lundi 31 mars 2008

Roman: "Une aube incertaine" de Moussa Konaté(le challenger-mali,le 30-03-08)





Une œuvre de maturité - "Une Aube incertaine" est le deuxième roman de Moussa Konaté, écrivain malien. C’est déjà une œuvre de maturité, tant par l’originalité de la technique narrative (propre à déconcerter un lecteur inattentif) que la multiplicité des visages évoluant dans un univers discordant. Aussi et surtout par le problème de l’intersubjectivité qu’elle pose, c’est-à-dire le conflit des consciences toutes désireuses d’autonomie.
Georges (une sorte de figure emblématique de l’amour défiguré) confie à l’abbé Thiam son désarroi intérieur, ses troubles psychologiques nés de son état d’âme d’être abandonné dès l’enfance par Waly et Bata (ses parents) et que nous connaîtront plus tard sous les noms chrétiens de Joseph et d’Antoinette.
C’était d’abord à Gallo, ‘’un village perdu dans une vallée…’’ où vivait en maître incontesté un certain Faran Diarra. ‘’Riche en cases, en bétail, il était’’. Aussi, venaient-ils se confier (en fait ‘’se donner’’) à lui des indigents, des nécessiteux qui devenaient de ce fait ses sujets. Et lui, il devenait leur seigneur. Et comme il les accueillait sous son toit, on le trouvait généreux.
De tous ceux que Faran a secourus et employés, Balla Cissé fut sans doute le plus célèbre. Car dans sa servilité, il eut le rare bonheur d’avoir deux femmes en mariage (bien entendu grâce à son maître Faran). Quand il mourut, sans force, il ne laissait derrière lui que sa première épouse et leur fils Waly. Tout augurait que ce fils allait suivre la tradition serve de son père. Car sa mère ne l’avait-il pas confié à Faran en ces termes : ‘’je viens te confier mon enfant… Il s’appelle Waly et il t’appartient’’ ? Mais Waly n’aura pas le même destin que son père. Un jour, il osa porter la main sur son maître, ‘’le bienfaiteur’’ de tous (ce dernier avait, en son absence, sans juste raison, frappé sa femme Bata). Pour avoir commis cet acte d’une témérité incroyable, Waly fut, dans l’abandon général, sérieusement battu par Faran. Humilié, blessé dans sa dignité et refusant désormais de croire ‘’à la générosité désintéressée d’un homme’’, notre malheureux homme (en compagnie de sa femme) partit pour ‘’la petite ville’’ où se trouvait une Mission catholique bien connue dans le milieu. C’était dans l’espoir d’y mener une vie indépendante. Mais on ne devient pas indépendant quand on n’a rien. Les premiers secours vinrent d’Auguste et de Félix Thiam (la mission n’étant plus nantie comme autrefois, au début de ses activités).
C’est surtout Félix qui jouera auprès du jeune couple le rôle du bon samaritain. Il était fortuné. Ayant été chargé par les missionnaires de la gérance du fonds commun, il sut, intelligemment et rapidement, s’enrichir. Il sortit prospère de la faillite de la sécurité sociale, sans que sa responsabilité en fût entamée. Et comme Waly et Bata étaient devenus des élus de l’infortune, Félix les aida dans un élan de ‘’générosité’’ qui allait un jour dire son véritable nom.
Car en acceptant l’aide de Félix, Waly et Bata devaient devenir chrétiens par la force des choses : Joseph et antoinette. Ainsi, le rêve d’indépendance du couple (surtout de Waly) était brisé. Devant les exigences de la vie (de plus en plus fortes) Joseph baissa le bras et …un jour, disparut. Et Antoinette, tout en faisant du petit commerce, se transforma en proxénète et en prostituée genre. Sa cour devint le lieu de rendez-vous de tous ceux qui mènent une vie dissolue (avec la boisson et le sexe comme principaux objets de plaisir).
Entre-temps, Georges avait grandi en âge, en excentricité: ‘’la vie de Georges, jusqu’à l’âge de dix ans, avait été une vie de vagabond’’, Antoinette le détestait, Félix aussi.
Finalement, c’est auprès de Hélène qu’il trouvera réconfort de soutien. Mais une Hélène qui n’était plus la même : impitoyable, méchante. Dès l’enfance, elle a souffert de n’avoir pas été aimée comme les autres. C’est cette frustration d’amour qui l’avait un jour amenée à tirer sur Hippolyte, son mari, le seul homme dont elle avait cru être aimée. Un meurtre qu’elle confessera plus tard à l’abbé Thiam. Douloureusement d’ailleurs. Hélène, devenue bonne, s’attacha à Georges et, pour le rendre suprêmement heureux, le maria à une femme du nom de Maran mais que le cynisme de son mari contraignit à abandonner le foyer.
Elle était partie pour Tila où Georges avait espéré (vainement) la retrouver avec son enfant. Le roman de Moussa Konaté débute par cette rencontre et s’achève par elle. Il témoigne du désastre que peut causer un manque d’amour, de la difficulté à pardonner ceux qui blessent en n’aimant pas. En somme de l’incommunicabilité de l’être, du mystère humain.
En effet, Georges et l’abbé Thiam resteront l’un pour l’autre des êtres à distance, en dépit de l’amitié dont ils ont toujours témoignée dans leurs rapports, en dépit du même sang qu’ils portent et qui est de Félix (l’amant occulte d’Antoinette).
Antoinette, comme son mari, avait fini par s’en aller, dans l’inconnu.
Un double abandon qui fera le malheur de Georges.
Par ailleurs, ‘’Une Aube incertaine’’, c’est aussi une réflexion sur les réalités de l’Afrique post-coloniale où l’on voit le menu peuple passer de l’espoir au désenchantement.
‘’Alors nous nous surprîmes à regretter le départ de l’homme blanc’’.
Assey AC
Le Challenger du 30 mars 2008

samedi 29 mars 2008

SENAFAB: Revoilà la 5è édition(les echos-mali du,27-03-08)





« C’est le minime sans ambition qui reste minime. Cette année, le CNCM entend présenter la Senafab 2008 sous un autre visage ». Ces mots sont du président de la Commission d’organisation de la 5è édition de la semaine du film africain de Bamako (Senafab), Sidy Diabaté.

L’édition 2008 de la Senafab s’ouvre aujourd’hui et va prendre fin le dimanche 30 mars. Le thème de cette année est « problématique de la production cinématographique et audiovisuelle : une approche sous régionale ».

La Senafab 2008 verra la participation des pays de la sous-région qui seront présents avec leurs productions. Cette année, contrairement aux éditions précédentes, les spécialistes du 7ème art vont ensemble dégager des pistes pour revitaliser la production et la formation d’une part, et la promotion et la mise en marche des productions audiovisuelles et cinématographiques par le biais de l’approche sous-régionale. «Nous voulions que Bamako devient un pole de développement du cinéma », a dit M. Diabaté. L’objectif recherché, selon le président de la commission d’organisation, est la reconquête de nos petits écrans inondés par des films étrangers.

La Senafab sera marquée par la projection de films traditionnels et classiques qui ont remporté des étalons lors des éditions du Fespaco « Ta Dona », « Kabala », « Faraw », « Sarraouina », « Djely »… Mais seront projetés également des films de séries télévisuelles maliens dans différentes salles de cinéma et dans les établissements secondaires.

Le CNCM, depuis l’arrivé de Moussa Ouane, son directeur, s’est engagé dans une politique de renouveau du cinéma malien. C’est dans ce cadre qu’il a mis sur écrans des films comme la série policière commissaire Balla, Duel à Dafa, grin…

vendredi 28 mars 2008

Festival de Koumantou : UNE GRANDE FÊTE POPULAIRE(l'essor-mali,le 28-03-08)



