samedi 25 octobre 2008

Scoop sur Djenné:un patrimoine du Mali






Djenné est construite sur une île de 88 hectares, entre deux bras du Bani, affluent du Niger. Elle est située au bout d'une digue de 23 km qui s'achève sur les bords du Bani. Pour rejoindre la route principale qui relie Bamako à Mopti, il est nécessaire d’emprunter un bac.
Djenné connaît un climat de type
sahélien. Les précipitations annuelles sont en moyennes de 400 et 600 mm.
La ville de Djenné compte 14 196 habitants en
2005 contre 10 275 en 1976. Différentes ethnies sont présentes à Djenné : Sonrhaï, Peuls, Bambaras, Sarakolés, Bozos, Dogons et Mossi.


La région a été occupée à partir du ⅠⅠⅠe siècle avant J.-C., comme en témoignent les nombreux sites archéologiques (65 recensés) dans un rayon de 5 km autour de la ville actuelle. Les plus importants sont Kaniana, Tonomba et Djenné-Djenno, considérée comme la ville ancienne de Djenné.
La ville de Djenné a été construite à proximité de Djenné-Djenno à la fin du ⅠⅩe siècle par des
Bozos. Une légende raconte qu’une jeune fille nommée Tapama Dienepo fut enfermée vivante dans le mur d’enceinte de la ville afin de protéger la cité et en assurer la prospérité.
En
1280, le roi Koi Koumboro se convertit à l’Islam et fait construire à Djenné sa prestigieuse mosquée. Au ⅩⅠⅠⅠe siècle, la ville est intégrée à l’empire du Mali.
En
1443, elle est conquise par les Touaregs puis par l'Empire songhaï en 1470. En 1591, le Maroc s’empare de Djenné. En 1670, Djenné appartient au Royaume bambara de Ségou.
Djenné est conquise par
Sékou Amadou (Empire peul du Macina) en 1819, puis par l’Empire toucouleur d’El Hadj Oumar Tall en 1862 avant d’être prise par les troupes de Louis Archinard en 1893 lors de la pénétration coloniale française et intégrée au Soudan français.
La ville a été au cours de son histoire au cœur de l’expansion de l’Islam en Afrique noire.
Djenné a toujours été un carrefour pour le commerce transsaharien. Les marchandises en provenance du nord, notamment les bijoux et le sel gemme, s’échangeaient contre les produits du sud, les noix de cola, l’or et l’ivoire. De nos jours encore, le marché qui se tient chaque lundi est le plus important de la région.


La ville de Djenné dispose d'un potentiel important de biens matériels culturels, mais aussi d'une culture traditionnelle et populaire particulièrement riche et bien vivante. Le patrimoine culturel constitue la source même de l'identité si profondément ancrée des peuples dans leur histoire et pourrait devenir par conséquent un puissant facteur d'affirmation. Cette culture se trouve aujourd'hui fortement menacée par le phénomène de mondialisation culturelle favorisée par les progrès considérables des techniques de l'information et des transports, ainsi que par la dilapidation dramatique du patrimoine. En ce qui concerne Djenné, certaines manifestations de cette culture dans les domaines du savoir-faire traditionnel et populaire ont déjà disparu ou sont en voie de disparition. C'est de la prise en conscience de ce danger qu'est née l'idée de créer 'DJENNE PATRIMOINE', association qui se donne pour tâche de sauvegarder cette culture. Nous espérons ainsi créer les conditions nécessaires à la pérennité de cette culture et a sa promotion soutenue afin qu'elle puisse tenir le rang qui est le sien dans le patrimoine culturel de l'humanité. Nous espérons que ce site sera fréquemment visité, recevra l'accueil qu'il mérite, et contribuera ainsi à donner conscience à tous que la conservation du patrimoine de Djenné n'est pas seulement une préoccupation strictement malienne, mais avant tout un devoir universel.

Sources:www.djenne-patrimoine.asso.fr ,Wikipedia.fr

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