lundi 2 février 2009

Festival sur le Niger : SEGOU DANS TOUTE SA DIVERSITE CULTURELLE


La 5ème édition du Festival sur le Niger a fermé ses portes hier en fin d’après-midi. Cette édition aura répondu à toutes les attentes.Les deux premiers jours (jeudi et vendredi) ont été marqués par une intense activité : foire artisanale,
différentes prestations d’artistes à travers la ville de Ségou, excursions touristiques, conférences Le public ségovien, les festivaliers et touristes se sont laissés aller à cette grande fête qui célèbre la diversité culturelle.« Da ka di sogon ko » (littéralement, l’affaire du prix de l’hydromel du roi Da, en langue nationale bamanakan), une histoire du roi Da Monzon de Ségou, fut proposée à l’ouverture. A travers ce spectacle, les organisateurs entendaient montrer la grande diversité culturelle de Ségou. De fait, toutes les ethnies de cette région se sont retrouvées dans ce spectacle. Bref résumé de l’histoire. Tous les ans, chaque groupe de la population devait s’acquitter de « l’impôt royal » et faire par la même occasion allégeance au roi Da Monzon Diarra. Les sujets devaient arriver avec des instruments de musique et faire des démonstrations de pas de danse, avant de payer l’impôt. En retour, le roi leur offrait une gourde d’hydromel. C’est après le passage de tous les groupes de la population que le roi Da Monzon proclamait le début officiel des manifestations annuelles.Ces temps sont loin, mais les différents groupes ethniques (Bamanans, Bouas, Bozos, Somonos, Peulhs etc…), ont chacun montré des pans entiers de la culture de la Région de Ségou. Entre les passages de ces groupes, le maire de Ségou, Bréhima Thiéro, le directeur du Festival sur le Niger, Mamou Daffé, le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, s’étaient succédé au micro pour vanter les mérites du Festival sur le Niger. Puis, le Super Biton de Ségou, « Vieux Farka », Abdoulaye Diabaté et Mamou Thiéro ont donné le ton de cette édition. La première soirée de prestation sur la scène a permis Haïra Arby, Adja Soumano, les Amazones de Guinée, Babani Koné et Oumar Koïta, d’étaler tous leurs talents. Oumar Koïta, dont c’était la première prestation en « live » au pays depuis des lustres, était visiblement le plus attendu par les 3 000 spectateurs qui s’étaient massés sur la berge du fleuve. Accompagné par un groupe de musiciens dirigé par Wahab Berthé, le bassiste du groupe Bamada et le grand soliste Mamadou Doumbia (basé au Japon), Oumar Koïta a véritablement chauffé les lieux. Malgré l’heure tardive (sa prestation avait commencé après minuit), le public est resté débout tout au long de sa prestation.
Envoyés spéciauxY. DOUMBIA et H. KOUYATE

Source:l'Essor n°16374 du - 2009-02-02 .

Aucun commentaire: