samedi 18 décembre 2010

Biennale artistique et culturelle 2010 : Le rendez-vous de Sikasso débute ce dimanche












Le Journal  Bamako Hebdo- Mali du 18/12/2010.

Après Ségou en 2005 et Kayes en 2008, Sikasso accueille du 19 au 29 décembre 2010, la 3ème édition de la délocalisation de la Biennale artistique et culturelle. Pendant dix jours, il y aura des manifestations partout dans la capitale du Kénédougou. Rappelons que la désignation de Sikasso avait été faite lors de la clôture de l'édition de Kayes par le président de la République, à la grande surprise de tout le monde car c'est la région de Gao qui avait exprimé son désir d'accueillir la grand-messe de la jeunesse malienne.

L'ouverture de cette grande fête sera présidée par le président de la République, Amadou Toumani Touré, dans l'après midi du dimanche 19 décembre 2010, dans le stade Babemba Traoré. Au programme, Nahawa Doumbia, hymne de la biennale avec les étudiants du conservatoire, Dougakoro Diarra balafoniste, les flûtistes et le défilé des troupes régionales. Il y aura deux discours : celui du gouverneur de Sikasso et du président de la République. Cette cérémonie d'ouverture sera sanctionnée par la présentation du mouvement d'ensemble " les aubergines du roi " et de la symphonie de balafon. En plus du stade Babemba Traoré, qui est retenu pour la compétition où siègeront les membres du jury, il y a la salle Lamissa Bengaly, la salle de la CCIM pour les activités en off.

C'est pourquoi, après la cérémonie d'ouverture, dans la nuit du même dimanche, la salle Lamissa Bengaly accueille la soirée de la Biennale, avec l'animation des orchestres Taras et INA, la pièce de théâtre ''Sunjata'' avec les formations nationales. Le vif du sujet, c'est-à-dire la compétition entre les régions et le district de Bamako, commence le lundi 20 décembre avec d'abord Bamako, puis Mopti, Ségou, Gao, Tombouctou, Kidal, Sikasso, Kayes et Koulikoro. Cet ordre de passage a été déterminé sur la base d'une course de vélos à l'issue de laquelle l'arrivée des concurrents a déterminé l'ordre de passage des troupes régionales.

Les disciplines retenues sont le théâtre, qui se fait à 75% en français, la musique avec un orchestre, le ballet, l'ensemble instrumental traditionnel, l'exposition d'objet d'art, la danse traditionnelle, le chœur et le solo de chant. Chaque région est représentée par une troupe de 90 membres, dont des danseurs, chanteurs, instrumentistes et des encadreurs. Les délégations seront tous logées dans des écoles, qui serviront de sites d'hébergement.

On se souvient qu'à Kayes en 2008, le classement était Tombouctou, Ségou et Gao. Cette année, le district de Bamako, qui a été détrôné par Tombouctou, a tiré les enseignements de sa déconvenue de Kayes, surtout en ballet et solo de chant. On se souvient aussi que Sikasso avait fait une réserve sur Bamako, qui avait pris l'une de ses anciennes solistes. La réserve n'est pas partie loin, parce que le jury n'en a pas tenu compte. Mais à Kayes ce qui a retenu l'attention de tout le monde, c'était le réveil des régions du nord (Tombouctou, Gao et Kidal) qui ont laissé de bonnes impressions. Surtout Kidal qui, en 2005 était en manque d'effectif, mais aura son mot à dire à Sikasso afin de confirmer l'élan amorcé à Kayes.

Depuis la reprise de la Biennale, disons la semaine nationale de la jeunesse avec Pascal Baba Coulibaly, la région qui occupe la queue est celle de Koulikoro. Elle s'est toujours classée dernière au classement général, aussi bien à Ségou qu'à Kayes. Est-ce que le Maguetan va changer de rang cette année ? Tout comme Sikasso qui, depuis Bamako en 2003, n'est plus montée sur le podium. Notons qu'en plus de la bonne préparation de la fête, Sikasso ne doit pas oublier sa troupe qui a soif de podium. Mais, la région qui progresse d'édition en édition est celle de Ségou qui, quelle qu'en soit la compétition, est sur le podium : 3ème en 2003 à Bamako, même rang chez elle-même en 2005 et 2ème à Kayes. Les jeunes de la région des balanzan ne veulent pas se contenter du spectacle. Ils veulent monter sur la plus haute marche du podium.

En perspective, la fête doit être belle à Sikasso, riche en couleurs. Car au-delà de la fête de la jeunesse, cette édition est particulière parce que c'est une activité majeure des festivités du cinquantenaire. C'est même l'activité qui doit clore la fête du cinquantenaire dans notre pays. C'est pourquoi les Sikassois sont à pied d'œuvre partout dans notre pays. S'il s'agit de l'argent, ils en ont car mêmes les élèves ont donné une contribution individuelle de 50 FCFA (primaire) et 100 FCFA (secondaire) sans compte que l'Etat a offert une enveloppe de plus de 500 millions FCFA pour l'organisation de la Biennale. Mais dans tout ça, un bilan n'est -il pas nécessaire après la fête ?

Les membres du jury

Président : Professeur Oumar Kanouté (président)

Membres : Youssouf Doumbia (journaliste), Gaoussou Diawara, Racine M. Dia, Mamadou Bani Diallo, Moussa Ouane, Diahara Sanogo, Kadiatou Konaré, Fily Kondé.

Kassim TRAORE

samedi 4 décembre 2010

5 décembre 2010 : Journée mondiale du bénévolat

 
 
 
La Journée internationale des Volontaires (JIV) est une occasion unique pour les volontaires et organisations de volontaires de travailler ensemble sur des projets et des campagnes afin de promouvoir leurs contributions au développement économique et social tant au niveau local que national et international.

Cette Journée offre une occasion unique aux volontaires, aux organisations bénévoles, au système des Nations Unies, aux agences gouvernementales, aux ONG, aux groupes communautaires, à l'enseignement, aux groupes religieux, aux organisations sportives et récréatives et au secteur privé de travailler ensemble pour atteindre des buts communs, promouvoir et développer des programmes et des offres de volontariat.

