vendredi 30 mai 2008

Doctrines : L'ÉLOGE DE L'ENDURANCE(l'essor-Mali du 30-05-08)


La relation des souffrances endurées dans sa jeunesse par l'un des messagers divins du fait de la conspiration des siens, est l'objet d'un chapitre du Livre saint de l'islam, consacré à Youssouf.
De longues années durant, il traversera diverses épreuves. Les retournements de l'histoire le mettront un jour cependant en position de force face à ceux-là qui avaient été à l'origine de tant de souffrances pour lui. Il était alors en mesure de leur faire subir à son tour les plus dures représailles, car, est-il dit : "La sanction d'une mauvaise action est une mauvaise action (une peine) identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Dieu. Il n'aime point les injustes !" (42-40)L'offensé se montrera cependant clément dans son triomphe. Il est dit de lui dans les Écritures, que le Tout Puissant lui avait accordé "sagesse et savoir". Lorsque comparurent devant lui ceux qui avaient comploté contre lui, il dit : "Pas de récrimination contre vous aujourd'hui ! Que Dieu vous pardonne. C'est Lui Le plus Miséricordieux des miséricordieux." (12-92) est-il relaté dans les Révélations. A cet effet, les oulémas renvoient notamment le fidèle musulman à cette exhortation : "Dis : "O Mes serviteurs qui avez cru ! Craignez votre Seigneur". Ceux qui ici-bas font le bien, auront une bonne [récompense]. La terre de Dieu est vaste et les endurants auront leur pleine récompense sans compter." Dans cet esprit, historiens et théologiens rapportent que le Guide de l'islam (PSL) connut une situation similaire au cours de son apostolat. En effet, lors de la reconquête de La Mecque, c'est par la douceur et la persuasion qu'il avait traité les païens de sa cité natale, qui l'avaient humilié, insulté et violemment combattu pendant de longues années. Les franges qui lui étaient encore hostiles, s'attendaient alors à un traitement sans merci, conformément au sort réservé en pareilles circonstances aux vaincus.Mais le message de l'islam était autre : "Et si vous punissez, infligez [à l'agresseur] une punition égale au tort qu'il vous a fait. Et si vous endurez... cela est certes meilleur pour les endurants." (16-126) Énorme fut donc le saisissement des ennemis d'hier en entendant le Prophète leur dire : "Vous êtes tous libres ! Vous n'avez rien à redouter de moi, ni de mes compagnons. Que la paix de Dieu soit sur vous. Et je vous dirai ce qu'a dit à son peuple mon frère Youssouf : "Que nul reproche ne tombe plus sur vous dorénavant. Que Dieu vous pardonne. Il est le plus compatissant des compatissants"... En évoquant ces épisodes, les oulémas rappellent ainsi : "Il est dans ces récits de Prophètes, un salutaire enseignement destiné aux gens doués d'intelligence. Ce Livre n'est point un récit forgé à plaisir, mais une confirmation des Écritures antérieures, un exposé éloquent sur toute chose, un décret infaillible et une grâce pour ceux qui ont la foi." (12-111) Il est de même cet appel aux fidèles : "O les croyants ! Cherchez secours dans l'endurance et la prière. Car Dieu est avec ceux qui sont endurants." (2:153).A. K. CISSÉ

mercredi 28 mai 2008

Maladies diarréiques: Le manque d’hygiène indexé (Nouvel Horizon-Mali, mai 2008)






