lundi 19 octobre 2009

2ème édition du Sitour : EN ATTENDANT LA REPRISE






l'Essor n°16550 du - 2009-10-19


Le secteur touristique national a bien résisté à la crise financière et économique internationale.


« L’impact de la 1ère édition est palpable. Ce qui nous a permis de mieux résister à la crise financière et économique internationale et aux autres difficultés ». C’est en substance ce qu’a indiqué le Premier ministre, Modibo Sidibé à l’occasion de l’ouverture de la 2ème édition du Salon international du tourisme (Sitour).


C’était vendredi dernier.Modibo Sidibé était accompagné par certains membres du gouvernement, des présidents des institutions et de membres du corps diplomatique. Les ministres ou leurs représentant en charge du tourisme du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie et du Bénin étaient également de la fête.Il y avait au total 70 stands d’exposition, dont ceux de l’Office malien du tourisme et de l’hôtellerie (Omatho), du Centre national de la promotion de l’artisanat (CNPA) et des artisans du Mali.


Parallèlement un work-shop était organisé entre les 10 participants à l’éductour et les agences de voyage nationales et celles de la sous-région. Dans un premier temps un voyage avait été organisé sur le circuit classique qui passe par Bamako, Ségou, Mopti, le Pays Dogon, et Djenné.


« Les enjeux du tourisme saharien pour le Mali » ; « le marketing des salons » ; « le marketing du tourisme » et « l’impact de la crise mondiale sur le transport aérien et le tourisme » étaient les thèmes débattus lors des conférences tout au long des trois jours qu’a duré cette manifestation.


Le Sitour de Bamako, selon N’Diaye Ba, se définit comme est un rassemblement des tours opérateurs européens, des offices de tourisme, des agences de voyages, des structures de gestion du patrimoine culturel et naturel, des établissements hôteliers, des compagnies aériennes, des sociétés de location de véhicules, de la presse spécialisée, des institutions financières, des opérateurs de téléphonie mobile dont les actions concourent à la promotion des destinations touristiques des pays de l'Afrique de l'ouest.


L’objectif général recherché est d’offrir aux professionnels du tourisme un marché d'échanges et de promotion de leurs produits et activités à travers un évènement de grande audience. L’objectif spécifique étant de présenter aux tours opérateurs européens le potentiel touristique du pays et de la sous région ; de développer chez les acteurs une véritable synergie et favoriser les opportunités de circuits inter-Etats entre les pays de la sous région.


UN PROGRAMME VOLONTAIRE ET COHERENT.


Le tourisme est l’un des rares secteurs d’activités à pouvoir créer de la richesse même dans des endroits considérés comme déshérités, a dit N’Diaye Ba. Il a permis le développement de l’Espagne. Il pèse plus que l’agriculture, fleuron de l’économie française. Il procure des revenus aux Inuits du Canada, tout comme aux guides d’Essakane.


Le gouvernement a perçu cette importance du secteur touristique. « Je voudrais rappeler que le président de la République, dans sa lettre de cadrage, pour la période 2007-2012, invitait le gouvernement à être d’avantage attentif à l’élan pris par le tourisme et l’artisanat, assurant par un programme cohérent et volontaire, l’essor de ces secteurs pourvoyeurs d’emplois et de devises pour l’économie nationale »,a ajouté le ministre.


Le thème central de cette édition était la promotion du tourisme au Sahara. Une occasion de focaliser les actions de promotion sur cette zone pour faire mieux connaître ses atouts. Il s’agit des régions de Tombouctou, de Gao et de Kidal. Il résulte de ce choix le thème général du salon qui porte sur la promotion du tourisme saharien.Le Sahara est le plus grand désert du monde.


Il s’étend sur plus de 8 millions de km². Il couvre près des 2/3 de notre pays. Cette immensité est peuplée par des hommes et des femmes qui possèdent une riche culture. Ses paysages de dunes de sable, ses massifs et ses oasis sont magnifiques.


La combinaison de ces différentes ressources avec des manifestations culturelles comme le Festival au désert à Essakane, le Festival d’Essouk, le Tamadacht à Andéraboukane et la visite de sites aussi célèbres que Tombouctou et Gao, nous permet de mettre en marché des circuits touristiques de très grande qualité.


« Nous avons créé dans ces régions, a indiqué le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, un flux de visiteurs qui a permis une relance des activités économiques, notamment à Tombouctou.


Toutefois, cette embellie est fragile, non pas du fait d’une désaffection de la clientèle, mais à cause d’une certaine campagne de désinformation qui déstabilise la programmation des opérateurs du secteur ». La sous-région ouest-africaine constitue également une préoccupation de ce salon.


« Nous sommes convaincus, a dit le ministre Ba, que le tourisme malien ne peut atteindre son plein épanouissement que s’il s’inscrit dans une perspective régionale ».


Comme tous les secteurs d’activités, le tourisme a subi les effets de la crise financière, ce qui a entraîné une chute de la fréquentation globale, au niveau mondial, dans le courant du premier semestre, les conditions du marché commencent à indiquer de solides perspectives de reprise en 2010.


Celles-ci sont confortées par le FMI qui a révisé à la hausse ses prévisions macroéconomiques et par les résultats préliminaires du tourisme international en août 2009 qui dénotent une certaine modération par rapport à la chute du premier semestre de l’année.


La baisse de la fréquentation touristique a été plus faible au Mali (moins 2,5 %), qu’au niveau international (plus de 7%). Les efforts de promotion engagés par le département et les opérateurs du secteur ont permis d’atténuer cette baisse pour s’inscrire dans la tendance générale d’une reprise pour la prochaine saison, a-t-il conclu.


Y. DOUMBIA

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