Depuis une longue date,c’est le premier chef touareg qui s’exprime publiquement. Après son odyssée de Targhargharet, haut lieu de la rébellion, le désormais député à l’Assemblée nationale revient pour dire : « La rébellion n’est pas un crime ». S’il le dit, c’est qu’il pense. Et c’est aussi parce qu’il en a toujours été ainsi.
L’homme a fait une entrée fracassante dans l’antre du débat sur la sécurité, la stabilité et le développement dans l’espace sahélo-saharien. C’était la première fois qu’il aille au-devant de l’opinion publique malienne sur un fait devenu sa raison d’être : la rébellion au Nord-Mali.
Pourtant, Il avait été présenté, certainement pour faire plus de mal que prévu, sous le titre de simple chauffeur. Un conducteur devant qui se serait d’ailleurs rabaisser l’un des plus valeureux généraux de l’armée malienne, en occurrence le général Kafougouna Koné, avec lequel il a donc signé le désormais historique Accord d’Alger de juillet 2006. cet accord pour la paix, la sécurité et le développement des régions Nord, au bas duquel, au nom de l’Alliance du 23 mai pour le changement, il a apposé sa signature. Depuis, il y est resté fidèle et attaché comme un morpion, malgré les derniers soubresauts sanglants de l’aventure bahaguienne.
Il était là, et, il a incontestablement ravi la vedette aux autres participants à l’atelier international sur la sécurité, la stabilité et le développement organisé la semaine dernière sous la houlette de Tiébilé Dramé, président du Parena et du Fdr.
Mohamed Ag Bibi, puisque c’est de lui qu’il s’agit toujours, a même osé revêtir le manteau d’un élu du peuple malien, député à l’Assemblée nationale depuis juillet 2007. Mais, que ceux qui croyaient avoir désormais affaire avec une colombe en ont eu pour leur compte. Le pensionnaire des montagnes de Targhargharet, haut lieu de la rébellion touarègue au Mali, n’y est pas allé d’une main morte pour asséner ses quatre vérités. La première est qu’il est Malien. « Nous ne cherchons qu’à être des Maliens », a-t-il lancé du haut de la tribune de cet atelier. Une réclame réjouissante qui honore un ex-rebelle devenu député. Mais, une doléance vite oubliée dès que le désormais honorable Ag Bibi s’est fendu de propos du genre : « la rébellion n’est pas un crime. C’est une manière pour nous de réclamer nos droits. ». Ag Bibi, un rebelle dans l’âme mais un député par raison. Il a parlé comme s’il était à cet atelier, en digne représentant de Fagaga et autres Bahanga de l’aile dure de la rébellion. Il revenu sur ce qu’il considère comme des massacres lors du soulèvement touareg maté dans le sang en 1963. Et depuis, jusqu’en 1990, date du second soulèvement, « Kidal n’a connu qu’une administration militaire très sévère qui avait carte blanche pour faire tout ce qu’elle veut », a-t-il soutenu.
Il est important de noter que, depuis plusieurs années, Ag Bibi est le premier leader touareg à dire publiquement ce qu’il pense de cette rébellion. Un sujet tabou, qui ne se discute qu’entre officiels, hauts responsables de l’Etat auxquels les doléances de Kidal sont soumises. Des doléances aux allures de quête de fonds, portées en haut lieu et aussitôt satisfaites, monnayées par la hiérarchie touarègue contre des espèces sonnantes et trébuchantes. L’honorable Ag Bibi le sait même quand il fulmine : « il faut le Sud accepte de partager et de nous associer à la gestion du pays ». Il se fait ainsi le porte-parole d’une région de Kidal délaissée, d’un peuple touareg opprimé, appauvri et méprisé. Il aurait voulu signifier qu’il peut également être porteur de l’idéologie de l’irrédentisme qu’il ne se serait pas pris autrement. Cette idéologie qui clame que : « nous nous sommes révoltés parce que voulons obtenir un statut de Maliens à part entière ». Heureusement que ce discours n’a pas été prononcé dans l’enceinte de l’hémicycle. Mais malgré tout, il y a suffisamment de quoi rappeler à l’honorable Bibi que tout mandat impératif est nul à l’Assemblée nationale. Autrement dit, s’il est devenu député pour l’unique raison d’ensemencer cette idéologie, alors qu’il se détrompe.
