dimanche 31 octobre 2010

TOMBOUCTOU : LE FESTIVAL DU DESERT AURA BIEN LIEU


Le journal l'Essor - Mali du 28/10/2010.

Depuis sa première édition il y a une dizaine d’années, le Festival d’Essakane appelé aussi Festival du désert s’est présenté comme un espace d’échanges culturels et de distraction. La manifestation a vite pris une dimension internationale grâce aux médias nationaux et internationaux. D’année en année, le festival s’imposé en drainant des milliers de touristes. Compagnies de transports, hôtels, restaurateurs, artistes, guides touristiques, tous y trouvent leur compte.

Mais l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne menace le festival. En effet, des pays occidentaux ont déconseillé à leurs ressortissants de ne plus se rendre dans le nord de notre pays. Mais l’initiateur du festival Manny El Ansary assure que malgré tout, le Festival du désert se tiendra cette année.

Il considère d’ailleurs qu’il s’agit là d’un nouveau défi à relever. « Cette situation a commencé il y a déjà 3 ans quand des pays amis, à travers certains médias, ont engagé des campagnes de désinformation contre Tombouctou voire contre le Mali, un pays qui s’est beaucoup sacrifié pour la paix et la sécurité dans la sous-région. Je suis vraiment surpris par tant d’acharnement de la part de certains contre Tombouctou. Il peut y avoir des rapts, des vols, des attentats n’importe où dans le monde. Dieu merci chez nous à Tombouctou, il n’y a jamais eu d’enlèvement d’étranger. Aucun visiteur n’a été inquiété » souligne Manny El Ansary.

L’année prochaine comme lors de la dernière édition, le festival se déroulera dans les environs immédiats de Tombouctou. Cette année, la manifestation avait été délocalisée à Tombouctou parce qu’elle était jumelée à la Rentrée culturelle et à la quinzaine touristique et culturelle de la Région de Tombouctou.

Manny El Ansary explique que certains festivaliers préfèrent être dans les environs de la ville de Tombouctou pour pouvoir profiter des commodités offertes par les hôtels. L’édition 2011 aura donc également lieu dans les parages de la Cité mystérieuse. « Le festival est ouvert à tous ceux qui croient au Mali et à ses autorités », poursuit l’initiateur de la manifestation.

Les populations (les artisans, les hôteliers, les guides, les chameliers), tous attendent avec impatience que les pays occidentaux qui ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre à Tombouctou, de lever de cette mesure qui affecte le développement local et la croissance dans une région naturellement défavorisée par la nature.

M. SAYAH

AMAP-Tombouctou

vendredi 22 octobre 2010

UN PINCEAU SUR LE TABLEAU MALI: Art contemporain : LE NORD ET L’OUEST DE CONCERT

UN PINCEAU SUR LE TABLEAU MALI: Art contemporain : LE NORD ET L’OUEST DE CONCERT: "Le journal l'Essor-Mali du 20/10/2010. Le Musée national abrite depuis samedi une exposition d’art contemporain intitulée 'North meets We..."

Art contemporain : LE NORD ET L’OUEST DE CONCERT




Le journal l'Essor-Mali du 20/10/2010.

Le Musée national abrite depuis samedi une exposition d’art contemporain intitulée "North meets West" (le Nord rencontre l’Ouest).
Plusieurs personnalités ont pris part à son vernissage, notamment l’ambassadeur de Danemark dans notre pays, Tine Anbaek, son homologue français, Michel Reveyrand de Menthon, le chef de la Délégation de l’Union européenne, Giacomo Durazzo, ainsi que le directeur du Musée national, Samuel Sidibé. L’exposition qui prendra fin le 29 octobre prochain est organisée par le Musée national en partenariat avec le projet "North meets West". La manifestation entend faciliter les échanges culturels et le savoir-faire entre le nord et l’ouest, favoriser la dynamique d’échanges et les confrontations entre les artistes venus du nord (Norvège et Danemark) et du sud (Mali, Togo, Ghana et Burkina).

