samedi 10 avril 2010

Semaine culturelle et artistique de Kidal : INSTRUCTIVE ET DISTRAYANTE





Le journal l'Essor-Mali du, 08 Avril 2010.

Basket-ball, football, concours de lecture, conférence débat ont drainé le public
Le stade municipal de Kidal a abrité le dimanche 28 mars, le lancement de la semaine sportive et culturelle organisée par l’Académie d’enseignement de Kidal dans le cadre du cinquantenaire de notre indépendance. Le coup d’envoi a été donné en présence des autorités administratives, politiques, des représentants de la société civile, des chefs de services techniques, du corps professoral ainsi que des élèves venus en grand nombre.

Hartata Ag Elmilick, le directeur adjoint a, au nom de l’Académie d’enseignement de Kidal, remercié les autorités régionales et le public d’être venus avant de donner un bref aperçu de l’histoire de l’école dans la région et d’exhorter les parents à rehausser le taux de scolarisation qui est aujourd’hui en deçà de 50%.

Le directeur de cabinet du gouverneur, Mahamadou Diaby a remercié les responsables scolaires pour l’organisation de cette semaine sportive et culturelle. Après les discours, place au sport, précisément à deux finales de basketball. La première a opposé en garçons le cercle de Kidal à celui de Tessalit. Les Kidalois n’ont pas fait de cadeau à leurs adversaires du jour battus sur le score sans appel de 70 à 22. En plus du trophée, l’équipe de Kidal a reçu une enveloppe symbolique, un carton de cahiers de 100 pages et deux paquets de bics. Les vaincus ont également reçu une enveloppe symbolique, des cahiers et des bics. La finale féminine a mis aux prises l’équipe du CAP à celle du lycée Attaher Ag Ily. C’est sur le score étriqué de 36 à 34 que les joueuses du Cap ont remporté la partie. Elles ont respectivement reçu les mêmes prix que les garçons.

Il faut signaler que faute d’infrastructures et d’équipements, le cercle de Tessalit n’a pas présenté de sélection féminine de basket-ball. Dans tout le cercle, n’existe que le seul terrain de basket-ball de l’IFM (Institut de formation des maîtres) d’Aguel Hoc. Le lendemain, les footballeurs ont gratifié le public d’un match à la fois passionnant et de haut niveau. Pour preuve les 90 minutes de temps réglementaire n’ont pas suffi à départager les Verts du cercle de Tessalit et les Blancs et noirs de Kidal (0-0). A l’épreuve des tirs au but, l’équipe de Kidal s’est révélée la meilleure (5 buts à 3). Les Kidalois se sont vus remettre une somme symbolique, un carton de cahiers et 2 paquets de stylos. Le finaliste malheureux a reçu de l’argent et les mêmes cadeaux en nature.

UN COUP D’ACCELERATEUR. L’un des temps forts de la semaine artistique et culturelle a été le concours de lecture qui a opposé dix candidats, tous des élèves du 1er cycle. C’est Adizatou Walet Almouner, élève de 6ème année à l’école Anghmali de Kidal qui a séduit le jury présidé par Mme Mathias Irène Nobimé. Elle a reçu un kit scolaire ainsi qu’une enveloppe symbolique. Le deuxième et le troisième prix ont été remportés respectivement par Kadidia Dicko (BAM) et Fanta Maïga (Tessalit ville). « Nous estimons que la semaine de l’éducation dans le cadre du cinquantenaire du Mali indépendant s’est bien déroulée.

Nos remerciements vont à tous ceux qui ont contribué à sa réussite », a dit le directeur adjoint de l’académie. Pour boucler le rendez-vous, une conférence débat a été animée au gouvernorat sur le thème « le rôle des langues maternelles dans le développement de la nation ». C’était en présence du conseiller administratif et juridique du gouverneur, Sidi Konaté, et de nombre d’invités. Le conférencier, Abdallah Ag Mohamed Assaleh, chef de la division éducation de base, a souligné l’existence de nombreuses langues parlées dont seulement treize disposent d’alphabets reconnus au plan national : bamanan, fulfulde, songoy, tamacheq, soninké, bozo, bomu, syanara, mamara, dùgùsù, xaasongaxanvo, maningakan et hasaniya.

« Ces langues nationales sont enseignées sous le vocable d’alphabétisation par les structures d’éducation non formelle du ministère de l’éducation et de ses partenaires », a-t-il précisé. Le conférencier apprécie la prise en compte des langues nationales dans les concours d’entrée à la Fonction publique. C’est, dit-il, « une mesure visant à faire des agents de l’Etat des agents polyvalents capables de bien s’insérer sur le plan linguistique dans la société ». Evoquant l’éducation non formelle, Abdallah Ag Mohamed Assaleh a estimé que les objectifs de l’éducation pour tous (EPT) ne pourront être atteints sans un coup d’accélérateur significatif au sous secteur de l’éducation non formelle.

« L’on sait d’autre part que le taux d’alphabétisation reste en dessous de 50% au Mali. II apparaît donc nécessaire, conformément aux objectifs du document de politique nationale d’éducation non formelle, que le programme propose l’objectif d’alphabétiser 100 000 personnes par an (… et) d’entreprendre sans délai, une action vigoureuse d’alphabétisation et de formation qualifiante à l’endroit de ces groupes socioprofessionnels », a-t-il indiqué. Prenant exemple sur la Chine, le Japon, la Belgique, les Emirats arabes, le Cuba, le Canada, la Suisse, l’Inde, l’Italie, les USA qui se sont développés à partir de leurs langues maternelles, Abdallah Ag Mohamed Assaleh a recommandé aux pays africains d’éviter de « courir une compétition sur des jambes qui ne sont pas les leurs et dont le propriétaire est aussi en compétition ».

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Monsieur le webmaster, veuillez me joindre par email amapkidal@yahoo.fr ou encore par téléphone 66042594