dimanche 30 novembre 2008

Journée mondiale du sida


Le 1er décembre 2008 marquera le 20ème anniversaire de la Journée mondiale du sida. Depuis 1988, les efforts déployés pour contrer l’épidémie ont eu des résultats positifs; pourtant, le dernier rapport de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale indique qu’elle n’est encore jugulée dans aucune des régions du monde.
En collaboration avec ses partenaires, la Campagne mondiale contre le sida a fixé pour thème cette année « Mener – Responsabiliser – S’activer », développant ainsi le thème de l’an dernier « Appel au leadership ». Mettre en évidence le leadership comme thème de la Journée mondiale sida 2007-2008, c’est offrir une occasion de rappeler l’importance à la fois du leadership politique nécessaire pour remplir les engagements pris dans la riposte au sida – en particulier la promesse d’un accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien dans le domaine du VIH d’ici à 2010 – et de célébrer le leadership manifesté à tous les niveaux de la société.
Une gamme de matériels à l’usage des individus et des organisations qui souhaitent faire campagne à l’occasion de la Journée et organiser des manifestations commémoratives sont disponibles sur le
site Internet de la Campagne mondiale contre le sida. Le site comporte également un calendrier des manifestations sur lequel les organisations sont encouragées à présenter la liste des activités qu’elles préparent pour la Journée mondiale du sida.
Le concept d’une Journée mondiale sida est né en 1988 lors du Sommet mondial des Ministres de la santé sur les programmes de prévention du sida. Depuis lors, chaque année, les institutions des Nations Unies, les gouvernements et tous les secteurs de la société civile dans le monde entier se rassemblent pour faire campagne autour de thèmes particuliers liés au sida.


samedi 29 novembre 2008

Sans paix, il n’ y a pas de développement du tourisme...


Kidal a abrité cette année les festivités marquant la rentrée culturelle et le lancement de la saison touristique. Au terme des activités, nous avons posé quelques questions au ministre de l’artisanat et du tourisme. N’Diaye Bah s’est dit satisfait de la tenue de ces deux événements à Kidal. Il nous fait le bilan de la rentrée culturelle et du lancement de la saison touristique et la place qu’occupe le tourisme dans l’économie de notre pays.
Bamako Hebdo : Nous sommes au terme des activités du lancement de la saison touristique et de la rentrée culturelle. Quel bilan tirez vous de ces deux événements ?
N’Diaye Bah : D’abord je vous remercie au nom de mon collègue de la culture, je vous remercie de votre accompagnement. Il n’est pas évident de se déplacer de Bamako à Kidal, non seulement pour la distance mais pour tous les préjugés qui sont attachés à la région. Quand vous dites Kidal à un Malien, c’est l’univers carcéral qui vient à l’esprit, c’est l’insécurité etc. Donc je suis très heureux que vous veniez vous-même constater de visu que Kidal est une région comme les autres régions du Mali. Une région qui fait partie de notre pays, une région qui veut se développer. D’abord montrer à tous les Maliens que Kidal est une ville extrêmement agréable, une ville en devenir, une ville en développement. Ensuite révéler aux Maliens les immenses potentialités touristiques et culturelles de cette région. Si ces potentialités sont développées, ça peut être une chance pour cette région. Vous savez culture et tourisme ne riment pas avec la violence, A notre conférence débat, nous avons fait comprendre à nos compatriotes que pour développer la culture et le tourisme ici, il faut la paix. Je pense que le message est entendu.
Le maire de Kidal a exprimé certains besoins comme la construction d’un hôtel, la transformation de la prison de Kidal en musée des droits de l’homme et la construction d’une maison de l’artisanat, qu’avez-vous à lui dire ?
Je pense que nous avons anticipé, le gouvernement a anticipé, il y a un bel hôtel en construction que nous avons visité à Kidal. Pour ce qui est du village artisanal, les études sont faites et terminées, nous allons le programmer. Pour le bagne de Kidal, mon collègue de la culture va vous répondre, en tout cas s’il est réhabilité, ce sera un site touristique extraordinaire pour Kidal.
Est ce que vous pouvez nous parler des potentialités touristiques de Kidal ?
Vous savez notre tourisme est totalement culturel. Le ministre est à mes côtés, vous savez qu’il a déjà nommé un directeur à Essouk Essouk est un centre médiéval historique extraordinaire, qui abrite des pièces très, très rares. Vous avez entendu parler du bagne. C’est un témoignage de notre pays qu’on ne peut pas effacer. Vous avez Tessalit, Aguelhoc , il y a la culture du désert, le tourisme du désert, et il y a l’artisanat, donc les potentialités sont immenses. Il suffit tout simplement qu’il y ait une synergie entre les différents ministères, surtout le ministère de l’équipement qui fait la route, ce qui va faciliter beaucoup l’accès à Kidal.
Malgré tout ce qui a été fait, peut-on considérer les problèmes de sécurité comme des préjugés ?
Vous savez que notre pays a ceci de particulier que nous sommes un vieux pays, un pays qui chaque fois qu’un conflit éclate, met en branle les mécanismes traditionnels de règlement des conflits. Et ce mécanisme c’est quoi, c’est l’arbre à palabre, la gestion consensuelle des conflits. Je pense que le chef de l’Etat a donné l’exemple, à un moment où beaucoup de Maliens étaient fâchés, pensaient qu’on devait mater les rebelles, il a privilégie la voie du dialogue. Je pense que c’est la voie la plus sage, mais quand vous prenez le tourisme, je ne vous cite pas de pays, il s’est effondré dans plusieurs pays, à cause de la violence, des rebellions, Dieu merci, non seulement nous l’avons maintenu le flux touristique en direction du Mali, mais nous avons augmenté. S’il y avait l’insécurité à Kidal, si on avait privilégié la voie des armes ça allait se faire ressentir sur nos chiffres nationaux. Donc le tourisme chez nous aussi allait s’effondrer. Vous savez que l’alliance du 23 mai est attendue ici. Ce qui est extraordinaire c’est que 95% des populations qui sont acquis à la paix. Vous étiez à miss ortm, toutes les candidates qui on parlé se sont prononcé sur la paix, lors de la rentrée culturelle c’était la même chose. Les populations de Kidal ont compris que sans la paix, elles ne peuvent pas se développer. Et je pense que ce processus est désormais irréversible, et on ne peut plus reculer.
Qu’en est-il de la carte touristique du Mali ?
C’est l’élaboration du schéma directeur du tourisme qui concerne toutes les régions du Mali, il n y a pas une région qui sera exclue de Kayes à Kidal, ça c’est le premier point, Deuxièmement nous sommes en train de préparer un guide Hachette pour le Mali et les auteurs sont là, nous les avons fait venir d’Europe parce que nous ne pouvions pas avoir un guide Hachette sans Kidal.
Ils sont là, ils vont travailler, parce que nous avons une chance par rapport aux autres pays, nous avons le tourisme culturel, or vous savez toutes les régions du Mali ont des potentialités culturelles, nous avons un pays divers. Lors de la soirée culturelle, vous avez vu un échantillon de la culture de Kidal, vous avez vu la variété des troupes, chaque région du Mali à ses potentialités touristiques et culturelles, et je pense que chaque région en développant ses propres potentialités peut devenir une puissance touristique.
Après le lancement de la saison touristique on peut s’attendre à combien de touristes cette année au Mali ?
Nous étions à 250 000 en 2007, nous comptons pulvériser les 300 000 en 2008 et augmenter notre part du marché, parce que nous sommes le seul pays qui fait la promotion continue sur le marché européen. Nous sommes le seul pays à avoir un contact étroit avec les tours opérateurs, nous sommes le seul pays à organiser des éductours, c’est-à-dire des voyages guidés pour ceux qui décident d’envoyer des touristes. Nous sommes le seul pays à être présent sur le marché de l’artisanat un mois en France, c’est une façon de vendre l’image de notre pays. Il y a vous aussi la presse, quand on parle du Mali, on parle de la bonne gouvernance, de la presse qui est libre, vous êtes là en train de faire votre travail librement sans influence. Le Mali est un pays de bonne gouvernance et la bonne gouvernance dans le tourisme ça fait 50%, s’il n’y a pas de bonne gouvernance dans un pays les touristes ne viennent pas.
Qu’est ce que le tourisme représente dans l’économie malienne ?
Moi je vais vous donner des chiffres, En 2002 quand le président ATT venait aux affaires, nous n’avions que 93 000 touristes, aujourd’hui nous allons boucler l’année avec 300 000 touristes, donc nous avons multiplié le nombre de touristes par plus de 4. Nous étions à 107 hôtels, nous sommes aujourd’hui à plus de 403 hôtels, Bamako peut recevoir toutes les conférences internationales du monde. Nous n’aurons pas de problèmes de capacités d’hébergement.
Les agences de voyages, c’est la révolution parce que des jeunes comme vous sont en train de s’installer et ils gagnent leur vie. Vous avez des investissements dans le secteur du tourisme qui dépassent les 100 milliards, vous avez des recettes qui dépassent les 120 milliards. Aujourd’hui quand vous prenez la part du tourisme dans le PIB ça dépasse les 5% et le tourisme est le troisième produit d’exportation du Mali après l’or, le coton.