Le concept du projet "North meets West" participe d’une démarche de compréhension de la manière dont la rencontre entre artistes d’origines différentes peut influencer le processus de création. Le public malien peut ainsi voir à travers cette exposition, l’évolution des œuvres d’artistes de renommée internationale. Il s’agit, entre autres, de Abdoulaye Konaté (Mali), Ky Siriki (Burkina Faso), Tete Camille Azankpo (Togo), Samuel Olou (Ghana), Arvid Pettersen, Bard Breivik, Christina Peel, Marian Heyerdahl, Ole Lislerud et Trude W Nordmark (Norvège) et le célèbre Bjern Nregaard du Danemark.

Ces artistes contribuent à faire découvrir la culture du nord et de l’ouest au delà des frontières des pays concernés à une échelle internationale. Ces créateurs, dont les ateliers sont implantés aux pays du nord et de l’ouest, exportent ou exposent en Afrique, comme en Europe et dans des grandes villes du monde entier. Le projet se poursuivra en 2011 avec un atelier et une exposition qui seront organisés au Vigeland museum à Oslo au Danemark.

Demba Coulibaly

jeudi 14 octobre 2010

Exposition : LES EXALTANTES ANNÉES 70

Le journal l'Essor-Mali du 14/10/2010.

Le Musée national abrite depuis samedi une exposition dédiée à la génération 70 dans notre pays.

Plusieurs personnalités ont pris part à son vernissage notamment l’ambassadeur de France dans notre pays, Michel Reveyrand de Menthon, son homologue de Chine, Zhang Guoqin, ainsi que le secrétaire général du ministère de la Culture, Alhadi Goïta. L’exposition qui prendra fin le 31 décembre est organisée par le Musée national dans le cadre du cinquantenaire de notre pays, a expliqué son directeur, Samuel Sidibé.

 Pourquoi les années 70 ? Car ces années constituent sur le plan culturel, une période particulièrement exaltante pour la jeunesse malienne, a jugé Samuel Sidibé. Tout a commencé, développera-t-il, en 1960 avec l’indépendance de notre pays. Le premier président, Modibo Keïta, a prôné une révolution des mentalités en se fondant sur une politique d’exaltation de la culture nationale. Ainsi, la musique a joué un rôle prépondérant dans cette politique. Le public malien peut ainsi voir à travers cette exposition, l’évolution de la musique traditionnelle, moderne et étrangère dans notre pays.

 On peut y admirer des photos de Bazouma Sissoko, de Koni Koumaré, la cantatrice royale. Koni a été la première cantatrice malienne à être enregistrée à Radio Soudan en 1958. Les visiteurs peuvent admirer la photo d’une autre star de l’époque, Fanta Damba. Pour illustrer la musique moderne de cette époque les initiateurs de l’expo ont affiché des posters des orchestres nationaux et régionaux comme les orchestres nationaux A, B et C, le Badema national, l’ensemble instrumental, etc.

 Malgré la place considérable qu’occupait la musique malienne dans les goûts de la jeunesse, celle-ci était très ouverte à la musique internationale. Dans les boîtes de nuit, les clubs et les bals, les jeunes dansaient au rythme de la "pop music", du "rythm and blues", de la salsa, du "cha cha cha", de la rumba etc. La présente exposition met en relief les photos de musiciens et chanteurs inoxydables comme James Brown, Otis Redding, Pacheco, Johnny Halliday, Prince Nico, Rochereau. Des pages de l’Essor de ces années dédiés à la musique malienne sont affichées pour témoigner de ce qui était « in ».