Les villages de Kola et de Niamala et l'arrondissement central de Koumantou ont été choisis par l'Association pour le développement de la commune de Koumantou (Adakom) pour abriter la 3è édition du festival de Koumantou.
Trois jours durant (22-24 mars), une trentaine de troupes de musiciens et danseurs venues de plus de 11 villages ont emballé un public estimé à près de 15 000 personnes. Les spectateurs sont venus de la commune de Koumantou, Bamako, Sikasso, Abidjan, Ouagadougou. Trois ministres, Mohamed El Moctar (Culture), N'Diaye Ba (Artisanat et Tourisme) et Tiémoko Sangaré (Agriculture), étaient les invités de marque de l'événement.A l'instar des deux premières éditions, les organisateurs ont choisi de décentraliser la manifestation afin de permettre au maximum de villages de la vivre au plus près. Ainsi c'est Kola qui a eu le privilège d'abriter, samedi, la cérémonie d'ouverture. Tôt le matin, les habitants de la localité et des villages voisins ont convergé, avec les masques et aux sons des balafons, des tam-tams, des bara, des karignan, des flûtes. Chacun rivalisait d'originalité pour apporter sa contribution à la réussite de l'événement. La société sécrète, le "Nonfri", a été, encore une fois, l'une des attractions du festival. Accompagnés d'un air très sobre de balafon, d'un petit djembé, d'un karignan et de deux colo-colo (tronc de bois évidé), deux jeunes hommes ont exécuté des pas de danse, vêtus d'une combinaison de couleur ocre, la tête recouverte d'un masque-cagoule percé de trous pour le nez, les yeux et la bouche. La tradition veut que la sortie de ce masque soit toujours suivie de pluie. La tradition a été respectée comme lors de la première édition du festival. Le village a été si bien arrosé dans l'après-midi que les festivités ont été interrompues. La prestation des troupes invitées Gina dogon de Sangha et Kotèba de Kolokani a aussi constitué l'un des moments forts du festival. En effet, l'Adakom a fait preuve d'ouverture en associant ces groupes d'autres aires culturelles du pays à sa manifestation. Une option appréciée et particulièrement applaudie par les spectateurs.Koumantou a vécu deux spectacles nocturnes, avant que les festivaliers ne se transportent, dimanche, sur la place publique de Niamala. Le spectacle était riche en couleurs avec le bari de Koumantou et Werkela, le balafon de Béréla, le soli de Soumba Togola de Tabacoro, la flûte des forgerons de Wincala et surtout le wassamba de Niamala. Des milliers de spectateurs se sont laissés entraîner par le rythme endiablé du bari et du balafon. Le wassamba, cette musique instrumentale des circoncis, a ému l'assistance. Dans le village, ces airs accompagnent les jeunes (12-15 ans) qu'on emmène au milieu de la nuit au bord de la rivière pour leur faire subir l'épreuve du fer. La flûte souligne aux villageois, tenus à l'écart, les différentes étapes de l'épreuve. Aux différentes intonations de la flûte, l'initié sait si des problèmes sont survenus ou si l'épreuve s'est bien déroulée. Le wassamba a réveillé chez nombre de spectateurs des souvenirs de l'épreuve de la circoncision, des souvenirs qui ont parfois fait venir les larmes aux yeux.Dans la matinée de dimanche, peu avant de gagner Niamala, Mohamed El Moctar, le ministre de la Culture, accompagné notamment du général Tiécoura Doumbia, le président de l'Adakom, a visité le premier bois qui a accueilli Kouman Koné, le fondateur du village de Koumantou. Celui-ci a séjourné près de cette forêt avant de disparaître vers 1875. D'autres bois comme le "Fourou" ou vestibule sacré de Koumantou, "Dugutu", bois sacré jouxtant le village de Tabacoro, "Tudombali" du même village et le puits sacré de Boufala, près de Kola, ont aussi reçu la visite des officiels.Y. DOUMBIA

mardi 25 mars 2008

Situation au Nord-Est de Kidal : Déclaration des communautés Arabes et Touarègues du Mali‏




Nous, Responsables politiques, administratifs, chefs traditionnels, opérateurs économiques, étudiants, paysans, éleveurs et autres des communautés Arabes et Touarègues du Mali, en parfaite harmonie de cohabitation avec toutes les communautés nationales, notamment celles du Nord Mali : Songhaï, Peulh, Arma,
• Condamnons, avec la dernière rigueur, les évènements survenus dans le cercle d'Abeibara les 20, 21 et 22 mars 2008, suite à l'attaque d'un convoi militaire par des individus armés ; lesquels évènements se sont soldés par des dégâts matériels et humains déplorables.
• Faisons remarquer qu'il existe, fort heureusement, au Mali, un cadre démocratique et idoine de règlement de tous les problèmes consécutifs à la crise au Nord Mali.
• Estimons que ces actes de violence perpétrés sur des éléments de notre Armée Nationale, dans l'exercice de leur mission, sont d'autant plus injustifiés qu'il existe un cadre réel d'expression de toute forme de doléances, d'exigences économiques ou sociales grâce à la représentation locale, régionale et nationale de toutes les communautés à travers les conseils communaux, les conseils de cercle, les assemblées régionales, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales et l'Assemblée Nationale.
• Demeurons convaincus que toute solution au problème du « Nord Mali » doit être envisagée dans le cadre :
du Pacte national ;
de l'Accord d'Alger ;
du Programme Décennal des régions du Nord Mali issu du Forum de Kidal.
• Rejetons avec la plus grande rigueur l'ethnicisation qui est faite de ce problème par une certaine presse internationale et nationale.
• Lançons un appel pressant aux auteurs des ces violences injustifiées pour que celles-ci cessent immédiatement afin que la paix et la sécurité reviennent dans cette partie du territoire national.
• Demandons à la communauté internationale de soutenir le Gouvernement de la République du Mali pour accélérer le retour de la paix et de la sécurité et permettre un développement rapide de cette partie du pays.
• Exhortons le Président de la République, Monsieur Amadou Toumani Touré, à persévérer dans la voie du dialogue et de la mesure qu'il a lui même choisie, à user de son influence pour éviter tout nouveau dérapage et d'éventuels amalgames qui pourraient être associés à la crise actuelle. A cet effet, les communautés du Nord Mali (Songhay, Arabes, Peulh, Arma et Touarègues) restent disponibles et mobilisées à ses côtés pour trouver une solution durable à ce douloureux problème national.
• Exprimons notre sympathie et notre solidarité à notre vaillante Armée Nationale, et la félicitons pour tous les efforts et sacrifices qu'elle fournit dans ses missions constitutionnelles.
• Présentons nos condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaitons prompt rétablissement aux blessés.
Les Communautés

vendredi 21 mars 2008

culture de la paix



Selon la définition des Nations Unies, la culture de la paix est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s'attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats (résolutions des Nations Unies A/RES/52/13 : culture de la paix et A/53/243 : Déclaration et Programme d’action sur une culture de la paix). Pour que la paix et la non-violence prévalent, il nous faut :
renforcer une culture de la paix par l’éducation
par la révision des programmes d’enseignement afin de promouvoir des valeurs, des comportements et des modes de vie qui vont dans le sens d’une culture de la paix tels que la résolution pacifique des conflits, le dialogue, la recherche de consensus et la non-violence. Une telle approche éducative devrait par ailleurs être dictée par les objectifs suivants :
promouvoir le développement économique et social durable
par la réduction des inégalités économiques et sociales, l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire durable, la justice sociale, des solutions durables aux problèmes de la dette, l’autonomisation des femmes, des mesures spéciales pour les groupes aux besoins particuliers, la durabilité environnementale,…
promouvoir le respect de tous les droits de l’homme
les droits de l’homme et la culture de la paix sont complémentaires : lorsque la guerre et la violence prédominent, il est impossible d’assurer les droits de l’homme; de la même façon, sans droits de l’homme, sous toutes leurs formes, il ne peut exister de culture de la paix…
assurer l’égalité entre les femmes et les hommes
par la pleine participation des femmes dans la prise de décision économique, sociale et politique, par l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence contre les femmes, par l’appui et l’aide aux femmes qui se retrouvent dans le besoin,…
favoriser la participation démocratique
parmi les fondations indispensables à la réalisation et au maintien de la paix et de la sécurité figurent des principes, des pratiques et une participation démocratique dans tous les secteurs de la société, un gouvernement et une administration transparents, la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, la corruption, les drogues illicites et le blanchiment d’argent…
développer la compréhension, la tolérance et la solidarité
pour abolir les guerres et les conflits violents, il faut transcender et dépasser les images de l’ennemi par la compréhension, la tolérance et la solidarité entre tous les peuples et toutes les cultures. Apprendre de toutes nos différences par le dialogue et l’échange d’informations est un processus qui ne peut être qu’enrichissant…
soutenir la communication participative et la libre-circulation de l’information et des connaissances
la liberté de l’information et de la communication et le partage de l’information et des connaissances sont indispensables pour une culture de la paix. En même temps, des mesures doivent être prises pour contrecarrer la promotion de la violence par les médias, y compris par les nouvelles technologies de l’information et de la communication…
promouvoir la paix et la sécurité internationales
les acquis de ces dernières années en matière de sécurité humaine et de désarmement - dont les traités concernant les armes nucléaires et le traité contre les mines anti-personnelles – devraient nous encourager dans nos efforts en ce qui concerne, par exemple, la négociation de règlements pacifiques des différends, l’élimination de la production et du trafic illicite d’armes, les solutions humanitaires dans les situations de conflit, les initiatives visant à remédier aux problèmes qui surgissent après les conflits…

Exposition : LA "FORCE NOIRE" DES "TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS"(l'essor-mali du 21-03-08)