Source:Bamako Hebdo ,29-11-2008

Festival théâtre des réalités : Migrations et migritudes sur les planchers




La 9e édition du festival théâtre des réalités aura lieu du 1er au 7 décembre 2008. Le festival est cette année placé sous le thème : «Migrations et Migritudes». En prélude à cette manifestation, Adama Traoré, directeur d’Acte Sept et directeur artistique du festival, accompagné de ses plus proches collaborateurs, a animé un point de presse le 27 novembre 2008, dans les locaux d’Acte Sept. Adama Traoré a indiqué que la thématique de cette année est «migrations et migritudes». Selon lui, cette thématique nous rappelle la déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée depuis le 10 décembre 1948. Adama Traoré a rappelé qu’il y a 60 ans que la déclaration universelle des droits de l’Homme a stipulé que toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat, de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y retourner. «Mais, en ce début de 21e siècle, qu’en est-il ?», s’est interrogé le directeur de l’association Acte Sept. A la lumière de cette question, l’on peut sans risque de se tromper dire que les organisateurs du festival ont fait le choix délibéré d’amener les créateurs à faire une sorte de bilan de l’application de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Pour preuve, en plus des créations théâtrales, des artistes peintres inspirés par la thématique auront leurs œuvres exposées aux quartiers d’orange. Tous les jours, du 2 au 7 décembre 2008, à partir de 10 heures des conférences débats y sont organisés sur des thèmes comme : La maîtrise de l’Etat-nation, condition de la paix, Récit d’exil, écrire en français, venir d’ailleurs, scènes et zoos humains ou la mise en scène de l’altérité, Mamou mère et épouse d’émigrés et émigration, enjeux et perspectives. Et tous les soirs, à partir de 14 heures 30, les Bamakois pourront venir nombreux aux quartiers d’orange à la zone industrielle pour voir des films comme : «L’avenir est ailleurs», «Kwassa-Kwassa-Creuse», «Chez moi au loin», «Hommes au foyer», «Un couple inséparable», et «Gito l’ingrat». Et, toujours aux quartiers d’orange, les amoureux du théâtre pourront, pendant toute la durée du festival, assister à des pièces de théâtre à partir de 16 heures 30 minutes. Ce sont : «Caterpillar», «Elf, la pompe d’Afrique», «Le clan du destin», «Ganeya», «Maître Harold», «Allo l’Afrique», «Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre», «Bintou», «A la recherche de la perle rare» et «le pays où l’on fabrique de l’argent».Adama Traoré a rappelé que le festival théâtre des réalités est né en 1996, sous la houlette de l’association Acte Sept, pour combler le déficit de l’absence de création théâtrale sur le territoire malien. «En 1996, lorsque nous avons décidé d’organiser le festival théâtre des réalités, nous lui avons assigné l’objectif principal de faire la promotion du spectacle vivant africain et chercher par la même occasion, à contribuer au développement culturel et social du Mali », a-t-il déclaré. Le théâtre au service de l’intégration Selon Adama Traoré, il est aujourd’hui possible, grâce au festival, de bénéficier de plus de 10 spectacles par édition. «Auparavant, la scène bamakoise ne nous offrait pas plus de deux pièces de théâtre dans l’espace de deux ans», a-t-il déclaré. En plus de ce résultat, le responsable de l’association Acte Sept dira que le festival permet de découvrir des talents de notre pays par le biais de nombreux ateliers d’écriture qui y sont proposés. Cette année, la grande satisfaction d’Adama Traoré est que le festival permettra la représentation de trois pièces qui ont été mises en scène à partir de trois textes dont les auteurs ont été formés dans les ateliers d’écriture du festival. Et loin d’être réservé à une élite, la manifestation a cela de spécial, qu’elle permet de présenter gratuitement des pièces de théâtre sur des scènes extérieures. «Par cette démarche, nous voulons atteindre un public plus large et plus varié», a-t-il indiqué. Autre particularité de la manifestation est sa décentralisation. Selon plusieurs observateurs, le festival théâtre des réalités est une des premières manifestations du continent à dimension internationale, avec une forte dose d’intégration sous-régionale. Selon Adama Traoré, c’est dès la 5e édition que les organisateurs, face à l’engouement autour de la manifestation, ont pris la décision de la décentraliser, d’abord à l’intérieur du Mali et ensuite au-delà des frontières maliennes. Aujourd’hui, en plus d’être présentes dans les villes maliennes de Bamako, Bougouni, Koutiala, Kati, Kayes, Ségou, Sikasso et Siby, des activités du festival se dérouleront au Burkina Faso, dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou et au Sénégal, dans les villes de Dakar, Kaolack, Tambacounda et Thiès. Si à l’origine, le festival était conçu pour faire la promotion du théâtre, aujourd’hui, il faut dire que sa programmation s’est diversifiée au fil des éditions. Pour être conforme aux réalités africaines et maliennes, les organisateurs de la manifestation ont eu la merveilleuse idée de concocter un programme qui fait un amalgame intéressant de tous les médiums artistiques. Au festival théâtre des réalités, il est désormais question de théâtre, mais de musique, danse, cinéma, conférence et d’exposition. Assane Koné
Source: LE REPUBLICAIN:28-11-2008

jeudi 27 novembre 2008

L'ecrivain de la semaine (1)





Amadou Hampâté Bâ est un écrivain et ethnologue malien né à Bandiagara (Mali) en 1900 (ou 1901) et mort le 15 mai 1991 à Abidjan (Côte d’Ivoire).Amadou Hampâté Bâ est né en janvier ou février 1900 ou 1901 à Bandiagara, chef-lieu du pays dogon et ancienne capitale de l’Empire toucouleur du Macina. Enfant de Hampâté Bâ et de Kadidja Pâté Poullo Diallo, il est descendant d’une famille peule noble. Après la mort de son père, il sera adopté par le second époux de sa mère, Tidjani Amadou Ali Thiam, de l’ethnie toucouleur. Il fréquente d’abord l’école coranique de Tierno Bokar, un dignitaire de la confrérie tidjaniyya, avant d’être réquisitionné d’office pour l’école française à Bandiagara puis à Djenné. En 1915, il se sauve pour rejoindre sa mère à Kati où il reprendra ses études.En 1921, il refuse d’entrer à l’école normale de Gorée. À titre de punition, le gouverneur l’affecte à Ouagadougou, en qualité d’« écrivain temporaire à titre essentiellement précaire et révocable ». De 1922 à 1932, il occupe plusieurs postes dans l’administration coloniale en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) puis jusqu’en 1942 à Bamako. En 1933, il obtient un congé de six mois qu’il passe auprès de Tierno Bokar, son maître spirituel.En 1942, il est affecté à l’Institut français d’Afrique noire (IFAN) de Dakar grâce à la bienveillance de son directeur, le professeur Théodore Monod. Il y effectue des enquêtes ethnologiques et recueille les traditions orales. Il se consacrera notamment à une recherche de quinze ans qui le mènera à rédiger l’Empire peul du Macina. En 1951, il obtient une bourse de l’UNESCO lui permettant de se rendre à Paris et de rencontrer les milieux africanistes, notamment Marcel Griaule.En 1960, à l’indépendance du Mali, il fonde l’Institut des sciences humaines à Bamako et représente son pays à la Conférence générale de l’UNESCO. En 1962, il est élu membre du Conseil exécutif de l’UNESCO. En 1966, il participe à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines. En 1970 prend fin son mandat à l’UNESCO.Amadou Hampâté Bâ se consacre alors entièrement à son travail de recherche et d’écriture. Les dernières années de sa vie, il les passera à Abidjan à classer ses archives accumulées durant sa vie sur les traditions orales d’Afrique de l’Ouest ainsi qu’à la rédaction des ses mémoires, Amkoullel l’enfant peul et Oui mon commandant !, qui seront publiés après sa mort le 15 mai 1991.