RACONTE: Volontaires pour les OMD

Nous pouvons éradiquer la pauvreté. Atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement nécessitera l'engagement de millions de personnes dans des actions de volontariat. Grâce à une communauté en ligne, «Raconte» vous invite à participer au débat international sur la façon dont le volontariat peut faire pencher la balance en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.

lundi 29 novembre 2010

Festival Essakane 2011 : Contacts



BUREAU

Rue : 668 - Porte : 440

Baco-Djicoroni ACI Commune V - BAMAKO

Tel: +223 44 38 57 80 / +223 20 23 95 51

Pour  contacter le Festival Essakane via mail:

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vendredi 5 novembre 2010

Many Al Ansar, promoteur du festival d’Essakane : « Les occidentaux tentent de diaboliser le Nord »


Le journal Nouvelle Republique-Mali du 5/11/2010.

Suite à la campagne sur l’insécurité d’intoxication menée par les occidentaux, nous avons rencontré Many Al Ansar, promoteur du festival Essakane, qui nous a livré ses impressions sur la situation.

Nouvelle République : comment voyez- vous la campagne par rapport à la sécurité au nord de notre pays ?

Many : c’est vrai que cette campagne a commencé depuis quelques années déjà et ne fait que s’amplifier de plus en plus. Personnellement comme beaucoup de mes compatriotes ressortissants de ces régions, je trouve qu’il y a une exagération, que la réaction des occidentaux est démesurée. C’est pour cela qu’il faut qu’on s’organise, qu’on montre le vrai visage de nos régions. Je ne dis pas que rien ne se passe dans le Sahara, mais, je crois qu’on est en train de faire porter beaucoup au nord du Mali. A ce titre il faut que la bonne information soit donnée à l’opinion nationale et surtout internationale, car tout le monde connaît les effets de cette campagne sur le tourisme et sur l’économie en général.

Nouvelle République : quels sont effets de cette campagne sur la tenue du festival Essakane ?

Many : Avec dix ans d’existence, dont les cinq dernières années dans des conditions similaires, le festival Essakane a appris à vivre, à faire avec. Honnêtement comme les autres années on reste serein, le festival continue son petit bout de chemin, les inscriptions continues aussi bien de la presse, que des touristes, même si bien sur du coté des touristes ça aurait pu être mieux que ça ; mais le plus important dans tout ça c’est l’assurance que nous donne nos autorités de continuer. Effectivement, il n’y a pas de raisons qui nous empêchent de continuer.

Car, comme je le disais tantôt, ça fait dix ans qu’on fait venir des milliers de gens, dont près d’un millier d’occidentaux, qui viennent chaque année. Ils participent à la fête, ils font des voyages touristiques, ils découvrent notre culture et rentrent tranquillement chez eux, sans aucun incident. Alors, rien ne nous empêche de croire toujours et de continuer.

Nouvelle République : qu’apporte le festival en terme de retombées ?

Many : Les retombées du festival c’est vous les journalistes qui êtes mieux placés pour l’apprécier. Sinon je n’ai pas besoin de m’étaler dessus, il suffit de faire un petit calcul. Un millier de festivaliers, 850 exactement la dernière fois, plus les autres années qui traversent le pays, les hôtels, le transport, les cadeaux etc.

C’est très considérable pour l’économie aussi bien nationale que locale. Sans compter les retombées pour l’image du Mali, qui est le plus important.

Pendant les occidentaux tentent de diaboliser le nord du Mali, le rendant infréquentable, nous, on arrive à donner la preuve en invitant des milliers d’occidentaux à venir chez nous, à faire la fête, à découvrir notre hospitalité et notre culture et repartir en tout en sécurité. Ça c’est la meilleure réponse qu’on puisse donner. Coté culture, à travers toutes les télévisions, ces journalistes qui viennent permettent de développer notre culture à travers le monde. Les artistes se font découvrir par d’autres producteurs. Sans compter que le festival est né dans un contexte où, on sortait des événements malheureux du nord, qui ont crées un climat de méfiance entre les populations. Depuis lors on apprend à chanter, à danser, à s’approcher des uns des autres et être du même bord. C’est vraiment important.

Nouvelle République : vous avez un dernier appel ?

Many : Mon appel c’est à l’endroit de nos autorités, même si je ne minimise pas ce qu’elles font déjà. C’est pour leur dire qu’il est nécessaire qu’y ait aujourd’hui un élan national par rapport à la situation au nord, qui hypothèque beaucoup d’activités, aussi bien les activités de développement des ONG, que les activités touristiques et culturelles. Qu’il va falloir beaucoup communiquer, que les populations du nord et de l’ensemble du pays s’investissent dans ce sens. Que chacun joue sa partition pour sortir le pays de ce carcan médiatique dans le quel on tente de l’engouffrer.

Entretien réalisé par Harber Maiga

dimanche 31 octobre 2010

TOMBOUCTOU : LE FESTIVAL DU DESERT AURA BIEN LIEU


Le journal l'Essor - Mali du 28/10/2010.

Depuis sa première édition il y a une dizaine d’années, le Festival d’Essakane appelé aussi Festival du désert s’est présenté comme un espace d’échanges culturels et de distraction. La manifestation a vite pris une dimension internationale grâce aux médias nationaux et internationaux. D’année en année, le festival s’imposé en drainant des milliers de touristes. Compagnies de transports, hôtels, restaurateurs, artistes, guides touristiques, tous y trouvent leur compte.

Mais l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne menace le festival. En effet, des pays occidentaux ont déconseillé à leurs ressortissants de ne plus se rendre dans le nord de notre pays. Mais l’initiateur du festival Manny El Ansary assure que malgré tout, le Festival du désert se tiendra cette année.

Il considère d’ailleurs qu’il s’agit là d’un nouveau défi à relever. « Cette situation a commencé il y a déjà 3 ans quand des pays amis, à travers certains médias, ont engagé des campagnes de désinformation contre Tombouctou voire contre le Mali, un pays qui s’est beaucoup sacrifié pour la paix et la sécurité dans la sous-région. Je suis vraiment surpris par tant d’acharnement de la part de certains contre Tombouctou. Il peut y avoir des rapts, des vols, des attentats n’importe où dans le monde. Dieu merci chez nous à Tombouctou, il n’y a jamais eu d’enlèvement d’étranger. Aucun visiteur n’a été inquiété » souligne Manny El Ansary.

