mardi 29 juillet 2008

LES SONRAIS AU MALI


Au VIIe siècle, les Songhaïs se sont installées dans la région de Gao. Au cours du XVe siècle, le Songhaï devint un empire, qui s'étendait au Niger, au Mali et sur une partie de la Guinée et du Sénégal actuels. L'empire s'éteignit vers la fin du XVIe siècle. Les Songhay sont un ancien peuple du Soudan occidental. L'empire Songhoy a eu un rayonnement important à la fin du XVe siècle et au début du XVIe.
Son apogée eu lieu sous les règnes de Soni Ali de
1464 à 1492 et de Askia Mohamed de 1493 à 1528. L'empire Songhoy s'effondra à la suite de la bataille de Tondibi contre les Marocains en 1591.
La première
dynastie marquante fut la dynastie Za ou Dia. En 1009, le souverain Zakosoï se convertit à l'Islam. Au XIVe siècle, l'empire Songhoy est la plus importante puissance commerciale de la région.
Soni Ali Ber le Si accède au pouvoir en 1464, fondant la dynastie des Si. Il fit de nombreuses guerres pour agrandir l'empire.
La dynastie
Askia commence avec Askia Mohamed, qui prend le pouvoir après une guerre de succession, fait de l'Islam la religion d'Etat, ce qui provoque des tensions entre l'aristocratie musulmane et la population adepte des religions traditionnelles. Son fils Askia Musa le renverse en 1528. L'empire Songhoy connaît encore quelques souverains énergiques avant sa chute en 1591 face aux Marocains.
Parmi tous les groupes ethniques du Mali, les Sonraïs occupent une place particulière, du fait de leur situation géographique.
En effet, installé à la frontière de l'Afrique blanche et de l'Afrique noire, le peuple Sonraï a bénéficié des apports des pays méditerranéens, bien avant les autres, et de ceux des pays du sud avec lesquels ils entretiennent de longue date des relations commerciales.

L'histoire songhay, a été, de ce fait, l'une de celles qui ont été les plus commentées par les chroniqueurs de langue arabe.
A cet égard, il faut citer parmi les ouvrages qui font autorité le Tarkh Es Soudan (traduit par Houdas, Paris,1900) et le Tarikh el Fettach de Mohammed Kati (traduit par Houdas,Delafosse,Paris,1913).

Sources:Wikipedia,"Les ethnies du Mali".

vendredi 25 juillet 2008

LES MAURES AU MALI


Avant le rattachement en 1944 de la majeure partie du Hodh(cercles de Néma,d'Aïoul El Atrouss et subdivision de Timbédra) à la Mauritanie, le Mali comptait plusieurs tribus importantes de Maures parmi ses populations: Lakhal, Oulad nacer, Oulad M'barké, mechdouf, ladoum, etc.
Mais malgré cette importante amputation faite au territoire malien, il existe encore au Mali quelques tribus maures notamment au Nord où se trouve deux groupes importants : l'un au-dessus et l'autre au-dessous de Tombouctou, c'est-à-dire entre 16 et 18 degrés de latitude Nord et 4 et 6 degrés de longitude Ouest.
Par ailleurs la partie sahélienne du Mali, qui se trouve sur le 15è degrés de latitude Nord, reste toujours l'une des zones importantes de migration des Maures mauritaniens au point qu'il a fallu l'intervention d'un protocole d'accord entre les deux gouvernements pour que certaines fractions bedaïnes(maures) ne se fassent recenser au Mali qu'avec l'assentiment des autorités de Nouakchott, afin d'éviter le dépeuplement de certaines régions de la Mauritanie, tel que le Bassikounou, au profit du Mali.
Il s'agit surtout de bouviers, habitués à vivre beaucoup plis avec les autochtones noirs du Sud qu'avec leurs congénères chameliers du Nord et qui tirent l'essentiel de leurs ressources non du palmier-dattiers comme ces derniers, mais de la cueillette de la gomme arabique et des transports par bœufs porteurs.
Ils n'en sont pas moins sahariens car après un séjour de quelques mois au Sahel, pendant la saison chaude, ils remontent au grand Nord dès l'approche de l'hivernage c'est-à-dire début juin pour n'en redescendre qu'après les moissons c'est-à-dire début janvier au moment de la saison froide.
Cet état de choses peut donc nous amener à parler des Maures mauritaniens, ou tout au moins de ce qui paraîtra leur être propre, dans la description que nous allons faire des origines, de l'histoire, du mode de vie et des techniques des Maures en général.
Au demeurant, à part ceux d'entre qui se sont sédentarisés ou semi-sédentarisés et qui, de ce fait, ont adopté le mode de vie des peuples auxquels ils se sont mêlés, rien ne distingue d'une façon tranchante les comportements et les coutumes d'un Maure de ceux d'un autre Maure.
Ceci est d'autant mieux établi qu'il est une rengaine populaire dont le refrain est: " sourakhé soumbané ", ce qui veut dire exactement en saracollé "peuple avec lequel ils vivent au Sahel" par conséquent qui connaît mieux que tout autre "tous les Maures sont les mêmes".
Du fait que la mobilité de ces nomades il est très difficile de faire leur recensement. D'où il est fort possible que nombre d'entre eux aient pu échapper au recensement surtout si celui-ci a lieu pendant les grandes transhumances. Seul un nouveau recensement opéré avec des moyens matériels suffisants permettant de repérer leurs campements et de les y rejoindre rapidement pourrait nous donner des indications approchant le plus près possible de la réalité.
Sources :Documentaire"Les Maures:origines et modes de vies","Les ethnies du Mali"et "Wikipedia"

mercredi 23 juillet 2008

LES PEULS AU MALI


Les Peuls s'appellent eux-mêmes fulbé ou pulla (pluriel). Les termes fula, fulbé, foulbé, fulani, foute sont des termes attribués par d'autres ethnies d'après les Peuls eux-mêmes . Fulla « érrants » ('Pullo au singulier).
En langue peule, la racine pul (« se réaliser » et non pas « être ») suppose que l'identité requière un « travail » sur soi. La racine d'origine viendrait de l'Inde : pul « mélangé », « qui voyage », « qui vient de loin » ; et qui donnera à l'époque védique Pulastya « Sage aux cheveux lisses », Pulaha « Poil-Hérissé (figures mythologiques de l'Inde ancienne), ne concernerait pas seulement des personnes mais des « catégories » de personnes.
« Peul » est le terme le plus utilisé dans les textes contemporains en français. Dans le passé on l'orthographiait plutôt « Peulh » mais cette forme subsiste parfois et l'on rencontre également « Peuhl ». En allemand : Ful ou Fulen" ; en anglais; " Fulani" ; en arabe : Fulani ; en
wolof : pë'l qui désigne ce peuple.

Au Mali, les Peuls, principalement implantés dans la région de Mopti, constituent la deuxième ethnie après les Bambaras. La Mauritanie, le Mali, le Sénégal et la Guinée sont des pays a forte population peule.

