samedi 14 février 2009

Le PDG de la SFI au Mali : ENSEMBLE POUR PROMOUVOIR LES INVESTISSEMENTS


Notre pays a engagé ces dernières années d’importantes réformes pour améliorer le climat des affaires.
Au nombre de ces reformes, la réduction du délai d'obtention du permis de construire ramené de 39 à 19 jours, le raccourcissement du délai de dédouanement, la baisse du droit d'enregistrement de 15 % à 7 %, la création d'un guichet unique pour les investisseurs. Mais ces différentes mesures n’ont pas produit les effets escomptés. Appréciant à leur juste valeur les efforts fournis par notre pays, la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, a décidé de l'aider à améliorer le rang qu’il occupe dans le "Doing Business", l’indice de mesure du climat des affaires. Le vice-président exécutif et PDG de la SFI, Lars Thunell, vient de boucler une visite de trois jours dans notre pays. Son séjour a pris fin, mercredi, par une conférence de presse qu’il a animée au siège de la représentation de la Banque mondiale. Lars Thunell était entouré de Mme Rachel Robbins, vice-présidente du département Légal de la SFI, Thierry Tanoh, vice-président de SFI-Afrique, Mme Yolande Duhem, directrice des opérations pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Le représentant résident de la Banque au Mali, Alassane Diawara était aussi présent.Le responsable de la Société financière internationale a réitéré le soutien de son institution à notre pays pour l'aider à améliorer le climat des affaires et inciter les investisseurs à s'y intéresser davantage.Un premier pas en ce sens est le soutien aux petites et moyennes entreprises. "La promotion des PME et PMI contribue à développer le secteur privé et à promouvoir la croissance économique durable", a précisé Lars Thunell. Le PDG de la SFI a relevé à ce propos que notre pays possède d’importantes potentialités d'investissements dans divers domaines comme l'agro-industrie, l'exploitation minière, l'artisanat et le tourisme. La SFI est prête à soutenir les entreprises qui interviennent dans le domaine agro-industriel. Elle a ainsi apporté son appui à la Banque Of Africa et à Ecobank pour le financement de PME-PME. Dans le secteur de l’agro-industrie, le groupe Achkar vient de bénéficier d'un appui de 8 millions d'euros, soit environ 5,2 milliards Fcfa. Le portefeuille d'investissement de la SFI se chiffrait avant cet appui à près de 7 millions de dollars, soit 3,5 milliards incluant des prêts à la Société d'exploitation d'or de Sadiola (SEMOS), à l'hôtel Azalaï Salam et à Graphique Industrie. Lars Thunell a relevé que la SFI avait été la première institution non résidente à émettre un emprunt obligataire libellé en Fcfa (22 milliards) pour faciliter la collecte de fonds par les entreprises des huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine. L’institution a engagée cette initiative pour aider à l’émergence de marchés financiers bien structurés et favoriser la croissance économique et l'intégration régionaleClassé 166è sur 181 pays dans le classement annuel « Doing Business », notre pays a encore beaucoup d’efforts à faire pour améliorer le climat des affaires. Le responsable de la SFI estime que le pays peut y arriver et qu’il dispose de nombre d’atouts pour attirer les investisseurs, notamment la stabilité politique et les potentialités naturelles.Le PDG de la SFI internationale a aussi évoqué les conséquences de la crise économique mondiale sur l'Afrique. Pour Lars Thunel, tous les pays seront directement ou indirectement touchés par une crise qui pourrait offrir une opportunité au nôtre de promouvoir des domaines comme l'agriculture et l'élevage. « Je pense que les autorités maliennes ont compris cela en initiant par exemple l’Initiative riz », a indiqué le responsable de la SFI. Au cours de son séjour, Lars Thunell a rencontré le président de la République Amadou Toumani Touré, le Premier ministre Modibo Sidibé et des membres du gouvernement.

Doussou Djiré

Source:l'Essor n°16383 du - 2009-02-13

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