Une quinzaine de portraits de soldats africains et français sont exposés depuis lundi dernier dans le hall du Centre culturel français.
Le regard du visiteur est irrésistiblement capté par le portrait géant d'un soldat africain aux pieds nus, la tête coiffée d'une chéchia rouge. Ou encore par celui de Mamadou Racine Sy, inscrit au registre du bataillon des tirailleurs sénégalais sous le numéro 942, et premier Africain élevé au grade de capitaine, côtoyant la photographie du général français, Louis Faidherbe, gouverneur du Sénégal de 1854 à 1861 puis de 1863 à 1865. Des photographies de soldats indigènes, aguerris au métier des armes et qui composent l'essentiel des colonnes de l'armée française sur les fronts de la Seconde guerre mondiale, sur les champs de bataille du continent africain et d'Indochine, y sont également exposées. On peut également admirer des instantanés retraçant l'histoire de la collaboration militaire entre la métropole et les pays africains jusqu'aux années des indépendances. Ces images exposées dans le cadre de l'exposition intitulée "Force noire", sont le résultat de trente ans de recherches menées par les Français Eric Deroo et Antoine Champenaux, respectivement historien- réalisateur et lieutenant-colonel. Loin de vouloir alimenter la polémique sur le traitement injuste dont sont victimes les anciens combattants africains, Eric Deroo et Antoine Champenaux entendent aider les pays africains à se doter de documents de témoignages sur ces tranches d'histoire du continent sur différents supports, notamment en photographies et en films DVD. " Nous voulons rendre hommage aux Africains et mettre à la disposition des pays, une partie de leurs mémoires. Votre continent a fort besoin de cela pour l'enseignement de son histoire dans un monde en perpétuelle mutation" a expliqué Eric Deroo. Il revient donc aux Africains de bien conserver les documents qui seront mis à leur disposition, a-t-il ajouté. Les scolaires lui ont donné raison en visitant massivement l'exposition.M. KONATÉ

mercredi 19 mars 2008

sortie demain 20 mars 2008 du livre "ENFANTS DES SABLES"















demain jeudi 20 mars 2008 c'est la date de la sortie officielle du livre "enfants des sables",oeuvre des freres Moussa et Ibrahim Ag Assarid,à l'occasion du salon du livre de Paris.

LA PROMOTION DE LA CULTURE MALIENNE(Nouvel Horizon-mali du 19-03-08)



La Maison de la Presse a abrité le mardi 18 mars 2008, une conférence de presse organisée par la cellule de coordination du Programme de Soutien aux Initiatives Culturelles Décentralisée (PSIC). En effet, l'objectif essentiel de cette rencontre était de porter à la connaissance du public les résultats de ce programme qui a débuté depuis 2005, mais aussi et surtout de partager l'expérience de partenariat du PSIC avec les acteurs de la promotion culturelle de notre pays.

Cette conférence était animée par le coordinateur du programme, Dr Boubacar Hama Diaby, accompagné par le représentant de l'Union Européenne, Guy Waaub, un des bailleurs de fonds potentiel.

Rappelons que le PSIC est une structure qui a pour vocation d'appuyer les acteurs culturels privés à travers son Fonds Européen de Développement.

OBJECTIF DU PSIC
En effet, l'objectif de ce programme est de contribuer au développement culturel pour favoriser l'enracinement du secteur dans une dynamique de développement économique et social. Il s'agit de ce fait de s'appuyer sur la promotion de la richesse et de la diversité culturelle et artistique aux plans nationaux et internationaux.

Selon le coordinateur du programme, spécifiquement, c'est une initiative de renforcement des compétences techniques et artistiques des organismes personnalisés du ministère et des acteurs culturels, dans le souci de développer les différents domaines des arts et de la culture.

Par ailleurs, depuis l'indépendance, le Mali a connu un certain nombre de valeurs de sa culture, compte tenu de la libéralisation des voies dans ce domaine. Tel a été d'ailleurs le chemin directeur de la pensée des autorités de l'Etat. C'est pourquoi, aujourd'hui, ce secteur reçoit d'énormes financements pour l'émergence culturelle, un levier phare du développement de notre pays. Il a rappelé que ce projet est la composante du programme d'appui à la valorisation des Initiatives d'Appui à la Valorisation des Initiatives Artistiques (PAVIA), chargée de l'appui aux acteurs culturels privés.

UN PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE CAPACITE Le Programme d'Appui à la Valorisation des Initiatives Artistiques (PAVIA) et le PSIC sont les fruits de la coopération entre le gouvernement malien et l'Union Européenne qui en est le bailleur exclusif. Ce projet a vu le jour en juillet 2005. Il est financé sur les ressources du 9e'"e Fonds Européen de Développement pour une durée de quatre ans. Il soutient le financement des projets culturels pour une véritable promotion du secteur.

Il contribue également à une action d'incitation des jeunes vers ce domaine pour résorber le chômage ; renforcer les capacités du Musée National pour qu'il soit une référence mondiale. Ce qui fait donc de ce programme, selon M. Diaby, un canevas de la promotion des styles culturels tout en renforçant les mesures de lutte contre la pauvreté. C'est un véritable outil de mise en valeur des domaines divers tels la musique, le théâtre, les arts plastiques, l'édition, le festival, l'artisanat d'art, la mode et le stylisme, la conservation du patrimoine, la danse, les spectacles, le cinéma.

Depuis le lancement du PSIC en 2005, il y a eu 310 projets d'initiatives culturels soumis aux propositions du financement sur lesquels 59 ont été financées pour un montant total de 743 844 012 F CFA.

En observant ces projets d'initiative culturelle, on constate une disparité plus ou moins importante entre le District de Bamako et les 8 régions du pays avec 170 projets pour 54% de financement. En terme de formation de 2006 à 2008, 20 opérateurs et structures culturels ont été formés en montage de projets et gestion comptable. Ensuite 18 animateurs culturels des radio FM ont reçu des formations du renforcement de capacité.

LES CRITERES D'ELIGIBILITE
Pour bénéficier du financement de la culture, il faut être de nationalité malienne et un homme de culture, avoir ensuite une compte bancaire. Ainsi, le programme est réparti sur toute l'étendue du territoire national, pas de critère de genre. Aussi, aucune expression n'est exclue, cela pour donner la chance aux structures décentralisées leur permettant de façonner le développement culturel au Mali.
Pour l'atteinte de cet objectif, 60% de financement sont mis à disposition des initiatives des entreprises culturelles et la professionnalisation, gage de la segmentation de la valeur culturelle au service du développement socio-économique et culturel.

LA PROCEDURE DE VALIDATION DES DOSSIERS
D'après le coordinateur, après l'obtention du financement les porteurs de projets s'engagent avec l'administration du PSIC sur la base d'un contrat de subvention. Mais avant la validation du dossier il est soumis à un contrôle administratif et une évaluation complète par des structures indépendantes et cela pour des questions de transparence.

Pour terminer, le représentant de l'Union Européenne, la structure phare de financement, a souligné que compte tenu des potentialités culturelles au Mali. 15 millions d'euros sont déboursés par l'E.U dans le cadre de la promotion de ce secteur surtout pour promouvoir le volet économique.

Il n'a pas manqué de signaler l'importance capitale du secteur culturel qui constitue 2,35% du PIB et 5% pour l'emploi dans notre pays.

Maison africaine de la photographie : À LA CROISÉE DES GRANDES ÉVOLUTIONS(l'essor du 19-03-08)


Les locaux de la Bibliothèque nationale ont servi hier de cadre aux travaux de la deuxième session ordinaire du conseil d'administration de la Maison africaine de la photographie (MAP), travaux présidés par le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar.
Celui-ci a souligné les grands défis se posent à l'établissement comme la nécessité de construire un siège permanent, le passage du support argentique à la photographie numérique, le renforcement des compétences tant au niveau institutionnel qu'à celui des associations et des professionnels du secteur et l'avenir des Rencontres africaines de la photographie de Bamako. Le ministre a noté que notre pays disposait d'importantes archives photographiques sur support argentique dont l'évolution des technologies rend difficile l'exploitation et la conservation. Il est donc nécessaire de définir une stratégie globale permettant le passage de l'argentique à la photographie numérique, a-t-il préconisé. Dans ce contexte, a-t-il indiqué, il est essentiel de définir des actions concrètes pour la formation des acteurs de la filière photo. Soulignant les difficultés rencontrées dans la gestion des Rencontres de la photographie africaine de Bamako, le ministre de la Culture a préconisé une diversification des partenaires et une meilleure appropriation de cette manifestation par le public. Après la cérémonie d'ouverture, les membres du conseil d'administration sont entrés dans le vif du sujet. Au menu des discussions : le procès verbal de la précédente session, les rapports d'activités et l'état d'exécution du budget de l'exercice écoulé. Ils ont ensuite examiné et adopté le budget 2008.Les administrateurs ont analysé les diverses activités menées par la MAP en 2007 : organisation de sessions de formation, tenue de la 7è édition des Rencontres de la photographie africaine de Bamako, organisation de conférences-débats et d'ateliers pour les professionnels, réalisation des documents sur le fleuve Niger, élaboration du répertoire photographique, études sur les laboratoires photographiques de Bamako. Pour 2008, le budget de la MAP se chiffre à 180 millions Fcfa, dont 10 millions de ressources propres

mardi 18 mars 2008

Tourisme, le "Monde à Paris" : LE MALI JOUE DE LA SÉDUCTION ET DE LA PERSUASION(l'essor du 18-03-08)