Source:Wikipedia

Djéli Bonbon, la malienne au balafon



De tous les artistes instrumentistes du Mali, Massaran Kouyaté dite Djéli Bonbon est une véritable attraction. Jusqu’à preuve du contraire, elle est la seule femme au Mali, et peut être dans la sous-région qui joue le balafon. De tout temps joué par les hommes dans plusieurs aires culturelles du Mali et de la sous-région, le balafon s’est laissé apprivoiser par Massaran Kouyaté dite Djéli Bonbon. Mais, cela n’est pas surprenant, Fanta Diabaté, le manager du groupe Kaïra, dont Djéli Bonbon est la pièce maîtresse, jure la main sur le cœur qu’elle est de la lignée de Balla Fassèkè Kouyaté, le détenteur du mythique Sosso Bala.Il est bien admis qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Et Massaran Kouyaté est une confirmation de ce dicton. Née en 1954 à Gnagassola, Massaran Kouyaté, communément appelé Djéli Bonbon, selon plusieurs témoignages, s’est mise au balafon dès sa tendre enfance. Sa détermination a fini par convaincre tout son entourage qui n’avait pas le choix que de la soutenir dans son ambition de jouer le balafon. Massaran Kouyaté, il faut le dire, est née dans une famille de griot et non des moindre : celle de Balla Fassèkè Kouyaté, le grand griot du roi Sosso, Soumahoro Kanté. Selon la légende, ce roi sorcier était détenteur d’un balafon qu’il gardait avec jalousie et qu’il ne jouait que sous la supervision d’un épervier qui serait, du reste, l’ange gardien de l’instrument. Le roi ayant un jour surpris son griot entrain de jouer l’instrument de façon merveilleuse, pris la décision de le lui offrir. Et depuis, de père en fils, les descendants de Balla Fassèkè Kouyaté, sont devenus les gardiens du Sosso Bala, qui serait à Gnagassola. Avec tout ce passé historique qui fait de sa famille la détentrice du Sosso bala, vous conviendrez avec nous que Djéli Bonbon soit devenue la digne héritière de son père. Son talent inné a mis du temps avant d’être reconnu sur la place malienne. Malgré qu’elle ait déjà beaucoup de métier dans ses bras de joueuse de balafon, il a fallu qu’elle attende l’année 2003 pour se faire connaître par le grand public. En 2003, au cours d’un concert au centre culturel français, animé par le groupe «Mali Mussow», dont elle était sociétaire, Djéli Bonbon sera l’attraction du public et depuis, elle a cessé de devenir une star méconnue. Une longue tournée mondiale l’amène à participer à plusieurs festivals avec le groupe «Mali Mussow», sous la houlette de Toumani Diakité, cet autre virtuose malien de la Kora. Face à la déliquescence du groupe «Mali Mussow», elle décide en 2006 de créer le groupe «Gnanimadjou-gou», ou la souffrance n’est pas une fatalité. Composé uniquement de femmes, ce groupe fait sa première sortie en septembre 2006 dans l’émission «An bé Kun» de l’ORTM. Mais, très vite, le groupe sera rebaptisé «Groupe Kaïra», ou le bonheur. Ce groupe a été présenté au public malien à la rentrée culturelle de janvier 2007 à Koulikoro. Ce jour-là, Djéli Bonbon, dans tout son art, a embarqué tous les éléments du groupe dans une ambiance qui n’a pas laissé le public indifférent.

Assane Koné
Source: LE REPUBLICAIN :27-11-2008

mercredi 26 novembre 2008

Pensee du jour (25)


Avec l'arc de la bouche, on ne tue pas beaucoupe de gibier:


Ceux qui sont forts en parole sont souvent faibles en action.


Proverbe du Gabon

CULTURE : La calebasse



La calebasse a eu dans le passé un rôle aussi important que la poterie, qu’elle a très certainement précédée comme contenant à l’époque préhistorique avant la découverte de la céramique. Elle est issue du fruit du calebassier, une sorte de courge dont on voit souvent les rameaux grimper sur le toit des cases.
Pour créer une calebasse, on laisse tremper le fruit dans l’eau et l’on attend que l’intérieur se décompose pour le vider plus facilement.
On taille ensuite la peau selon la fonction que l’on veut donner à l’objet ; on peut même lui donner une forme prédéterminée en ligaturant la courge à une certaine hauteur en début de croissance.
La calebasse peut servir de bol, de bouteille, d’écuelle, de cuiller ; plus grande, elle peut contenir des provisions, des céréales ou des tissus. Des claies aménagées sur les parois des cases servent à ranger les calebasses et à les mettre hors d’atteinte des insectes.
Vides, elles s’empilent facilement. Leurs décors ont une fonction différente des dessins géométriques en relief qui sont sculptés sur les ventes des poteries et qui permettent de mieux tenir celles-ci.
Les calebasses, en effet, sont souvent utilisées dans les rituels pour contenir des décoctions ou des onguents destinés à éloigner les génies néfastes. Les décors pyrogravés ou sculptés au couteau représentent les animaux totémiques de la région, voire des personnages masqués ou couverts de signes rituels.
En Afrique occidentale, la calebasse décorée et ornementée de cauris sur le bord, est utilisée par les fillettes durant leur initiation et pour leur mariage : elle leur est donnée dans ces occasions pour symboliser le récipient dans lequel elles feront boire leurs enfants.
Au Sahara, l’usage de la calebasse s’est transmis aux nomades (Maures, Touaregs), qui utilisent des calebasses taillées dans de gros blocs de bois et décorées de signes géométriques.
A Oualata, en Mauritanie, l’entrée de la pièce principale qui donne sur la cour intérieure, est flanquée de deux hauts supports de calebasses sculptés et décorés. Pourtant, la calebasse reste l’objet usuel le plus rependu.
La courge coupée en deux ne représente-t-elle pas le monde, la partie supérieure figurant la voûte céleste, et inférieure la terre ?


Source Dictionnaire de l’Afrique.

Source: L’INTER DE BAMAKO 24/11 /2008

mardi 25 novembre 2008

Pensee du jour (24)



Si tu regardes une image très laide, vérifie que ce ne soit pas ton reflet:

A croire que seuls les autres ont des défauts, on finit par oublier les siens !!!

