mercredi 23 janvier 2008

Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (L'Indépendant,le 23-1-2008)

















Le capital social passe de 164 milliards de F CFA à 328 milliards de F CFA - L'hôtel Sofitel l'Amitié a abrité, hier mardi 22 janvier 2008, les travaux de l'Assemblée générale extraordinaire de la Banque sohélo-saharienne pour l'investissement et le commerce (BSIC). Présidée par Abou-Bakar Traoré, ministre des Finances du Mali, la principale décision de la rencontre de Bamako a été l'augmentation du capital social de la banque sous-régionale, qui passe désormais de 250 millions d'euros (164 milliards de FCFA) à 500 millions d'euros (328 milliards de FCFA).
Les actionnaires de la Banque sahélo-saharienne pour l'investissement et le commerce (BSIC) représentés par les ministres de l'Economie et des finances des pays membres de la banque et ceux de la Communauté des Etats sahélo - sahariens (CEN-SAD) non encore membres de la banque, étaient en conclave dans notre pays. Leurs travaux ont commencé, lundi 21 janvier, par la tenue du Conseil d'administration de la BSIC.
Les résolutions issues de cette rencontre statutaire étaient, hier, au centre de l'assemblée générale extraordinaire. Cette rencontre, qui a entériné les conclusions, était présidée par le ministre des Finances, Abou-Bakar Traoré entouré, de son homologue des Maliens de l'extérieur et de l'intégration africaine, Dr Aliou Badra Macalou, du PDG de la BSIC-SA. Alhadi Mohamed Alwarfalli, du Secrétaire général de la CEN-SAD, Mohamed El Madani Azhari.
Le point focal de l'ordre du jour portait sur l'augmentation du capital social de l'établissement financier qui, jusqu'à cette date, était de 250 millions d'euros. Les administrateurs ont adopté le principe d'un doublement de cette somme, qui sera portée à 500 millions d'Euros. Ils ont été suivis dans cette voie par l'Assemblée générale extraordinaire. Aux dires du PDG de la banque, Alhadi Mohamed Alwarfalli, " cette augmentation du capital permettra de faire face aux nouvelles orientations, d'améliorer la qualité de services et les capacités de mobilisation des ressources pour le financement de l'économie et la lutte contre la pauvreté».
L'Assemblée générale extraordinaire a débattu aussi la question de la réorganisation de la banque à travers la création des filiales pour rapprocher la banque de la clientèle.
Née en février 1998 à Tripoli, de la vision panafricaniste des leaders et chefs d'État des pays membres de la Communauté des Etats sahélo - sahariens (CEN-SAD) dont elle est le bras financier, la BSIC-SA a pour mission principale de contribuer au développement socio-économique des Etats membres par le financement des secteurs porteurs de croissance, la promotion de l'investissement, des échanges commerciaux et le financement des crédits de campagne des produits primaires de base.
La banque, qui a son siège à Tripoli, possède à son actif déjà 12 filiales (Mali, Bénin, Sénégal, Burkina Faso, Gambie, Tchad, Togo, Niger, Soudan, République Centrafricaine, Ghana et Guinée). Elle ouvrira bientôt ses portes en Côte d'Ivoire et en Guinée Bissau. Les autres pays membres de la CEN-SAD sont également visés. La banque, a confié son PDG, a consenti d'énormes efforts dans le financement des différents secteurs de l'économie, à l’image des PMI, des télécommunications, des intrants agricoles, des produits pétroliers, des céréales… "Le bilan est, certes, appréciable, mais beaucoup reste à faire " a expliqué Alhadi Mohamed Alwarfalli, justifiant ainsi la présente augmentation du capital social.
Le Secrétaire général de la CEN-SAD est convaincu que c'est à travers le financement de l'économie et l'amélioration des conditions de vie des populations que l'on pourrait sauver la sous-région des fléaux comme l'immigration ou le terrorisme. " Il faut que nous mettions en place les conditions nécessaires pour lutter contre ces fléaux. Sinon notre région est en passe de devenir un lieu d'implantation des armées étrangères au motif de lutte contre le terrorisme. Cette présence nous expose à pas mal de problèmes, car c'est comme jeter de l'huile sur le feu " a souligné Mohamed El Madani Azhari, qui croit que la BSIC est un outil capable de sortir l’espace de cette situation de crises à répétition.
L’augmentation du capital social devant permettre de renforcer les capacités opérationnelles de la banque, ouvre la possibilité de souscription pour les autres pays de la CEN-SAD. Le ministre Abou-Bakar Traoré, a, alors, profité de cette rencontre pour inviter les ministres de l'Economie et de Finances de ces pays à adhérer à cette souscription.
Youssouf CAMARA
L'Indépendant du 23 janvier 2008

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