vendredi 1 février 2008

Sauvegarde du fleuve Niger (L’Indépendant-mali du 01 février 2008)















"Niger-Loire : Gouvernance et culture" : Un projet pour renforcer les capacités des collectivités pour la sauvegarde du fleuve Niger.
Cofinancé par la Commission européenne à hauteur d’un milliard 394 millions de F CFA sur un budget total de 2 milliards 120 millions de F CFA, le projet "Niger-Loire: Gouvernance et culture" s’inscrit dans les activités du processus de Vision Partagée qui découle du sommet des chefs d’Etat de l’ABN qui s’est tenu à Paris en 2004. Visant à répondre aux besoins dans l’approfondissement de la gouvernance de l’eau par les collectivités territoriales riveraines du fleuve Niger, le projet "Niger-Loire : Gouvernance et culture" a été lancé, hier jeudi 31 janvier, à la Maison du partenariat Angers-Bamako.
Pour la circonstance, le Président du Haut conseil des Collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, qui a présidé la cérémonie, avec à ses côtés, les ministres Agatham Ag Alhassane de l’Environnement et de l’Assainissement et Amadou Touré, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a réitéré, d’une part, son engagement à promouvoir la gestion intégrée des ressources en eau. D’autre part, il a félicité l’initiative de mise en œuvre du projet.
Adel Kader Sidibé, président de l’Association malienne des municipalités, n’a manqué de saisir l’occasion pour soutenir que ce projet est l’un des plus ambitieux pour l’épanouissement des communautés riveraines du fleuve Niger. "L’AMM, pour sa part, mettra à la disposition du projet toute son expertise en matière de coopération décentralisée et de développement local" a-t-il déclaré.
Le représentant du Secrétaire exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger, Drissa Kéïta, d’affirmer que sa structure assurera la sensibilisation des populations et des collectivités locales pour la sauvegarde du fleuve. Cela par la diffusion des acquis méthodologiques du projet et à travers les différents supports de communication appropriés et accessibles au niveau du Bassin.
Gabin Hamann, Chargé d’affaires à la Délégation de la Commission européenne au Mali, de son côté, a laissé entendre que la gestion intégrée des ressources en eau est l’un des principes fondamentaux des politiques européennes.
Pour sa part, Juma Shabani, représentant de l’Unesco à Bamako a rappelé que le projet "Niger-Loire : Gouvernance et culture" ambitionne de faire du fleuve le fil directeur du développement des territoires, d’aborder ensemble les enjeux hydrauliques, environnementaux, socio-économiques et culturels liés au fleuve et enfin de placer la culture et le patrimoine au cœur du développement.
Avant de déclarer ouvert le séminaire, le président du Haut conseil des collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, a invité tous les acteurs impliqués dans la gestion du fleuve Niger à une franche collaboration.
Selon lui, chacun doit s’impliquer pour faire du Niger une source de croissance économique pour les populations riveraines.
A rappeler que le projet "Niger-Loire : gouvernance et culture" a pour objectif de renforcer la gouvernance de l’eau dans les collectivités riveraines du fleuve Niger au Mali. Il s’appuie sur une coopération entre le Niger et la Loire, mobilisant, à la fois, les collectivités territoriales engagées dans la coopération décentralisée, les établissements spécialisés dans la gestion de l’eau et les universités. Il vise à améliorer la connaissance des pratiques socio économiques et culturelles des populations riveraines du fleuve et transférer cette connaissance aux collectivités pour renforcer la gestion intégrée des ressources en eau.
Il est à préciser que les actions du projet sont destinées à améliorer la connaissance du fleuve, développer et animer le réseau des collectivités locales riveraines et renforcer l’offre de formation à l’attention des collectivités.
Le projet bénéficie du soutien de la Commission européenne dans le cadre de l’appel à projet Facilité ACP UE pour l’Eau et sera exécuté sur une durée de trois ans à partir de janvier 2008.
Pour terminer, il convient de souligner que les participants venus des différentes communes du Mali ont eu droit à des communications sur l’évolution physique du fleuve et de ses écosystèmes : enjeux et risques.
Abdoul Karim KONE
L’Indépendant du 01 février 2008

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