Proverbe du Cameroun.

lundi 24 novembre 2008

Zoom geographique sur le Mali


Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés, est le plus vaste État d'Afrique de l'Ouest après le Niger. Il est enclavé à l’intérieur de l’Afrique occidentale entre le tropique du Cancer et l'Équateur. Il est traversé par deux grands fleuves : le Sénégal et le Niger. La plus grande part de la population vit en zone rurale. La densité, très variable, passe de 90 hab./km² dans le delta central du Niger à moins de 5 hab./km² dans la région saharienne du Nord.Le pays possède des frontières communes avec la Mauritanie, l'Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal.Outre la capitale Bamako, les villes principales sont Kayes, Ségou, Mopti,Sikasso, Koulikoro, Kidal,Gao, Tombouctou,Le pays possède trois zones climatiques : * les deux tiers nord du pays, entièrement désertiques, appartiennent au Sahara méridional, et prend le nom d'Azawad avec des précipitations annuelles inférieures à 127 mm. Cette région est traversée par des nomades avec leurs troupeaux ; * le centre : la région sahélienne, relativement sèche (aux pluies tropicales relativement insuffisantes), est couverte de steppe remplacée progressivement vers le sud par la savane. La vallée du Niger est cultivée grâce à certains travaux de mise en valeur : on y trouve du riz, du coton, de l'arachide, du mil, du sorgho. Une vaste étendue dans le centre du Mali est constitué par des marécages, dus aux nombreux bras du Niger ; * la région soudanaise est une zone avec des précipitations de 1 400 mm par an et des températures moyennes comprises entre 24 et 32 °C. Elle est, dans sa partie nord, de savane devenant de plus en plus dense et se transformant progressivement en forêt vers le sud.Le relief est peu accentué. Les plaines alluviales, très vastes, sont toutefois dominées par quelques plateaux calcaires et de grès (plateaux mandingues et dogon). Le point culminant du Mali est le Mont Hombori.SubdivisionsLe Mali est divisé en huit régions et un district. Ces subdivisions portent le nom de leur ville principale. Les trois régions du nord: Gao, Kidal et Tombouctou représentent les deux tiers de la superficie du pays pour seulement 10 % de sa population. Au sud le pays est divisé entre les régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Ségou, Sikasso et le district de Bamako.La décentralisation est une réforme majeure en cours. Elle vise à transférer des compétences aux collectivités territoriales afin que les affaires locales soient gérées au plus près des populations.Cette réforme a pour base une refonte complète du découpage territorial hérité de l'administration coloniale et se distingue par le processus de consultation populaire qui a permis la création des communes sur la base de regroupements volontaires de villages et de fractions suivant des critères bien définis.Il y a 703 communes au Mali, dont 684 nouvelles communes ont été créées en 1996. Une loi de 1999 confirme cette réorganisation administrative et territoriale du Mali en créant les cercles (regroupement de communes) et les régions (regroupement de cercles).L'État malien a créé une direction nationale des collectivités territoriales au sein du Ministère de l'Administration Territoriale et des Collectivités Locales (MATCL) chargée de suivre la mise en œuvre de la décentralisation et le renforcement des capacités des collectivités territoriales. Des dispositifs d'appui technique et d'appui financier sont également en place.En 2005, un document cadre de la politique nationale (DCPN) de décentralisation (2005-2014) a été adopté et s’articule autour de quatre axes majeurs, à savoir : * Le développement des capacités des collectivités territoriales ; * L’amélioration de la déconcentration des services de l’État ; * Le développement de la citoyenneté ; * Le développement des prestations privées des services au niveau local.En 2005, la huitième Institution de la République du Mali a été créée. Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales assure la représentation nationale des collectivités territoriales. Son avis est requis sur toutes les questions concernant la politique de développement local et régional, la protection de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens à l’intérieur des collectivités territoriales.


Source:Wikipedia.

dimanche 23 novembre 2008

Rentrée culturelle 2008 au Mali


Kidal, capitale de l'Adrar des Iforas, était le week-end dernier aussi la capitale culturelle et touristique du Mali. Pour cause, à la faveur de la rentrée culturelle et le lancement de la saison touristique, le monde de la culture et du tourisme s'y était donné rendez-vous. Occasion pour les plus hautes autorités de briser le mythe de l'inaccessibilité et de l'insécurité qui poursuit la localité et cache les riches potentialités touristiques.
Diverses manifestations étaient au programme de la fête de la culture, du tourisme et de l'artisanat malien. Pour joindre l'utile à l'agréable, les organisateurs avaient préconisé
la retransmission en direct de la soirée culturelle, (ajournée pour des raisons techniques), l'enregistrement de l'émission « Top étoile », l'animation des conférences-débats sur «Culture, Paix, Développement» et « Potentialités touristiques de Kidal » et les visites guidées des sites touristiques, l'exposition d'objets d'arts de la région.
C'est le stade municipal de Kidal qui a abrité les 14 et 15 novembre dernier, les manifestations de la cérémonie d'ouverture de la première édition jumelée de la rentrée culturelle et le lancement d'une saison touristique. A la fête ont pris part de nombreux membres de gouvernement : Kafougouna KONE de l'Administration territoriale ; Sadio GASSAMA, de la Sécurité intérieure ; Ahmed Diane SEMEGA, ministre de l'Equipement, Mme GAKOU Salimata FOFANA, ministre du Logement ; d'éminentes personnalités : Seydou CISSOUMA, chargé de communication à la Présidence de la République ; Ahmed SOW ancien ministre des Mines ; Amadou KOITA, président AMAS-ATT ; des artistes de renommée internationale comme Baba SALAH, Néba SOLO et une foule de grands jours. La cérémonie était présidée par N'diaye BA, ministre du Tourisme et de l'artisanat en présence de son homologue de la Culture, Mohamed El MOCTAR et de Alhamdou Ag ILYENE Gouverneur de Kidal.
Assikadeye Ag WAERZAGANE, troisième adjoint au maire de Kidal, a dans son allocution de bienvenue remercié les initiateurs de cet évènement. Pour lui le choix porté sur Kidal d'abriter les festivités de la rentrée culturelle et le lancement de la saison touristique vise essentiellement à redorer l'image de sa localité altérée par des faux préjugés entretenus essentiellement par la presse internationale. Pour lui, l'occasion est aussi bonne pour remercier les responsables de l'Office de radio diffusion télévision du Mali (ORTM).
Mahamadou DIABY, directeur de cabinet et représentant le gouverneur de la région, lui aussi s'est réjoui du choix de Kidal. Il a estimé que la présence de ces éminentes personnalités est la preuve que le gouvernement accorde une attention particulière au développement et au rayonnement de la région de Kidal, appelée le « Grand Nord ». N'est-ce pas l'occasion de prouver aux yeux de l'opinion nationale et internationale que les conditions de sécurité et de paix sont perceptibles, a déclaré le représentant de l'exécutif régional. La preuve est que les nombreuses délégations y sont arrivées sans ambages ni inquiétudes.
N'diaye BA, ministre de l'Artisanat et du tourisme, pour sa part dira que l'organisation des journées culturelles et le lancement de la saison touristique sont devenus une habitude pour les deux ministères en charge de la Culture et du Tourisme et de l'artisanat. Mais c'est pour la première fois que les deux activités sont célébrées en symbiose. Pour le ministre du Tourisme, en dehors de leur caractère festif, l'organisation de la rentrée culturelle et le lancement de la saison touristique à Kidal, constituent un moment privilégié de mettre l'accent sur le développement de la localité. Pour ce qui est du choix de Kidal, le ministre dira qu'il vise un objectif particulier, à savoir briser la mauvaise image et les préjugés négatifs que les autres se font de la région. Alors il s'agit de rallier Kidal au réseau touristique du Mali qui dispose d'une riche potentialité culturelle et touristique. Cependant, rien de durable et de constructif ne peut se faire sans la paix, a souligné N'Diaye BA. C'est pourquoi, il exhorte la population et tous les acteurs à la culture de la paix, condition sine quo non de développement de la région qui regorge d'énormes potentialités culturelles et touristiques, a plaidé le ministre.
Après les discours, c'était la visite des stands. Là les exposants ont, à travers les produits présentés constitués d'objets d'art, d'ornements et de parures comme les chaussures, les oreillers, les pochettes en cuir, les couteaux, les sabres, etc, prouvé leur savoir-faire.
Autre moment privilégié de la démonstration de la riche culture du terroir a été la ballade des chameaux.
Les activités du lancement de la saison touristiques se sont poursuivies par les animations des différentes troupes artistiques de la région et les prestations de Baba SALAH, Néba SOLO et le groupe de rap «Fanga fing» qui ont enthousiasmé la foule en liesse qui malgré le froid est restée tard.
Par Sékou CAMARA

Source:Info Matin-Mali:23-11-2008

samedi 22 novembre 2008

Avis de décès



La mort vient de nous arracher avec totale soumission a la volonte d'ALLAH LE TOUT PUISSANT le frere et cousin Mohamed Ag HAMAHADY Al-ansary dit Bouyé, ingénieur de génie civile et entrepreneur de BOUYETAUR grand frere du professeur Assadeck Ag Hamahady Al-ansary dit Djaladjo, décès survenu ce samedi 22 novembre 2008 à l'hopital du point G a Bamako au Mali.L'enterrement est prevu a 14 h GMT a Kati Koko.

