Le journal l'Essor-Mali- No:16547 du, 2009-10-15
Le programme prévoit 7 expositions, un spectacle avec vidéo projection, un portfolio, une table ronde et aussi un colloque sur la thématique des "Frontières".
Pour sa 8è édition, c'est une manifestation biennale relookée qui a été présentée vendredi dernier à la presse malienne. « Rencontre biennale africaine de la photographie de Bamako », c’est ainsi que s’appellera désormais ce qui était connu comme les « Rencontres africaines de la photographie de Bamako » qui se tiennent depuis 1994 dans notre capitale.
Un nouveau délégué général en la personne de Samuel Sidibé, directeur du Musée national, et une nouvelle directrice artistique Michket Krifa, assistée par Laura Serani, constituent l'équipe qui veille désormais aux destinées de cette grande manifestation artistique. Son travail a consisté, dans un premier temps, à revoir la formule des expositions, procéder à la sélection des œuvres pour l'édition 2009, qui a pour thème les "Frontières".
Cette édition promet une plus grande participation des photographes maliens et une large ouverture au public. Il faut, en effet, faire en sorte que nos compatriotes se sentent davantage concernés par la manifestation. L’information a été donnée par Al Hady Koïta, secrétaire général du ministère de la Culture au cours de cette conférence de presse qui servait de lancement à cette 8è édition. Il était entouré par les représentants des principaux partenaires : Michel Reveyrand de Menthon, ambassadeur de France, Giacomo Durazzo, chef de la délégation de l'Union européenne et le délégué général, Samuel Sidibé,La manifestation aura lieu du 7 au 13 novembre, mais comme à l'accoutumée, les expositions resteront à la disposition du public pendant un mois, c’est à dire jusqu'au 7 décembre.
Les lieux retenus pour les expositions sont : le Musée national, le Palais de la culture Amadou Hampaté Ba, l'INA, le musée de Bamako et le Centre culturel français. Les œuvres sélectionnées représentent le travail de 40 photographes et 13 vidéastes africains dont six Maliens. Il s'agit de Tiécoura N'Daou et Mohamed Konaté (pour la vidéo) Aboubacar Traoré, Salif Traoré, Mohamed Camara, Seydou Camara. Pour la première fois la manifestation s'ouvre aux œuvres en vidéo.Le programme prévoit 7 expositions, un spectacle avec vidéo projection, un portfolio, une table ronde et aussi un colloque sur la thématique des "Frontières".
Il s'agit d'une exposition panafricaine ; d'une monographie ; d’expositions thématiques ; d'un focus sur le Mali, d'une galerie invitée : Michael Stevenson ; d'un festival invités (Les Rencontres d’Arles en France) et d’une exposition intitulée les "Photos mémoire". L'Afrique du Sud est intéressée à participer à cette exposition en prélude à la Coupe du monde de football qu’elle organise en 2010. Le coût de l'organisation est estimé à plus de 700 millions de Fcfa.
Une multitude de structures sont partie prenante du côté français. Le ministère des Affaires étrangères, l'Agence française de développement (AFD) et Culture France contribuent pour près de 429 000 euros, soit 281,4 millions de Fcfa. L'Union européenne met au pot 483 000 euros, soit 316,8 millions de Fcfa. L'Unesco, l'Organisation inter-gouvernementale de la Francophonie (OIF) et des mécènes participeront aussi au financement de cette édition.
Il est aussi attendu le soutien financier du groupe français Bolloré, de la Fondation du prince Klauss des Pays-Bas, de l'équipementier sportif britannique Puma. Au Mali, la Fondation Orange, l'Amap, l'Ortm soutiennent le ministère de la Culture dans cette manifestation.Pourquoi la Maison africaine de la photo (MAP) n'organise-t-elle pas cette édition ? Al Hady Koïta a souligné que la MAP étant membre du comité de pilotage, participait aux prises de décisions concernant les orientations de la manifestation. La structure ne pouvant être confinée à l'événementiel, elle s’est vu confier pour missions l'organisation, la structuration et la formation des photographes.Notre pays a notablement bénéficié des retombés de cette manifestation, a estimé Al Hady Koïta. De nombreux photographes maliens et africains ont émergé à partir de cette manifestation. Notre pays est devenu une place forte de la photo reconnue à travers le monde.
Le rendez-vous de Bamako est désormais incontournable dans l'agenda des manifestations culturelles internationales.Michel Reveyrand de Menthon a formulé trois vœux : que le public malien vienne en grand nombre voir les expositions ; que la manifestation contribue à la formation professionnelle des photographes maliens et, enfin, que la place de la photo soit grande dans la vie culturelle au Mali.La Délégation de l'Union européenne est satisfaite du travail abattu pour l'organisation de cette fête de la photo.
C'est pourquoi a assuré Giacomo Durazzo, l’appui de sa structure ne fera pas défaut la manifestation. Le diplomate espère que la contribution de l’UE permettra de renforcer l'ancrage de la photographie et sa valorisation dans le paysage culturel. Pour lui le thème de cette année "Frontières" est d'actualité et ne manquera certainement pas d'intérêt auprès du public.
Y. DOUMBIA
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