Parmi les facteurs de risques pour la survenue de la diarrhée, on retient les mauvaises pratiques d’hygiène comme l’absence de lavage des mains au savon aux moments décisifs. Selon le système national d’information sanitaire (SIS) en 2006, il a été enregistré 156 248 cas de diarrhée dans notre pays dont 90 174 pour la tranche d’âge inférieure à 5 ans avec 212 décès.En plus, la Direction Nationale de la santé a ménée une étude sur le lavage des mains dans les ménages, les écoles primaires, les restaurants et les toilettes publiques dans les régions de Koulikoro, Mopti, Gao et le District de Bamako.Quelques chiffresCette étude montre entre autres que 68% des élèves ne lavent pas les mains au sortir des toilettes, 75% des élèves qui se lavent les mains au sortir des toilettes n’utilisent pas le savon, 34% des clients des restaurants ne se lavent pas les mains avant de manger, 82% se lavent les mains mais n’utilisent pas le savon.C’est sur la base de ces résultats que la Direction Nationale de la Santé, a élaboré un Plan National de Promotion du lavage des mains au savon afin de contribuer à l’amélioration de cette pratique dans le cadre de la réduction de l’incidence des maladies diarrhéiques.L’initiative de la direction nationale de la santéC’est dans ce cadre que la Direction Nationale de la Santé, à travers sa Division Hygiène Publique et Salubrité, a organisé deux journées d’information et de sensibilisation sur le lavage des mains au savon aux moments décisifs à l’intention des orphelins, des promoteurs et moniteurs des crèches, des garderies et jardins d’enfants.Et cela pour la réduction de l’incidence des maladies diarrhéiques. Ces deux jours d’information et de sensibilisation ont pour objectif de promouvoir le lavage des mains au savon aux moments décisifs à travers l’information des promoteurs et personnels d’encadrement des structures de l’incidence des maladies diarrhéiques.Ainsi, au cours des deux journées, les participants ont eu droit à plusieurs présentations comme les données sur l’incidence des maladies diarrhéiques au Mali, l’importance du lavage des mains au savon aux moments décisifs ; le Plan National de Promotion du lavage des mains au savon.Le lavage des mains, un moyen efficace contre les diarréesA la cérémonie d’ouverture de ces journées, on pouvait enregistrer la présence des représentants de l’OMS, de l’UNICEF, de WAWI/ARD, de HUICOMA, des responsables préscolaires et orphelinats.Dans son intervention, la Directrice du Programme Santé USAID/ANT, Mme Lisa Nicole, a souligné que la promotion de l’hygiène plus particulièrement le lavage des mains au savon compte parmi les moyens les plus efficaces de lutte contre les maladies diarrhéiques car, il est démontré que les mains constituent un véhicule dans la transmission des germes de ces maladies.Selon lui, au Mali, le lavage des mains au savon est un peu pratiqué. Avant de rappeler qu’une étude réalisée par la Direction Nationale de la Santé en matière de lavage des mains au savon a trouvé que les mères et gardiennes des enfants ne sont que 39% à se laver les deux mains avec de l’eau et du savon après la toilette des enfants.Les révélations des résultatsLes résultats ont aussi montré que le savon est absent pour le lavage des mains dans 70% des ménages. Pour elle, nous avons la possibilité de prévenir la diarrhée, de réduire son incidence chez nos enfants, avec un comportement simple, direct, et efficace : c’est le lavage des mains au savon.Selon Mme Lisa Nicole, beaucoup de maladies évitables sont liées aux connaissances, comportements, attitudes et pratiques des populations.A en croire Mme la Directrice du Programme Santé USAID/ATN, il serait donc possible de briser les chaînes de transmission de ces malades rien qu’en renforçant des comportements positifs déjà existant dans la société malienne et pour cela les personnels d’encadrement de la petite enfance sont les mieux indiqués.C’est pourquoi, elle s’est réjoue de l’organisation de cette journée, première du genre, qui a l’avantage de toucher les premiers acteurs et relais des parents pour l’éducation de l’enfant que sont les promoteurs et personnels d’encadrement des institutions de la petite enfance.Elle a par ailleurs souligné qu’il a été aussi prouvé que tout comportement positif acquis à l’enfance a la chance d’être maintenu et renforcé durant tout le cycle de vie. Par ailleurs, des études récentes au niveau international ont démontré que le lavage des mains au savon aux moments décisifs peut réduire de 47% l’incidence des maladies diarrhéiques, a-t-elle précisé.Le directeur national adjoint de la santéDans son discours d’ouverture de ces journées, le Directeur National Adjoint de la Santé, Namory Traoré a rappelé que les maladies diarrhéiques, toutes causes confondues, constituent la 3ème cause de consultation après le paludisme et les infections respiratoires aiguës.Elles demeurent préoccupantes dans la morbidité et la mortalité chez les enfants de 0 à 5 ans qui y payent un lourd tribut et font partie des pathologies sur lesquelles se focalise la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME).Se laver les mains au savon à des moments critiques comme au sortir des toilettes, avant de manger, après le nettoyage anal des bébés et avant de préparer à manger est une pratique simple, banale mais combien importante dans la prévention des maladies diarrhéiques, a-t-il indiqué.Pour lui, tous les efforts doivent tendre à faire observer cette pratique dans nos ménages particulièrement les mères et les gardiennes d’enfants qui ont en charge la protection des enfants.A en croire M. le Directeur National Adjoint de la Santé, il est établi depuis bien longtemps que les mains constituent des véhicules essentiels dans la transmission des maladies diarrhéiques du fait qu’elles sont facilement contaminées par les selles.Quelques études sur la questionSelon lui, plusieurs études ont montré, ces vingt dernières années, que le lavage des mains au savon chez les mères est l’un des principaux facteurs qui contribuent à réduire l’incidence des diarrhées chez les enfants.Des travaux très récents menés en 2003 ont mis en évidence que se laver les mains avec du savon pourrait réduire l’incidence de la diarrhée de 47%, ce qui est trè significatif.Il a ensuite souligné qu’au Mali, des études menées en 2006 ont montré que : moins de 12% des mères et gardiennes d’enfants ont lavé les deux mains avec de l’eau et du savon au sortir des toilettes ; 75% des élèves qui se lavent les mains au sortir des toilettes n’utilisent pas le savon ; 34% des clients des restaurants ne se lavent pas les mains avant de manger.Ces chiffres démontrent que la pratique du lavage des mains au savon n’est pas observée par la grande majorité de la population. C’est pourquoi, il a souhaité que la disponibilité, l’engagement et la détermination des promoteurs et moniteurs de crèches, garderies, jardins d’Enfants et orphelinats afin que cette pratique de lavage des mains au savon devienne un réflexe, une habitude de tous les jours.La cérémonie d’ouverture a pris fin par la remise des dispositifs de lavage des mains à 4 structures d’encadrement d’enfants (Centre Niaber, ASSUREM, Falatô djiguiyaso, la poupounière).Dado CAMARANouvel Horizon du 23 mai 2008

