Le Centre de formation agro-forestier de Tabacoro abrite depuis lundi un atelier sur le sida.
La cérémonie d'ouverture de cette session consacrée à « la communication au service de la lutte contre le sida », était présidée par le ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré. Elle s’est déroulée en présence du secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS), Malick Sène, et du coordinateur de la cellule sectorielle de lutte contre le sida au département de la Santé, Aliou Sylla. Plus de soixante journalistes et autres communicateurs travaillant dans des organes publics et privés prennent part à cette rencontre organisée par le ministère de la Santé en collaboration avec le HCNLS. La session est destinée à former les médias en vue d'une meilleure diffusion de l'information sur l’ensemble des contours du sida. Durant cinq jours, les participants apprendront sur l'ampleur et les impacts socio-économiques de la pandémie dans notre pays, les voies de transmission, les moyens de prévention et les facteurs de vulnérabilité. Le modèle de surveillance épidémiologique au Mali, les stratégies de prévention, la prise en charge médicale et le circuit d'approvisionnement en médicaments antirétroviraux (ARV), l'organisation de la réponse nationale à la maladie, les approches en matière de communication, voilà autant de sujets importants dont il est question au cours de cet atelier. Le secrétaire exécutif du HCNLS, Malick Sène, a rappelé que la lutte contre le Vih/sida constitue une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Plusieurs initiatives ont été prises comme, par exemple, l'élaboration d'une politique nationale de lutte contre le sida, l'instauration de la gratuité des médicaments ARV. Grâce à cette politique, 77% des malades du sida dans notre pays ont aujourd’hui accès aux soins. Le taux de prévalence est tombé de 1,7 à 1,3%. Ces résultats récompensent l'engagement des pouvoirs publics et des associations de lutte contre le fléau avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Le Mali fait partie des nations les plus déterminées dans la lutte contre une pandémie qui a fait plus de 20 millions de victimes à travers le monde, dont une grande partie en Afrique. La communication est très importante dans la lutte contre le sida. « Les populations ont besoin d'informations. Et c'est à travers vous que nous espérons atteindre cet objectif », a indiqué Malick Sène. Ce dernier est d'autant plus fondé de compter sur les médias que selon des statistiques, un tiers des personnes vivant aujourd'hui avec la maladie ne savent pas être porteuses du virus faute d'information. Le ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, a souligné que le taux relativement faible de prévalence dans notre pays ne doit pas faire oublier certaines tristes réalités : une séroprévalence de 35,3% chez les professionnelles de sexe (soit 28 fois plus que le taux national), 5,9% parmi les vendeuses ambulantes, 2,5% chez les routiers et 2,2% au sein des intermédiaires communément appelés « coxeurs » et des aides familiales. En 2007, le taux de séroprévalence chez les femmes enceintes atteignait 2,8%.« Nous avons les moyens de lutter contre le sida. Ici, le maître mot reste la prévention. Et cela n'est possible que lorsque les populations disposent de bonnes informations sur le fléau. Ce rôle est le vôtre. Et c'est à vous de faire véhiculer ce message auprès des populations », a indiqué le ministre.
L. DIARRA
Source:l'Essor n°16357 du - 2009-01-07
1 commentaire:
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