Belco TAMBOURA
L’homme a fait une entrée fracassante dans l’antre du débat sur la sécurité, la stabilité et le développement dans l’espace sahélo-saharien. C’était la première fois qu’il aille au-devant de l’opinion publique malienne sur un fait devenu sa raison d’être : la rébellion au Nord-Mali.
Pourtant, Il avait été présenté, certainement pour faire plus de mal que prévu, sous le titre de simple chauffeur. Un conducteur devant qui se serait d’ailleurs rabaisser l’un des plus valeureux généraux de l’armée malienne, en occurrence le général Kafougouna Koné, avec lequel il a donc signé le désormais historique Accord d’Alger de juillet 2006. cet accord pour la paix, la sécurité et le développement des régions Nord, au bas duquel, au nom de l’Alliance du 23 mai pour le changement, il a apposé sa signature. Depuis, il y est resté fidèle et attaché comme un morpion, malgré les derniers soubresauts sanglants de l’aventure bahaguienne.
Il était là, et, il a incontestablement ravi la vedette aux autres participants à l’atelier international sur la sécurité, la stabilité et le développement organisé la semaine dernière sous la houlette de Tiébilé Dramé, président du Parena et du Fdr.
Mohamed Ag Bibi, puisque c’est de lui qu’il s’agit toujours, a même osé revêtir le manteau d’un élu du peuple malien, député à l’Assemblée nationale depuis juillet 2007. Mais, que ceux qui croyaient avoir désormais affaire avec une colombe en ont eu pour leur compte. Le pensionnaire des montagnes de Targhargharet, haut lieu de la rébellion touarègue au Mali, n’y est pas allé d’une main morte pour asséner ses quatre vérités. La première est qu’il est Malien. « Nous ne cherchons qu’à être des Maliens », a-t-il lancé du haut de la tribune de cet atelier. Une réclame réjouissante qui honore un ex-rebelle devenu député. Mais, une doléance vite oubliée dès que le désormais honorable Ag Bibi s’est fendu de propos du genre : « la rébellion n’est pas un crime. C’est une manière pour nous de réclamer nos droits. ». Ag Bibi, un rebelle dans l’âme mais un député par raison. Il a parlé comme s’il était à cet atelier, en digne représentant de Fagaga et autres Bahanga de l’aile dure de la rébellion. Il revenu sur ce qu’il considère comme des massacres lors du soulèvement touareg maté dans le sang en 1963. Et depuis, jusqu’en 1990, date du second soulèvement, « Kidal n’a connu qu’une administration militaire très sévère qui avait carte blanche pour faire tout ce qu’elle veut », a-t-il soutenu.
Il est important de noter que, depuis plusieurs années, Ag Bibi est le premier leader touareg à dire publiquement ce qu’il pense de cette rébellion. Un sujet tabou, qui ne se discute qu’entre officiels, hauts responsables de l’Etat auxquels les doléances de Kidal sont soumises. Des doléances aux allures de quête de fonds, portées en haut lieu et aussitôt satisfaites, monnayées par la hiérarchie touarègue contre des espèces sonnantes et trébuchantes. L’honorable Ag Bibi le sait même quand il fulmine : « il faut le Sud accepte de partager et de nous associer à la gestion du pays ». Il se fait ainsi le porte-parole d’une région de Kidal délaissée, d’un peuple touareg opprimé, appauvri et méprisé. Il aurait voulu signifier qu’il peut également être porteur de l’idéologie de l’irrédentisme qu’il ne se serait pas pris autrement. Cette idéologie qui clame que : « nous nous sommes révoltés parce que voulons obtenir un statut de Maliens à part entière ». Heureusement que ce discours n’a pas été prononcé dans l’enceinte de l’hémicycle. Mais malgré tout, il y a suffisamment de quoi rappeler à l’honorable Bibi que tout mandat impératif est nul à l’Assemblée nationale. Autrement dit, s’il est devenu député pour l’unique raison d’ensemencer cette idéologie, alors qu’il se détrompe.
Belco TAMBOURA
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