Le journal le Republicain-Mali du 09 Juillet 2010.
Au rythme de ses publications, Aboubacar Eros Sissoko est parti pour être le plus prolixe de sa génération. Arrivé à l’écriture en 2005, il s’apprête à publier d’ici la fin juillet, son 8ème roman. Intitulé « Moriba-Yassa, une incroyable histoire d’amour », ce roman de 96 pages va paraître en co-édition entre l’Harmattan et les Editions du Mandé, dans la collection « Ecrire l’Afrique ».
A peine que certains de ses lecteurs aient entamé la lecture de son 7ème roman intitulé « Le suicide Collectif » qui traite de l’immigration clandestine, on apprend qu’Aboubacar Eros Sissoko va publier en librairie d’ici la fin juillet 2010, un nouveau roman intitulé « Moriba-Yassa, une incroyable histoire d’amour ». Le roman dont la parution est annoncée dans la collection « Ecrire l’Afrique » sera une co-édition entre l’Harmattan et les Editions du « Mandé », une initiative de l’auteur et de Habib Dembélé dit Guimba National.
L’ouvrage de 96 pages a été préfacé par Guy Millérioux, Directeur des Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Animation Active (CEMEA), en France. La postface de ce roman a été signée par Mme Macalou Fanta Ouane, l’épouse de Alou Badara Macalou, Ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. A rappeler qu’elle n’est pas à son coup d’essai. C’est également elle qui a rédigé l’avant propos du roman « Une enfance avec Biram au Mali », oeuvre autobiographique de l’auteur publiée chez Harmattan dans la même collection. Dans la préface Guy Millérioux dira que « Moriba-Yassa, c’est d’abord le plaisir offert par ce ‘’genre littéraire ‘’. En est-ce un ? Proche du conte, de la légende, celui-ci mêle l’imaginaire s’inspirant du passé, de la tradition voire de pratiques encore présentes à des thèmes d’actualité, à des problématiques qui appellent un point de vue, un positionnement.Car il y a ici et comme dans chaque livre d’Aboubacar Eros Sissoko un projet militant, une idée forte à promouvoir du côté de l’émancipation ».
Pour sa part, Mme Macalou Fanta Ouane a écrit : « Moriba-Yassa est une incroyable histoire d’amour, un véritable hymne à l’amour pur et sincère qui pourrait relever du rêve de nos jours mais nous enseigne la morale de notre temps. Les personnages de Moriba-Yassa symbolisent chacun, soit des valeurs qui honorent et valorisent la société, soit des tares qui la dégradent et la déshonorent. Ils sont morts comme ils ont vécu : dans la simplicité, la discrétion, voire un halo de mystère. Moriba-Yassa, représente une seule et même personne, incarne l’humilité, la solidarité, la sagesse et la dignité. Le Roi, quant à lui, incarne la tyrannie, l’autoritarisme, son fils Kariba la simplicité, la discrétion, la liberté tout court, contrairement à sa femme Niakalé qui se pare des oripeaux de l’ostentation, l’extravagance, l’artifice et la vanité.
Moriba-Yassa est une légende qui bouscule les traditions, banalisant le rang social, la fortune, la beauté physique et fait l’apologie de la solidarité, la dignité dans la pauvreté, et célèbre la beauté du coeur et de l’âme ». Donc, comme vous le voyez, « Moriba-Yassa, une incroyable histoire d’amour » ne sera pas une exception dans la riche production littéraire du jeune prodige malien, installé en France, il y a bientôt 20 ans. Cet auteur malien s’est spécialisé dans une réactualisation des légendes populaires du Mali. Il a démarré cette riche expérience en 2005 avec la légende de Bafoulabé Mali Sadio, éditée en deux tomes : « Sadio et Maliba l’hippopotame » et « La mort de Maliba l’hippopotame, au temps des colonies ». Ensuite pour afficher son engagement contre la pratique de l’excision, il a publié « Mariama Kaba du Mali : une enfance excisée ». Viendra ensuite « Bakari Dian le fils rebelle de Ségou ». Et très prochainement « Moriba-Yassa, une incroyable histoire d’amour ».
Et, pour prouver qu’il n’est pas un écrivain qui puise seulement dans les légendes du Mali, Aboubacar Eros Sissoko a convaincu partenaires et adversaires de la qualité de sa plume en publiant « Chakozy, un drôle de chat » et récemment « Le suicide Collectif » qui lui a demandé un effort exceptionnel d’immersion dans la peau des candidats à l’émigration clandestine dans la ville de Nouadhibou en Mauritanie. En expliquant la motivation qui l’a poussé à écrire « Moriba-Yassa, une incroyable histoire d’amour », Aboubacar Eros Sissoko dira : « De l’enfance, à l’adolescence et à présent adulte, j’ai été émerveillé et séduit en écoutant et en observant les gens chanter et danser ‘’ Moriba-Yassa ‘’.
Animé par la curiosité, j’ai entrepris des recherches sur l’origine de cette légende populaire ». En route pour Bamako, pour participer au Forum des intellectuels et scientifiques de la diaspora malienne qui se tiendra le 29 juillet à Bamako, il compte présenter ses deux derniers romans à la presse malienne. Ce sont : « Moriba-Yassa, une incroyable histoire d’amour » et « Le suicide Collectif ».
Assane Koné
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