Qu'ALLAH LE TRES HAUT l'accepte dans le plus haut de ses paradis,Amin.

vendredi 21 novembre 2008

5eme édition du triangle du balafon




La 5eme édition du triangle du balafon s’est déroulée à Sikasso conformément au calendrier prévu. Malgré la forte mobilisation des Sikassois pour rendre la fête plus belle, on a noté des insuffisances d’ordre organisationnel qui sont, entre autres, l’insuffisance de moyens de déplacement et le manque d’encadrement des candidats nationaux.Soucieux de préserver les droits du cœur de cet espace, ma délégation suggère sa mutation en carré ou en polygone, pour ne pas dire simplement un espace du festival du balafon, formule qui rétablirait chacun des pays de la sous région ayant en partage cet instrument mythique et fédérateur dans son droit naturel». C’est par ces mots que le ministre de la culture des arts et loisirs de la Guinée Conakry, Aly Gilbert Iffono a annoncé l’intégration de son Etat au festival du balafon. C’était le dimanche 9 novembre à la clôture de cette 5é édition. Au cours de laquelle des diplômes de reconnaissance ont été décernés aux partenaires du festival, à la société civile et à des personnes ressources. Celle-ci a été suivie par la remise des prix aux jeunes artistes qui se sont distingués et qui sont : le prix du plus jeune joueur du balafon revient à Soro Arouna de Korhogo (RCI) et le prix du meilleur joueur du balafon a été accordé à Ali Sanou (Burkina Faso). Le jury de cet événement avec à sa tête maître Adepo Yako Lyon a procédé au choix des lauréats dont le premier prix est une enveloppe de 1 500 000 FCFA qui revient au groupe Yafié du Burkina Faso et le second prix d’une valeur de 1 000 000 FCFA au groupe Lassina Bengaly du Mali et le troisième prix d’une valeur de 750 000 FCFA a été attribué au groupe Djiguiya du Burkina Faso. La remise de ces prix a fait l’objet de recommandation du jury : «aux artistes, de mettre le balafon au centre de la création artistique, d’assurer un encadrement de qualité des troupes sélectionnées avant les compétitions, d’approfondir la recherche dans les domaines de la créativité au niveau musical et au niveau des costumes en puisant dans les répertoires traditionnels, de veiller à ce que les instruments de soutien ou d’accompagnement du balafon ne prédominent pas sur l’expression musicale du balafon, aux organisateurs, de mettre en place une bonne équipe technique afin d’assurer aux différentes prestations une meilleurs qualité de son et de lumière, et d’organiser le plateau technique et artistique. De rendre responsables les différentes directions nationales de l’action culturelle des pays participant à la préparation des troupes en compétition».

Samba TRAORE

Stagiaire

Source: L'INDEPENDANT :2o-11-2008

Pensee du jour (23)


On est maître de ses paroles, mais on en devient esclave une fois qu'elles sont dites.

La parole est difficile : mieux vaut choisir ses mots car on ne peut plus les contrôler lorsqu'ils sont prononcés. Ils sont sujets à diverses interprétations.

Pensee du Mali

jeudi 20 novembre 2008

A TRAVERS ”CULTUR’ELLES” L’exposition de l’image du migrant


Sous l’égide de l’association “CULTUR’ELLES“ et ses partenaires, les quartiers ORANGE abrite, depuis plus d’une semaine, une exposition photo sur l’image du migrant.
L’activité s’inscrit dans le cadre du projet “Clin d’œil” qui vise la valorisation de l’art comme support de communication. Pour la cause, des photographes venues de la France sont dans nos murs depuis le début de ce mois de Novembre. Dans leurs bagages se trouvent plusieurs photos réalisées dans les foyers où résident nos compatriotes à la recherche d’une vie meilleure en France.

Elles ont également décidé de se rendre à Kayes, notamment dans les villages de Bada et Monéa, d’où sont originaires certains de ces Maliens résidant en France. Là aussi, les photographes françaises ont pu prendre des images sur la vie des familles et surtout, sur les réalisations faites par les immigrés.

Selon la présidente de l’association “CULTUR’ELLES“ et initiatrice de ce projet, Mme Mantchni Traoré, il s’agira, tout au long de ce mois de Novembre, de faire la découverte de l’image des exilés à travers des conférences-débats, mais surtout, des expositions photos. C’est pourquoi, après une conférence de presse organisée pour marquer le lancement de cette activité, les visiteurs ont également pu voir des photos sur la vie de nos migrants ainsi que celle de leurs familles restées au village.

En marge de l’évènement, une conférence-débat a eu lieu au même endroit le vendredi dernier (14 Novembre). Parmi les principaux conférenciers, on notait M. Salia Mallé, chercheur au Musée National. Dans un brillant exposé, il a fait ressortir l’image du migrant dans ses multiples facettes : entre autres, l’impression que l’opinion se fait de lui dans ce pays de l’accueil, celle qu’il retrouve une fois qu’il retourne au bercail.

Le conférencier insistera également sur la forte solidarité entre ces migrants, car, dit-il, ce sont des gens qui s’entraident dans de nombreuses situations. Quant aux images exposées, elles attestent aussi la réalité dans la vie de ces migrants.

Au cours de cette conférence-débat qui a mobilisé plusieurs photographes de Bamako, les préoccupations ont surtout tourné autour de ce qui motivé les françaises à s’intéresser à un tel sujet. Toutes choses auxquelles elles ont répondre en donnant des explications de leur démarche. Mais avant la fin du débat, les participants ont tous été unanimes à reconnaître le rôle des migrants.

Source:
Soir de Bamako
2008-11-20, 14:00.

Pensee du jour (22)


Un homme sans culture ressemble à un zèbre sans rayures

l'homme a besoin de culture pour exister

mercredi 19 novembre 2008

Carnet de voyage : A la découverte des réalités Kidaloises



Ce fut un réel plaisir de découvrir fois cette 8è région du Mali. Selon certains linguistes de la localité, le mot Kidal veut dire “refus” en langue Tamasheq. Kidal est une région située dans la partie Nord-est du Mali et couvrant une superficie de 260.000 km2 avec une population de 52. 000 habitants pour une densité près de 0,2 habitant au km2. Elle est peuplée de pasteurs nomades Kel Tamasheq, Arabes, Maures, Songhaïs, et peulh.Selon Mme Mathias Nobimè, de nationalité béninoise et vivant à Kidal depuis 1971, en temps ordinaire, la ville de Kidal a tout l’air d’un gros Souk. On y trouve tous les produits d’origine maghrébine notamment de l’Algérie. Et d’ailleurs ironiquement, les populations qualifiaient l’Algérie comme étant le cordon ombilical de la capitale des Iforhas. Et pour preuve, elle assure presque 90% des besoins de la ville sur tous les plans : carburants, vivres, gaz, articles électroménagers, etc.Cependant, l’application de la décentralisation posant problème et face aux difficultés à établir un dialogue durable, survint la rébellion d’avril 2006. Celle-ci trouva relativement une issue pacifique grâce à la médiation algérienne, connue sous le nom des Accords d’Alger en voie de concrétisation après une période d’incertitude.La région est limitée au sud par la région de Gao , à l’est par le Niger, au nord par l’Algerie et à l’ouest par la région de Tombouctou. Le climat est désertique avec des températures qui atteignent le jour 45 °C et la nuit, 5 à 12 °C. Il est à noter également que cette région est divisée en quatre cercles (Abeibara, Kidal, Tessalit et Tin-Essako) et regroupe onze .En réponse aux troubles du début des années 1990, la décentralisation mise en place en République du Mali a érigé Kidal en capitale régionale et de ce fait, lui a accordé une importance politique. L’actuel gouverneur actuel est Alhamdou Ag Ilyène (nommé début janvier 2005).La région est très enclavée. Elle ne possède aucune route goudronnée et aucun fleuve ne la traverse. Les ressources de la région de Kidal proviennent essentiellement de l’élevage, de l’artisanat et du commerce. Des activités maraîchères ont été développées dans certaines zones. Le nomadisme demeure le mode de vie le plus adapté à l’environnement difficile de la région. Cependant, on peut constater l’électricité à travers la ville, de l’eau qui au cours des mois de février et mars, est rare. On peut aussi noter l’émergence de quelques sites de sédentarisation tels que Kidal ville, Ague lhoc, Tessalit et Tinzawaten.L’écriture du milieu est le Tifinagh. On la retrouve avec des variantes dans tout le occidental.L’on a relevé également que ce grand nord du Mali est le berceau du groupe musical de renommée internationale avec les Tinariwen. Chaque année a lieu à Essouk, le festival du désert.A travers la ville de Kidal, on peut voir le Fort de Kidal dont l’historique est inséparable de la fameuse prison dite “Bagne de Kidal” et du jardin zoologique colonial avec la présence d’un vieux caïman datant de 1948. Sur le plan éducatif, l’Inta-denit est une école construite au temps des colons et crée en 1948. C’est cette école qui a donné les premiers cadres à la Région, malgré l’hostilité du milieu nomade à l’école.La région des «hommes bleus» ou des Kel Tamasheq ou encore la région de Kidal surprend le visiteur par la pauvreté des populations.Sur le plan culturel et matrimonial, aujourd’hui, l’homme et la femme qui désirent vivre ensemble doivent se conformer à la tradition en quittant leurs parents pour préserver leurs liens du mariage. Mais malheureusement, pour certaines femmes, le pire est la présence du chômage et le coût du mariage qui, de façon quotidienne, constitue un handicap à leur épanouissement.
Source: LE REPUBLICAIN:19-11-2008

