samedi 1 mars 2008

Cinéma: Priorité à la production locale (l'essor-mali,le 29-2-08)



Les administrateurs du Centre national du cinéma du Mali (CNCM) étaient réunis mardi pour leur deuxième session ordinaire. Le travaux de cette session étaient présidés par le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar. Ce conseil d'administration survient à un moment où les différentes séries télévisées mises en boîte par le Centre et diffusées par la télévision nationale suscitent beaucoup d'intérêt chez nos compatriotes.Établissement public à caractère technologique, scientifique et culturel, et donc doté de l'autonomie de gestion, le CNCM produit des films, loue du matériel de production, assure l'administration du cinéma et travaille dans la distribution et l'exploitation. Il a également une mission de formation des cinéastes.Le présente conseil se tient à quelques semaines de la 4è édition de la Semaine nationale du film africain de Bamako (SENAFAB), une importante manifestation biennale du CNCM. Les administrateurs ont, durant leurs travaux, examiné le rapport d'activités de l'exercice 2007. L'analyse des documents comptables établit que l'année dernière, les prévisions des ressources propres ont été dépassées. Cette performance a permis d'équilibrer le budget en recettes et en dépense à un peu plus de 408 millions Fcfa.Les administrateurs se sont ensuite penchés sur les prévisions pour 2008 où il est attendu une nette augmentation des ressources propres qui devraient passer de 21 millions, l'année dernière, à 49 millions. Les prévisions globales pour l'exercice en cours se chiffrent à 606 millions Fcfa.Mais au delà des chiffres, le CNCM est engagé dans un important travail d'équipement avec l'installation de matériel de post-production et l'acquisition de matériel de production haute définition (HD). Le directeur du centre, Moussa Ouane, a eu, à ce propos, cette formule imagée : "désormais on entrera avec une idée au CNCM et en ressortira avec un film prêt à être diffusé".Le studio école baptisé le "Bourgou", inauguré récemment, a déjà organisé deux sessions de formation. Une troisième destinée aux "directeurs photo" est en cours. Les bénéficiaires de cette formation apprendront tout sur le fonctionnement d'une camera et le réglage de la lumière.Les journalistes qui s'intéressent au cinéma ont été initiés à la lecture d'un film. Des agents de marketing ont appris les mécanismes de recherche de financement pour la production de films.Il faut rappeler que depuis la dissolution de l'OCINAM, le CNCM en plus de la production, s'occupe de la distribution et de l'exploitation des films. C'est dans ce cadre que l'État lui a confié les 5 salles de projection qui n'ont pas été vendues : la salle El Hilal à Bamako, celles de Mopti, San, Koulikoro et le Méruba de Ségou. Le CNCM a entrepris de réhabiliter ces salles dont l'existence peut avoir des retombées aussi bien économiques que sociales.La Semaine nationale du film africain de Bamako (SENAFAB) qui s'apprête à ouvrir ses portes, sera essentiellement consacrée à la production de séries télévisées.Y. DOUMBIAL'Essor n°16147 du 29 février 2008

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