Notre pays est devenu un habitué des grands rendez-vous du tourisme à travers le monde.
Témoigne sa participation au "Monde à Paris" (MAP), une association de deux événements que la capitale française a abrités du 13 au 17 mars : le Salon mondial du tourisme (SMT) et le Marché international du tourisme. Cette première édition du "MAP" s'est déroulée au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Pendant ces cinq jours, plus de 10 000 visiteurs professionnels dont 33% provenant d'offices de tourisme étrangers et 25% d'agences de voyage françaises se sont donnés rendez-vous à la Porte de Versailles. Les autres professionnels présents se repartissent entre les chaînes hôtelières, les compagnies de navigation maritime spécialistes de croisières, les transports (aérien, ferroviaire, autocaristes), les loisirs, les services et les réseaux. Notre pays qui ambitionne de faire du tourisme un moteur du développement ne pouvait, en aucun cas, manquer un tel rendez-vous. C'est ce qui explique sa forte participation à l'événement, marquée par la présence des deux ministres concernés par la promotion du tourisme. Il s'agit de N'Diaye Ba, le ministre de l'Artisanat et du Tourisme et de son collègue de la Culture, Mohamed El Moctar. En effet, le tourisme est essentiellement culturel dans un pays continental comme le nôtre, qui n'a pas d'accès la mer pour d'offrir des stations balnéaires.Ainsi en plus du stand Mali qui trônait au milieu du Hall 3 avec son décor de bois et de bogolan, les visiteurs ont pu faire connaissance avec notre pays grâce à des projections vidéo et à une musique qui n'a cessé de les bercer.Plus d'une dizaine d'agences de voyage qui vendent la "destination Mali" en France étaient présentes pour la circonstance. Il s'agit, entre autres, de grands professionnels du tourisme comme ATS, Tam voyage, West Air Service, Mali travel tour.La hutte touarègue dressée par nos représentants a eu un réel succès à en juger par la curiosité qu'elle a suscitée au sein des nombreux visiteurs qui se bousculaient à l'entrée. Sur le plan institutionnel, le ministère de l'Artisanat et du Tourisme à travers l'Office malien du tourisme et de l'hôtellerie (OMATHO), a organisé une conférence-débat intitulée "Dialogue sur le Mali". Elle a porté sur les différents événements de dimension internationale que notre pays se prépare à organiser en octobre prochain. Il s'agit du Salon international du tourisme (SITOUR) de Bamako et du Forum international du tourisme solidaire (FITS). Le premier est une innovation qui regroupera au Centre international de conférence de Bamako (CICB), les professionnels du tourisme de la sous-région et ceux du monde entier. Le rendez-vous ambitionne de faire de notre pays une destination touristique incontournable en attirant davantage de voyageurs.Quant au FITS il est organisé conjointement, pour la troisième fois, avec des organismes et associations. Les deux premières éditions ont eu lieu respectivement à Marseille en France et à Mexico au Mexique.Le second élément de "Dialogue sur le Mali" concernait nos 4 festivals phares : le Festival sur le Niger à Ségou, le Festival Son et Lumière de Kayes-Médine, le Festival Tamadach qui se tient Anderamboukan et le Festival au Désert d'Essakan. Autant d'événements qui attirent déjà de nombreux touristes, mais qui ont encore besoin de promotion sur le plan international. Surtout à l'occasion de ce genre de forum où les pays rivalisent d'attraits touristiques

dimanche 16 mars 2008

SEPTIEME ART AU MALI Fantan fanga en cours au Mali(Bamako Hebdo,du 15-3-08)





Le ministre de la Culture Mohamed El Moctar a donne, le week end dernier au Foyer des jeunes de Quinzambougou, le premier coup de clap du film long métrage intitule "Fantan Fanga" du réalisateur Adama Drabo. C'était en présence du Directeur du Centre national de la cinématographie du Mali, du représentant de 1'Union Européenne et des acteurs et personnes prenant part a la réalisation de cette oeuvre.
Le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar dormant le premier coup de clap de Fantan Fangan.

à 84 sur 4 première: Fantan % % Fanga action". C'est par ces propos que le ministre de la Culture a donne le premier clap du tournage du film Fantan Fanga, dont le réalisateur n'est autre que Adama Drabo. Fantan Fanga est le deuxième long mé­trage de la série qu'il compte réaliser sur le pouvoir.

ApresTaafe Fanga, le pouvoir de pagne et Fantan Fanga, en cours de réalisation, le troisième volet de la série s'appellera Doniya Fanga. Pour ce qui est de Fantan Fanga, tout est parti d'un sacrifice humain. "II ne faut pas avoir peur du mot, il faut le dire, car on a sacrifie une fillette vers Kangaba et un petit garçon sur I'île de la Cite du Niger a Ba­mako. C'est ce qui a motive I'écriture de ce scénario", déclare Adama drabo. Pour le realisateur, le Mali, en tant que pays démocratique, ne doit pas composer avec des tares comme le sacri­fice humain.

Le tournage du long métrage a commence par le théâtre des sans voix, un groupe que I'un des protagonistes a mis en place en souvenir de sa mère, qui fut une handicapée. Alors qu'il se rend chez un journaliste pour lui faire des propositions pour sa troupe, qui doit partir en tournée,-au sortir de la visite son ami albinos est agresse et tue. On lui prélève la tête. Toute I'histoire part de la. C'est ainsi que le promoteur de la troupe, en compagnie d'une policière stagiaire se lancent dans I'enquête. Une étrange enquête, qui leur permet de voir toutes les facettes de la société, jusqu'a I'événement final.

Le chef de I'Etat, avant de quit­ter le pouvoir, convoque les sans voix pour qu'ils donnent une représentation théâtrale. Les ac­teurs vont en profiter pour mettre en scène la tuerie de I'albinos. L'acteur principal de film est Paul, que Ton a vu dans le feuilleton Kokadje, un acteur dont Adama Drabo souhaite qu'il grandisse. "Je I'ai détecte et je I'aide dans ce sens. On a fait la part des cho-ses. Nous avons pris tous les comédiens que nous pouvions choisir et qui ont déjà joue dans deux ou trois films. Maintenant, nous sommes en train de chercher les acteurs qui n'ont pas du tout joue mais qui ont des possibilité,s parce qu'il faut aussi donner leur chance a ceux qui n'ont jamais pu côtoyer un metteur en scène. Ca élargit le répertoire des acteurs maliens".

Le tournage de Fantan Fanga va prendre deux mois, selon le souhait du realisateur. L'objectif d'Adama Drabo est que Fantan Fanga soit projette lors du Fespaco 2009 a Ouagadougou, pour défendre les couleurs du Mali. "Cela fait des années que le Mali n'est plus pressent au Fespaco. Cela fait mal a tous les cinéastes, a tous les cinéphiles maliens, a tous ceux qui aiment le cinéma malien. Le Mali s'est toujours dresse en tête des ci­néastes. Nous voulons mettre un terme a cette série noire et j'espère qu'a partir de ce film, tous les deux ans il y aura un film malien au moins. Déjà, que cela soit clair, moi je vais au Fespaco pour I'Etalon. Je dis a I'intention de tous les cinéastes que je vais au Fespaco pour enlever I'Etalon 2009". Pour la réalisation de ce film, il faudra 100 millions. "Le film est finance par l'Union Européenne, le ministère de la Coopération Française et /'Organisa­tion Internationale de la francophonie", nous a confie Adama Drabo.

vendredi 14 mars 2008

Inauguration du Cercle culturel germano malien : AU NOM DE L'INTERCULTURALITÉ(l'essor-mali,le 14-03-08)