mardi 27 mai 2008

Livre: "La Mémoire de la jeunesse malienne" (Le Challenger du 26 mai 2008 )








Littérature - ‘’Mémoire de la jeunesse malienne’’, c’est le titre de l’ouvrage qui vient de paraître chez ‘’Toguna édition’’. Ce livre écrit par M. Sada Samaké se veut un document tiré de ses souvenirs pour servir à la jeunesse de notre pays de mémoire, mais aussi de repère et de guide. La dédicace de l’ouvrage a eu lieu au pavillon des sports du stade Modibo Kéïta sous la présidence du ministre Hamane Niang.
Sada Samaké croit qu’une jeunesse sans mémoire est une jeunesse sans repère, à l’avenir incertain. C’est pourquoi l’auteur qui a travaillé toute sa vie dans le milieu de la jeunesse a publié ce qui pourrait servir de repère pour elle. Son ouvrage qui est à son premier tome a pour but de donner un espoir à notre jeunesse à tout le peuple malien.
Selon lui, le livre qui vient de paraître est une reconstitution de la jeunesse malienne, son organisation et ses activités à travers le Mouvement national des pionniers et la Semaine nationale de la jeunesse de la veille de l’indépendance à 1968. Car la Semaine nationale de jeunesse fait partie du patrimoine historique et cultuel de la jeunesse.
Il soutient que c’est elle qui a permis de jeter les bases d’une politique culturelle au Mali. Sada Samaké estime qu’en tant que témoin oculaire, il s’en serait voulu toute sa vie s’il n’avait pas écrit cet ouvrage. Même si, rappelle t-il, le patrimoine écrit et audiovisuel du Haut commissariat et de la Cnj fut détruit, jeté dans le fleuve, suite au coup d’Etat de 1968 mené par Moussa Traoré ! Et l’auteur de préciser que sa recherche documentaire s’est faite auprès de gens se situant en dehors de toute préoccupation politique ou administrative.
Le ministre de la jeunesse et des sports, apparemment comblé, a remercié le monde de la littérature. Avant de saluer l’auteur pour son œuvre et son attachement à la promotion de la jeunesse, l’avenir du Mali. Cependant M.Niang estime que la jeunesse doit avoir confiance au Mali.
Plusieurs témoignages sur l’auteur ont suivi l’intervention du n°1 du département de la jeunesse et des sports.
Qui est Sada Samaké ?
Né en 1947 à Kati, Sada Samaké a mené tous les combats de la jeunesse. Ce qui fait dire à certains qu’il est ‘’un éternel jeune’’. Après des études d’art dramatique à l’Institut national des arts (Ina) et une formation d’inspecteur de la jeunesse et des sports à l’Institut national d’Education populaire à Marly-le-Roi en France, où il a soutenu avec brio un mémoire sur le thème : ‘’la semaine nationale de la jeunesse du Mali et la Biennale artistique culturelle et sportive : un même objectif, deux stratégies’’ Sada Samaké a servi à la Direction régionale de la jeunesse de Gao puis à Bamako, avant d’être nommé secrétaire général du bureau national des jeunes du Mali.
Il est en outre membre fondateur et dirigeant de l’Association des pionniers du Mali.
Actuellement Sada Samaké est Directeur des études à l’institut national de la Jeunesse et des sports du Mali.
Alhassane H. MaïgaLe Challenger du 26 mai 2008

lundi 5 mai 2008

Edmond Bernus, le géographe des Touaregs(Jean Boutrais)





Edmond Bernus est mort lundi 12 juillet 2004, à l'âge de 75 ans. Il était le géographe des Touaregs et l'un des meilleurs spécialistes de ce peuple africain souvent confronté à de grandes épreuves.