Il n'existe pas un modèle de société peule, mais des modèles de sociétés ; « Planète Peule ».
Les Peuls sont endogames semi-agnatiques. La femme n'est pas voilée et il n'y a pas de lévirat. L'
excision, pratique égyptienne affectant le "premier cercle" sous les Ptolémées ( entourage proche du Pharaon) - (voir Coptes), n'est pas attestée partout et semble relever d'un contexte familial, clanique particulier (isolement / impérialisme /schémas archaïques ), actuellement en voie de régression.
Il existe quatre mariages traditionnels peuls avec quatre divorces correspondants :
le premier mariage est décidé par les parents ; ce mariage (dewgal) a lieu vers 21 ans,
le deuxième après un divorce ou un veuvage,
le troisième, le « mariage-don » (politique),
enfin, le culnol, concubinage d'un noble avec une kordo, femme de condition servile.
Un cinquième mariage islamique a été rajouté aux alentours du
XVIe siècle. Il est rendu par le cadi, juge musulman, et possède deux divorces associés. Tous les types de mariages existent chez les Peuls. Les « Peuls rouges » sont monogames. Les Peuls sont monogames dans l'ensemble. Ils peuvent divorcer plusieurs fois et ils contractent souvent plusieurs mariages au cours de leur vie 2 ou 3 ; la polygamie se rencontre surtout dans les villes chez les Peuls islamisés. Règles du cousinage (cousins de lait endam et cousins de noms, cousins de clans). Chez les Peuls wodaabe, les enfants sont mariés très jeunes car il existe un mythe fondateur du garçon et de la petite fille. Mais la jeune fille a le droit de vivre sa vie de célibataire jusqu'à ses dix-huit ans. Chez les Bororos, lors du worso « fêtes du Printemps », les hommes dansent le guerewol (photo) où elles peuvent choisir un fiancé. Les Wodaabe sont des monogames « successifs » avec nombreux divorces ou séparations. Le concubinage est interdit et rapidement scellé par un teegal « épousailles ». On note une survivance d'une ancienne gynocratie, l'héritage est utérin (matrilinéaire).
Sources:Wikipedia,Documentaire "Peuples et cultures du Mali,et le documentaire"Ethnies du Mali".

mardi 22 juillet 2008

LES BAMBARA AU MALI



Les Ban-mâna, de Ban : refus et mâna: Maître, c'est-à-dire ceux qui ont refusé d'être dominés, plus communément connus sous le vocable de bambara que leur a donné le colonisateur européen, tiennent surtout par leur dialecte, dérivé de la langue mandingue, une place importante au sein des autres groupes ethniques du Mali. En effet la popularité du dialecte bambara est telle que l'observation non avertie pourrait s'imaginer que c'est l'ethnie bambara qui prédomine au Mali.
Par ailleurs l'illusion que donne la prédominance absolue du groupe bambara provient également du fait qu'en général les musulmans et en particulier les Toucouleurs désignent sous le nom de bambaran-kobé(les bambara) tous les non-mahométans du Mali.
Il est vrai que les bambara proprement dits sont très nombreux au point de rencontrer un peu partout, même au Sénégal, en Burkina Faso, en Guinée, en Mauritanie et en Côte-d'Ivoire, et au Mali ils constituent le groupe ethnique le plus important.
La grande masse des bambara, dont l'aire géographique s'étend du centre Est à l'Ouest du Mali, est répartie entre les régions de Ségou et de Niono, (delta central nigérien), du Bélédougou (cercle de Kolokani au Nord de Bamako) limitrophe de la zone sahélienne, du Kaarta , à cheval sur les cercles de Kita, au Sud et de Nioro au Nord et les cercles de Koulikoro, Dioïla, Banamba, Bougouni, Yanfolila, Kolondiéba et Sikasso.


Il faut remarquer que dans ces régions, les bambara sont mélangés à d'autres éléments d'ethnies différentes, mais ils y prédominent parfois sur ceux-ci au point qu'ils les ont quasiment absorbés.
Le peuple bambara n'a jamais constitué une unité politique. Il se compose d'un certain nombre de clans qui font descendre leurs membres des mêmes ancêtres réels et mythiques.
Les régions qu'ils occupent servaient à les distinguer les uns des autres, c'est-à-dire à désigner leurs membres. C'est ainsi qu'on dira Ségou-Kaou pour ceux de Ségou, Bélédougou-Kaou pour ceux du Bélédougou, Kaarta-Kaou pour ceux du Kaarta appelés aussi Massassi, c'est-à-dire ceux de la race de Massa, etc.
Sources :Documentaire les ethnies du Mali,Wikipedia et d'autres extraits orales.

lundi 21 juillet 2008

Les Kel-Antassar au Mali


Mohamed Elmehdi Ag Attaher Al-Ansary:chef de la communaute Kel-Antessar



Les Kel Ansar ou Kel Antessar sont une des grandes confédérations touarègues vivant au Mali, principalement dans la région de Tombouctou.
L'espace des Kel Ansar est compris de la frontière mauritanienne au cercle de
Bourem (région de Gao) en allant vers le Nord jusqu'à la frontière algérienne (In-Khalid).
Il existe plusieurs fractions dites Kel Ansar et d'autres tribus Acherifen, Kel Arizaf, Kel Inagozmi,..etc
Les Kel Ansar ont la particularité d'être non seulement de grands lettrés, ce qui leur confère les titres de "Marabouts" et d'intellectuels, mais aussi de grands guerriers par leur courage et leur bravoure avec laquelle ils ont fait face à l'ennemi (les
Reguibat, les Maures du sud, le Polisario, les Kountas, les Peulhs et les Français).
Des grands chefs Kel Ansar comme Doua-Doua, Mohamed ali ag Doua Doua, Ingonna, Alladou, Barkandjay, Hattahel et Mohamed Ali Ag Attaher el Ansar ont marqué l'histoire du Sahara central par leurs exploits guerriers et politiques.
Aujourd'hui, les Kel Ansar forment toujours une même tribu, avec comme chef Mohamed Elmehdi ag Attaher El Ansar (Résidence Cercle de Goundam).
De fortes communautés Kel Antessar vivent à l'extérieur du
Mali, en Algérie, en Arabie saoudite et en Libye.
Source:wikipedia

dimanche 20 juillet 2008

Et si on faisait un tour à Kayes ?