L’année prochaine comme lors de la dernière édition, le festival se déroulera dans les environs immédiats de Tombouctou. Cette année, la manifestation avait été délocalisée à Tombouctou parce qu’elle était jumelée à la Rentrée culturelle et à la quinzaine touristique et culturelle de la Région de Tombouctou.

Manny El Ansary explique que certains festivaliers préfèrent être dans les environs de la ville de Tombouctou pour pouvoir profiter des commodités offertes par les hôtels. L’édition 2011 aura donc également lieu dans les parages de la Cité mystérieuse. « Le festival est ouvert à tous ceux qui croient au Mali et à ses autorités », poursuit l’initiateur de la manifestation.

Les populations (les artisans, les hôteliers, les guides, les chameliers), tous attendent avec impatience que les pays occidentaux qui ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre à Tombouctou, de lever de cette mesure qui affecte le développement local et la croissance dans une région naturellement défavorisée par la nature.

M. SAYAH

AMAP-Tombouctou

vendredi 22 octobre 2010

UN PINCEAU SUR LE TABLEAU MALI: Art contemporain : LE NORD ET L’OUEST DE CONCERT

UN PINCEAU SUR LE TABLEAU MALI: Art contemporain : LE NORD ET L’OUEST DE CONCERT: "Le journal l'Essor-Mali du 20/10/2010. Le Musée national abrite depuis samedi une exposition d’art contemporain intitulée 'North meets We..."

Art contemporain : LE NORD ET L’OUEST DE CONCERT




Le journal l'Essor-Mali du 20/10/2010.

Le Musée national abrite depuis samedi une exposition d’art contemporain intitulée "North meets West" (le Nord rencontre l’Ouest).
Plusieurs personnalités ont pris part à son vernissage, notamment l’ambassadeur de Danemark dans notre pays, Tine Anbaek, son homologue français, Michel Reveyrand de Menthon, le chef de la Délégation de l’Union européenne, Giacomo Durazzo, ainsi que le directeur du Musée national, Samuel Sidibé. L’exposition qui prendra fin le 29 octobre prochain est organisée par le Musée national en partenariat avec le projet "North meets West". La manifestation entend faciliter les échanges culturels et le savoir-faire entre le nord et l’ouest, favoriser la dynamique d’échanges et les confrontations entre les artistes venus du nord (Norvège et Danemark) et du sud (Mali, Togo, Ghana et Burkina).

Le concept du projet "North meets West" participe d’une démarche de compréhension de la manière dont la rencontre entre artistes d’origines différentes peut influencer le processus de création. Le public malien peut ainsi voir à travers cette exposition, l’évolution des œuvres d’artistes de renommée internationale. Il s’agit, entre autres, de Abdoulaye Konaté (Mali), Ky Siriki (Burkina Faso), Tete Camille Azankpo (Togo), Samuel Olou (Ghana), Arvid Pettersen, Bard Breivik, Christina Peel, Marian Heyerdahl, Ole Lislerud et Trude W Nordmark (Norvège) et le célèbre Bjern Nregaard du Danemark.

Ces artistes contribuent à faire découvrir la culture du nord et de l’ouest au delà des frontières des pays concernés à une échelle internationale. Ces créateurs, dont les ateliers sont implantés aux pays du nord et de l’ouest, exportent ou exposent en Afrique, comme en Europe et dans des grandes villes du monde entier. Le projet se poursuivra en 2011 avec un atelier et une exposition qui seront organisés au Vigeland museum à Oslo au Danemark.

Demba Coulibaly

jeudi 14 octobre 2010

Exposition : LES EXALTANTES ANNÉES 70

Le journal l'Essor-Mali du 14/10/2010.

Le Musée national abrite depuis samedi une exposition dédiée à la génération 70 dans notre pays.

Plusieurs personnalités ont pris part à son vernissage notamment l’ambassadeur de France dans notre pays, Michel Reveyrand de Menthon, son homologue de Chine, Zhang Guoqin, ainsi que le secrétaire général du ministère de la Culture, Alhadi Goïta. L’exposition qui prendra fin le 31 décembre est organisée par le Musée national dans le cadre du cinquantenaire de notre pays, a expliqué son directeur, Samuel Sidibé.

 Pourquoi les années 70 ? Car ces années constituent sur le plan culturel, une période particulièrement exaltante pour la jeunesse malienne, a jugé Samuel Sidibé. Tout a commencé, développera-t-il, en 1960 avec l’indépendance de notre pays. Le premier président, Modibo Keïta, a prôné une révolution des mentalités en se fondant sur une politique d’exaltation de la culture nationale. Ainsi, la musique a joué un rôle prépondérant dans cette politique. Le public malien peut ainsi voir à travers cette exposition, l’évolution de la musique traditionnelle, moderne et étrangère dans notre pays.

 On peut y admirer des photos de Bazouma Sissoko, de Koni Koumaré, la cantatrice royale. Koni a été la première cantatrice malienne à être enregistrée à Radio Soudan en 1958. Les visiteurs peuvent admirer la photo d’une autre star de l’époque, Fanta Damba. Pour illustrer la musique moderne de cette époque les initiateurs de l’expo ont affiché des posters des orchestres nationaux et régionaux comme les orchestres nationaux A, B et C, le Badema national, l’ensemble instrumental, etc.

 Malgré la place considérable qu’occupait la musique malienne dans les goûts de la jeunesse, celle-ci était très ouverte à la musique internationale. Dans les boîtes de nuit, les clubs et les bals, les jeunes dansaient au rythme de la "pop music", du "rythm and blues", de la salsa, du "cha cha cha", de la rumba etc. La présente exposition met en relief les photos de musiciens et chanteurs inoxydables comme James Brown, Otis Redding, Pacheco, Johnny Halliday, Prince Nico, Rochereau. Des pages de l’Essor de ces années dédiés à la musique malienne sont affichées pour témoigner de ce qui était « in ».