L'ambition du CCGM est de constituer une interface entre les cultures allemande et malienne
Le 21è siècle se caractérisera non seulement par une imbrication économique de plus en plus accentuée, mais aussi par une nette accentuation de l'interculturalité, c'est à dire des échanges et apports culturels entre différentes nations. Nous ne pouvons en effet envisager de lendemains meilleurs qu'en acceptant de dialoguer culturellement et en œuvrant à une ouverture d'esprit réciproque entre les peuples de cultures différentes. Cette réalité n'a point échappé aux anciens étudiants maliens de l'Allemagne qui ont crée en 2005 une association apolitique à but non lucratif, le Cercle culturel germano malien (CCGM). L'inauguration officielle du siège du Cercle, sis à l'ACI 2000, s'est déroulée le mercredi 12 mars dernier sous la présidence du ministre de la Culture. Le CCGM dont la principale vocation est de faciliter le rapprochement des peuples malien et allemand à travers des échanges culturels, académiques, artistiques, sociaux et sportifs se veut être l'interface des deux cultures. Il organise à son siège des cours de langue allemande "à la carte" en direction d'un public varié. De nombreuses autres activités non moins importantes d'ordre éducatif, culturel, sportif et social sont aussi à son programme. La structure est affiliée à l'institut Goethe et collabore avec l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne dans les domaines académiques et socioculturels. Depuis sa création, elle a organisé plusieurs sessions de perfectionnement pour les professeurs d'allemand du Secondaire, deux conférences d'information pour les élèves et étudiants sur le sida, et à l'occasion de l'organisation de la coupe du monde en Allemagne,en 2006, une exposition de photographies au musée du district de Bamako autour de la thématique "Football langage universel". Enfin le Cercle culturel germano malien appuie le théâtre socio-éducatif, la création de clubs d'allemand dans nos écoles secondaires et œuvre au rapprochement d'intellectuels, de scientifiques, d'artistes et de journalistes des deux bords. Toutes choses qui ont fait dire à son directeur Bakary Camara que nos enfants ont de bonnes raisons d'apprendre la langue de Goethe dont la connaissance est un atout majeur parce que l'allemand est et restera une langue de référence dans le domaine des sciences, de la philosophie, de la littérature, de l'art et de l'histoire. Camara a aussi remercié l'ambassadeur de la RFA au Mali Reinhardt Schwarzer et le directeur régional de l'Institut Goethe pour la région Afrique au sud du Sahara Bernd Pirrung pour leur appui et leur disponibilité. Reinhardt Schwarzer a dans son intervention insisté surtout sur les solides relations marquées par un vrai partenariat qui unissent nos deux pays.L'Allemagne a été en effet le premier pays à reconnaître le Mali indépendant et l'explorateur allemand Heinrich Barth a été le premier à faire connaître la région sahélienne au monde moderne. Cet homme, qui fut aussi un des tout premiers à reconnaître que l'Afrique possède une riche histoire avait séjourné à Tombouctou pendant sept mois au 19è siècle. Son œuvre scientifique, forte de quelque 3500 pages a été d'un apport inestimable dans la vulgarisation des sciences africaines de l'époque. Tout ceci explique que l'amitié entre nos deux pays est profondément ancrée dans l'histoire.Pirrung et Schwarzer ont promis leur appui au CCGM et encouragé les enfants maliens à apprendre l'allemand. Le ministre de la Culture Mohamed El Moctar a assuré le CCGM de sa disponibilité à collaborer et à contribuer à la promotion de la diversité culturelle. "Cette cérémonie apporte une nouvelle pierre à l'édifice de la coopération entre le Mali et l'Allemagne", a-t-il dit avant de saluer le dynamisme des membres du CCGM.Auparavant les nombreux professeurs d'allemand du Secondaire et de l'université de Bamako, les élèves et étudiants ont suivi avec intérêts des sketches réalisés par les lycéens de Bamako et Kati sur l'importance de la maîtrise des langues.C. DIAWARA

mercredi 12 mars 2008

"Notre identité culturelle nous est chère"(les echos-mali du 11-03-08)



Mamadou Toho, président de Ginna Dogon - Les journées Culturelles Ginna-dogon se sont déroulées du 22 au 24 février à Douentza (Mopti). Dans l’interview ci-dessous, le président du bureau national Ginna-Dogon, Mamadou Togo nous parle de l’événement et de son importance.Les Echos : Pourquoi des journées Culturelles Dogon ?
Mamadou Togo : Nos manifestations ne sont pas à confondre avec les festivals qui foisonnent ces temps-ci. Notre organisation, l’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture Dogon Ginna-dogon, ouverte à tout citoyen malien et du reste du monde, se veut une organisation dynamique, soucieuse de conserver en l’état la culture héritée des aïeux.
Les journées culturelles sont donc organisées pour que les Dogons se ressourcent, que ceux parmi eux qui sont nés loin du terroir, sachent ce que c’est que la culture dogon, et que ceux du terroir la conservent mieux et que tout le monde l’admire dans son authenticité. Nous ne voulons pas que cette culture malienne soit dénaturée à force de subir des agressions. Il faut donc l’étaler de temps à autre pour s’en assurer. Par exemple, le port de chaussures, de T-shirts, de lunettes et autres pour danser sort du cadre authentique de la culture. Voilà des choses que nous fustigeons. Notre identité culturelle nous est très chère.Les Echos : Douentza a vibré du 20 au 24 février au rythme des journées Culturelles Ginna-dogon 2e édition. Pouvez-vous nous faire le bilan de la manifestation ?
M.T : Les Dogons y ont répondu massivement et qualitativement. Les cercles dogon de Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro et Mopti étaient au rendez-vous. Nous avons enregistré la présence de nos antennes des autres cercles du Mali et de l’extérieur à savoir la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, l’Arabie Saoudite, la Guinée équatoriale. Nos frères du mandé ont envoyé une délégation qui a fait une ouverture sur nos liens de parenté.
Le thème des journées « danses et mythes » a tenu en haleine le public et les officiels qui se sont régalés des pas de danses jusqu’ici inconnus de certains et de démonstrations mythiques de la part de nos chasseurs et autres hommes de sciences. Sur le plan hébergement et restauration tout s’est bien passé tout comme sur le plan logistique. Je rappelle que les meilleures prestations ont été primées et les trophées sont allés respectivement aux cercles de Bankass, de Koro et de Bandiagara. Je suis sûr que les cercles de Douentza et de Mopti prendront certainement leur revanche lors de la 3e édition. En somme, le bilan est positif, le succès enregistré à Douentza est supérieur à celui de Bankass qui, pour un coup d’essai, a été un coup de maître.Les Echos : Quelle a été la particularité de cette deuxième édition ?
M.T. : Cette deuxième édition a vu l’érection d’un Toguna. En milieu dogon, le Toguna est antérieur au Hogon qui est le chef spirituel doté de pouvoirs mystiques et occultes immenses, il est l’une des institutions du Hogon et ses fonctions ou missions sont nombreuses. Je dirais entre autres que c’est le lieu de repos des anciens. Il est leur parlement, leur palais de justice, leur centre de santé et commerce. C’est aussi une école, un centre d’apprentissage des métiers, un centre d’information et de renseignement etc. C’est dire que le Toguna est multifonctionnel. Une autre particularité a été la participation de nos cousins Songoi de Hombori et l’esprit de compétition saine que nous avons su instaurer afin de pouvoir sélectionner les meilleures danses.Les Echos : Au regard de tout ce qu’on vient d’attendre. Peut-on dire que cette édition a été un succès ?
M.T. : La réussite et la perfection relevant de Ama, le créateur du monde, nous pensons avoir fourni plus d’efforts pour cette deuxième édition dont nous nous réjouissons.Les Echos : Avez-vous rencontrées des difficultés ?
M.T : D’abord nous avons eu du mal à boucler notre budget. Certaines troupes sont arrivées le jour même de l’ouverture faute d’avoir eu à temps les montants nécessaires au transport. Nous avons aussi déploré le manque de coordination entre la Commission nationale d’organisation et la commission locale.Les Echos : Pour la 3e édition rendez vous a été donnée dans quelle ville ?
M.T. : La 3e édition aura lieu à Bandiagara dans la dernière semaine du mois de février 2011. Le bureau national envisage de délocaliser les journées culturelles en allant les tenir dans d’autres cercles du pays. Nous-nous attendons à un plus de grand succès lors de la 3e édition.Propos recueillis par Amadou SidibéLes Echos du 11 mars 2008

mardi 11 mars 2008

Le Mali au salon mondial du tourisme(le pouce-mali du 10-03-08)