 La mode des années 70 figure sur des photos qui illustrent l’ouverture et l’audace de la jeunesse malienne. Les fans de disco, par exemple, s’exprimaient aussi bien à travers la musique qu’à travers le vêtement. Le pantalon est définitivement devenu unisexe. C’est à cette époque, note Samuel Sidibé, qu’ont été introduits les pantalons dits "pattes d’éléphant", c’est dire des vêtements serrés aux cuisses et évasés à partir des genoux. La coiffure afro que l’on retrouve sur les photographies, a indiqué son auteur Malick Sidibé, est typique des années 70. Porter cette coupe avait une symbolique politique et culturelle, assure le célèbre photographe qui a immortalisé aussi bien la jeunesse yéyé des indépendances que les différentes tendances de la mode des années 70, les coupes, foulards et tissus traditionnels. Pour bien illustrer cette époque, les promoteurs de l’exposition ont également recueilli auprès de familles bamakoises des photos fournissant un saisissant témoignage du style vestimentaire caractérisant de ces belles années.


dimanche 10 octobre 2010

Biennale 2010 : La région de Koulikoro va ouvrir le bal des compétitions



Le Journal le Republicain-Mali du 10/10/2010.

Dans le cadre du lancement de la biennale artistique et culturelle 2010, la ville de Sikasso a abrité, le 8 octobre 2010, une course cycliste de 20 coureurs, sur une distance de 42 km. Cette course avait pour objectif de déterminer l’ordre de passage des troupes des différentes régions du pays pendant la biennale 2010. Mais, ce fut aussi un moment pour la région de Sikasso de lever le voile sur un pan de sa riche diversité culturelle.

Mohamed El Moctar, ministre de la culture, a présidé le 8 octobre 2010, la cérémonie officielle de détermination de l’ordre de passage des troupes régionales lors de la biennale 2010. Si à Ségou, en 2005 et à Kayes en 2008, ce sont les pirogues et les chevaux qui ont été mis à contribution dans une course pour déterminer l’ordre de passage des troupes régionales pendant la compétition, à Sikasso, l’on a fait appel aux vélos. La ligue cycliste de Sikasso a été fortement sollicitée et les 20 concurrents n’étaient pas des cyclistes de circonstance. Parmi eux, on avait même Amidou Diarra, le champion en titre du Mali.

Selon Sékou Konaté, journaliste à la station régionale de l’ORTM à Sikasso, Amidou Diarra a réalisé la prouesse le 22 septembre 2010, de boucler un circuit de 42 km en 22 mn. Donc, avec des cyclistes de cette envergure, personne ne pouvait dire que la course a été une formalité, surtout qu’à l’issue de compétition, les trois premiers devaient respectivement recevoir 80 000, 70 000 et 60 000 francs CFA.

Avant le coup d’envoi de la course, Modibo Bagaga, directeur régional de la jeunesse, des arts et de la culture, a donné une explication technique de la course. Selon lui, cette course donnera lieu à deux classements : un classement général destiné à récompenser les coureurs en fonction de leur mérite et un deuxième classement entre les porteurs des dossards numérotés de 1 à 9, pour déterminer l’ordre de passage des régions.

Le principe est simple : les premiers à arriver à l’issue de la course seront les derniers à passer lors de la compétition qui aura lieu du 19 au 29 décembre 2010, à Sikasso. Ce procédé de détermination de l’ordre de passage a été adopté pour mettre fin à toutes les récriminations. Parce qu’il est bien connu que dans des compétitions du genre de la biennale, aucune troupe ne souhaite passer en première position.

Enfin, chaque troupe souhaite passer en dernière position pour avoir quelques jours de faire certains réglages à l’aune de la prestation de leurs concurrents. Tout juste, après le top départ de Mohamed El Moctar, ministre de la culture, accompagné de Mamadou Issa Tapo, gouverneur de la région de Sikasso, avant l’arrivée des coureurs, des groupes d’animation sont entrés dans la danse.

L’ensemble instrumental du RECOTRAD de Sikasso fut le premier groupe a presté. Immédiatement, il a été suivi par le groupe « Parissin » des balafonistes Bwa de Sikasso. Notre confrère Haïdara du journal Royal info de Sikasso, dans un bambara, dont il est le seul à détenir le secret, est intervenu pour un poème sur la biennale. Mme Mariko Bakoro Sidibé, la chanteuse du « solo de chant » de la région de Sikasso en 2005, a émerveillé l’assistance. Et, tout juste après sa prestation, les coureurs sont arrivés au point de départ en rangs serrés, non pas sans avoir parcouru 42 km .