La région de Kayes est limitée au sud par la Guinée, à l’est par la région de Koulikoro, au nord par la Mauritanie et à l’ouest par le Sénégal.
La région comptait 1 424 657 habitants en 1998
. Différentes ethnies vivent dans la région : Soninkés, Khassonkés, Malinkés, Maures et Peuls.
Plusieurs fleuves et rivières traversent la région : le
Baoulé, le Bafing et le Bakoy qui se rejoignent à Bafoulabé pour former le Sénégal. Dans la région se trouvent les chutes du Félou (à 4 km de Kayes), les chutes de Gouina (à 100 km au sud-est de Kayes sur le fleuve Sénégal), le lac Magui et le lac de Doro.
À la frontière guinéenne, le climat est assez humide. En remontant vers le nord, on traverse une zone soudanienne puis on arrive à une zone sahélienne. Kayes connaît des températures très élevées, faisant d’elle la ville la plus chaude d’Afrique.
[réf. souhaitée]
Les grandes villes de la région sont Kayes, Nioro du Sahel, Diéma, Yélimané, Sadiola, Bafoulabé, Kéniéba et Kita.
Le
parc national du Bafing et le parc national de la Boucle du Baoulé se trouvent dans cette région.
La ligne de chemin de fer du Dakar-Niger traverse la région en passant par Kayes, Bafoulabé et Kita avant de rejoindre Kati et Bamako.
La région est desservie par l’
aéroport de Kayes.
La région est très enclavée. Le désenclavement au niveau routier est actuellement en cours notamment sur l’axe Kayes-Diéma-Nioro du Sahel.
La région de Kayes est riche en minéraux : or, diamant, fer, bauxite, etc. À
Sadiola, mines les plus importantes de l’Afrique de l’Ouest, on trouve des usines d’extraction de l’or.
Le
barrage hydroélectrique de Manantali, construit sur le Bafing, est géré par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
La région de Kayes étant la principale région d'émigration vers la France, les transferts d'argents des émigrés constituent la source de revenus la plus importante pour la région.
La région de Kayes est le berceau du Royaume du Khasso fondé au début du XIXe siècle.
En
1855, Faidherbe, gouverneur du Sénégal, fait construire un fort à Médine qui sera assiégé par El Hadj Oumar Tall, en guerre contre le souverain du Khasso en 1857.
En
1892, Kayes devient la capitale du Haut Sénégal-Niger. La construction de la ligne de chemin de fer du Dakar-Niger, inaugurée en 1904, fait de Kayes une ville-carrefour. Dès lors, le chemin de fer prend une place importante dans la vie des habitants.
La région de Kayes est considérée comme le berceau de la teinture à l’indigo.
Plusieurs langues sont parlées dans la région : le
bambara, le khassonké, le soninké et le peul.
La région de Kayes est divisée en sept cercles (Bafoulabé, Diéma, Kayes, Kéniéba, Kita, Nioro du Sahel et Yélimané) regroupant 129 communes.
Une trentaine de collectivités françaises sont jumelées avec des communes de la région de Kayes ou la région de Kayes elle même. Régions et département français :
Régions Île de France et Nord-Pas-de-Calais (France) jumelées avec la région de Kayes.
Département des Hauts de Seine jumelé avec la région de Kayes.
Communes et communauté de communes :
Communauté d'
Evry Centre Essonnes
dans le cercle de Bafoulabé :
Lesquin (France) avec Bafoulabé
dans le cercle de Diéma :
Faches-Thumesnil (France) avec Tinkaré
Chilly-Mazarin (France) avec Diéma
Marolles en Hurepoix (
France) avec Lakamané
Sainte Geneviève des Bois (
France) avec Diagounté Kamara
dans le cercle de Kayes :
Maubeuge (France avec Ville deKayes
Draveil (France) avec Sandaré
Ville d'Évry (France) avec Ville de Kayes
Les Molières (
France) avec Fégui
Saint-Denis (France) avec Aourou, Sahel
dans le cercle de Kéniéba :
Villeneuve-d'Ascq (France) avec Kéniéba même
Marmande (France) avec Yaguiné
Grammond (
France) avec Niara
dans le cercle de Nioro :
Bures sur Yvette (
France) avec Korera Koré
Givors (France) avec Gavinané
Limours (France) avec Nioro du Sahel
Millery (
France) avec Youri
dans le cercle de Kita :
Cuffies (
France) avec Kita même
Fourqueux (78) (
France) avec Sanko
Friville (
France) avec Kassaro
Marly-le-Roi (France) avec Kita
Saint-Leu-la-Forêt (
France) avec Sananfara
Saumur (France) avec Kassaro
Servances (
France) avec Kassaro
dans le cercle de Yélimané :
Brou-Chantereine (
France) avec Tambakara
Il y a en outre : Tonneins et Gori, Vigneux et Kirané, Cachan et Diakon-Falaya, Guer et Oualia (Mahina), Roncq et Selinkegny (Mahina), Kunheim et Gakura, Lezennes et Ouassala,
Une foule d'associations françaises diverses travaillent en outre sur la région de Kayes.
Il existe aussi une coopération avec des organismes et associations allemandes et d'autres pays européens ou non.
Leurs activités concernent l'alimentation infantile comme Misola, le pompage de l'eau, l'agriculture comme le GRDR, ... sans oublier des entreprises type PME.
Mais, l'ensemble des transferts de moyens, savoirs et savoirs faire est-il à la hauteur des besoins de cette région subissant la rigueur de la sécheresse de ces dernières années.
Sources:wikipedia et bien d'autres documents.

vendredi 18 juillet 2008

Le Gourma Rharous :un splendide tableau desertique


Le cercle de Gourma Rharous compte 9 communes dont :- Banikane, Rharous, Hamzakoma (chef-lieu Minkiri) et Séréré (chef-lieu Madiakoye) dont le territoire est principalement situé dans la vallée du fleuve. - Bambara Maoudé et Haribomo (chef-lieu Daka Fifo) situées dans la zone des lacs- Gossi, Inadiatafane et Ouinerden (chef-lieu Adiora) qui constituent le Gourma intérieur
Ce cercle d'une superficie de 46 600 km² est situé au cœur de la boucle du Niger en 6ème région du Mali. Il correspond à la région naturelle appelée le haut Gourma central. Cette zone peut être schématiquement découpée en trois zones agro-écologiques, la vallée du fleuve, la zone des lacs et le Gourma intérieur.La zone se caractérise par son enclavement (sauf Gossi où passe la route bitumée reliant Mopti à Gao) notamment en hivernage (juillet août) où les pluies rendent les déplacements très difficiles (le Gourma est une zone endoréique, où les eaux de pluies ne sont pas évacuées et s'accumulent dans les bas fonds.) La population est de 100 000 habitants et est composée de plusieurs groupes ethniques (Sonrai, Tamacheq, Peulh, Arabes) qui y vivent essentiellement d'agriculture et d'élevage et qui sont globalement pauvres. C'est le cercle de la région de Tombouctou qui reçoit le moins d'appuis.


Présentation :


Population : 17 956 habitantsEntités géographiques : dunes, plaines, NigerActivités économiques : petits commerces, dépôt de carburant, atelier de maintenance, artisanat, dépôt de produits vétérinairesGrands évènements : Rébellion en 1994, Sécheresses : 1973, 84, 85, 87Voies de communication : Piste non goudronnée, fleuve, aviation (pour les ONG)Administration : Chef lieu de canton, administration et services déconcentrés de l'état, justice et impôt, conseil de cercle et communeEthnies : Sonrhaï, Tamacheq et Bozo
Ses limites : Située dans l'anse formée par le cours moyen du Niger, la commune de Rharous est limitée :- Au nord par le cercle de Tombouctou- Au sud par les communes rurales de Hamzakoma et de Ouinerden- A l'est par la commune rurale de Banikane- A l'ouest par la commune rurale de Séréré.Elle s'étend du nord au sud sur 110 km d'ouest en Est sur 50 km
Voies de communication :La commune de Rharous est enclavée : la communication entre ses villages fractions et les autres communes se fait sur deux voies :La voie fluviale : malgré l'irrégularité de la navigabilité, du fleuve Niger, il demeure la seule-voie qui permet la circulation des pirogues à perche ou à moteur en toutes périodes.La Voie routière : ce sont des voies carrossables très pénibles, et parfois coupées en saison de pluies.Rharous - Gossi 160 kmRharous - Madiakoye : 60 kmRharous - Banikane 20 kmRharous - Tombouctou 160 km .A l'intérieur de la commune il y a des pistes et des sentiers reliant le chef lieu de la commune aux autres villages, qui déjà difficiles en saison sèche, deviennent impraticables en hivernage.
Sa population :La commune de Rharous compte 20 466 habitants qui vivent essentiellement dans la vallée du fleuve Niger. La densité est estimée à 4 habitants au km².La population se compose de nomades et de sédentaires.Les populations sédentaires constituées de Sonrhaïs occupent des lieux fixes de la vallée du fleuve.Les langues parlées sont le Tamacheq et le Sonrhaï, qui est la langue la plus parlée.La religion musulmane est la seule pratiquée dans la commune.