Paris abritera du 13 au 16 mars 2008 le salon mondial au tourisme devenu le Monde à Paris (MAP). Le ministère de l’artisanat et du tourisme à travers l’Office Malien du Tourisme et de l’Hôtellerie sera présent sur un stand conçut pour la circonstance.Cette année l’évènement touristique enregistrera la participation du ministre de la culture Mohamed El Moctar, des directeurs du festival d’Essakane, sur le Niger, de Kayes Médine Tambacounda, de Tamadash Anderaboucane. Sont invités Youma Belleza et Youssouf Tata Cissé.A l’instar des autres éditions, le département du tourisme en marge de cet évènement mondial rencontrera le vendredi 14 mars de 10 h à 12 heures au parc des expositions de la porte de Versailles, Hall 4, salle Europe 401/402 les professionnels du tourisme. A travers une conférence de presse dénommé « dialogue avec le Mali » le ministère chargé de l’artisanat et du tourisme par le biais des directeurs de festival, de Oumar Balla Touré DG de l’OMATHO, de Boubacar Nafogou conseiller technique en charge du Si tour et Jean Marc Mignon président de l’UNAT et membre du comité international organisateur du Forum International sur le solidaire (FITS) tenteront de mieux faire découvrir aux visiteurs potentiels l’actualité touristique du Mali. Celle-ci a beaucoup évolué. On sait que grâce au travail monstre abattu par le département et ses démembrements, le Mali est devenu une destination prisée. Le tourisme bien organisé fait vivre de nombreuses personnes et familles.En attendant l’effectivité du Salon International du Tourisme (SITOUR) et le Forum International du Tourisme Solidaire que le Mali abritera au cours de cette année, le ministre N’Diaye Bâh et ses collaborateurs travailleront à faire vendre l’image du Mali à travers les salons de part le monde.La conférence de presse qui durera deux heures de temps, le vendredi 14 mars sera suivie d’un cocktail de dégustation de spécialités maliennes. Après le succès enregistré récemment, lors de la fête de l’artisanat et du tourisme, le département est en passe de réaliser des succès éclatants.Retenez que « Dialogue sur le Mali 2008 », c’est pour le vendredi 14 mars à partir de 10 heures à la salle Europe 401-402 dans le Hall 4 Paris, au parc des Expositions de la porte de Versailles.Tiémoko TRAORELe Pouce du 10 mars 2008

lundi 10 mars 2008

Festival international de Gao 2008(Les Echos-mali,le 10-03-08)















La diversité culturelle des Askia en mire - Les membres d’Africa Culture initiateurs du Festival international de Gao ont, le vendredi 7 mars 2008 au cours d’une conférence de presse, promis de vendre l’image culturelle de Gao au cours du festival.Du 7 au 15 mars 2008, Gao la Cité des Askia va vibrer au rythme de l’édition 2008 de son festival international qui cette année, prône : « découvrir le passé, agir au présent et préparer l’avenir ».Organisé par l’Association Africa Culture en partenariat avec le ministère de la Culture, le festival international de Gao a pour thème central, « la diversité culturelle ». Ainsi, le festival, selon Hamidou Maïga, membre de la commission d’organisation de l’événement, fera revivre les traditions à travers des activités artistiques et culturelles des différents groupes socioprofessionnels de la 7e région. Donc, « le festival s’emploiera à mettre en exergue la fabuleuse diversité de l’aire culturelle issue du brassage multiséculaire des différents peuples », a promis M. Maïga, qui ajoute que le festival se différencie des autres. « On se détache de la tentation folklorisant des cultures, pour aller vers le concret et les véritables valeurs de la culture ».Cette découverte va se traduire par une animation quotidienne de la ville de Gao, durant toute la durée du festival et intéresser différentes familles de la Cité qui vont y participer en s’occupant, par exemple, de la restauration à base de plats traditionnels.Une autre particularité dans le contenu, le festival de Gao propose des séminaires et ateliers qui vont mener des réflexions autour des deux thèmes, « Agir au présent et préparer l’avenir ».Aussi, des thèmes d’actualité comme la paix et la sécurité, l’environnement et emploi durable seront abordés au cours des ateliers du festival.L’objectif de ces ateliers est de partager l’information et donner la parole aux festivaliers. Amadou WaïgaloLes Echos du 10 mars 2008

samedi 8 mars 2008

OTAGES DU NORD-EST DE KIDAL : Les 22 derniers soldats de retour dans leurs familles !(depeche du 08-03-2008)‏




voici en integralite le message qui vient de me parvenir de la presidence de la republique du Mali:
La Présidence de la République est heureuse d'annoncer à l'ensemble de nos Compatriotes la libération, intervenue dans la soirée du 07 mars 2008, des 22 derniers soldats enlevés au Nord-Est de Kidal et retenus depuis lors en otage.
Cet heureux dénouement couronne les efforts inlassables du Président de la République, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, en vue du retour de tous les otages dans leurs familles.
C'est aussi le lieu d'exprimer toute notre reconnaissance au Guide de la Grande Jamahirya Arabe Libyenne, Moumamar Kadhafi, pour son action fraternelle qui a largement contribué à cette sortie de crise.
Cette dernière vague de libération parachève le processus entamé en fin décembre 2007 avec la libération d'un premier groupe de dix otages, suivi de celle de quatre soldats.
Le Président de la République du Mali avait salué, à l'époque, l'aide précieuse de son frère, le Président de la République Algérienne Démocratique, son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, qui avait été déterminante dans l'amorce de la décrispation.
Le retour des derniers otages nous offre aussi l'occasion de souligner l'implication, dès les premières heures de la crise, des notables de Kidal et de nombreux autres maliens de bonne volonté, en faveur de leur libération.
Le Président de la République tient à leur exprimer à tous et à chacun, la profonde gratitude de notre pays.
Koulouba, le 08 mars 2008

Séminaire régional sur les banques culturelles du Mali(Bamako Hebdo,le 08-03-2008)



jeune femme de Sevare =>

















La ville de Sevaré abritera du 1o au 14 Mars prochain, un séminaire régional sur les banques culturelles du Mali. L'objectif de ce séminaire est d'étudier et de vulgariser au sein de la communauté professionnelle africaine l'expérience innovante des banques culturelles du Mali. Y prendront part des experts en la matière venant des différents de la sous région.
Plusieurs thématiques seront développes par les experts et les professionnels
.
le pillage et la vente illicite d'objets culturels - avec pour conséquence la perte des précieux repères du passe et de la culture lègues par nos aïeuls constituent un problème récurrent et d'autant plus préoccupant qu'il est sous-tendu et aggrave par la pauvreté a laquelle sont confrontes les populations. Face a ce phénomène, des approches sont tentées pour réduire, voire d'annihiler, les effets sur les cultures locales. Les banques culturelles, structures culturelles lo­cales visant a la conservation et a la protection sur place des objets historiques des communautaires, jouent un rôle important dans le developpement des dites communautés, a travers des activités financières, éducatives et techniques. Cette expérience novatrice répond dans une large rnesure a ('esprit du programme "Les mus6es au service du de­veloppement" que conduit I'Eco-le du Patrimoine Africa in (EPA) pour la période 2007-2010 et dont la finalité est de renforcer le rôle de la culture dans le deve­loppement humain et économique de I'Afrique subsaharienne.

Les banques culturelles initiées au Mali, vu les résultats obtenus depuis 1997, méritent d'être, mieux étudiées et analysées, afin d'entrevoir leur reproductibilité" dans d'autres contextes dans la sous-r6gion. C'est I'objet du pré­sent séminaire régional.

Son objectif principal est d'assurer la promotion et le develop­pement d'actions innovantes en matière de gestion du patrimoi­ne en Afrique subsaharienne. Le but est de susciter et d'encourager la création des banques cul­turelles, des musées villageois ou des écomusées dans une perspective de developpement touristique et social et d'amener les communautés locales a s'impliquer dans la gestion de leurs biens culturels, pour lutter ainsi contre la dispersion et le trafic il­licite. Les participants sont une vingtaine de responsables, gestionnaires, promoteurs de mu­sées publics ou prives, porteurs de projets de création de ban­ques culturelles en Afrique de I'Ouest et Centrale.

Une meilleure connaissance des banques culturelles par les participants, une de multiplication de cette expérience malienne dans d'autres pays: mécanismes et modalités de reproductibilité mis en place, un plan d'accompagnement et de suivi discute et adopte, au moins cinq projets pilotes de banques culturelles identifies hors du Mali sont, entre autres, les résultats attendus de cette rencontre, "Les musées au service du developpement".

Elle sera déclines en sous-thè­mes, comme présentation des participants, présentation du pro­gramme, de I'EPA et du MSO, politique muse ale du Mali, historique, définition el objectifs des banque culturelles, schéma guide opérationnel du processus de mise en place d'une BC, visite de courtoisie aux autorités et sages de Douentza et Fombori, étude de cas: la banque culturelle de Fombori, impact de la banque culturelle de Fombo­ri sur le developpement socio-economique de cette localité, Musee communautaire de Mombori, Centre régional de médecine traditionnelle de Bandiagara, liens conceptuels entre banques culturelles, musées communautaires et ecomu­sees.

Les partenaires cette ren­contre sont le Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP), le ministère français des Affaires Etrangères, le gouvernement du Mali, le Musée du Quai Branly et I'Ecole du Patrimoine Africain - EPA. Sauf changement, les partici­pants quitteront Bamako ce dimanche pour Sevaré .