Le dossard n° 2, représentant la région de Koulikoro, arrivé en 9ème position, fait du Méguétan, la Région qui va ouvrir le bal de la compétition de la biennale 2010. Représentant la région de Kayes, le dossard n° 1 est arrivé en 8ème position et positionne la troupe venue du Khasso pour jouer le deuxième jour de la compétition. La région de Sikasso, représenté par le dossard N° 3, arrivé en 7ème position, va jouer le troisième jour.

La région de Kidal passera le 4ème jour, parce que le porteur du dossard N° 8 est arrivé en 6ème position. Elle sera suivie par celle de Tombouctou dont le représentant porteur du dossard N° 6 est arrivé en 5ème position. Quand à la région de Gao, elle jouera le 6ème jour, parce que son représenté par le dossard N° 7, arrivé en 4ème position.

Le porteur du dossard N° 4, représentant la région de Ségou, arrivé en troisième position à l’issue de la course donne la possibilité à la 4ème région de jouer le 7ème jour de la compétition. Amidou Diarra, avec le dossard 5, est arrivé en deuxième position, en plus de son prix de 70 000 FCFA, il donne la possibilité à la région de Mopti de jouer le 8ème jour de la compétition de décembre 2010. Siaka Mariko, le dossard 9, représentant le district de Bamako, est arrivé en première position de la course. Il a enlevé le prix de 80 000 FCFA et permet au district de Bamako de jouer en dernière position pendant la biennale 2010.

Assane Koné

Envoyé Spécial

lundi 4 octobre 2010

Biographie du Secrétaire général de l'UIT Hamadoun I. TOURE: le candidat de l'excellence

 
Elu Secrétaire général à la Conférence de plénipotentiaires de l'UIT en novembre 2006 à Antalya (Turquie), le Dr. Hamadoun Touré a pris ses fonctions le 1er janvier 2007.

Le Dr. Hamadoun Touré a précédemment occupé le poste de Directeur du BDT de 1998 à 2006.

Né le 3 septembre 1953, Le Dr. Hamadoun Touré est titulaire d'une maîtrise d'ingénierie électrique de l'Institut électrotechnique des télécommunications de Léningrad (LEIS, ex-URSS) et d'un doctorat de l'Université d'électronique, de télécommunication et d'informatique de Moscou (MTUCI, Fédération de Russie).

Le Dr. Touré est résolu à faire de l'UIT une organisation novatrice et tournée vers l'avenir qui soit en mesure de faire face aux enjeux liés au nouvel environnement des TIC, et à la diriger dans l'optique de la mise en œuvre des résolutions du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. En sa qualité de Directeur du BDT de 1999 à 2006, il a joué un rôle important dans le processus du SMSI en lançant de nombreux projets fondés sur des partenariats entre organisations internationales, pouvoirs publics, société civile et secteur privé.

Marié, Le Dr. Hamadoun Touré a quatre enfants et deux petites-filles.

Avant d'être élu au poste de Directeur du BDT en 1998, Le Dr. Hamadoun Touré exerçait les fonctions de Directeur régional Afrique à ICO Global Communications (1996-1998). A ce titre, il a dirigé les activités d'ICO depuis le Bureau régional de l'entreprise situé en République sudafricaine, jetant les bases de l'implantation et du bon fonctionnement d'ICO au niveau régional: commercialisation et distribution en réseau, coordination avec les partenaires de services, les régulateurs et les opérateurs de services fixe ou mobile ou de services spéciaux.