Ancien directeur de recherche émérite de l'Institut de recherche pour le développement (IRD, ex-Orstom), Edmond Bernus avait pourtant commencé des recherches loin du Sahel : d'abord en Guinée, en 1954-1955, puis en Côte d'Ivoire, en tant que chercheur de l'Institut français d'Afrique noire (IFAN), de 1956 jusqu'au milieu des années 1960. Mais c'est le Sahel qui l'attire, avec ses vastes horizons pastoraux et la richesse culturelle de ses sociétés. Chercheur de l'Orstom à partir de 1960, il commence ses recherches sur les Touaregs du Niger en 1965 et il les poursuivra jusqu'à la fin de sa vie.
Les publications d'Edmond Bernus sont nombreuses et signent une géographie originale. Parmi ses travaux scientifiques marquants, il convient de citer sa grande thèse d'Etat : Touaregs nigériens, unité culturelle et diversité régionale d'un peuple pasteur (Orstom, 1981 ; rééditée en 1993 chez L'Harmattan). Elle fut précédée, en 1974, par une étude importante pour son corpus cartographique inédit d'itinéraires de nomadisation : Les Illabakan (Niger), une tribu touarègue et son aire de nomadisation (Orstom).
Ces études précises, minutieuses, relèvent de la géographie humaine d'une société pastorale, présentée dans ses permanences mais aussi les changements qui précédèrent la crise pastorale des années 1970. Face au drame des grandes sécheresses de 1973-1974 et surtout de 1984, comme devant la tragédie politique des Touaregs dans les années 1990, Edmond Bernus a multiplié analyses et réflexions qui s'échelonnent sur une vingtaine d'années.
Mais l'originalité de son approche ressort surtout de multiples articles où il traite, en toute liberté, d'une série de facettes de la culture touarègue : la littérature orale, l'alimentation, les maladies, les façons de parler, les jeux - notamment les jeux de mots -, l'astronomie, sans parler de thèmes plus classiques de la vie pastorale comme les bergers, les animaux domestiques, les divers laits.
Sans en être un théoricien, Edmond Bernus a pratiqué une véritable géographie culturelle qui le rapprochait des anthropologues, des linguistes, des archéologues. Cette dernière connivence s'est concrétisée par sa participation à des programmes archéologiques - dont il a coordonné l'une des publications : Vallée de l'Azawagh, Sahara du Niger (Sepia, 1999).
Au-delà de publications scientifiques, Edmond Bernus a témoigné de son expérience africaniste en recourant à divers supports : le récit littéraire (Touaregs, chronique de l'Azawak, Ed. Plume, 1991), l'album photographique (Eguéréou ; Niger, d'une rive l'autre ; 1953-1977, Marval, 1995), le cinéma (par exemple, Le Jardin de la sécheresse, 1975). Une autre originalité d'Edmond Bernus est d'avoir su vulgariser les résultats de sa recherche par des conférences et surtout en collaborant avec des photographes pour éditer de beaux livres sur les Touaregs. Le plus imposant est celui publié avec Jean-Marc Durou : Touaregs, un peuple du désert (Robert Laffont, 1996), ouvrage préfacé par son maître, Théodore Monod.
Edmond Bernus disait souvent que, au milieu des Touaregs, il menait « une recherche heureuse ». Ce bonheur et l'intensité de relations d'amitié transparaissent dans ses écrits.
Avec ses collègues de l'IRD et du CNRS, il entretenait des rapports chaleureux et, vis-à-vis des jeunes chercheurs, il manifestait une grande bienveillance. Ainsi, il a encouragé - et suscité - des vocations de chercheurs sur le Sahel, en particulier celles de Touaregs eux-mêmes qu'il a aidés à étudier leur environnement et leur culture.Jean Boutrais