KASSIM TRAORE

vendredi 7 mars 2008

Cinéma: "Faanta Fagan", pour un trophée au Fespaco (07-03-08)




Adama Drabo =}






Le film long-métrage, « Faatan Fagan » (pouvoir des pauvres) du réalisateur malien Adama Drabo sera présent au prochain Fespaco avec pour ambition de remporter le trophée du meilleur film. Le premier coup de clap du film a été donné mercredi après midi par le ministre de la Culture.« 84/4 première Faanta Fangan action », (le pouvoir des pauvres) c’est par ces mots que le ministre de la Culture a donné le premier coup de clap du film « Faanta Fagan », du cinéaste malien Adama Drabo. L’événement s’est déroulé au foyer des jeunes de Quinzambougou, en présence du secrétaire général dudit ministère, Alhady Koita, du directeur du Centre national du cinéma malien (CNCM), Moussa Ouane. Pour la circonstance, plusieurs acteurs devant intervenir dans le film étaient présents. Le plus grand costumier de film du continent, Kandioura Coulibaly était également de la partie« Faanta Fagan », un long-métrage de 1h30mn révèle les nombreux sacrifices humains que notre pays connaît depuis l’avènement de la démocratie.Synopsis : « Le Mali est une jeune et fragile démocratie. Le président en fin de mandat démissionne ouvre la course au pouvoir. Les sacrifices rituels reprennent. Un jeune albinos est assassiné. Sa tête disparaît. Son ami et une jeune policière qui a perdu son neveu aux dernières élections se lancent dans une étonnante enquête ».Ce film de Drabo s’ajoute à d’autres comme « Tadona » (1981), « Tafé Fanga » (1987), la série télévisuelle sur « Kokadjié » (2006). Un troisième long-métrage « Donnya Fagan » est en projet, a confié le cinéaste. Pour le financement, le réalisateur table sur 100 millions CFA, que l’Union Européenne, le ministère de la Coopération française, la francophonie se proposent de financerLe tournage du film prendra, à ses dires, au moins deux mois. Avec « Faata Fagan », qui sera présenté au prochain Fespaco, M. Drabo entend combler l’absence du Mali à ce Rendez-vous du cinéma africain. « Depuis des années, le Mali n’est pas présent au Fespaco. Toutes choses qui ont fait mal aux cinéastes Maliens ». « Faata Fagan », aux dires de M. Drabo, va enfin briser le mythe de l’absence du Mali à Ouagadougou. « Nous espérons que le Mali sera présent avec au moins un film ».La participation remarquable du Mali au Fespaco est, depuis l’arrivée de Moussa Ouane, une des priorités du programme du CNCM.Amadou Sidibé

jeudi 6 mars 2008

FESTIVAL "PAQUIA "Sous le signe du coton(Soir de Bamako,le 05-03-08)







Placée sous le thème de "Coton et Technologies?', la deuxième édition du festival "Daoula" s'est déroulée du 2 au 4 Mars 2008, au Palais de la Culture et au Musée national du Mali.

Ainsi, trois jours durant, le public bamakois a savouré les activités explorées et enrichies à travers des expositions, ateliers de production, défilés de mode, et concerts avec, à l'affiche, des artistes de renommée internationale.

Contextes et justification
Initié et organisé par l'association "Route du Sud " présidée par Awa Meïté, "Daoula" est une alternative économique, sociale et culturelle au problème du coton, dont le Mali figure parmi les producteurs les plus importants en Afrique. Cet événement engagé met en lumière le monde du coton sous une perspective élargie qui, par delà la production et la transformation, sensibilise aux problèmes rencontrés par la filière cotonnière africaine.

L’objectif principal de "Daoula" est de promouvoir, diffuser et commercialiser les produits artisanaux et les créations de qualité, pour répondre au chômage, à la pauvreté monétaire, à la fuite des bras et des cerveaux.

Le 21«me siècle étant l'ère de la technologie, l'accès et la maîtrise de ces nouveaux instruments technologiques favoriseront le développement d'une organisation en réseau, ainsi que dès échanges et réflexions collectives Sud-Sud et Nord-Sud, afin d'apporter des réponses pour un avenir commun.

Ainsi, les nouvelles technologies permettront, à des initiatives comme "Daoula", de donner la parois aux producteurs de coton en milieu rural, et parfois, dans des zones difficiles d'accès ; de mettre en lumière la multiplicité des possibilités qu'offre le coton et la diversité des créations qu'il permet ; et de renforcer l'efficacité des relations commerciales des producteurs, des créateurs du Sud avec les confrères du Nord et di§ clients nationaux ©t internationaux.

Pour atteindra §es objectifs, Daoula" devra donc lever certains, blocages. En effet, lis créateurs et artisans africains, détenteurs de savoir et savoir-faire, ne tirent que très peu de bénéfices dans la mise en valeur des richesses de leurs pays, pour améliorer leurs revenus.

Faute de visibilité, le potentiel qu'ils constituent n'a pas de lien direct avec des marchés où il pourrait y avoir une demande plus importante de leurs produits. Le manque de confiance des Africains en leurs
propres savoir et savoir-faire, ainsi que leur intérêt grandissant pour les produits importés principalement d'Asie-, nuisent considérablement à l'emploi et au revenu.

Les moyes des créateurs désireux de participer à la recherche de produits nouveaux et à la promotion de nouveaux comportements économiques demeurent dérisoires, Et les opportunités de formation et de recyclage en vue de donner, à un maximum de personnes qui le souhaitent, la possibilité de participera la quête d'alternatives en matière de production et de consommation en Afrique, sont très limitées...

"Daoula" doit donc contribuer à relever tous ces défis et à promouvoir les petites et moyennes entreprises artisanales. Ces entreprises pourront ainsi capitaliser et valoriser les savoir et savoir-faire, dans les domaines de la mode vestimentaire, des accessoires et de la décoration intérieure, au Mali et dans d'autres pays africains.

Notons que les bénéficiaires directs de ce projet sont les producteurs de coton, les artisans, les créateurs et les consommateurs

mardi 4 mars 2008

FESMAMAS 2008:Les masques et les marionnettes ont séduit(les echos-mali,le 04-03-08)



Du 29 février au 2 mars, la cité de Djaradjan a vibré au rythme de la 12e édition du Festival des marionnettes et de masques de Markala (Fesmamas). La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Sous-préfet, Zanga Diarra en présence de M. Boncana Maïga président de ce 12e fesmamas, des autorités politiques et administratives de Markala.

L’ambiance était maintenue par la trentaine de troupes qui ont tenu en haleine une foule enthousiaste. Nombre de festivaliers ont été émerveillés par les danseurs acrobates, les chants épiques et surtout par les masques et marionnettes.

Au-delà de cette ambiance festive, les intervenants ont tour à tour souligné l’importance du Fesmamas dans la cité ouvrière de Markala et même dans le rayonnement culturel du Mali. M. Bakary Kariba Traoré, représentant du maire de la Commune rurale de Markala a vivement salué l’engagement des initiateurs de l’événement culturel et remercié tous les participants pour leur disponibilité. « Après mousso Danbé en 2007, le thème de cette année, le n’domo et l’intégration sociale de l’enfant a fait rapprocher beaucoup les gens, car c’est cette classe initiatique des enfants qui prenait en charge leur éducation et leur assurait un avenir promoteur », a indiqué le 1er adjoint au maire de Markala.

Fodé Moussa Sidibé, coordinateur du Fesmamas, s’est réjoui de la célébration, cette année, de la douzième édition. « Que de chemins parcourus ! Depuis 1993, notre idéal, notre vision de la promotion de nos cultures authentiques ainsi que nos ambitions n’ont pas varié. Nous sommes convaincus de notre combat culturel et restons toujours attachés à notre cher Markala. D’année en année, le Fesmamas se perfectionne en dépit des difficultés de financement. Nous croyons à l’art et à la culture des masques et marionnettes », a-t il dit avant de rappeler que « notre pari est de susciter une large participation à l’animation et à l’attraction culturelle et touristique de Markala ».

Après l’examen de la problématique de l’excision, la douzième édition, également consacrée à l’enfance, a pris pour thème, les enfants de la rue sous le signe du Ndomo. En effet, selon lui, le Ndomo est une institution traditionnelle bamanan destinée à l’éducation et à la formation intellectuelle des enfants avant la circoncision.

Il a regretté que cette année encore, la grande Commission d’organisation, n’ait pu bénéficier de budget programmé. « Cette situation déplorable peut avoir une incidence sur la qualité des prestations », a indiqué le coordinateur du Fesmas.

