vendredi 8 février 2008

Ces thés déversés sur le marché danger dans nos verres!(l'aube-mali,le 7-2-08)



















Communément appelé « la drogue des Maliens » ou encore « les trois normaux », le thé est ancré dans la consommation de nos compatriotes. Dans les bureaux, sur les chantiers, au coin de la rue et dans les domiciles, il se consomme partout. Aujourd’hui, le pays, face à une grande demande, est inondé de ce produit. Thé Cheval, Thé Lobo, Thé Saddam, Thé Waraba…

La liste est loin d’être exhaustive. Face à cette invasion, le danger plane sur les consommateurs, qui sont peu regardants sur la qualité, encore moins sur la provenance de ces différentes marques de thé. Quant aux structures de contrôle, elles semblent impuissantes et ne font que constater… les dégâts. Enquête.

Une bonne santé des populations passe en grande partie par l’installation d’un bon mécanisme de détection, en amont, des risques qui peuvent découler des produits fortement consommés par les citoyens. Le thé qui fait partie des denrées les plus consommées par nos compatriotes, échappe à tout contrôle rigoureux. Le consommateur a même l’embarras du choix à cause de l’abondance des marques de thé. Des marques qui n’offrent, pas toutes, des garanties de bonne qualité.

En effet, au Mali, les scènes de causeries sont des moments de joie pour tous ceux qui fréquentent le même « grin ». Ces débats et échanges qui rythment presque le quotidien des maliens, deviennent du coup particulièrement attractifs quand ils se tiennent autour d’un « petit thé ».

Autrefois consommé exclusivement par une catégorie de personnes d’un âge relativement avancé, le thé est devenu une boisson que consomment tous les groupes d’âge : enfants, adultes, femmes, jeunes et vieux. Tous ne ressentent pas forcément les mêmes plaisirs dans la consommation de cette boisson qui s’est imposée aux Maliens au fil du temps.

La trentaine révolue, Oumou Kamaté boit chaque jour du thé. La couturière a fait toute sa jeunesse sans « prendre » du thé. Mais, deux années ont suffi pour faire d’elle une très grande consommatrice de cette boisson, parce qu’elle reçoit chaque jour devant son atelier, sis à Dar salam, ses copines qui la contraignent chaque fois à leur faire du thé.

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