L' ORIGINE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DES TOUAREGS(source: le lycée Louis Lapicque-Nancy)


Les Touaregs fûrent pendant des centaines d' années les maîtres incontestés des routes commerciales du Sahara, ce qui leur procurait profit et autorité. Mais, n' ayant pas su s' adapter à l' évolution de la situation économique et sociale, les Touaregs ont donc été obligé de se spécialiser dans l' agriculture et l' élevage pour survivre, c' est pourquoi ils vivent en général dans les montagnes. Jusqu' à la fin du VIIème siècle, époque à laquelle ils fûrent écrasés par les Arabes qui envahissaient l' Afrique, les Touaregs avaient dominé le Sahara, dont ils contrôlaient les pistes caravanières. Cette activité leur permettait de faire des profits considérables, et de vivre aisément. Considérés par les Arabes comme étant les "pillards du désert", ils continuèrent cependant à contrôler le Sahara pendant des siècles, en vendant au Soudan des esclaves qu' ils capturaient, ou en pillant les oasis, jusqu' à ce que les Français les soumettent en 1902. Plus au Sud du désert saharien, les populations noires s' adonnent à l' agriculture : ce sont des Harattins, descendant des esclaves ramenés du Soudan par les Touaregs. Les Touaregs, issus de la Méditerranée, ont envahit le Sahara à partir du Nord. De nos jours, la peau des Touaregs est plus foncée, surtout dans les populations de l' Aïr méridional, en raison des mariages mixtes avec des Noirs. En revanche, les nomades des régions du Hoggar ou du Tassili ont conservé la pureté de leur race. Au Sud, au fur et à mesure que les rapports avec l' Afrique noire se multipliaient, les Touaregs se métissèrent et se consacrèrent à l' agriculture. Les anciens esclaves (les Harattins) qui ont su devenir agriculteurs, sont désormais touchés par l' instruction. La vie des Touaregs des montagnes est excessivement misérable : par manque d' eau, l' hygiène est pratiquement absente, et les maladies des yeux ou de la peau sont largement répendues. Ainsi, l' avenir des nomades, au coeur des montagnes qui n' ont que des pierres à leur offrir, apparaît plus précaire.