Sa démographie :


Le sous -peuplement de la commune s'explique par :- le faible taux d'accroissement : 2,20%- la soustraction au recensement de certaines populations pour échapper aux impositions à la scolarisation des filles.- le taux élevé de mortalité due a une santé précaire des populations et le faible taux de couverture sanitaire de la commune.- des carences alimentaires dues au manque d'absorption de protéines, de légumes suite aux sécheresses successives.- le mariage à la fois précoce et tardif, l'endogamie, la monogamie etc..
Ses migrations : La commune connaît un mouvement migratoire important. Les mouvements de transhumance s'effectuent à l'intérieur et à l'extérieur de la commune en période hivernale pour aller chercher des pâturages et des points d'eau.L'exode rurale se fat essentiellement vers certaines villes (Gossi, Gao, Mopti) et les pays étrangers.Le courant migratoire est s'explique par :Des raisons sociales : échapper aux contraintes administrativesDes raisons culturelles : populations habituées à voyagerDes raisons économiques : recherche du gain, reconstitution du cheptel. Cet exode concerne les bras valides, notamment les jeunes.
Ses caractéristiques physiques : La commune de Rharous est située sur la bordure sud du bassin dont Taoudenni est le centre. Son terrain est formé en grande partie de sédiments de sable, et de calcaires fossiles.Son relief comprend :Au Nord : cette zone est caractérisée par de nombreux cordons de dunes de sable, accumulées par le vent sur une profondeur de 30 kilomètres.Ces dunes relativement hautes en certains endroits, forment un grand obstacle pour le transport, les piétons et les animaux.On distingue une dizaine de cordons de dunes longeant la bordure du fleuve.Les principaux cordons de dunes sont :- le cordon de Tagharoust- les cordons de Bakhia dominés par les dunes de Bakhia, de Walet Bakhia et de Chett Bakhia.- le cordon de Indaréne.Au sud : cette zone est formée de terres latéritiques, de petites cuvettes argileuses composées de plus souvent de sédiments.Du haut de ces terres latéritiques se trouvent des chaînes de collines, des monts isolés par-ci par-là, visibles de loin.Les chaînes importantes sont :- la chaîne de Tin-tadeyni, Tin. KadouKoum qui a dans son alignement au Nord Est, la colline de Tin-Telout. Cette chaîne est longée à l'ouest par la route Rharous - Gossi.- la chaîne Fintrou - Nangaye avec des interruptions.Cette chaîne est longée à l'Ouest par la piste caravanière Fintrou - Hombod.


Son climat :


Le climat de la commune est du type sahélien. Il est sec et chaud avec de glands écarts de températures.

La commune connaît quatre sortes de vents :l'harmaflan : c'est le vent le plus important de par sa durée et son action.Frais le matin, chaud et sec dans la journée, il souffle toute l'année, mais il est refoulé en altitude de février à mars et de la première semaine de juin au début de septembre.l'alizé boréal : vent frais et sec, il souffle au ras du sol de février à mars.La mousson : elle souffle de mai à septembre. C'est un vent frais qui amène la pluie.En hivernage quelque fois, il souffle un vent nord - sud appelé le Taureau. C'est un ventfavorable au croisement des animaux et qui amène souvent la pluie.Ces différents mouvements définissent trois saisons bien tranchées.une saison des pluies : elle va de juin à septembre avec son maximum en Août.Les pluies sont peu abondantes et très inégalement réparties dans le temps et l'espace.Elles diminuent au fur et à mesure qu'on va du sud au nord Les températures sont plus douces, mais très élevées surtout l'après-midi.une saison froide qui commence de novembre à févrierune saison chaude de mars en avril.


Flore et Faune :


La flore est de type sahelo-saharien.Elle comprend au Nord, une steppe légèrement arbustive et une couronne herbacée surtout formée de graminées dont une souche subsiste pendant la longue saison sèche.Au sud, la savane verte est relativement importante.Les espèces dominantes sont caractérisées par les ligneuxLa faune jadis riche a gravement souffert des actions conjuguées de la sécheresse et de l'introduction des armes à feuCertaines espèces comme les lions, les autruches, les phacochères, les gazelles damalisques ont émigré plus au sud vers la brousse tigrée. D'autres comme les biches, le fourmilier, les outardes, les vasardes sont en voie de disparition.


Tessalit:une vie dans le desert



Tessalit est une ville du nord est du Mali qui compte environ 9 800 habitants, chef lieu de cercle dans la région de Kidal.

Tessalit, est située au nord du Massif du Tighaghar, dans l'Adrar des Ifoghas. Coordonnées :
Longitude : Est. 1° 00' 54.08"
Latitude : Nord. 20° 12' 00.05"

Tessalit est une belle oasis ; autrefois prospère, elle bénéficiait du passage touristique transsaharien, entre le sud de l'Algérie et le Mali. Un gisement de gypse, ainsi qu'une usine de plâtre contribuaient aussi à son essor.
Ces deux éléments de ressource, ainsi que l'activité touristique ont été anéantis par les mouvements liés à la
rébellion touarègue dans les années 1990, ainsi que par les activités terroristes en Algérie, de la fin du XXe siècle.
Afin, d'être prête à la reprise de l'activité touristique, la commune de Tessalit s'est dotée d'un
camping de bonne qualité. Tessalit, possède le seul aérodrome de la région avec une piste en dur, pouvant accueillir des gros porteurs ; il est dépourvu d'un aérogare ; il sert à de rares vols militaires et civils privés.

En décembre 2005, il a été mis en place une banque de céréales, afin de conforter la sécurité alimentaire des populations locales.

Le cercle de Tessalit regroupe trois communes réparties en deux secteurs : Tessalit, Aguel'hoc et Timitrin :
Secteur de Tessalit : Tessalit, Terist, Abanco, Taghlit, Tadjnut, Telakak, Ubankort, Awil, Tadjodjamet, In Khalil.
Secteur d'Aguel'hoc :
Aguel'hoc, Tassidjimt, Ukinik, Telabit, Inakafel, Tamuscat, Matalmen, Tagharabat, Soran, Laway laway, Aslagh, Inamzil.
La population du cercle de Tessalit est estimée à 23 700 âmes, et est essentiellement composée de
Touaregs.

Le groupe Tinariwen, initiateur et leader du courant musical, le blues touareg, ainsi que le groupe Terakaft sont originaires de Tessalit, tout comme le poète contemporain Malien Souéloum Diagho.
Par wikipedia

jeudi 17 juillet 2008

Clin d'oeil sur Kidal


La région de Kidal est la huitième région administrative du Mali. Elle s’étend sur 260 000 km². Sa capitale est la ville de Kidal. Elle recouvre principalement le massif de l'Adrar des Ifoghas.

La région est limitée au sud par la région de Gao, à l'est par le Niger, au nord par l'Algérie et à l'ouest par la région de Tombouctou.
Le climat est désertique avec des températures qui atteignent le jour 45 °C et la nuit 5 à 12 °C.
La région compte environ 85 000 habitants, essentiellement des
Kel Tamasheq, des Songhaïs, des Berbères kountas et des Arabes (Maures). Les grandes villes de la région sont Kidal, Tessalit et Aguel'hoc.

La région de Kidal est divisée en quatre cercles (Abeïbara, Kidal, Tessalit et Tin-Essako) regroupant onze communes.
En réponse aux troubles du début des années 1990, la décentralisation mise en place en République du Mali a érigé Kidal en capitale régionale et de fait lui a accordé une importance politique.
De la création de la huitième région en
1991 à janvier 2005, le gouverneur de région était Eglèse Ag Foni, originaire d'Aguel'hoc. Le gouverneur actuel est Alhamdou Ag Ilyène (nommé début janvier 2005).

