vendredi 18 juin 2010

L’apport de la culture dans le PDES : Les bons points du ministre El Moctar




Le journal l'Indicateur Renouveau-Mali du 18 Juin 2010.

Trois ans après sa nomination à la tête du département de la Culture, le ministre Mohamed El Moctar a imprimé sa marque dans la conduite des affaires et impulsé une nouvelle dynamique à la promotion et à la valorisation des initiatives et des expressions culturelles. De la pérennisation des grandes manifestations artistiques et culturelles à l’ouverture de gros chantiers (tels la construction d’infrastructures de spectacles et l’inventaire du patrimoine culturel national), en passant par le rayonnement de notre culture à travers le monde, le bilan est globalement satisfaisant et constitue un réel motif de satisfaction pour les acteurs du monde des arts et de la culture.

En octobre 2007, à l’annonce de la composition du nouveau gouvernement dirigé par Modibo Sidibé, lorsque le choix a été porté sur Mohamed El Moctar pour tenir le portefeuille du ministère de la Culture, les observateurs s’accordaient sur un fait : l’immensité du défi qui l’attend. Le Chef de l’Etat n’en pensait pas moins dans son Programme de développement économique et social (PDES) qui ambitionne de faire de notre culture une véritable industrie pouvant nourrir ses hommes. Près de trois ans plus tard, le bilan est véritablement satisfaisant. En témoignent de nombreuses actions entreprises dans le cadre de la valorisation et de la promotion des initiatives et activités culturelles.

Vers la concrétisation du projet «Inventaire général du patrimoine culturel».

Initié à travers la Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC), le projet « Inventaire général du patrimoine culturl » constitue l’un des vastes chantiers culturels des dernières années. Par cette initiative, le département de la Clture s’est fixé comme défi de garder la mémoire des faits et de la créativité des différentes composantes du peuple malien dans sa pluralité et sa diversité, et cela, en conservant et faisant promouvoir tous les éléments significatifs du patrimoine tangible et intangible au niveau national. Bref, l’outil essentiel qu’est l’inventaire du patrimoine culturel devra permettre l’identification et la connaissance de l’héritage culturel en tant que moyen d’apprécier son état de conservation, ses valeurs et son interprétation.

Sur un autre plan, la présence remarquée de la culture de notre pays à l’extérieur lui a valu le mérite d’abriter plusieurs rencontres de haut niveau. Il s’agit, entre autres, de l’atelier international préparatoire de la 3è édition du Festival mondial des arts nègres de Dakar (FESMAN) prévue l’année prochaine au Sénégal ; de la 10è Conférence internationale sur l’étude et la conservation du patrimoine bâti en terre (TERRA 2008) qui avait réuni, à Bamako, plus de 400 universitaires, chercheurs et autres professionnels du domaine. Le projet d’aménagement du Parc national de Bamako et des berges du fleuve Niger au Palais de la Culture pour accueillir les grands spectacles, l’élaboration d’une stratégie de lutte contre la piraterie, en collaboration avec la Fédération nationale des artistes du Mali (FEDAMA), la diversification et l’intensification des axes de coopération avec des pays amis (tels que la Chine, l’Espagne, Angers en France….) constituent autant d’éléments qui témoignent de la vitalité de la politique nationale de promotion de la culture dans notre pays.

Pérennisation des activités majeures

L’une des missions prioritaires assignées au ministre Mohamed El Moctar était de parvenir à la pérennisation de certaines grandes manifestations culturelles du département. Parmi celles-ci, le Festival Triangle du Balafon de Sikasso. Organisée par le ministère malien de la culture, à travers la Direction nationale de l’action culturelle, en collaboration avec les ministères de tutelle des pays du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire, cette importante rencontre (qui tiendra bientôt sa 7è édition) poursuit son petit bonhomme de chemin.

 Son objectif est de promouvoir non seulement le balafon en tant que moyen d’expression culturelle, matérielle de civilisation et d’intégration, mais également d’établir, entre les pays voisins, des relations culturelles fondées sur des échanges d’expériences, la connaissance mutuelle et le respect réciproque.

L’autre défi sur lequel le ministre de la Culture était fortement attendu, c’était sans doute l’organisation de l’édition 2008 de la biennale artistique et culturelle à Kayes. Activité majeure du département, la biennale constitue le carrefour de l’expression artistique et de la diversité culturelle. Créée en 1958 sous l’appellation de «Festival africain de la jeunesse», elle constitue un cadre de rencontre et de dialogue entre les jeunes et les acteurs culturels des huit régions du pays et du district de Bamako. En organisant avec succès ce grand évènement, le ministre El Moctar a réussi un grand pari qui n’était pas gagné d’avance. On comprend alors aisément que l’édition 2010 prévue en décembre prochain à Sikasso suscite moins de scepticisme.

La pluralité et la diversité des festivals à l’intérieur attestent de la volonté des autorités de promouvoir la culture de notre pays. Mais ces manifestations artistiques et culturelles ne peuvent être organisées sans la mise à disposition de financement. D’où la mise en place (dans le cadre de la coopération avec l’Union Européenne pour le 10è FED) du Programme de développement économique et social de la culture (PADESC). D’un montant de 15 millions d’euros (soit 9,7 milliards de FCFA), ce programme s’étend sur 60 mois. La première phase (en cours) qui est de 36 mois, est dotée de 4,8 millions d’euros, soit plus de 3 milliards de FCFA.

 En clair, le PADESC a réuni toutes les conditions pour mieux informer les artistes et les opérateurs culturels à proposer des projets culturels en vue de valoriser le potentiel artistique.

Plus de 10 trophées remportés en deux ans

La remise d’un nouvel orchestre à l’Institut national des Arts (INA) et la construction (sur financement du Chef de l’Etat) de salles de spectacle à Kayes, Koulikoro, Koro, Diré, Tombouctou, Niafounké et Baraouéli...participent d’une volonté politique d’impulser une nouvelle dynamique à l’essor culturel de notre pays.

 Mieux, la participation du Mali à des festivals et autres grandes manifestations (tels les jeux de la francophonie au Liban, ou l’exposition universelle de Shanghai) constituent des indicateurs de l’évolution de la musique malienne.

On se rappelle qu’entre 2008 et 2009, les artistes maliens ont remporté près de quinze trophées à l’extérieur, qui ont été officiellement présentés au ministre El Moctar et au peuple. Pour l’année 2008, le Mali a ramené quatre trophées attribués au plasticien Abdoulaye Konaté (Directeur du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté), au musicien Bassékou Kouyaté, au Groupe « Alacho » et à la chanteuse Sadio Sidibé. L’année 2009 a consacré la grande moisson pour nos artistes qui sont revenus avec 9 sacres. Il s’agit des artistes musiciens Bassékou Kouyaté, Mokobé Traoré, Rokia Traoré, Mamadou Diabaté et Salif Keïta ; des réalisateurs Ladji Diakité, Awa Traoré, Souleymane Cissé ; et de la comédienne Diarrah Sanogo dite « Bougouniéré ». Tout cela témoignage véritablement que l’art malien est présent à travers le monde.

Comme pour dire que plus que jamais, la culture malienne est débout en cette année du cinquantenaire de notre indépendance.
Issa Fakaba Sissoko
Source de l'image :
http://www.maliweb.net/news_images/ElMohamed32.jpg

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