Culture et Tourisme : KIDAL, EPICENTRE DE LA FETE


Le lancement de la saison touristique et de la rentrée culturelle a donné lieu à des festivités populaires
Kidal, la capitale de la 8ème Région administrative du pays, a vécu du 14 au 15 novembre deux événements majeurs : le lancement de la saison touristique et la rentrée culturelle 2008-2009. Ces deux grandes manifestations organisées par le ministère de l'Artisanat et du Tourisme et celui de la Culture ont mobilisé plusieurs membres du gouvernement et un grand nombre d'invités de marque dans la capitale de l'Adrar des Iforas. En plus du ministre de l'Artisanat et du Tourisme, N'Diaye Ba et son homologue de la Culture, Mohamed El Moctar, on notait la présence du ministre de l'Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné, celui de l’Equipement, Ahmed Diane Séméga et son collègue de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Sadio Gassama. C'était la liesse populaire pendant les deux jours qu'ont duré les manifestations.L'organisation conjointe de la rentrée culturelle et du lancement de la saison touristique, a indiqué Mohamed El Moctar, relève de la volonté des deux départements de travailler en synergie pour mieux matérialiser le Projet de développement économique et social (PDES). « C'est la volonté du gouvernement de raffermir la paix dans le Septentrion en rassurant nos populations et l'opinion internationale sur l'existence de la quiétude, de la fraternité, de l'entente et de l'harmonie des cœurs et des esprits », a expliqué le ministre de la Culture.Les différentes activités programmées ont réjoui plus d'un Kidalois : exposition d'objets d'art, animations, parade des chameliers, enregistrement public de l'émission Top-étoile de l'ORTM, conférences-débats, grande soirée artistique. Lors de cette dernière manifestation, le stade municipal a presque refusé du monde comme on pouvait aisément le constater sur les images de la télévision nationale. Selon des témoignages, des mélomanes auraient effectué le déplacement de lointains campements environnants pour voir de près des artistes qu'ils aperçoivent sur des images. Les plus attendus étaient sans doute Fanga Fing, Baba Salah et Nèba Solo. Les stars nationales ont fait vibrer le stade pendant des heures.Auparavant, ce sont les artistes du Nord comme les groupes Tilwat Takoba de Tessalit et Amanar, et la chanteuse Ami Wassidjé de Bourem qui avaient chauffé à blanc le podium. Le groupe Babemba de Bamako était également de la fête.Cette soirée était l'occasion pour le ministère de la Culture de distinguer les mérites d'un certain nombre d'hommes de culture et artistes du Nord. Il s'agit de l'ancien gouverneur de Kidal, Eglès Ag Foni, Jean Pierre Tita, l’ancien correspondant de l'AMAP et ancien chef de la Mission culturelle de Es Souk, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Hommage a été rendu aussi aux anciennes gloires des différentes biennales artistiques et culturelles comme Bintou Abdoulsalam Touré, Tagassa Walet Incarwalene, Zibbou Ag Artyl et Mantala Harbi. Tous ont reçu un diplôme d'honneur et une enveloppe symbolique.Les deux événements que Kidal vient d’abriter ont pour but de marquer le lancement symbolique de la saison touristique et des activités artistiques et culturelles initiées par les deux départements et leurs partenaires pour l'année en cours. Il s’agit aussi d’accroître la fréquentation touristique du pays en faisant connaître ses potentialités touristiques et artisanales.Au delà de ces objectifs, le gouvernement en organisant ces manifestations à Kidal, réaffirme l'unicité du Mali et montre à l'opinion nationale et internationale le retour de la paix dans la Région de Kidal. Il renforce ainsi les sentiments de fraternité et de solidarité entre les fils du pays.

Y. DOUMBIA

Source:l'Essor n°16326 du - 2008-11-19

lundi 17 novembre 2008

Pensee du jour (21)



Qui voit le ciel dans l'eau, voit les poissons dans les arbres:


Il ne faut pas toujours se fier aux apparences.


Proverbe Chinois.


Sévaré:un grand carrefour du Mali
















Sévaré est le faubourg sud de la ville de Mopti dans le centre du Mali. Il est situé sur l'axe routier Bamako-Gao et à l'origine de la digue de 15 km qui relie Mopti aux terres non inondables. Sévaré compte aujourd'hui environ 40 000 habitants.

Sévaré aurait été créé par un vieux chasseur "bobo", dont il aurait pris le nom, « Se Wawaré ».
L’aéroport de Mopti, le camp militaire et le lycée se trouvent à Sévaré.
Sévaré s'est principalement développée pour deux raisons :
elle se situe sur un important carrefour, au croisement de la route
Gao-Bamako et de la route Mopti-Bandiagara. Le trafic routier est généré par le transport de marchandises de et vers Mopti, qui est un grand port sur le fleuve Niger.
la ville de Mopti est construite au bord du lit mineur du Niger en surélévation par rapport au terrain environnant, lequel est durablement
inondé tous les ans lors de la saison pluvieuse. Elle ne peut plus s'étendre sans d’importants travaux de terrassement destinés à mettre hors d'eau les nouvelles constructions. Sévaré, en revanche, se trouve en limite du lit majeur du Niger et ne subit pas ses crues. C'est donc elle qui s'étend « à la place » de Mopti.

La ville de Sévaré est un point de passage pour une grande partie des touristes visitant le Mali. Elle se situe en effet à proximité de Mopti, mais aussi de Djenné ainsi que du pays dogon. On peut également rejoindre Tombouctou par le fleuve. L'aéroport de Sévaré est d'ailleurs desservi dans ce but, durant la saison sèche, par des vols charters directs en provenance de Paris et Marseille.
Source:Wikipedia.fr

dimanche 16 novembre 2008

Pensee du jour (20)



L'oiseau ne fait jamais palabre avec l'arbre, car il finit toujours par s'y poser:


On ne mord pas la main qui nous nourrit !


Proverbe Ivoirien.

samedi 15 novembre 2008

Pensee du jour (19)



Ce que nous sommes est là où nous étions.

Proverbe Guineen.