 La mode des années 70 figure sur des photos qui illustrent l’ouverture et l’audace de la jeunesse malienne. Les fans de disco, par exemple, s’exprimaient aussi bien à travers la musique qu’à travers le vêtement. Le pantalon est définitivement devenu unisexe. C’est à cette époque, note Samuel Sidibé, qu’ont été introduits les pantalons dits "pattes d’éléphant", c’est dire des vêtements serrés aux cuisses et évasés à partir des genoux. La coiffure afro que l’on retrouve sur les photographies, a indiqué son auteur Malick Sidibé, est typique des années 70. Porter cette coupe avait une symbolique politique et culturelle, assure le célèbre photographe qui a immortalisé aussi bien la jeunesse yéyé des indépendances que les différentes tendances de la mode des années 70, les coupes, foulards et tissus traditionnels. Pour bien illustrer cette époque, les promoteurs de l’exposition ont également recueilli auprès de familles bamakoises des photos fournissant un saisissant témoignage du style vestimentaire caractérisant de ces belles années.


dimanche 10 octobre 2010

Biennale 2010 : La région de Koulikoro va ouvrir le bal des compétitions



Le Journal le Republicain-Mali du 10/10/2010.

Dans le cadre du lancement de la biennale artistique et culturelle 2010, la ville de Sikasso a abrité, le 8 octobre 2010, une course cycliste de 20 coureurs, sur une distance de 42 km. Cette course avait pour objectif de déterminer l’ordre de passage des troupes des différentes régions du pays pendant la biennale 2010. Mais, ce fut aussi un moment pour la région de Sikasso de lever le voile sur un pan de sa riche diversité culturelle.

Mohamed El Moctar, ministre de la culture, a présidé le 8 octobre 2010, la cérémonie officielle de détermination de l’ordre de passage des troupes régionales lors de la biennale 2010. Si à Ségou, en 2005 et à Kayes en 2008, ce sont les pirogues et les chevaux qui ont été mis à contribution dans une course pour déterminer l’ordre de passage des troupes régionales pendant la compétition, à Sikasso, l’on a fait appel aux vélos. La ligue cycliste de Sikasso a été fortement sollicitée et les 20 concurrents n’étaient pas des cyclistes de circonstance. Parmi eux, on avait même Amidou Diarra, le champion en titre du Mali.

Selon Sékou Konaté, journaliste à la station régionale de l’ORTM à Sikasso, Amidou Diarra a réalisé la prouesse le 22 septembre 2010, de boucler un circuit de 42 km en 22 mn. Donc, avec des cyclistes de cette envergure, personne ne pouvait dire que la course a été une formalité, surtout qu’à l’issue de compétition, les trois premiers devaient respectivement recevoir 80 000, 70 000 et 60 000 francs CFA.

Avant le coup d’envoi de la course, Modibo Bagaga, directeur régional de la jeunesse, des arts et de la culture, a donné une explication technique de la course. Selon lui, cette course donnera lieu à deux classements : un classement général destiné à récompenser les coureurs en fonction de leur mérite et un deuxième classement entre les porteurs des dossards numérotés de 1 à 9, pour déterminer l’ordre de passage des régions.

Le principe est simple : les premiers à arriver à l’issue de la course seront les derniers à passer lors de la compétition qui aura lieu du 19 au 29 décembre 2010, à Sikasso. Ce procédé de détermination de l’ordre de passage a été adopté pour mettre fin à toutes les récriminations. Parce qu’il est bien connu que dans des compétitions du genre de la biennale, aucune troupe ne souhaite passer en première position.

Enfin, chaque troupe souhaite passer en dernière position pour avoir quelques jours de faire certains réglages à l’aune de la prestation de leurs concurrents. Tout juste, après le top départ de Mohamed El Moctar, ministre de la culture, accompagné de Mamadou Issa Tapo, gouverneur de la région de Sikasso, avant l’arrivée des coureurs, des groupes d’animation sont entrés dans la danse.

L’ensemble instrumental du RECOTRAD de Sikasso fut le premier groupe a presté. Immédiatement, il a été suivi par le groupe « Parissin » des balafonistes Bwa de Sikasso. Notre confrère Haïdara du journal Royal info de Sikasso, dans un bambara, dont il est le seul à détenir le secret, est intervenu pour un poème sur la biennale. Mme Mariko Bakoro Sidibé, la chanteuse du « solo de chant » de la région de Sikasso en 2005, a émerveillé l’assistance. Et, tout juste après sa prestation, les coureurs sont arrivés au point de départ en rangs serrés, non pas sans avoir parcouru 42 km .

Le dossard n° 2, représentant la région de Koulikoro, arrivé en 9ème position, fait du Méguétan, la Région qui va ouvrir le bal de la compétition de la biennale 2010. Représentant la région de Kayes, le dossard n° 1 est arrivé en 8ème position et positionne la troupe venue du Khasso pour jouer le deuxième jour de la compétition. La région de Sikasso, représenté par le dossard N° 3, arrivé en 7ème position, va jouer le troisième jour.

La région de Kidal passera le 4ème jour, parce que le porteur du dossard N° 8 est arrivé en 6ème position. Elle sera suivie par celle de Tombouctou dont le représentant porteur du dossard N° 6 est arrivé en 5ème position. Quand à la région de Gao, elle jouera le 6ème jour, parce que son représenté par le dossard N° 7, arrivé en 4ème position.

Le porteur du dossard N° 4, représentant la région de Ségou, arrivé en troisième position à l’issue de la course donne la possibilité à la 4ème région de jouer le 7ème jour de la compétition. Amidou Diarra, avec le dossard 5, est arrivé en deuxième position, en plus de son prix de 70 000 FCFA, il donne la possibilité à la région de Mopti de jouer le 8ème jour de la compétition de décembre 2010. Siaka Mariko, le dossard 9, représentant le district de Bamako, est arrivé en première position de la course. Il a enlevé le prix de 80 000 FCFA et permet au district de Bamako de jouer en dernière position pendant la biennale 2010.

Assane Koné

Envoyé Spécial

lundi 4 octobre 2010

Biographie du Secrétaire général de l'UIT Hamadoun I. TOURE: le candidat de l'excellence

 
Elu Secrétaire général à la Conférence de plénipotentiaires de l'UIT en novembre 2006 à Antalya (Turquie), le Dr. Hamadoun Touré a pris ses fonctions le 1er janvier 2007.