En décembre 1985, Le Dr. Hamadoun Touré a intégré l'Organisation internationale des télécommunications par satellite (INTELSAT), au sein de laquelle il occupera plusieurs postes importants. De 1986 à 1990, en qualité de responsable des télécommunications dans le cadre du Programme d'assistance et de développement (PIAD) d'INTELSAT, il a participé à plusieurs projets de ce Programme, dont la conception de stations terriennes, la réalisation d'études de faisabilité concernant des systèmes nationaux de communication par satellite et la mise en œuvre de technologies comme l'accès multiple par répartition dans le temps (AMRT) et l'accès multiple avec assignation en fonction de la demande (AMAD) dans plusieurs pays en développement.

De 1990 à 1994, il a occupé le poste de Directeur pour la région Afrique à INTELSAT, avant d'être nommé Directeur du Groupe Afrique et Moyen-Orient en 1994, fonction qu'il assumera jusqu'en 1996. Au cours de ces années, il a participé activement à l'initiative lancée à l'échelle du continent africain par l'Organisation régionale africaine de communication par satellite (RASCOM) visant au regroupement des répéteurs sur le système d'INTELSAT. Il a été le premier à consacrer des études à la connectivité régionale et il a travaillé étroitement avec tous les pays d'Afrique et du Moyen-Orient pour améliorer le développement de leur infrastructure de télécommunication. A ces postes, il a été amené à gérer des budgets annuels de recettes dépassant les 115 millions de dollars EU.

Le Dr. Hamadoun Touré est bien connu pour son engagement sans faille dans des projets comme AFROSAT, AFSAT, PANAFTEL (Réseau panafricain de télécommunication), ainsi que pour ses contributions à de nombreuses conférences et réunions de l'UIT, d'INTELSAT, de RASCOM, de l'UPAT (Union panafricaine des télécommunications), de PANAFTEL et de la CAPTAC (Conférence des administrations des postes et télécommunications de l'Afrique centrale).

Au niveau national, Le Dr. Hamadoun Touré a assumé les fonctions de Directeur de la station terrienne Sulymanbougou II de Bamako (Mali), pays dans lequel il a également coordonné les activités de l'Office national des postes et télécommunications (OPT) avec celles de TELEMALI en 1985. Au cours de la même année, il a dirigé la Division des communications par satellite de l'OPT.

De 1981 à 1984, Le Dr. Touré a occupé le poste d'ingénieur chargé de l'exploitation et de la maintenance de la station terrienne internationale de communication par satellite de Bamako (Mali). Il a travaillé au Centre de commutation international de Bamako en 1980 et au terminal de faisceaux hertziens du PANAFTEL à compter d'octobre 1979.

La façon cohérente avec laquelle il a assuré l'exploitation et la maintenance de ces stations terriennes de communication par satellite lui a valu sa réputation de gestionnaire avisé.

Ses compétences linguistiques et ses qualités de négociateur l'ont aidé à conclure efficacement des accords dans plusieurs domaines au niveau international. Le Dr. Hamadoun Touré parle couramment trois langues officielles de l'Union: l'anglais, le français et le russe.

Mérites et titres honorifiques

Chevalier de l'Ordre national du Mali

Officier de l'Ordre national de la Côte d'Ivoire

Docteur honoris causa de l'Académie nationale des télécommunications d'Odessa (Ukraine)

Docteur honoris causa de l'Université nationale de Moldova - mai 2010

Docteur honoris causa de l'Université russo-arménienne (slave) - Arménie - avril 2010

Docteur honoris causa de l'Institut des sciences et technologies de Kigali (KIST) - mars 2010

Docteur honoris causa de l'Université d'Etat du Bélarus (BSU) - novembre 2009

Grand Officier de l'Ordre national de la République dominicaine (Orden al Mérito de Duarte, Sanchez y Mella) - juillet 2009

Citoyen d'honneur de la ville de Yamasa en République dominicaine - juillet 2009

Citoyen d'honneur de la ville de Grecia (Costa Rica) - août 2007

Membre et Officier de l'Ordre d'honneur (Golden Order of Honour) de l'Académie internationale des télécommunications, Moscou - 2003

Membre de l'IEEE

Membre de l'Académie royale suédoise des sciences de l'ingénieur, Suède - juin 2010

Docteur Honoris Causa de l'Université de technologie de Wroclaw (Pologne) - Septembre 2010.