Exposition photos : BADA-PARIS ALLER-RETOUR


L'exposition photo « Clin d'œil, récit de migrants » ouvre ses portes aux visiteurs aujourd’hui aux quartier Orange, en zone industrielle.
Ce documentaire photographique est le résultat de deux ans de recherches effectuées par deux photographes françaises, Anissa Michalon et Claire Soton, dans le village de Bada dans la région de Kayes. Le choix est judicieux car, peuplé seulement de 800 âmes, Bada compte néanmoins une trentaine de jeunes émigrés en France. Le voyage aller-retour entre le foyer Rochebrune à Montreuil et le village de Bada a permis aux photographes d’appréhender les véritables raisons de l’exil, d'en analyser les conséquences, mais aussi de comprendre le rôle joué par les émigrés dans le développement socio-économique du Mali. Le public pourra d’une pierre faire deux coups et revisiter l'exposition « Mali vis-à-vis » qui explore les questions d'immigration traitées par des photographes maliens et français. En prélude au vernissage de l’exposition « Clin d'œil, récit de migrants », les initiateurs du projet, notamment l'Association Cutur'Elle du Mali, le projet franco-malien de co-développement et le service de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France, ont animé mercredi une conférence de presse au quartier Orange. Objectifs : expliquer au public la démarche du co-développement et discuter du thème de la migration pour sensibiliser un maximum de personnes sur cette question d'actualité. Gilles Cressan de la cellule technique du co-développement, relève que les migrants entretiennent des liens forts avec leur village d'origine et accompagnent le développement de leur terroir par des transferts directs de capitaux pour des projets dans les secteurs de l'éducation, la santé, l'hydraulique. Ils participent également à la mobilisation des compétences techniques et financières auprès de partenaires en France. « C'est pourquoi depuis 2000, les pouvoirs publics français et maliens, dans le cadre d'une convention de co-développement, accompagnent ces pratiques des migrants, valorisées comme moteur de développement de leurs villages d'origines », a-t-il expliqué.Ce dispositif intègre aujourd'hui la culture, à travers notamment les projets de jeunes issus de l'immigration, lesquels s'interrogent tout autant sur les difficultés d'insertion en France que sur les questions de développement dans leur pays d’origine.En marge du vernissage de l'exposition, les organisateurs ont prévu des débats avec les natifs de Bada sur le thème : « Temps et lieux d'une émigration ». « L'accompagnement des projets des migrants de la France au Mali » sera également au cœur des discussions.

M. KONATE

Source:l'Essor n°16323 du - 2008-11-14

vendredi 14 novembre 2008

Pensee du jour (17)


Il faut arrêter de penser que les femmes ne savent pas garder un secret..., seulement, comme c'est difficile ,elles s'y mettent à plusieurs !

Proverbe Senegalais.

jeudi 13 novembre 2008

Festival international « Triangle du balafon »



La 5è édition sikassoise a intégré d’autres activités : expositions d’objets d’arts, concours littéraire pour les scolaires, sessions de formation et visite de sites touristiques de la ville
La 5è édition du festival international « Triangle du balafon » a regroupé ce week-end (7-9 novembre) dans la capitale du Kénédougou, des groupes de joueurs de balafon venus du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, de Guinée et du Mali. L’évènement a enregistré la présence du ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, accompagné de son homologue de l’Agriculture, Tiémoko Sangaré. Ils avaient comme invité, le ministre guinéen de la Culture des Arts et Loisirs, Aly Gilbert Iffono.Les délégations burkinabé et ivoirienne étaient conduites par des responsables des départements chargés de la culture.Le triangle du balafon, faut-il le rappeler, vise à établir entre pays voisins des relations culturelles fondées sur des échanges d’expériences, la consolidation de l’intégration et de la paix entre les populations frontalières ayant en partage le balafon, la promotion du balafon en tant que moyen d’expression culturelle et élément matériel de civilisation.Placée sous le thème « le balafon : place et rôle dans les relations sociales », cette 5è édition a intégré d’autres activités parmi lesquelles des expositions d’objets d’arts, un concours littéraire pour les scolaires, diverses sessions de formation, la visite de sites touristiques de Sikasso et des conférences–débats sur le balafon, un instrument mythique et même mystique, facteur d’intégration. Le gouverneur de la région de Sikasso, Mamadou Issa Tapo, s’est réjoui de la tenue de cette manifestation qui démontre l’engagement des plus hautes autorités à œuvrer pour l’intégration sous régionale. Il a salué la présence de la Guinée, l’invitée de cette édition, et remercié la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso pour la constance de leur participation depuis la première édition du festival. Mamadou Issa Tapo a souhaité la pérennisation de cette rencontre ainsi que son extension à plusieurs pays de la sous région avant d’inviter toute la population ainsi que les responsables administratifs et politiques de la région de Sikasso, à se l’approprier.Le ministre de la Culture s’est félicité de la forte mobilisation des Sikassois autour l’évènement avant de réitérer l’engagement du gouvernement à soutenir cette initiative de promotion de l’intégration africaine et du raffermissement des liens séculaires entre les pays participants.Mohamed El Moctar a remercié les partenaires qui ont accompagné le département de la Culture et la région de Sikasso dans l’organisation de cette manifestation. Sept groupes de joueurs de balafon étaient en compétition : trois du Mali, deux du Burkina Faso et deux de Côte d’Ivoire.Le jury composé de Maliens et de Guinéens était présidé par Me Adépo Yapo, un compositeur et musicologue ivoirien. Les juges ont apprécié, entre autres, la maîtrise individuelle du jeu du balafon, les efforts de recherche et de créativité, la prestation d’ensemble des troupes, les accoutrements traditionnels, le talent des danseurs et la chorégraphie.Les compétitions se sont déroulées dans une salle de spectacle « Lamissa Bengaly » archi comble. Les différents groupes ont également participé à des animations populaires dans plusieurs quartiers de Sikasso.A l’issue de la délibération du jury, la troupe Yafié de Beregadougou du Burkina Faso a remporté le premier prix de 1,5 million de Fcfa, suivi du groupe Lassina Bengaly du Mali 1 million. Le 3è prix de 750 000 F est revenu au groupe burkinabé Jigiya de Bobo Dioulasso.Le jury a souligné les lacunes et les faiblesses constatées dans l’exploitation du balafon, les accoutrements, la chorégraphie, bref dans les efforts de recherche et de créativité pouvant améliorer les prestations. Aussi, a-t-il proposé, entre autres, la mise en place d’un encadrement technique adéquat dans les pays participants avant la prochaine édition. Dans son discours de clôture, le ministre guinéen de la Culture, des Arts et Loisirs, Aly Gilbert Iffono, estimera qu’il n’y a eu ni gagnant ni perdant au cours de ce festival car c’est la sous région ouest africaine qui a gagné. Aly Gilbert Iffono qui était l’invité d’honneur de la manifestation a jugé « réductrice » la notion triangle et proposé un « carré » de balafon ou un polygone et pourquoi pas un espace culturel pour la sous-région. Les responsables des pays participants se retrouveront en janvier prochain pour plancher sur tous les aspects liés à l’organisation, la promotion et la pérennisation de cette belle initiative a assuré le ministre de la culture Mohamed El Moctar.Vivement la 6è édition.


F. DIABATE AMAP – Sikasso


Source:l'Essor n°16320 du - 2008-11-12

Pensee du jour (16)




Le malheur a un avantage, il vous fera connaître vos vrais amis.

Massa Makan Diabate (écrivain malien)

mardi 11 novembre 2008

Pensee du jour (15)


Si tu vois les mouches s'attarder en un lieu, c'est qu'il y a une odeur


Proverbe A fricain.