Le Dr. Hamadoun Touré a précédemment occupé le poste de Directeur du BDT de 1998 à 2006.

Né le 3 septembre 1953, Le Dr. Hamadoun Touré est titulaire d'une maîtrise d'ingénierie électrique de l'Institut électrotechnique des télécommunications de Léningrad (LEIS, ex-URSS) et d'un doctorat de l'Université d'électronique, de télécommunication et d'informatique de Moscou (MTUCI, Fédération de Russie).

Le Dr. Touré est résolu à faire de l'UIT une organisation novatrice et tournée vers l'avenir qui soit en mesure de faire face aux enjeux liés au nouvel environnement des TIC, et à la diriger dans l'optique de la mise en œuvre des résolutions du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. En sa qualité de Directeur du BDT de 1999 à 2006, il a joué un rôle important dans le processus du SMSI en lançant de nombreux projets fondés sur des partenariats entre organisations internationales, pouvoirs publics, société civile et secteur privé.

Marié, Le Dr. Hamadoun Touré a quatre enfants et deux petites-filles.

Avant d'être élu au poste de Directeur du BDT en 1998, Le Dr. Hamadoun Touré exerçait les fonctions de Directeur régional Afrique à ICO Global Communications (1996-1998). A ce titre, il a dirigé les activités d'ICO depuis le Bureau régional de l'entreprise situé en République sudafricaine, jetant les bases de l'implantation et du bon fonctionnement d'ICO au niveau régional: commercialisation et distribution en réseau, coordination avec les partenaires de services, les régulateurs et les opérateurs de services fixe ou mobile ou de services spéciaux.

En décembre 1985, Le Dr. Hamadoun Touré a intégré l'Organisation internationale des télécommunications par satellite (INTELSAT), au sein de laquelle il occupera plusieurs postes importants. De 1986 à 1990, en qualité de responsable des télécommunications dans le cadre du Programme d'assistance et de développement (PIAD) d'INTELSAT, il a participé à plusieurs projets de ce Programme, dont la conception de stations terriennes, la réalisation d'études de faisabilité concernant des systèmes nationaux de communication par satellite et la mise en œuvre de technologies comme l'accès multiple par répartition dans le temps (AMRT) et l'accès multiple avec assignation en fonction de la demande (AMAD) dans plusieurs pays en développement.

De 1990 à 1994, il a occupé le poste de Directeur pour la région Afrique à INTELSAT, avant d'être nommé Directeur du Groupe Afrique et Moyen-Orient en 1994, fonction qu'il assumera jusqu'en 1996. Au cours de ces années, il a participé activement à l'initiative lancée à l'échelle du continent africain par l'Organisation régionale africaine de communication par satellite (RASCOM) visant au regroupement des répéteurs sur le système d'INTELSAT. Il a été le premier à consacrer des études à la connectivité régionale et il a travaillé étroitement avec tous les pays d'Afrique et du Moyen-Orient pour améliorer le développement de leur infrastructure de télécommunication. A ces postes, il a été amené à gérer des budgets annuels de recettes dépassant les 115 millions de dollars EU.

Le Dr. Hamadoun Touré est bien connu pour son engagement sans faille dans des projets comme AFROSAT, AFSAT, PANAFTEL (Réseau panafricain de télécommunication), ainsi que pour ses contributions à de nombreuses conférences et réunions de l'UIT, d'INTELSAT, de RASCOM, de l'UPAT (Union panafricaine des télécommunications), de PANAFTEL et de la CAPTAC (Conférence des administrations des postes et télécommunications de l'Afrique centrale).

Au niveau national, Le Dr. Hamadoun Touré a assumé les fonctions de Directeur de la station terrienne Sulymanbougou II de Bamako (Mali), pays dans lequel il a également coordonné les activités de l'Office national des postes et télécommunications (OPT) avec celles de TELEMALI en 1985. Au cours de la même année, il a dirigé la Division des communications par satellite de l'OPT.

De 1981 à 1984, Le Dr. Touré a occupé le poste d'ingénieur chargé de l'exploitation et de la maintenance de la station terrienne internationale de communication par satellite de Bamako (Mali). Il a travaillé au Centre de commutation international de Bamako en 1980 et au terminal de faisceaux hertziens du PANAFTEL à compter d'octobre 1979.

La façon cohérente avec laquelle il a assuré l'exploitation et la maintenance de ces stations terriennes de communication par satellite lui a valu sa réputation de gestionnaire avisé.

Ses compétences linguistiques et ses qualités de négociateur l'ont aidé à conclure efficacement des accords dans plusieurs domaines au niveau international. Le Dr. Hamadoun Touré parle couramment trois langues officielles de l'Union: l'anglais, le français et le russe.

Mérites et titres honorifiques

Chevalier de l'Ordre national du Mali

Officier de l'Ordre national de la Côte d'Ivoire

Docteur honoris causa de l'Académie nationale des télécommunications d'Odessa (Ukraine)

Docteur honoris causa de l'Université nationale de Moldova - mai 2010

Docteur honoris causa de l'Université russo-arménienne (slave) - Arménie - avril 2010

Docteur honoris causa de l'Institut des sciences et technologies de Kigali (KIST) - mars 2010

Docteur honoris causa de l'Université d'Etat du Bélarus (BSU) - novembre 2009

Grand Officier de l'Ordre national de la République dominicaine (Orden al Mérito de Duarte, Sanchez y Mella) - juillet 2009

Citoyen d'honneur de la ville de Yamasa en République dominicaine - juillet 2009

Citoyen d'honneur de la ville de Grecia (Costa Rica) - août 2007

Membre et Officier de l'Ordre d'honneur (Golden Order of Honour) de l'Académie internationale des télécommunications, Moscou - 2003

Membre de l'IEEE

Membre de l'Académie royale suédoise des sciences de l'ingénieur, Suède - juin 2010

Docteur Honoris Causa de l'Université de technologie de Wroclaw (Pologne) - Septembre 2010.

