne voulait revenir. Le rassemblement est estimé à plus de 10.000 personnes.
Des prix importants ont été décernés aux plus beaux chameaux et aux gagnants de la course co-organisée, en jumelage avec la commission d’organisation qui célèbre le Cinquantenaire de la souveraineté du Mali. La direction du Festival au Désert exprime sa gratitude à Son Excellence Amadou Toumani Touré et à tout son gouvernement pour le soutien et le support inestimables qui ont rendu cette édition du festival possible.
La venue du chef de l’État est un gage de sécurité sur le site du Festival au Désert. Dans ses déclarations à la presse et au public, Son Excellence Amadou Toumani Touré a rappelé plusieurs fois que l’insécurité existe partout, que les interdictions et les mises en gardes aux voyageurs étrangers, notamment, occidentaux dans la partie Saharienne au Mali, sont injustifiées. Le sens des propos du chef de l’État Malien consiste à dire qu’en interdisant le Festival au Désert, levier du développement local, les hypothétiques risques et menaces qui alimentent la peur et accroît un sentiment d’insécurité infondé dont les conséquences sur les populations locales peuvent être plus graves.
Au crépuscule de la dernière soirée, la présence du chef de l’État a été saluée, par l’ensemble des artistes lors d’une géante « Jam Session », entamée par l’Hymne National du Mali, les chœurs se sont poursuivis dans une ambiance quasi « religieuse » et cérémoniale, à l’image d’un public totalement conquis. Le Festival au Désert fait écho à cet Hymne, en prônant, depuis sa création, il y a onze ans, un Mali uni, riche de ses différences et ouvert au reste du Monde.
Des grands noms des musiques du monde se sont produits. Citons sur le plan international : Najma Akhtar (Inde), Leni Stern (Usa), Dinamitri et Politi (Italie), Sanjosex (Barcelone), Etrane Finatawa, Bambino (Niger), Waflash (Sénégal). La scène Malienne a été représentée par : Oumou Sangaré, Tartit, Habib Koité, Bassekou Kouyaté, Khaïra Arby, Vieux Farka Touré, Amanar, Amkoullel…etc. Ces artistes ont offert des spectacles et des compositions, parfois, des créations mixtes et improvisées, les représentations étaient de couleurs très variées et hétéroclites à l’image justement du public pour lequel les artistes qui en puisant leur inspiration dans le désert donnaient le meilleur d’eux-mêmes.
Les spectateurs étaient très enthousiastes, ils en redemandaient toujours, bien que des concerts se poursuivent très tard dans la soirée. Le summum de l’émotion est atteint, la fraîcheur désertique faisait créer des groupes au tour de feux de camp, sur la dune qui servait de tribune à la grande scène. Devant les tentes où tout le monde logeait, les conversations se poursuivent tard dans la nuit, au tour de feu, parfois jusqu’à l’aube ou au petit matin, créant une ambiance de rencontre chaleureuse et amicale.
Tombouctou, cité mythique, abrita les 6-7 et 8 janvier 2011 le Festival au Désert : une rencontre des Cultures et de Civilisations sans précédent ! Tombouctou, là où, le Royaume Almoravide, le plus puissant de son temps régnant sur une partie de l’Afrique de l’Ouest, du Maghreb et de l’Espagne, rencontre les empires du Ghana et du Mali, rapports permettant la fondation de la ville Mystérieuse, jadis interdite, rencontre donnant naissance aux paysages, social, ethnique et racial actuel au Sahara. Tombouctou, là où, le commerce caravanier était florissant, là où le savoir et la connaissance avaient le sens de la Haute Culture… Tin bouctou, ville carrefour, entre nord et sud, destination, fascinant les voyageurs au long cours et les explorateurs, refuge des écrivains et des poètes…
La douzième édition du Festival au Désert sera les 12-13 et 14 Janvier 2012, les esprits d’Ibn Battûta et de Marco Polo se croiseront, chemineront ensemble à travers l’immensité Saharienne, puis, bien au-delà, pour une quête spirituelle, pour l’esprit de l’Aventure, pour un dépaysement total et pour la recherche de sensation et de l’Authenticité.
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