jeudi 6 mars 2008

FESTIVAL "PAQUIA "Sous le signe du coton(Soir de Bamako,le 05-03-08)







Placée sous le thème de "Coton et Technologies?', la deuxième édition du festival "Daoula" s'est déroulée du 2 au 4 Mars 2008, au Palais de la Culture et au Musée national du Mali.

Ainsi, trois jours durant, le public bamakois a savouré les activités explorées et enrichies à travers des expositions, ateliers de production, défilés de mode, et concerts avec, à l'affiche, des artistes de renommée internationale.

Contextes et justification
Initié et organisé par l'association "Route du Sud " présidée par Awa Meïté, "Daoula" est une alternative économique, sociale et culturelle au problème du coton, dont le Mali figure parmi les producteurs les plus importants en Afrique. Cet événement engagé met en lumière le monde du coton sous une perspective élargie qui, par delà la production et la transformation, sensibilise aux problèmes rencontrés par la filière cotonnière africaine.

L’objectif principal de "Daoula" est de promouvoir, diffuser et commercialiser les produits artisanaux et les créations de qualité, pour répondre au chômage, à la pauvreté monétaire, à la fuite des bras et des cerveaux.

Le 21«me siècle étant l'ère de la technologie, l'accès et la maîtrise de ces nouveaux instruments technologiques favoriseront le développement d'une organisation en réseau, ainsi que dès échanges et réflexions collectives Sud-Sud et Nord-Sud, afin d'apporter des réponses pour un avenir commun.

Ainsi, les nouvelles technologies permettront, à des initiatives comme "Daoula", de donner la parois aux producteurs de coton en milieu rural, et parfois, dans des zones difficiles d'accès ; de mettre en lumière la multiplicité des possibilités qu'offre le coton et la diversité des créations qu'il permet ; et de renforcer l'efficacité des relations commerciales des producteurs, des créateurs du Sud avec les confrères du Nord et di§ clients nationaux ©t internationaux.

Pour atteindra §es objectifs, Daoula" devra donc lever certains, blocages. En effet, lis créateurs et artisans africains, détenteurs de savoir et savoir-faire, ne tirent que très peu de bénéfices dans la mise en valeur des richesses de leurs pays, pour améliorer leurs revenus.

Faute de visibilité, le potentiel qu'ils constituent n'a pas de lien direct avec des marchés où il pourrait y avoir une demande plus importante de leurs produits. Le manque de confiance des Africains en leurs
propres savoir et savoir-faire, ainsi que leur intérêt grandissant pour les produits importés principalement d'Asie-, nuisent considérablement à l'emploi et au revenu.

Les moyes des créateurs désireux de participer à la recherche de produits nouveaux et à la promotion de nouveaux comportements économiques demeurent dérisoires, Et les opportunités de formation et de recyclage en vue de donner, à un maximum de personnes qui le souhaitent, la possibilité de participera la quête d'alternatives en matière de production et de consommation en Afrique, sont très limitées...

"Daoula" doit donc contribuer à relever tous ces défis et à promouvoir les petites et moyennes entreprises artisanales. Ces entreprises pourront ainsi capitaliser et valoriser les savoir et savoir-faire, dans les domaines de la mode vestimentaire, des accessoires et de la décoration intérieure, au Mali et dans d'autres pays africains.

Notons que les bénéficiaires directs de ce projet sont les producteurs de coton, les artisans, les créateurs et les consommateurs

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