Source:http://www.itu.int/fr/osg/Pages/biography.aspx

dimanche 3 octobre 2010

Culture de Paix : Le « Sinaguya » ou le cousinage à plaisanterie; des vertus inestimables pour l’équilibre de notre pays



Le Mali, issu de grands empires, a donné à l’humanité une constitution plus vieille que celle de 1789. Depuis ces temps lointains, le peuple du Mali est uni par un lien sacré, à savoir le cousinage à plaisanterie, le « SINAGUYA » qui nous permet de régler tous nos différends.

Le « Sinaguya » ou cousinage à plaisanterie est une des valeurs de notre société qui consolide nos liens sociaux et participe à tempérer les ardeurs, la passion ; il crée la solidarité, l’amour entre les frères ennemis et se présente comme une véritable clé pour la résolution de tous les différends.

C’est pour dire que notre pays a été dans le passé comme aujourd’hui un carrefour de brassage culturel, de civilisations. La fierté de ce pays, puisée de la bravoure des ancêtres guerriers intrépides, ne connaît pas la fracture sociale que des insurgés comme Bahanga et Fagaga entreprennent dans notre pays si beau par ses vertus de solidarité et d’hospitalité. Le cousinage est un aspect très important de la culture et occupe une part importante dans l’unification du pays. Cette culture date de plusieurs siècles et repose sur des liens parfois sacrés, tissés entre deux communautés, deux clans. Elle se manifeste par des propos de plaisanteries souvent acerbes mais admis par tous.

Dans l’œuvre épique de Djibril Tamsir Niane, « Soundiata ou l’épopée mandingue », on apprend auprès d’un célèbre griot que le cousinage tient sa source d’un évènement, un serment entre deux ancêtres. C’est le cas entre les TRAORE et les DIARRA, suite à une conquête menée par deux TRAORE contre un mystérieux buffle qui terrorisait la contrée. A l’entrée de la ville, ils croisent une vieille femme qui se métamorphosait en cet animal féroce et invulnérable. En réalité, cette vielle femme répondait à son frère qui l’avait privée de son héritage.

Après le serment avec les deux chasseurs qui lui promettent d’épouser sa fille, d’une affreuse laideur, elle accepte de se livrer et divulgue le secret de son invulnérabilité. Le buffle mort, le roi réunit toutes les belles créatures de son royaume et demanda aux vaillants chasseurs de faire le choix de leur épouse. A la surprise générale, ils choisissent la vilaine fille bossue. Ce fut l’hilarité et la moquerie générales. Le roi DIARRA dit alors les raisons de ce choix. « L’enseignement du cousinage revêt une importance capitale au Mali, pays de plusieurs langues et de plusieurs ethnies. C’est une manière de transmettre aux nouvelles générations et celles du futur les acquis précis du passé pour maintenir l’équilibre social.

Le cousinage est un véritable garde-fou contre les différends sociaux, le mépris des autres. Il assure la solidarité, la confiance, l’humilité, la retenue et surtout le respect et la paix. Il tempère l’orgueil et la démesure dans les comportements ou dans les décisions. C’est un vrai antidote contre la violence. Il ignore le statut social, la richesse de l’individu. Il n’y a rien que les cousins à plaisanterie ne peuvent se dire.

Récemment, un contentieux foncier, né de la décentralisation entre deux communautés villageoises a pu être liquidé par le cousinage. Par sa nature, ses fonctions et son intérêt, le cousinage à plaisanterie peut être une valeur à partager dans la sous région, la francophonie à l’humanité, et être un apport de valeur du Mali à la paix dans le monde.

Fatoumata Haïdara
Source:L'indicateur Renouveau du 15/08/2008.

jeudi 30 septembre 2010




Les représentants du mandé primitif et leurs alliés, réunis en 1236 à Kouroukan Fouga (actuel cercle de Kangaba en République du Mali) après l’historique bataille de Kirina ont adopté la charte suivante pour régir la vie du grand ensemble mandingue.

I - DE L’ORGANISATION SOCIALE:

Article 1er: La société du grand mandé est divisée en seize (16) porteurs de

carquois, cinq (5) classes de marabouts, quatre classes (4) de

nyamakalas. Chacun de ces groupes a une activité et un rôle

spécifiques.

Article 2: Les nyamakalas se doivent de dire la vérité aux Chefs, d’être leurs

conseillers et de défendre par le verbe les règles établies et l’ordre sur

l’ensemble du royaume.

Article 3: Les morikanda Lolu (les cinq classes de marabouts) sont nos maîtres

et nos éducateurs en islam. Tout le monde leur doit respect et

considération.

Article 4: La société est divisée en classes d’âge. A la tête de chacune d’elles est

élu un chef. Sont de la même classe d’âge les personnes (hommes ou

femmes) nées au cours d’une période de trois années consécutives.

Les Kangbès (classe intermédiaire entre les jeunes et les vieux) doivent être conviés pour participer à la prise des grandes décisions concernant la société.

Article 5: Chacun a le droit à la vie et à la préservation de son intégrité

physique. En conséquence, toute tentation d’enlever la vie à son

prochain est punie de la peine de mort.

Article 6: Pour gagner la bataille de la prospérité, il est institué le Kön¨gbèn

Wölö (un mode de surveillance) pour lutter contre la paresse et

l’oisiveté.

Article 7: Il est institué entre les mandenkas le sanankunya (cousinage à

plaisanterie) et le tanamanyöya (forme de totémisme). En

conséquence, aucun différent né entre ces groupes ne doit dégénérer,

le respect de l’autre étant la règle.

Entre beaux-frères et belles-sœurs, entre grands parents et petits-enfants, tolérance et le chahut doivent être le principe.

Article 8: La famille KEITA est désignée famille régnante sur l’empire.

Article 9: L’éducation des enfants incombe à l’ensemble de la société. La

puissance paternelle appartient en conséquence à tous.

Article 10: Adressons-nous mutuellement les condoléances.

Article 11: Quand votre femme ou votre enfant fuit, ne le poursuivez pas chez le

voisin.

Article 12 : La succession étant patrilinéaire, ne donnez jamais le pouvoir à un

fils tant qu’un seul de ses pères vit.

Ne donnez jamais le pouvoir à un mineur parce qu’il possède des liens.

Article 13: N’offensez jamais les nyaras.

Article 14: N’offensez jamais les femmes, nos mères.

Article 15: Ne portez jamais la main sur une femme mariée avant d’avoir fait

intervenir sans succès son mari.