La région est très enclavée. Elle ne possède aucune route goudronnée et aucun fleuve ne la traverse. Les ressources de la région de Kidal proviennent de l'élevage, de l’artisanat et du commerce. Des activités maraîchères ont été développées dans certaines zones. Le nomadisme demeure le mode de vie le plus adapté à l'environnement difficile de la région. Cependant, il peut être constaté l'émergence de quelques sites de sédentarisation : Kidal, Aguel'hoc, Tessalit, et Tinzawatène.

La région est peuplée en majorité de Kel Tamasheq, ethnie nomade d'origine berbère. Leur écriture est le tifinagh dont on retrouve des variantes dans tout le Sahara.
Le nord du Mali est le berceau du groupe musical de renommée internationale, les
Tinariwen. Chaque année a lieu à Essouk le Festival du désert.
Par wikipedia

mardi 15 juillet 2008

Mopti:la Venise malienne


Mopti est une ville du Mali située à 650 km au nord-est de Bamako. C’est la capitale de la cinquième région administrative du Mali.

Mopti est située au confluent du Niger et de son affluent le Bani. Elle est surnommée « La Venise du Mali ». C'est à ce titre un port frénétique où transitent personnes et biens. C'est également un grand chantier naval sur le fleuve où plusieurs fabriques de pirogues emploient de nombreux artisans.
Elle compte environ 115 000 habitants, de différentes ethnies :
Bozos, Peuls, Songhaïs, Bambaras, Dogons, Marakas, Touaregs qui cohabitent pacifiquement comme le montre le film l’Esprit de Mopti de Pascal Letellier et Moussa Ouane (1999).


La ville a été fondée au ⅩⅠⅩe siècle par des Bozos. Elle porte alors le nom de Sangha qui signifie « lieu de rassemblement ». En 1919, la ville de Mopti est érigée en commune mixte. Elle devient commune de moyen exercice en 1952.


La grande mosquée de Mopti, appelée communément mosquée de Komoguel, a été construite entre 1933 et 1935 sur l’emplacement d’une précédente mosquée érigée en 1908. Mesurant 31 mètres de long sur 17 de large, elle est bâtie en briques et recouverte de banco. Sa restauration a débuté en 2004 grâce au financement accordé par la fondation Aga Khan pour la culture (AKTC). La restauration doit se terminer en mai 2006. La grande mosquée a été inscrite à l'inventaire des biens culturels du Mali du ministère de la Culture le 14 octobre 2004.
Le marché de Mopti est l'un des plus grands de la région, où cultivateurs dogons, pêcheurs bozos, éleveurs peuls viennent vendre récoltes, pêches et bêtes. Le lieu est particulièrement vivant et animé.


Le port de Mopti est un port important sur le fleuve Niger, où transitent hommes et marchandises. C'est aussi le lieu d'un important chantier naval de pirogues et pinasses. Le Bozo bar situé au bout du port est un lieu touristique renommé.




Par wikipedia

dimanche 13 juillet 2008

A visiter:Tombeau des Askia dans la region de Gao



La spectaculaire scructure pyramidale du tombeau des Askia, édifiée par Askia Mohamed, Empereur du Songhaï, en 1495 dans sa capitale Gao, témoigne de la puissance et de la richesse de l’empire qui s’épanouit aux XVe et XVIe siècles grâce au contrôle du commerce transsaharien, notamment du sel et de l’or. L’ensemble, y compris la tombe pyramidale, les deux mosquées à toit plat, le cimetière de la mosquée et l’espace des assemblées en plein air, fut édifié lorsque Gao devint la capitale de l’Empire songhaï et après qu’Askia Mohamed eut fait de l’islam la religion officielle de l’Empire à son retour de La Mecque.
Justification d'inscription
Le tombeau des Askia reflète la façon dont les traditions de construction locales ont intégré, en réponse aux besoins de l’islam, des influences de l’Afrique du Nord pour créer un style architectural unique dans le Sahel d’Afrique de l’Ouest.
Le tombeau des Askia est un vestige important de l’empire Songhaï qui domina les terres du Sahel d’Afrique de l’Ouest et contrôla le commerce lucratif transsaharien.
Le tombeau des Askia reflète la tradition architecturale caractéristique du Sahel d’Afrique de l’Ouest et en particulier l’évolution des édifices au fil des siècles à travers les pratiques traditionnelles régulières d’entretien.

Par UNESCO.ORG

Hombori:un beau site touristique



Hombori est un village d'environ 3 000 habitants (12 000 pour la commune) situé au pied du Mont Hombori, dans la région du Gourma, actuelle région administrative de Mopti au Mali.
Hombori est un très vieux village anciennement peuplé par les Dogons.Après l'invasion des Almoravides, la famille royale de Gao s'est dispersée. Une partie s'est installée au Togo et une autre partie à Hombori. Les Songhoï, majoritaires actuellement, sont venus peupler postérieurement le village. Les Songhoïs ont collaboré avec le colonisateur français, contrairement aux Dogons restés en retrait. Pendants les guerres ou les rezzous menés par les Maures à la recherche d'esclaves, les Dogons se protégeaient en se réfugiant dans les montagnes. Hombori est avant tout la capitale de la puissance occulte de l'empire Songhoï et aussi un point stratégique pour conquérir le sud du Mali. Cela explique l'implantation du village d'Hombori en hauteur. Certains villages alentour difficiles d'accès (Tabi à 30 km) n'ont jamais été colonisés et ont préservé leur culture intacte.
par wikipedia.

samedi 12 juillet 2008

Falaises de Bandiagara



La falaise de Bandiagara est une longue chaîne de grès s'étirant du sud au nord-est sur une distance de 200 km et prolongée par le massif de la Gandamia, lui-même terminé par le Mont Hombori, le plus haut sommet du Mali (avec 1155 mètres). C'est l'un des sites les plus imposants d'Afrique de l'Ouest, que ce soit par ses caractéristiques archéologiques, ethnologiques ou géologiques. Une partie des falaises se trouvent dans le pays voisin qu'est le Burkina Faso.

Dans la paroi d'un couloir rocheux nommé toloy et situé non loin de Sangha, une grotte a livré les premières traces d'occupation humaine : des greniers faits de boudins de glaise superposés, de la poterie et des restes de végétaux, remontant aux IIIe et IIe siècles avant notre ère. Cette phase culturelle est nommée toloy. Treize siècles plus tard, ces greniers furent réutilisés par les Tellem.
Dans les flancs de la falaise vivaient en
troglodytes les Tellem, une ethnie de chasseurs-cueilleurs qui quitta la falaise suite à l'arrivée des Dogons et aux modifications environnementales apportées par leur mode de vie d'agriculteurs. Des dizaines de villages sont situés le long de la falaise comme Sangha ou Kani Bonzon où arrivèrent les Dogons au XIVe siècle. Les Dogons préservèrent les constructions Tellem, et développèrent leurs villages en contrebas des sites tellems.
Ces dernières années le tourisme sur la falaise s'est énormément développé en raison de l'attrait occidental croissant pour la culture et l'imaginaire dogons, notamment offerts au grand public par les films de Jean Rouch. Les hameaux le long de la falaise sont très appréciés lors des randonnées des touristes, entre autres : Kani-Kembolé, Enndé, Dourou, Nombori, Tirelli, Yayé, Banani, Tiogou, les trois Youga, Atô et Bongo.

par wikipedia.




