Le Republicain -Mali du 19 Avril 2011.
« Les livres sont à la fois objet et idée. Forme matérielle au contenu immatériel, ils expriment la pensée d’un auteur et prennent un sens dans l’imagination des lecteurs. Si la lecture est une conversation privée, les livres représentent le partage – partage de l’expérience, des connaissances, de l’intelligence du monde ».
Telle est la description faite par la Directrice générale de l’UNESCO Mme Irina Bokova, à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le 23 avril 2011. Le livre est donc une richesse inestimable qui en vaut la peine d’être célébrée. Pour la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova, les livres constituent le mode de dialogue le plus efficace qui soit entre les individus, au sein des communautés, entre les générations et avec les autres sociétés. Cet outil de dialogue unique doit être protégé. Le livre face à son avenir Le marché mondial du livre est frappé de plein fouet par l’émergence des livres électroniques et des contenus à télécharger. Le phénomène transforme le secteur ainsi que les métiers de l’édition, affecte les auteurs et les lecteurs. Ses retombées seront profondes et durables, explique Mme Irina Bokova.
« Il est de la responsabilité de l’UNESCO d’étudier toutes les conséquences de cette évolution et d’en tirer tout le bénéfice possible, tout en préservant ces valeurs et ces formes d’expression que nous partageons et que nous chérissons. Notre rôle consiste à offrir un cadre au débat et à agir comme médiateur du savoir pour l’exploration des anciennes et nouvelles idées », souligne-t-elle. Ce changement suscite aussi de vifs débats sur les forces et les faiblesses des différents types de produits, la nature du droit d’auteur aujourd’hui, le rôle des bibliothèques face au savoir en ligne, la signification du concept d’auteur à l’ère des blogs et des wikis. L’analyse de ces débats complexes met l’UNESCO en première ligne.
D’où la pertinence du thème : «Le livre demain : le futur de l’écrit », prévu pour le deuxième Forum mondial de l’UNESCO sur la culture et les industries culturelles, qui se tiendra en juin à Monza (Italie). Les livres représentent sans doute une expression de la « capacité humaine d’invoquer des mondes réels et imaginaires et de les faire parler. Ce sont les meilleurs messagers de la tolérance. De vibrants signes d’espoir. Les livres sont les piliers des sociétés libres et ouvertes », indique Mme Irina Bokova. Selon elle, les livres doivent être protégés et leur richesse doit être rendu accessible aux 800 millions d’adultes qui ne maîtrisent pas encore la lecture. « Nous devons étudier sous tous leurs aspects les transformations qu’ils connaissent aujourd’hui. Ils sont les promesses auxquelles nous nous rallions en cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur ».
B. Daou