Article 16: Les femmes, en plus de leurs occupations quotidiennes doivent être

associées à tous nos Gouvernements.

Article 17: Les mensonges qui ont vécu 40 ans doivent être considérés comme

des vérités.

Article 18: Respectons le droit d’aînesse.

Article 19: Tout homme a deux beaux-parents: Les parents de la fille que l’on

n’a pas eue et la parole qu’on a prononcé sans contrainte aucune. On

leur doit respect et considération.

Article 20: Ne maltraite, pas les esclaves, accordez leur un jour de repos par

semaine et faites en sorte qu’ils cessent le travail à des heures

raisonnables. On est maître de l’esclave et non du sac qu’il porte.

Article 21: Ne poursuivez pas de vos assiduités les épouses: du Chef, du voisin,

du marabout du féticheur, de l’ami et de l’associé.

Article 22: La vanité est le signe de la faiblesse et l’humilité le signe de la

grandeur.

Article 23: Ne vous trahissez jamais entre vous. Respectez la parole d’honneur.

Article 24: Ne faites jamais du tort au étrangers.

Article 25: Le chargé de mission ne risque rien au Mandé.

Article 26: Le taureau confié ne doit pas diriger le parc.

Article 27: La jeune fille peut être donnée en mariage dès qu’elle est pubère sans

détermination d’âge. Le choix de ses parents doit être suivi quelques

soit le nombre des candidats.

Article 28: Le jeune homme peut se marier à partir de 20 ans.

Article 29: La dote est fixée à 3 bovins: un pour la fille, deux pour ses père et

mère.

Article 30: Venons en aide à ceux qui en ont besoin.

II - DES BIENS:

Article 31: Il y a cinq façons d’acquérir la propriété: l’achat, la donation,

l’échange, le travail et la succession. Toute autre forme sans

témoignage probant est équivoque.

Article 32: Tout objet trouvé sans propriétaire connu ne devient propriété

commune qu’au bout de quatre ans.

Article 33: La quatrième mise-bas d’une génisse confiée est la propriété du

gardien.

Article 34: Un bovin doit être échangé contre quatre moutons ou quatre chèvres.

Article 35: Un œuf sur quatre est la propriété du gardien de la poule pondeuse.

Article 36: Assouvir sa faim n’est pas du vol si on n’emporte rien dans son sac

ou sa poche.

III - DE LA PRESERVATION DE LA NATURE:

Article 37: Fakombè est désigné Chef des chasseurs. Il est chargé de préserver la

brousse et ses habitants pour le bonheur de tous.

Article 38: Avant de mettre le feu à la brousse, ne regardez pas à terre, levez la tête en direction de la cime des arbres.

Article 39: Les animaux domestiques doivent être attachés au moment des

cultures et libérés après les récoltes. Le chien, le chat, le canard et la volaille ne sont pas soumis à cette mesure.

III - DISPOSITIONS FINALES:

Article 40: Respectez la parenté, le mariage et le voisinage.

Article 41: Tuez votre ennemi, ne l’humiliez pas.

Article 42: Dans les grandes assemblées, contentez vous de vos légitimes représentants et tolérez-vous les uns les autres.

Article 43: Balla Fassèkè KOUYATE est désigné grand Chef des cérémonies et

médiateur principal du mandé. Il est autorisé à plaisanter avec toutes les tribus en priorité avec la famille royale.

Article 44: Tous ceux qui enfreindront à ces règles seront punis. Chacun est chargé de veiller à leur application.

Source:www.afrik.com/IMG/doc/LA_CHARTE_DE_KURUKAN_FUGA.doc




mercredi 29 septembre 2010

Artisanat et tourisme : LE MALI S’EXPOSE A ROSNY-SOUS-BOIS


Le journal l'Essor- Mali du 28/09/2010.

Cette commune française vient d’abriter ses premières journées culturelles du Mali

Depuis bientôt une dizaine d’années, l’artisanat malien connaît un grand succès dans certains pays européens notamment en France. De nombreuses villes de ce pays reçoivent les produits de l’artisanat malien à travers foires et expositions. Nos artisans sont de nouveau présents en France cette fois à Rosny-sous-Bois, une commune urbaine située à 10 kilomètres à l’est de Paris. La ville qui compte un peu plus de 41 000 habitants, accueille de nombreux ressortissants maliens, certainement la colonie la plus importante ici.

 Une conseillère municipale est même d’origine malienne. Il s’agit de Mme Aminata Gakou. Historiquement, la commune de Rosny-sous-Bois s’est développée grâce à ses cultures maraîchères et par l’exploitation du gypse. Aujourd’hui, elle abrite le plus grand centre commercial de l’est parisien. Si ses habitants votent généralement à droite, ils demeurent néanmoins ouverts aux communautés étrangères, explique Alou Kemenani, le président l’Association sportive foyer de Rosny (ASFAR).

 L’ASFAR a organisé les "Journées culturelles du Mali" de Rosny-sous-Bois les 25 et 26 septembre. Ces journées se sont achevées dimanche par un concert dans la salle des fêtes de la mairie. Un concert animé par une des stars de la musique de la diaspora malienne, Fanta Damba, et son groupe venu de Paris, et la troupe Mandé de l’ASFAR. Cette soirée a attiré un public nombreux constitué en majorité de nos compatriotes.

 Les Journées culturelles du Mali étaient organisées conjointement par l’ASFAR, le ministère de l’Artisanat et du Tourisme du Mali et la mairie de Rosny-sous-Bois. Elles ont été marquées par une exposition-vente de produits de l’artisanat. Au total 23 artisans venus du pays et une artisane de la diaspora installée en France ont proposé une grande variété de savoir-faire.

 La gamme des produits allait de l’habillement (boubous, pantalons, chemises, robes, bazin, pagnes tissés, bogolan) à la maroquinerie, en passant par la bijouterie et la sculpture. On pouvait acheter des aliments maliens transformés qui ont fait le bonheur des visiteurs maliens et français qui en redemandaient. En effet, nombreux étaient ceux qui voulaient savoir si la manifestation aurait de nouveau lieu l’année prochaine.