vendredi 11 juillet 2008

Document: Cité des 333 Saints



Le colonel Gouverneur Edgar de Trentinian visite notamment Tumbouctou en Février 1896 et reçoit en personne à Goundam, la soumission définitive de Chabboun, chef traditionnel de la fraction targuie Tine-djer- edjef. Événement important, contrariant le reste majoritaire du milieu nomade et des villages opposés à la pénétration coloniale, qui continuent leur lutte légitime, rurale et mesurée.
La pacification de l’ouest lacustre, étendu vers Ras-Ilma et Méma, se déroule entre 1894 et 1899. On se résigne de sabrer en exploit limité une armée coloniale au feu supérieur.
La partie clanique Tourmouz, Ideïlba, Oulad Izeaïn , se distancie de cette paix froide observée localement, apporte son concours partitif à la résistance arabe infiltrée .
Vers le Sareri, nombre de foyers « Imoushagh» (touareg) et «Keltamasheq» (berberie identitaire) réagissent ponctuellement, en éliminant au sabre des »ikoufar» (non musulmans en langage berbère).La pacification de l’est prolongé dure de 1893 à 1900. Infatué, on se résout d’accompagner une méthode stratégique pour résister sur le long terme à une suprématie évidente en armement de guerre et possibilité logistique.
Entité noble Igawadarane, ethnie classique Imghad au système d’héritage matrilinéaire, foyer maraboutique Kel-Essouk, tente bergère Imadidghène, campements arabo-berbères influents Kel – Ounane , Kel – Ine – Tessar, Iguilad, se solidarisent fortement aux populations internes, participatives en confrontant les colons sur des prairies et pâturages incluant Koriomé,Aglal, Rharous, Bamba….
Tout espace vital «Libhar» (fleuve en dialecte hassanya), qu’on protège en riposte historique, au prix de son sang versé, dès que points d’eau situés en haut forestier à l’époque, biens individuels, terres fertiles de bas fluvial, sont menacés, enlevés ou attaqués de razzias intermittentes. Soudés à partir d’un tam-tam singulier de guerre, car propre uniquement à eux, les Berabich maintiennent leur vocation ancestrale de se défendre prioritairement par une rezzou guidée en réaction commune du chef tribal ou de son représentant connu.
Une mésentente politique les partageait au sujet de chefferie constitutionnelle de leur tribu tenue par Sidi Mouhammad Ould Imhimmid auquel s’oppose son jeune neveu Mahmoud Ould Dahmane Ahl Rahal Oulad Sleimane. A tous déjà troublés au niveau social, s’imposent, l’acte fondamental du jihad face à un nouvel ennemi envahisseur de leur terroir ou un accord pacifique conclu publiquement avec lui.
Mahmoud Ould Dahmane, placé au sommet traditionnel, dirige le camp essentiel d’ouverture fidèle aux objectifs de la colonisation par rapport à ses autres frères, adversaires, rigides, et mis en raison contradictoire.
La résistance communautaire s’organise autour de Sidi Mouhammad Ould Imhimmid Ahl Rahal Oulad Sleimane qui décide de guerroyer jusqu’au bout toute troupe coloniale.
Au fond émis comme fatwa de l’autorité religieuse compétente et fait accompli en union de guerriers volontaires, les premiers combats entre colons français et résistance arabe débutent par la bataille extravagante de Guire, constellation de puits au nord profond à 40 km de Boujbéha, avant celle de Mars 1896 rangée au monticule Elb-Lazrag, situé environ 150 km de la rive de Kabara.
Si partout dans la grande boucle du fleuve Niger, la période des grosses colonies et des opérations importantes de grande conquête et d’occupation est presque terminée, les Berabich récalcitrants subsistent et persistent dans leur région saharienne de Tumbouctou. « Les années suivantes voient de nouvelles opérations entreprises pour nettoyer les confins des bandes de pillards qui s’y trouvent ». -sic tableau 13 au musée colonialiste de Tombouctou.
Il ne s’agit pas de touaregs réputés, assumant une noblesse raciale qui prévaut leur identité culturelle, impériale et exotique pour des conquérants exaltés, frappés d’intérêt égoïste et pourfendeur. Dès 1897, le colonel Arsène Klobb organise une milice citadine de renseignement général, nomma Alpha Seidou chef traditionnel de la ville centrale, en remplacement d’un second Sonraï sage.
Auparavant, affaires courantes et questions urgentes d’enjeu sont gérées en association fraternelle entre habitants sédentaires, arabe, keltamasheq, coopérative, ensemble en tant que populations autochtones, égales devant leur cadi coutumier local que respecte chaque communauté ethnique paisible.
Les colons ont crée un groupe civil de chameliers destinés de s’opposer par des moyens judicieux à une guérilla bédouine, en gestation leste. Le premier chef indigène des partisans de l’armée coloniale s’appelle Mouhammad Ould Oumar Ahl Kouny Oulad Iche. Pour la petite anecdote, permis d’agir empoché, il gifle un spahi gradé, volumineux et imposteur, qui en meurt automatiquement, tympan, cerveau et cœur éclatés à la fois. Sur quoi, l’officier supérieur désemparé, s’empresse de spécifier cette décharge maladroite, en la contre signant de ne point brutaliser, désormais, quiconque mortel.
En 1898, fonctionne le corps réel des méharistes qui effectueront de nombreuses reconnaissances de terrain, luttent contre l’insécurité généralisée provoquée, combattent plus ou moins leurs frères insoumis et mobiles, patrouillent pour délimiter les frontières administratives, localisées aussi de gens nomades du terroir.
Les colons, moralement responsables de leur mal impérialiste de civilisation occidentale, prennent des sanctions sévères vis-à-vis des populations autochtones, des massacres eurent lieu dans des campements locaux qui résistent, des paysages furent brûlés et des sources d’eau empoisonnées à l’insu de familles communautaires fragilisées. Ce sont tirailleur nègre et spahi- premières unités formées en 1834- qui exécutent trop souvent leur sacré ordre disciplinaire de guerre sauvage.
Sans culture africaine positive, le soldat inconnu désappointe de repère sûr en droit universel, se comporte inhumain, pareil à une personne anodine, criminelle en puissance. Sous couvert de force militaire, de loi meilleure à tort, on est capable du pire : exécution sommaire, déportation, emprisonnement arbitraire, amende exorbitante, viol, séquestration adultérine, enlèvement de fortune, tuerie d’animaux, imposition de communautés éparses et différentes, assujetties aux armes par des maîtres étrangers et barbares pour instaurer leur pouvoir acquis, enveloppé de ratissage infernal.
Cela se déroule rarement sous l’œil impuissant de Berabich dominés militairement, recrutés au sein d’un corps initial, soldé par mois, structuré et adapté aux conditions de vie campagnarde.
Au risque de démission libre en vogue, ils n’adoptent pas un profil bas en attitude passive et amorale face aux exactions multiples, commises envers leur société pastorale et sédentaire.
La mémoire collective cite le cas exemplaire du brigadier chef Mahmoud Ould Innajym Ahl Bileid Oulad Idrys.
On s’évertue d’atténuer quelque instruction lourde d’application, en apaisant une désinvolture musclée des officiers français de cette armée composée de méharistes subalternes.
Officiers rompus, contraints de suspendre leur décision injuste, qui mettent de l’eau à leur vin par ce que, néophyte en maîtrise du Sahara, sans guide natif expérimenté, on ne parcourait pas les étendues désertiques pour en établir cartes géographiques et levée géologique impérieuse.
Subordonné dans le métier des armes par une nécessité de mieux les connaître, on suggère discrètement, en tout état de cause collective, à la jemea résistante, d’attaquer patrouilles en mission, postes retranchés et repliés de troupe coloniale, surtout durant la nuit profonde, à un moment insolite de visibilité sombre, afin qu’on se laisse éparpiller en déroute complice.
Ou de clarté obscure matinale pendant laquelle chaque homme militaire veule préfère dormir, poings fermés. En rigueur d’accrochage, on se cramponne à la vie surenchérie dans sa cachette isolée pour expédier au hasard du feu discontinu. À cet effet tactique, fusils et munitions servis ne posèrent pas la mince entrave, clinquante et flamboyante.
Encore que de la pénétration coloniale récente, résultent trois aspects renforcés et distincts d’ébullition révoltée du milieu nomade, en fonction duquel le commandement français élabore sa stratégie subtile et espiègle. Ils concourent dans une large confusion confinée entre impact parallèle de résistance Berabich, campée en profondeur dans l’Azawad et active au plan régional de Tumbouctou, banditisme intérieur éradiqué antérieurement, repris grosso modo de coupeurs de route identifiés Keltamacheq perturbateurs, et razzia lancée séparément par des tribus frontalières contre les populations locales.
Au poste de responsabilité du cercle de Tombouctou, entre le 10 Janvier 1894 et le 05 Novembre 1927 ceux qui commandaient, se succédèrent comme un chapelet égrainé sur place.
Leur courte durée de service administratif ne dépasse pas moins d’un à deux ans. La première date, entre dans la ville Bonnier, Lieutenant-colonel à titre posthume.
La deuxième date, on incendiera à Tawdanni, le caïd Al Moukhtar Alkounti Tajakanit, logé dans la forteresse de gestion du sel exploité. Il fut encerclé par une patrouille militaire dépêchée de l’arrêter pour une désobéissance sacrifiée à l’autorité coloniale.
Est on mort par surprise, en mission de visite officielle et de campagne pour mater des poches de résistance assassine, mettre le fer aux mains et pieds de quelque brave personne indiquée ?
Les colons demeurent sonnés fréquemment à leur moindre mouvement relâché dans la brousse dangereuse.
La tradition populaire rapporte qu’une centaine de commandants sont tués par les combattants Berabich, résistants et anonymes dont l’histoire détaillée se transmet toujours de bouche discrète à oreille attentive parmi leur communauté ethnique respective.
La jemea résistante barbouchie ne se confond pas à des bandes extérieures, Oulad Allouch, Regaïbate, Cheamba, Houggar, qui alignent un front de razzias répétées, une pression guerrière concomitante en pillant leur ancienne cible commune,maintenant partisane d’étrangers colons .
La chaîne interrégionale de commandement colonial a- t-elle anticipé, mûri et appliqué un plan militaire, décisif de déconfiture installée localement, en vue de contenir et d’affaiblir une célèbre alliance historique de la tribu arabe de Tumbouctou ?
La politique occidentale d’assimilation culturelle influence très peu les Berabich conservateurs, qui n’intègrent pas l’école laïque portant un modèle éducatif importé, contrariant leur vision pragmatique, latente en foi musulmane.
Leur réticence passionnelle à s’approprier des attributs de la France expansive explique- t- elle un dédain émotif de leur lutte armée, soutenue dans un désert flanqué et compris entre localités fluviales et mine saline de »Tawdanni» (temps de charger en dialecte hassanya) ?
Baliky Drissy
Le Challenger du 10 juillet 2008