Source:http://www.itu.int/fr/osg/Pages/biography.aspx

dimanche 3 octobre 2010

Culture de Paix : Le « Sinaguya » ou le cousinage à plaisanterie; des vertus inestimables pour l’équilibre de notre pays



Le Mali, issu de grands empires, a donné à l’humanité une constitution plus vieille que celle de 1789. Depuis ces temps lointains, le peuple du Mali est uni par un lien sacré, à savoir le cousinage à plaisanterie, le « SINAGUYA » qui nous permet de régler tous nos différends.

Le « Sinaguya » ou cousinage à plaisanterie est une des valeurs de notre société qui consolide nos liens sociaux et participe à tempérer les ardeurs, la passion ; il crée la solidarité, l’amour entre les frères ennemis et se présente comme une véritable clé pour la résolution de tous les différends.

C’est pour dire que notre pays a été dans le passé comme aujourd’hui un carrefour de brassage culturel, de civilisations. La fierté de ce pays, puisée de la bravoure des ancêtres guerriers intrépides, ne connaît pas la fracture sociale que des insurgés comme Bahanga et Fagaga entreprennent dans notre pays si beau par ses vertus de solidarité et d’hospitalité. Le cousinage est un aspect très important de la culture et occupe une part importante dans l’unification du pays. Cette culture date de plusieurs siècles et repose sur des liens parfois sacrés, tissés entre deux communautés, deux clans. Elle se manifeste par des propos de plaisanteries souvent acerbes mais admis par tous.

Dans l’œuvre épique de Djibril Tamsir Niane, « Soundiata ou l’épopée mandingue », on apprend auprès d’un célèbre griot que le cousinage tient sa source d’un évènement, un serment entre deux ancêtres. C’est le cas entre les TRAORE et les DIARRA, suite à une conquête menée par deux TRAORE contre un mystérieux buffle qui terrorisait la contrée. A l’entrée de la ville, ils croisent une vieille femme qui se métamorphosait en cet animal féroce et invulnérable. En réalité, cette vielle femme répondait à son frère qui l’avait privée de son héritage.

Après le serment avec les deux chasseurs qui lui promettent d’épouser sa fille, d’une affreuse laideur, elle accepte de se livrer et divulgue le secret de son invulnérabilité. Le buffle mort, le roi réunit toutes les belles créatures de son royaume et demanda aux vaillants chasseurs de faire le choix de leur épouse. A la surprise générale, ils choisissent la vilaine fille bossue. Ce fut l’hilarité et la moquerie générales. Le roi DIARRA dit alors les raisons de ce choix. « L’enseignement du cousinage revêt une importance capitale au Mali, pays de plusieurs langues et de plusieurs ethnies. C’est une manière de transmettre aux nouvelles générations et celles du futur les acquis précis du passé pour maintenir l’équilibre social.

Le cousinage est un véritable garde-fou contre les différends sociaux, le mépris des autres. Il assure la solidarité, la confiance, l’humilité, la retenue et surtout le respect et la paix. Il tempère l’orgueil et la démesure dans les comportements ou dans les décisions. C’est un vrai antidote contre la violence. Il ignore le statut social, la richesse de l’individu. Il n’y a rien que les cousins à plaisanterie ne peuvent se dire.

Récemment, un contentieux foncier, né de la décentralisation entre deux communautés villageoises a pu être liquidé par le cousinage. Par sa nature, ses fonctions et son intérêt, le cousinage à plaisanterie peut être une valeur à partager dans la sous région, la francophonie à l’humanité, et être un apport de valeur du Mali à la paix dans le monde.

Fatoumata Haïdara
Source:L'indicateur Renouveau du 15/08/2008.