Mes Chers Compatriotes,
Au seuil du Nouvel An, c’est toujours, pour moi, un agréable devoir de présenter mes vœux les meilleurs à chaque malienne, à chaque malien, aux frères africains et aux hôtes vivant au Mali. Ces vœux sont aussi un hommage que je rends à l’ensemble de nos compatriotes qui ont su, avec dignité et courage, faire face aux épreuves des 12 mois écoulés. L’Année 2007, qui s’achève, a été marquée par des avancées significatives dans de nombreux secteurs de la vie de notre pays.
Notre cadre macro-économique connaît des performances certaines, avec un apport appréciable du secteur minier. Notre production d’or a été de 55 tonnes, cette année, pour une contribution de 75,8 milliards de FCFA aux recettes de l’Etat. Je me réjouis surtout de la consolidation des relations de confiance avec nos partenaires. La mobilisation de 575 milliards de FCFA, en 2007, dans le cadre des accords de prêt ou de subvention, en est une preuve tangible.
Avec le bouclage du financement du barrage de Taoussa ainsi que celui de l’interconnexion entre les réseaux électriques de la Côte d’Ivoire et du Mali, nous avons maintenu l’élan dans l’édification de grandes infrastructures socio-économiques. L’interconnexion, dont les travaux de démarrage sont imminents, est un volet important d’un ensemble de programmes appelés à couvrir nos besoins énergétiques à l’horizon 2010-2011. Nos progrès peuvent se mesurer également à travers le bon rythme de la couverture téléphonique du territoire national par les réseaux mobile et fixe.
Nous avons franchi, en cette fin d’année, le seuil de 2.500.000 lignes, grâce à l’effort conjugué des opérateurs de télécommunications Sotelma/Malitel et Orange Mali. L’engagement de l’Etat en faveur de la promotion du logement social se poursuit avec un programme de 2.500 logements sur la période 2008-2009, en plus des initiatives des promoteurs privés. En matière de recherche pétrolière, les premiers sondages sismiques ont commencé sur le terrain. Ils constituent la phase ultime avant l’implantation des forages pétroliers.
Mes Chers Compatriotes,
Je retiens aussi que l’Année 2007, particulièrement le dernier semestre, a été caractérisée par une flambée des prix des denrées de première nécessité qui a affecté tous les ménages. Comme vous le savez, une telle situation n’est pas propre au Mali, ni même à l’Afrique. Elle touche tous les pays du fait de plusieurs facteurs. Outre un faible niveau de la production qui restreint l’offre de matières premières agricoles, nous assistons, encore aujourd’hui, à un renchérissement sans précédent du prix du pétrole.
Pour la première fois dans l’histoire, le prix du baril a atteint les 100 dollars américains. Dans l’immédiat, aucune tendance à la baisse du prix du pétrole n’est perceptible. Ce qui, de toute évidence, ne contribue pas à une maîtrise durable des coûts. Nous n’avons cependant pas accepté la fatalité du marché mondial. En effet, pour circonscrire la hausse continue des prix, le Gouvernement, à travers la modulation de la fiscalité sur les produits pétroliers et l’octroi de facilités sur les importations de produits de première nécessité, a permis de contenir les prix intérieurs.
Ces différentes mesures ont coûté plus de 40 milliards de FCFA. Cela témoigne de l’importance des efforts de l’Etat pour soutenir la consommation. En outre, en vue de relever le pouvoir d’achat, les fonctionnaires et autres agents publics avaient bénéficié de la revalorisation du point d’indice, qui est passé de 292,5 à 300 FCFA. Dans cette continuité, les salaires connaîtront :
une nouvelle augmentation générale de 5%, à partir de janvier 2008 et 5 autres pour cent pour compter de janvier 2009, et une diminution du montant de l’impôt sur les traitements et salaires de 02 points de pourcentage pour compter de janvier 2008.
Mais face à l’évolution du monde, de plus en plus difficile, nous devons surtout nous atteler aux solutions de long terme, de façon structurelle. Dans le Projet de Développement Economique et Social, j’ai indiqué les axes qui doivent nous conduire vers une économie performante, libérée des contraintes et capable de satisfaire les besoins sociaux des maliennes et des maliens.
Le Gouvernement, sous l’autorité du Premier Ministre, s’y emploie. J’attache du prix, a l’efficacité dans les actions à mener et aux résultats, conformément à l’esprit de la Lettre de Cadrage. L’objectif de réaliser le bien-être des maliennes et des maliens, exige de relever de nombreux défis, dont celui de faire du Mali une puissance agro-pastorale. Nous en avons les moyens, la volonté et l’ambition. D’importants investissements ont été consentis et continueront de l’être, pour :
la modernisation de l’agriculture, la facilitation de l’accès aux intrants, et l’organisation efficiente des circuits de commercialisation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Notre essor économique dépendra aussi de notre capacité à développer les filières porteuses, à transformer nos matières premières en produits semi finis ou finis et à mettre en place des circuits d’approvisionnement efficaces.