Ouvrant officiellement le 12e Fesmamas, M. Zanga Diarra, Sous-préfet de Markala, a magnifié la qualité du travail des organisateurs qui, à ses dires, ont brillé par leur sens d’innovation. Manifestant sa grande satisfaction, M. Diarra pense que le Fesmamas se pérennise de plus en plus et valorise davantage notre culture. « Ce grand regroupement du donner et du recevoir est à l’actif du Club de Markala sous la conduite de l’éminent professeur, Abdou Traoré dit Diop », a-t il dit avant de remercier les différents partenaires pour leur apport financier.

Les enfants de la rue en symbole
Les masques ont émerveillé et séduit plus d’un. C’est l’impression se dégage des opinions exprimées par les spectateurs lors de la prestation des troupes folkloriques le vendredi et samedi au Karanga officiel (site de la manifestation) sur la place de l’indépendance.
Du début à la fin, les spectateurs ont été entraînés dans l’univers Bamanan par la qualité des prestations offertes par les différentes troupes. Le ton a été donné par la troupe du Conservatoire des arts, métiers et multimédia Bala Fasseké Kouyaté (CAM) qui a émerveillé le public en alliant l’humour à la danse sur le thème de cette 12e édition à savoir « les enfants de la rue sous le signe du ndomo ». Dans un style qui leur est propre, les étudiants ont dénoncé les affres de la vie et les violences physiques auxquelles sont confrontés les enfants de la rue dans les centres urbains et ruraux.

Après, ce fut la série de prestations des troupes de Bambougou, Sokoura, Tiogoni, Kirango Thiérola et Kirango Konéla. Ces groupes composés d’hommes et de femmes attachés à leur culture ont rivalisé en pas de danses, chants et autres sketches. Ces artistes marionnettistes et détenteurs de masques ont, de par leur engagement et leur talent, séduit les spectateurs.

Tout au long des 3 jours de fête, les spectateurs venus de tous les coins du monde bamanan ont eu droit à des manifestations grandioses ponctuées d’enseignements et de conseils utiles. Les Dogons avec leurs masques décorés à la perfection ont tenu en haleine le public avec les masques kanaga, les échassiers et d’autres pans de leur patrimoine culturel. Ils ont été suivis par la troupe Sogolon de Yaya Coulibaly, maître incontesté des marionnettes, qui a mis en mouvement le public avec des marionnettes aussi expressives qu’acrobates et des pas de danses de l’aire culturelle bamanan.

Les acrobates de Faladjè (un village situé à 80 km de Bamako) ne sont pas restés en marge de l’évènement. En effet, les « tieblentié » du Bélédougou ont offert un spectacle exceptionnel. Les troupes de Kirango Bamanan I et II ont mis fin à la partie. Mahawa et sa troupe, le groupe du Point G, Fanafo daga, Kirango-djaka et le groupe Milo africain ont tour à tour saisi les spectateurs par des chants, des chorégraphies rythmées et cadencées. Comme aux précédentes éditions, les artistes du quartier Bozo de Markala ont mis le feu aux poudres au Karanga fluvial, avec une variété infinie de poisson et autres animaux aquatiques. Tout cela sous l’œil vigilent du jury qui a certainement eu du pain sur la planche pour départager les artistes car, chacun dans son domaine a donné le meilleur de lui-même. Comme dirait un observateur, les uns et les autres ont été à bonne école des détenteurs de savoirs locaux.

Le Pr. Diop, président du Club de Markala, a tenu à préciser que le Fesmamas n’est pas un show-biz ni une world music. A ses dires, il doit être pérennisé pour entretenir l’espoir d’une génération nouvelle capable d’assumer le passé.

A l’issue des trois nuits de compétition entre les différentes troupes, le grand prix (prix Adame Bah Konaré) a été enlevé par la troupe Sogolon de Yaya Coulibaly, le prix de la meilleure danse a été enlevé par les troupes Milo africain et les Tiéblintié de Faladjè. Le prix du meilleur habillage des masques est revenu à la troupe de Kirango Konéla, le prix de la meilleure chorégraphie a été enlevé par les Dogons. Kirango bamanan I et la troupe Sogolon ont eu le prix du meilleur chant au moment où Kirango Thiérola enlevait le prix de la meilleure percussion.

En sa qualité de président d’honneur de la 12e édition du Fesmamas, le maestro Boncana Maïga a insisté sur la tenue régulière du Festival. « Le Fesmamas ne doit pas disparaître pour cause de financement. Chacun doit œuvrer pour sa pérennité. C’est très important, car les masques et les marionnettes ont toujours joué un rôle important dans notre culture ». Répondant à un vœu exprimé par le club de Markala, c’est-à-dire l’organisation d’un concert dont les revenus serviront à la réhabilitation de l’hôpital de Markala, le maestro s’est dit disponible. « Nous allons voir ensemble comment l’organiser et cerner tous les aspects de la mise en œuvre de ce projet qui me semble personnellement noble ».

L’un des temps forts du Fesmamas aura été le passage du roi du Festival. Saluant la commission d’organisation et le club de Markala, il a remercié tous les festivaliers et les spectateurs. Il a insisté sur le choix du thème de cette année, « le ndomo et l’intégration sociale des enfants de la rue ». « C’est un thème qui nous interpelle tous, car, voir des enfants abandonnés à eux-mêmes dans les rues, justifie tout simplement la démission des parents que nous sommes, c’est pourquoi, j’ai décidé de le reconduire pour l’année prochaine », a dit le roi.

Le sentiment général est que la 12e édition du Fesmamas a surpris plus d’un par la qualité de l’organisation, la prestation des troupes et la mobilisation de la population. « Cela fait plus de 5 ans que je n’avais pas vu autant d’engouement pour le Fesmamas, ça veut dire que l’espoir est permis », a affirmé un festivalier visiblement heureux.

samedi 1 mars 2008

Cinéma: Priorité à la production locale (l'essor-mali,le 29-2-08)



Les administrateurs du Centre national du cinéma du Mali (CNCM) étaient réunis mardi pour leur deuxième session ordinaire. Le travaux de cette session étaient présidés par le ministre de la Culture, Mohamed El Moctar. Ce conseil d'administration survient à un moment où les différentes séries télévisées mises en boîte par le Centre et diffusées par la télévision nationale suscitent beaucoup d'intérêt chez nos compatriotes.Établissement public à caractère technologique, scientifique et culturel, et donc doté de l'autonomie de gestion, le CNCM produit des films, loue du matériel de production, assure l'administration du cinéma et travaille dans la distribution et l'exploitation. Il a également une mission de formation des cinéastes.Le présente conseil se tient à quelques semaines de la 4è édition de la Semaine nationale du film africain de Bamako (SENAFAB), une importante manifestation biennale du CNCM. Les administrateurs ont, durant leurs travaux, examiné le rapport d'activités de l'exercice 2007. L'analyse des documents comptables établit que l'année dernière, les prévisions des ressources propres ont été dépassées. Cette performance a permis d'équilibrer le budget en recettes et en dépense à un peu plus de 408 millions Fcfa.Les administrateurs se sont ensuite penchés sur les prévisions pour 2008 où il est attendu une nette augmentation des ressources propres qui devraient passer de 21 millions, l'année dernière, à 49 millions. Les prévisions globales pour l'exercice en cours se chiffrent à 606 millions Fcfa.Mais au delà des chiffres, le CNCM est engagé dans un important travail d'équipement avec l'installation de matériel de post-production et l'acquisition de matériel de production haute définition (HD). Le directeur du centre, Moussa Ouane, a eu, à ce propos, cette formule imagée : "désormais on entrera avec une idée au CNCM et en ressortira avec un film prêt à être diffusé".Le studio école baptisé le "Bourgou", inauguré récemment, a déjà organisé deux sessions de formation. Une troisième destinée aux "directeurs photo" est en cours. Les bénéficiaires de cette formation apprendront tout sur le fonctionnement d'une camera et le réglage de la lumière.Les journalistes qui s'intéressent au cinéma ont été initiés à la lecture d'un film. Des agents de marketing ont appris les mécanismes de recherche de financement pour la production de films.Il faut rappeler que depuis la dissolution de l'OCINAM, le CNCM en plus de la production, s'occupe de la distribution et de l'exploitation des films. C'est dans ce cadre que l'État lui a confié les 5 salles de projection qui n'ont pas été vendues : la salle El Hilal à Bamako, celles de Mopti, San, Koulikoro et le Méruba de Ségou. Le CNCM a entrepris de réhabiliter ces salles dont l'existence peut avoir des retombées aussi bien économiques que sociales.La Semaine nationale du film africain de Bamako (SENAFAB) qui s'apprête à ouvrir ses portes, sera essentiellement consacrée à la production de séries télévisées.Y. DOUMBIAL'Essor n°16147 du 29 février 2008