 Il faut dire que de ce côté de Paris, les expositions du genre ne sont pas légion et il est pratiquement impossible de s’offrir de produits africains. Le maire de Rosny-sous-Bois, Claude Capillon, de l’Union de la majorité présidentielle (UMP) s’est engagé à continuer à appuyer l’organisation des journées culturelles du Mali. Car cela va favoriser l’intégration par la culture. Tout en servant de cadre de réjouissance à la communauté malienne installée dans la commune, les journées permettent de faire connaître la culture aux Rosnéens.

 Le ministère de l’Artisanat et du Tourisme, lui, continuera à accompagner et encourager nos compatriotes et les mairies françaises pour faire connaître davantage le Mali, a assuré Hamidou Oumar Soumaré, le chef de cabinet du département de l’Artisanat et du Tourisme. Il a remercié les autorités rosnéennes qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de ces journées culturelles. Tout comme l’ambassade du Mali à Paris représentée à la cérémonie d’ouverture par le consul et le conseiller à la communication, notre confrère Bally Idrissa Sissoko.

 Le président de l’ASFAR, Alou Kemenani, a placé ces premières journées culturelles du Mali dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance de notre pays. La mairie de Rosny-sous-Bois est engagée, a-t-il indiqué, dans un programme de solidarité internationale dont les objectifs portent entre autres sur le développement durable et le commerce équitable avec comme moyen d’opération l’appui aux activités génératrices de revenus en faveur des population bénéficiaires.

 Le président de l’ASFAR a souligné la convergence d’objectifs entre l’association, les autorités municipales et les autorités maliennes qui veulent faire de l’artisanat un secteur moteur de l’économie nationale. La promotion des produits artisanaux, du tourisme et de la culture du Mali se poursuivra à la Bourse du commerce, dans le 1er arrondissement de Paris, à partir du 30 septembre. Plus d’une cinquantaine d’exposants venant du Mali y sont attendus.

Envoyé spécial Y. DOUMBIA

mercredi 15 septembre 2010

Le ministre Moctar Ouane à la tribune des Nations-Unies : « Le gouvernement du Mali est déterminé dans la lutte contre le terrorisme »





Le Republicain-Mali du 14/09/2010.

Du haut de la tribune des Nations Unies, le ministre malien des affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, a exposé la politique nationale de réduction de l'insécurité et de lutte contre le terrorisme. Le chef de la diplomatie malienne effectuait une visite de travail à New York, du 5 au 9 septembre 2010.

S'il y a un problème qui menace dangereusement l'unité nationale du Mali, c'est bien l'insécurité au nord du pays. Cette préoccupation qui n'est pas nouvelle, mais qui a pris, ces dernières années, une nouvelle dimension avec la multiplication des prises d'otages perpétrées par Al Qaïda, fait l'objet d'une attention particulière de l'Etat malien. Le sujet n'est certainement plus une question de sécurité nationale dont il a dépassé le cadre. C'est une préoccupation transnationale qui intéresse non seulement les pays africains sahélo-sahariens, mais également ceux du nord dont les nationaux sont ciblés au premier chef et qui sont rançonnés à coup de milliards pour obtenir la libération des otages.

Le Mali œuvre certes pour sa sécurité intérieure et son unité nationale, mais réalistes, les hautes autorités du Mali savent que ce combat n'est jamais gagné seul. Il faut un concert des Nations sahélo- sahariens, européens et une stratégie mondiale. Il faut aussi beaucoup de moyens pour bouter Al Qaïda de chez nous. La lutte contre le terrorisme, à cet effet, est incontestablement une question de développement. A la suite du Président Amadou Toumani Touré qui a défendu le programme d'urgence de réduction de l'insécurité et de la lutte contre le terrorisme devant le Parlement européen, c'était le tour pour son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, d'essayer de convaincre l'Assemblée générale des Nations-Unies sur la vision malienne de la stratégie mondiale anti-terroriste.

Le mercredi 8 septembre 2010, le Ministre Ouane a pris part au débat de l'Assemblée générale sur la stratégie antiterroriste mondiale de l'Organisation des Nations Unies. La session qui était présidée par le Président de l'Assemblée générale, le Libyen Ali Abdussalam Triki, a regroupé les représentants des Etats membres ainsi que ceux des organismes ayant statut d'observateurs à l'ONU.

Intervenant le premier, le Ministre Moctar Ouane a indiqué que la revue de l'Assemblée générale fournit au Gouvernement de la République du Mali une occasion utile de réaffirmer son engagement dans la lutte contre le terrorisme et, subséquemment, de plaider pour un appui adapté et conséquent aux efforts et initiatives qu'il a entrepris à cet égard.

Il a évoqué la situation préoccupante qui prévaut dans la bande sahélo-saharienne du fait de la présence de groupes terroristes et de réseaux criminels dont les activités menacent dangereusement la paix et la stabilité régionales.

Puis, le Ministre a mis en exergue les principaux axes de la nouvelle politique du Gouvernement du Mali de réduction de l'insécurité dans le Nord-Mali et contre le terrorisme : une politique qui est en adéquation parfaite avec la stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU. Moctar Ouane a également évoqué l'initiative du Président Amadou Toumani Touré d'organiser, à Bamako, une conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne.Enfin, le Ministre a réaffirmé la disponibilité du Gouvernement du Mali à coopérer avec les Nations Unies et la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme.

En marge des travaux de l'Assemblée générale, le Ministre Moctar OUANE a eu un entretien en tête-à-tête avec le Président de l'Assemblée générale, Monsieur Ali Abdussalam Triki, ainsi que des entretiens bilatéraux avec de nombreuses délégations La participation du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale au débat de l'Assemblée générale et au panel organisé conjointement par l'Institut international de la Paix et l'Equipe spéciale de lutte contre le terrorisme a été hautement appréciée. Elle a permis de mettre en exergue les efforts et initiatives du Gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et l'insécurité, ainsi que son engagement ferme à éradiquer ce phénomène dans le nord du pays.

Cette visite du Ministre fait suite à celle effectuée au Mali, les 2 et 3 septembre 2010, par une délégation de haut niveau de l'Organisation des Nations Unies (ONU) conduite par les responsables de l'équipe spéciale de lutte contre le terrorisme.

B. Daou
Sources MAECI