Mes Chers Compatriotes,
Cette nécessaire modernisation de notre agriculture doit s’accompagner du souci constant de la préservation de notre environnement. Les changements climatiques demeurent, en effet, une source de vive préoccupation pour des pays comme le nôtre, ayant un écosystème fragile, et qui sont de surcroît dépourvus des moyens et mécanismes requis pour faire face aux retombées de ces bouleversements sur leurs économies et sur la condition sociale des populations. Nous sommes persuadés que les effets de ces changements climatiques sont toujours plus lourds à supporter économiquement pour nos pays en raison de l’importance fondamentale qu’occupent les produits agricoles dans nos exportations.
Ces produits sont exposés à des facteurs naturels fort préjudiciables telles la sécheresse, les inondations, la désertification et l’irrégularité de la pluviométrie, avec leurs conséquences sur la baisse des réserves hydriques, sans compter les graves fléaux sociaux qui en résultent notamment :
les famines, les endémies, avec des incidences néfastes sur l’emploi, l’exode et l’immigration des jeunes.
Mes Chers Compatriotes,
Le succès de nos chantiers de développement et, de façon générale, notre décollage socio-économique dépendra aussi des compétences et de l’expertise que nous mettrons au service d’une économie saine et compétitive. Nous devons donc insister fortement sur la question de l’école malienne qui demeure une source de préoccupation malgré les progrès sensibles accomplis, ces dernières années, en termes de fréquentation et de résultats.
L’école est le bien le plus précieux de la nation ; elle mérite qu’on se mobilise tous pour un véritable sursaut national. L’amélioration des conditions d’études et de travail est un gage important de performance. La phase II du Programme d’Investissement dans le Secteur Educatif, viendra consolider les acquis du Programme Décennal de l’Education.
Ainsi :
la mise a disposition très prochaine des nouveaux bâtiments de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, et de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, le démarrage des travaux de construction et d’équipement d’une résidence universitaire viendra renforcer les infrastructures de l’Université de Bamako.
Par ailleurs, j’ai engagé le Gouvernement à étudier la possibilité d’une augmentation de la bourse et de l’aide scolaire, communément appelée trousseau, dans la perspective de la rentrée prochaine.
Dans cette quête permanente d’un enseignement qui réponde aux normes de qualité les plus élevées, le Mali vient d’obtenir de l’UNESCO la construction et l’équipement d’une bibliothèque universitaire moderne. Je remercie le Directeur Général de l’UNESCO pour l’accueil favorable réservé à notre demande.
Mes chers compatriotes,
Mais, je voudrais insister sur le fait que l’Ecole malienne a surtout besoin d’un changement de mentalité et de comportement de ses différents acteurs. M’adressant en particulier aux enseignants, je souhaite qu’ils mesurent toute la portée de leurs responsabilités dans les difficultés que vit l’Ecole malienne et dans sa bonne marche.
Quant aux élèves et étudiants, ils doivent se convaincre de la volonté du Gouvernement de consentir tous les efforts indispensables à la formation de nos cadres de demain. Car, pour nous, l’école n’a pas seulement vocation à former des hommes et des femmes, elle doit aussi contribuer à promouvoir l’égalité des chances entre tous les enfants du Mali, sans distinction de leurs conditions sociales. J’en appelle donc, à nouveau, au sens du dialogue de tous les acteurs de notre école : il nous faut promouvoir et renforcer un climat social paisible et serein, propice à la concertation autour des problèmes et des solutions possibles.
Mes chers compatriotes,
Un système éducatif performant, n’a de sens, que s’il permet a notre jeunesse, de saisir les opportunités d’emplois et de revenus, pour vivre dignement et participer a l’élan collectif de construction de notre cher pays. Dans l’affirmation de cette volonté, l’état a mis en place, l’agence pour la promotion de l’emploi des jeunes, pour susciter, encourager et financer les initiatives dans le domaine de l’entreprenariat, l’aide a la formation et a l’insertion socioprofessionnelle.
Il faut ajouter a cela, la poursuite des recrutements dans la fonction publique, qui bénéficiera a 8000 jeunes en 2008 et près de 50 000 jeunes sur le quinquennat. La création massive d’emplois passe aussi, par les politiques d’incitation, en faveur du secteur prive. La loi d’orientation du secteur prive, contribuera a lever les contraintes afin que le monde de l’entreprise puisse efficacement amplifier les efforts de l’état, dans la lutte contre le chômage.
L’insertion économique des femmes reste, également, au cœur de nos priorités. Dans cet objectif, des moyens conséquents seront mobilises en 2008, au profit de la Micro-Finance. L’année 2008 verra aussi, le lancement du programme de construction et d’équipement des maisons de la femme et de l’enfant, dont deux a Bamako et une dans chacune de nos capitales régionales.
Je tiens a saluer, respectueusement les personnes âgées, qui constituent des repères d’équilibre et de sagesse dans notre société. L’état poursuivra ses efforts pour la santé et le bien-être de ces valeureux gardiens de nos traditions.