Développement social : LE BON EXEMPLE DE L'UNICEF


Les relations entre le ministère du Développement social de le Solidarité et des Personnes âgées et l'UNICEF se raffermissent.
L'organisme onusien vient d'offrir au département du développement social un important lot de moyens de déplacement : 55 motos Yamaha AG 100 tout terrain avec casques et deux Land cruiser 4x4, le tout estimé à 125 millions Fcfa.La cérémonie de remise de ce matériel s'est déroulée dans les locaux du département en présence du ministre Sékou Diakité et du représentant résident de l'UNICEF dans notre pays, Marcel K. Rudasingwa.Pour la répartition de ces engins, 44 motos sont destinées à 44 services locaux du développement social et de l'économie solidaire dans le cadre du suivi des relais communautaires et de la mobilisation sociale. Les 11 motos qui restent seront affectées aux zones du programme de protection du département.L’un des deux véhicules est destiné à la direction nationale du développement social et l'autre à la direction régionale du développement social et de l'économie solidaire de Ségou.Auparavant le ministre Sékou Diakité et Marcel K. Rudasingwa s'étaient entretenus sur ce que le responsable de l'UNICEF appelle la feuille de route pour la valorisation des résultats des études réalisées ou en cours de réalisation au Mali par les structures nationales. Ces études sont relatives à la pauvreté des enfants et à la protection sociale et destinées à renforcer la politique sociale en faveur des enfants du Mali. "Nous espérons apporter notre modeste contribution en partenariat avec d'autres acteurs, dans les efforts louables du gouvernement pour l'amélioration de l'accessibilité aux services sociaux de base en faveur des groupes pauvres ou vulnérables", a précisé Marcel K. Rudasingwa.Le Mali a pu réaliser, avec l'appui technique et financier de l'UNICEF, quatre études majeures dans ce domaine, a confirmé Marcel K. Rudasingwa . La première étude porte sur les transferts de revenus et la réduction de la pauvreté au Mali et a été effectuée par l'Observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté. Selon le premier responsable de l'UNICEF dans notre pays, le rapport est déjà imprimé en 500 exemplaires disponibles.La seconde étude porte sur la pauvreté des enfants et les inégalités au Mali, réalisée par la direction nationale de la statistique et de l'informatique et l'Université de Bamako. Son impression en 2000 exemplaires est en cours aux États-Unis.La troisième étude concerne la protection sociale et les enfants au Mali, réalisée par un bureau d'étude basé à Londres. Sa version finale est disponible et doit être soumise à l'examen et à la validation des services techniques nationaux.Quant à la dernière étude elle porte sur l'impact de la hausse des prix des denrées alimentaires sur la pauvreté des enfants. C'est une étude pilote mondiale lancée en octobre par le bureau régional de l'UNICEF à Dakar, le Centre de recherche sur l'enfance en Italie et le bureau UNICEF. Le rapport de cette étude sera disponible en fin décembre prochain.Sékou Diakité a rappelé les efforts importants déployés par l'UNICEF pour le financement des plans d'opération de la direction nationale du développement social et des directions régionales du développement social et de l'économie solidaire dans le cadre du renforcement des capacités des agents en réadaptation à base communautaire (RBC) ainsi que les formations en droit humains, droits des enfants, les études et recherches.Le ministre a promis une bonne utilisation des engins et souhaité beaucoup d'autres actions du même genre.

Mh. TRAORE

Source:l'Essor n°16320 du - 2008-11-11

lundi 10 novembre 2008

Pensee du jour (14)



Dans un pays, si tout le monde marche sur un pied fais comme eux.

Proverbe Soninke

Symbole de l'anti-apartheid :Miriam Makeba nous quitte


Miriam Makeba (4 mars 1932, Johannesburg - 9 novembre 2008, Castel Volturno), est une chanteuse de nationalité sud-africaine, naturalisée guinéenne dans les années 1960. Elle est parfois surnommée Mama Afrika.
Son nom complet est Zenzile Makeba Qgwashu Nguvama Yiketheli Nxgowa Bantana Balomzi Xa Ufun Ubajabulisa Ubaphekeli Mbiza Yotshwala Sithi Xa Saku Qgiba Ukutja Sithathe Izitsha Sizi Khabe Singama Lawu Singama Qgwashu Singama Nqamla Nqgithi.
A 20 ans, elle devient choriste du groupe
Manhattan Brothers. En 1956, elle écrit son plus grand succès, la chanson Pata, Pata avec laquelle elle fait le tour du monde. Cette chanson sera d'ailleurs reprise en français par Sylvie Vartan sous le titre Tape Tape en 1980. En 1959, elle est contrainte à l'exil en raison de son apparition dans le film anti-apartheid Come Back, Africa.
Elle passe 31 ans en exil combattant contre le
racisme. En 1966, Makeba reçoit un Grammy Award pour son disque An evening with Harry Belafonte and Miriam Makeba et devient la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense. En 1987 elle rencontre à nouveau le succès grâce à sa collaboration avec Paul Simon dans l'album Graceland. Peu après, elle publie son autobiographie Makeba: My Story. Son mariage en 1969 avec le militant des droits civils afro-américain Stokely Carmichael, chef des Black Panthers, lui cause des ennuis aux États-Unis. Elle s'exile à nouveau et s'installe en Guinée.
Miriam Makeba est décorée par la
France au titre de Commandeur des Arts et Lettres en 1985 et obtient la nationalité française en 1990. Cette même année, Nelson Mandela la persuade de rentrer en Afrique du Sud. En 1992, elle interprète le rôle de la mère (Angelina) dans le film Sarafina! qui raconte les émeutes de Soweto en 1976. En 2002, elle partage le Polar Music Prize avec Sofia Gubaidulina.
Elle décède en 2008 en
Italie des suites d'un malaise, à l'issue d'un concert de soutien à l'écrivain Roberto Saviano.


dimanche 9 novembre 2008

Tourisme au Mali : DEMANDEZ LA CARTE





L'Office malien du tourisme et de l'hôtellerie a présenté mercredi dernier de nouveaux supports de promotion du tourisme dans notre pays.
Il s'agit d'une carte touristique du Mali et des plans des villes de Tombouctou, Sikasso, Djenné, Mopti, et du Pays Dogon. La présentation s’est déroulée dans la salle de conférence de l’Office au centre commercial de Bamako.Oumar Balla Touré, le directeur général de la structure, a saisi l’opportunité de cette cérémonie pour de réaffirmer le souci constant de l'Omatho de mettre à la disposition des touristes des produits de bonne qualité afin qu'ils se sentent toujours à l'aise quand ils décident de visiter notre pays. En fait, la première édition de cette carte touristique date de 2005. Mais le stock de cartes est complètement épuisée depuis quelques mois. La présente édition vient donc à point nommée, a souligné Mamadou Niambélé, de la division "étude et documentation" à l’Omatho qui s’est chargé de présenter ces différents supports. Le besoin, relèvera-t-il, se faisait de plus en plus sentir chez les utilisateurs.La carte touristique du Mali est établie à une échelle de 1/2000 000è avec en médaillon le plan de la ville de Bamako. Elle donne l'état actuel des infrastructures routières, hôtelières, des services de santé, des centres de téléphonie mobile. S’agissant des spécifications techniques de la carte touristique et des plans de ville, la possibilité est offerte d'identifier le Mali sur la carte de l'Afrique ou la ville sur la carte du Mali avec son historique. On y trouve également un casier des données climatiques, la rose d'orientation (les points cardinaux), la présentation en casier de la ville de Bamako à l'échelle 1/50 000è, avec ses caractéristiques touristiques. Ces supports affichent plusieurs autres renseignements : un casier des distances kilométriques, des limites des pays limitrophes, des distances entres les localités, les infrastructures touristiques comme les sites et monuments, les parcs et réserves naturels, les hôtels, les restaurants, les représentations régionales du tourisme, les grandes régions naturelles (le Delta central du Niger, l'Adrar des Ifoghas, le Plateau Dogon et le Gourma). Les signes caractéristiques des sites classés au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO et l'historique des villes y figurent.Cette carte touristique et les plans des villes ont été confectionnés par l'Institut géographique du Mali (IGM), avec l'appui financier du Programme d'appui à la croissance (PAC) de la Banque mondiale.Les 27800 exemplaires seront bientôt disponibles dans les représentations de l'Omatho, dans les hôtels et les librairies aux tarifs de 7500 Fcfa pour la carte du Mali et 5000 Fcfa pour les plans des villes de Sikasso, Mopti, Djenné, Tombouctou et du Pays Dogon.Cette carte et les plans sont des outils importants pour la promotion de la destination Mali. Ils serviront de guide aux visiteurs étrangers dans leurs déplacements entre les différents sites du pays ou dans une zone déterminée. Cette nouvelle édition intervient quelques mois après que l’Omatho eut mis un livre de photos et des DVD-Rom à la disposition des touristes, hôtels et agences de voyage.Les supports sont à la disposition de nombreuses autres structures qui opèrent sur le terrain.



Y. DOUMBIA



Source:l'Essor n°16319 du - 2008-11-07