mercredi 9 juillet 2008

Propriété littéraire et artistique


Une nouvelle loi adoptée - Le Mali dispose d’une nouvelle loi fixant régime de la propriété littéraire et artistique. Cette loi veut être au diapason de l’évolution technologique et à la mondialisation mais surtout protéger davantage les auteurs d’œuvres littéraires et artistiques.Le régime de la propriété littéraire et artistique au Mali a été fixé par la loi de 1994. Cette loi a été soumise pour modification aux députés, qui en leur séance plénière de jeudi dernier, ont adopté une nouvelle loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique dans notre pays.La loi de 1994 a été abrogée parce qu’elle ne répondait plus aux attentes du secteur de la création littéraire et artistique au Mali. Ce secteur a évolué avec les avancées technologiques et la mondialisation.Par ailleurs, le Mali a conclu de nombreux accords et traités internationaux au niveau mondial et africain pour assurer une meilleure protection des écrivains et artistes dans un contexte nouveau qui met en péril la protection de nos auteurs.L’abrogation de la loi de 1994 permettra de rendre conforme la législation nationale aux dispositions des nouveaux instruments juridiques internationaux régissant la protection de la propriété littéraire et artistique.Ainsi, la nouvelle loi introduit plusieurs innovations. En effet, les programmes d’ordinateurs et les compilations de données sont désormais protégés comme droits d’auteur. La durée de la protection des œuvres qui était de 50 ans après la mort de l’auteur est portée à 70 ans.Une nouvelle notion, celle de droits voisins qui concernent les artistes interprètes ou exécutants, les producteurs de phonogramme (cassettes CD et DVD) et les organismes de radiodiffusion, fait son apparition dans le titre III nouveau de la loi. Il s’agit d’un ensemble de droits qui protègent les artistes interprètes, les acteurs, chorégraphes...La nouvelle loi introduit également le droit de location qui implique que les auteurs ou ayant droit pourront interdire ou autoriser la location au public d’originaux ou de copies de leurs œuvres protégées par le droit d’auteur. Par ailleurs, les sanctions applicables en cas de violation du droit d’auteur ont été aggravées afin de dissuader, le cas échéant, réprimander les contrevenants.


Denis Koné




Les Echos du 1er juillet 2008

lundi 7 juillet 2008

Journée paysanne 2008 : TOUS ENSEMBLE POUR L'INITIATIVE RIZ



La crise alimentaire mondiale démontre la pertinence de l'opération qui éprouve cependant quelques difficultés
En plus d'être le plus gros travailleur, le plus noble et le plus méritant de la société, le paysan est tout simplement, le bienfaiteur de l'humanité, a schématisé un de nos chanteurs. L'hommage est à la hauteur de la tâche. Au moment où le monde entier s'émeut face à la crise alimentaire que nous connaissons, notre pays a célébré hier à Soninkégny, commune rurale de Kambila (cercle de Kati), la 6ème édition de la Journée paysanne.
La cérémonie qui a consacré l'événement était présidée par le président de la République, Amadou Toumani Touré. Elle s'est déroulée en présence du ministre de l'Agriculture, Tiémoko Sangaré, du président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, du gouverneur de la Région de Koulikoro, Soungalo Bouaré et de plusieurs autres membres du gouvernement. C'est dans une liesse populaire que la délégation présidentielle a été accueillie sur la grande place du village.
Soninkégny est une bourgade de 1500 habitants, située sur la route de Kolokani à 35 kilomètres de Bamako. La population, dominée par les bambaras, a pour activité économique principale, l'agriculture dont le maraîchage occupe une place prépondérante. Le village est le principal pourvoyeur de la 2ème région administrative en pomme de terre. Les maraîchers investissent chaque année, environ 7 millions de Fcfa dans l'achat des semences maraîchères, a expliqué le maire de la Commune rurale de Kambila, Souleymane Diarra.

BEAUCOUP D'INSUFFISANCES A COMBLER: Le village se distingue aussi par sa forte production de riz à l'image de notre pays qui dispose du potentiel agricole le plus important de la sous-région. Ce n'est donc pas un hasard si le village a été choisi pour abriter la présente journée placée sous le thème de l'"Initiative riz" lancée par le Premier ministre, Modibo Sidibé. Après avoir souhaité la bienvenue à leurs invités, le maire de la commune, Souleymane Diarra et le chef du village N'Tiô Diarra ont exprimé leur fierté quant au choix de leur localité pour la célébration de la Journée.
Djibril Traoré, représentant des producteurs de riz de Sikasso a au nom de son groupement, exprimé sa satisfaction de l'organisation de l'événement. A sa suite, le délégué général des exploitants agricoles de l'Office du Niger, Abdoulaye Daou a fait un diagnostic alarmant de la situation de l'Initiative riz sur le terrain.
A en croire Abdoulaye Daou, les paysans connaissent assez de difficultés dans l'exécution des tâches. Matériellement, dit-t-il, il y a beaucoup d'insuffisances à combler. Les 70 motoculteurs distribués aux paysans ne suffisent pas à son avis pour atteindre les objectifs de l'Initiative riz. Il a sollicité l'implication personnelle du chef de l'État dans la question des engrais qui est devenue un vrai problème. "Après avoir lancé les appels d'offre depuis plusieurs mois, les producteurs ne parviennent pas à entrer en possession des engrais qui sont indispensables à la culture. Or, nous sommes déjà installés dans l'hivernage. Si rien n'est fait dans les 15 jours à venir, la cause risque d'être entendue pour l'Initiative. La subvention des engrais prévue dans le cadre de l'Initiative riz n'est pas encore une réalité sur le terrain", soutient Abdoulaye Daou.
Au lieu du prix subventionné de 15 500 Fcfa qui avait été préalablement négocié par les producteurs, le sac d'engrais est vendu au prix du marché, c'est à dire à 22 000 Fcfa. Toute chose qui en rend la fourniture difficile. "L'Initiative riz a été un facteur de blocage au lieu de faciliter les choses", prétend le représentant des producteurs de l'Office. Car, selon lui, la question des subventions a ouvert la voie à toutes sortes de spéculations et à la corruption. Entre autres doléances soumises au président de la République, figurent la connexion de la station de pompage de l'Office au réseau électrique d'EDM pour les commodités de refoulement de l'eau, compte tenu de l'agrandissement des espaces à irriguer et la mise en place de ressources pérennes pour l'APCAM.
Toutes ces difficultés ont été reconnues par le président de l'APCAM. Selon Bakary Togola, la difficulté d'approvisionnement en engrais est imputable à la conjoncture générale sur la scène internationale exacerbée par la flambée du prix du pétrole qui se répercute sur tous les autres produits. Le protectionnisme adopté par tous les pays aujourd'hui pour prévenir les pénuries, a rendu l'importation des engrais beaucoup plus difficile, explique-t-il.
Le changement incessant dans le cours des engrais sur le marché international a rendu les contrats instables avec les opérateurs. Bakary Togola a insisté sur le fait que nous devons nous contenter de ce qui est disponible, au lieu de se mettre en situation d'attente. "La pluie n'attend pas le cultivateur. C'est plutôt lui qui court derrière la pluie", a-t-il constaté. Invitant les producteurs à miser sur l'existant et sur les mesures d'encadrement et de suivi mises en place par l'Initiative riz.
D'autres difficultés comme la cherté de l'aliment bétail et le manque de semences ont été évoqués au cours de cette journée. Mais ces difficultés doivent être transformées en avantages en tirant les leçons pour la prochaine fois, a estimé Bakary Togola. "Concentrons-nous sur nos efforts" a-t-il invité. Le président de l'APCAM a insisté sur l'effort personnel pour faire de l'agriculture la priorité aussi bien, pour les paysans que pour les pouvoirs publics et même les autres acteurs de la société.

RETOUR AUX ANCIENNES PRATIQUES: Ces propos sont partagés par le président de la République, Amadou Toumani Touré. Le chef de l'État a cependant reconnu que l'Initiative riz est en retard sur l'hivernage. "On ne s'est pas levé tôt, a-t-il affirmé. C'est pourquoi nous avions prévu toutes ces difficultés qui viennent d'être évoquées. Mais, on doit maintenant nous contenter des moyens de bord pour avancer". Amadou Toumani Touré a dit avoir pris bonne note des requêtes relatives à la caution solidaire, les semences et autres préoccupations soulevées par les producteurs.
L'Initiative riz, c'est 42 milliards de Fcfa d'investissement, dont 10 milliards pour les engrais. Cela éveille les appétits du gain et engendre beaucoup de conflits d'intérêt. D'où certaines mauvaises pratiques dans la filière, analyse le chef de l'État. Après les semis, c'est à dire dans les semaines à venir, il a promis de réunir tous les acteurs impliqués dans la question (gouvernement, banques, APCAM, etc.) pour y voir clair. "Personne ne quittera la salle avant de me proposer une solution à ce problème", a-t-il promis.
Amadou Toumani Touré a déploré en outre, l'attitude des banques dont les exigences deviennent des obstacles à la célérité de mobilisation des fonds. "Nos banques nous appartiennent. Il est donc inacceptable qu'elles ne se mettent pas à notre service", s'est insurgé le chef de l'État. Certains agents de l'État impliqués dans le projet ne sont pas non plus sans reproche dans le problème. Ils ont été interpellés par le président de la République. "Pendant que certains se sacrifient à la tâche, d'autres ne font rien. Il faut que chacun joue son rôle. Celui qui n'est pas à la hauteur de la tâche doit céder sa place. Nous allons mettre quelqu'un d'autre à sa place pour faire le travail", a averti Amadou Toumani Touré.
Abordant l'épineux dossier de la privatisation de la Compagnie malienne de développement du textile (CMDT), le chef de l'État a indiqué que chaque année, l'État injecte environ 33 milliards pour subventionner la société. Malgré cet effort financier, celle-ci ne parvient pas à sortir de sa situation de faillite. Parlant du prix des denrées de première nécessité, le président Touré a fait remarquer qu'à part le thé, notre pays a les prix les plus bas de la sous-région.
La fin de la crise alimentaire n'est pas pour bientôt, a averti le premier responsable du pays. "Il faut que nous retournons à nos anciennes pratiques. C'est à dire stocker aux moments d'abondance pour prévenir les temps de disette. Tout le monde doit faire de l'agriculture une activité secondaire, à défaut d'être cultivateur de métier, pour se garantir un minimum de produits vivriers. C'est comme ça que nos parents, grands parents et arrières grands-parents procédaient dans le temps", a rappelé le président Touré.
C'est sur la promesse de trouver une solution, avec tous les acteurs aux problèmes posés, que le chef de l'État a souhaité un bon hivernage à tous les paysans. Amadou Toumani Touré a procédé ensuite à la remise de matériels agricoles au groupement de femmes maraîchers de Soninkégny et aux producteurs de Sikasso, Ségou et Koulikoro.
La délégation présidentielle a ensuite visité les stands tenus par l'Institut d'économie rurale (IER), l'organisation des semenciers du Mali, et les producteurs et coopératives agricoles.
La cérémonie s'est achevée par la remise symbolique du champs collectif de Soninkégny, lançant ainsi les activités de la campagne agricole. La délégation a ensuite visité le barrage souterrain de Soninkégny. Cet ouvrage a été réalisé grâce à la coopération allemande dans le cadre du projet petits barrages du Bélédougou. L'installation a pour fonction de retenir l'eau, afin de remonter la nappe phréatique. Le barrage permettra d'irriguer à terme 400 hectares de terres pour les activités de maraîchage et de culture de riz.




l'essor du 7-7-2008