Mes Chers Compatriotes,
Le développement durable du mali, c’est aussi et surtout, le partage équitable des ressources nationales, entre toutes les entités de notre pays, pour renforcer davantage, le sentiment d’appartenance a la même nation. Dans ce vaste mouvement, qui s’appuie sur notre politique de décentralisation, les régions nord méritent une attention particulière.
Dans ce sens, le forum de Kidal, organise en mars 2007, a adopte le programme de développement des régions nord du mali (Tombouctou, Gao et Kidal) d’un coût global de 560 milliards de FCFA, sur lesquels 147 milliards de FCFA, sont déjà acquis, dans le cadre de projets et programmes. Le gouvernement organisera en 2008, des concertations avec nos partenaires techniques et financiers, sur les infrastructures prioritaires a réaliser, notamment le bitumage de certains axes routiers.
Notre option, pour le développement harmonieux de toutes les régions du pays doit être comprise, aussi dans son sens le plus large. Car elle implique les maliens de l’extérieur, dont l’apport au progrès économique et social de notre pays, est aujourd’hui un fait incontestable. a nos compatriotes établis a l’extérieur, je renouvelle mon soutien constant et toute ma disponibilité. J’engage notamment, les ministères compétents à mieux organiser l’information, l’accueil et l’orientation de nos compatriotes, qui veulent investir dans leur pays.
Nous continuerons aussi, comme par le passe, à veiller sur le respect de leur droit et de leur dignité, dans les pays d’accueil. Je réitère à l’endroit des pays de destination, que la prévention et la lutte contre la migration irrégulière et ses réseaux mafieux doivent aller de pair, avec la promotion des possibilités de migration régulier. Les deux mesures sont intimement lies. Le tout sécuritaire n’est pas la solution ; de même, le tout humanitaire n’est pas réaliste. Il nous faut alors, une solution, qui trouve son point d’application, dans la combinaison intelligente des deux.
Mes Chers Compatriotes,
Sur le plan diplomatique, le mali est très reconnaissant, aux pays qui nous ont fait l’amitié, d’ouvrir, récemment, des ambassades chez nous. il s’agit du Danemark, de l’Espagne, du Venezuela, du japon, du Brésil. A l’Afrique, notre pays réaffirme, son attachement indéfectible, a la paix et a l’unité.
C’est pourquoi, nous saluons les efforts de l’union africaine. Mais nous devons aller plus loin, dans la construction des Etats-unis d’Afrique, dans un contexte ou la tendance, dans le monde est a l’émergence de vastes regroupements régionaux ou continentaux.
Mes Chers Compatriotes,
La célébration du nouvel an, est aussi pour nous, l’occasion de nous réjouir de l’accord pour la libération de nos militaires enlevés au nord-est de Kidal, et qui s’apprêtent a regagner leurs familles. C’est le lieu pour moi, de remercier les dirigeants des pays frères et amis, qui nous ont appuyé dans le dénouement heureux de cette crise. Comment oublier nos malades et tous ceux qui souffrent ou vivent dans la solitude ?
Pour eux, cette période de fête, constitue plutôt, un moment d’épreuves. Nous prions de toutes nos forces, pour qu’ils retrouvent la santé et la quiétude, auxquelles ils aspirent. J’associe a l’expression de cette solidarité, les familles touchées par les inondations consécutives, a la pluviométrie excédentaire de l’hivernage dernier. Je m’incline devant la mémoire de toutes les victimes des accidents de la circulation. L’insécurité routière a dépassé un seuil inadmissible, dans notre pays.
Plus que les véhicules et les engins, c’est l’insouciance qui tue sur nos routes, c’est l’inobservation des règles élémentaires du code de la route, le manque de respect de l’autre, qui mutilent et handicapent des personnes, a vie. Cela ne peut plus durer ! Nous prendrons, très prochainement, des mesures a la hauteur de cette menace, sur notre sécurité nationale.
Mes Chers Compatriotes,
L’année 2007, qui s’achève, nous a confirme l’ampleur des mutations économiques, qui s’opèrent dans le monde. Elle nous a aussi permis d’évaluer nos capacités de réponse, certes limitées, mais déterminées. Il nous appartient a tous, individuellement et collectivement, de cultiver le sens de l’effort et de l’adaptation aux nouveaux enjeux. Rien ne sera plus comme avant, mais je sais compter, sur le génie de notre peuple, sur son profond attachement aux valeurs de solidarité, qui sont le meilleur viatique dans les moments d’épreuves. Nous devons rester un peuple debout, enracine dans ses valeurs et ouvert au monde, surtout prêt a affronter tous les défis.
Mes Chers Compatriotes,
C’est sur cette note de confiance, que je formule pour chacune et chacun, pour vos familles, pour mes très chers amis les enfants, des vœux ardents d’une Bonne et Heureuse Année 2008 .
Vive le Mali, dans une Afrique Unie et en Paix !
Au seuil du Nouvel An, c’est toujours, pour moi, un agréable devoir de présenter mes vœux les meilleurs à chaque malienne, à chaque malien, aux frères africains et aux hôtes vivant au Mali. Ces vœux sont aussi un hommage que je rends à l’ensemble de nos compatriotes qui ont su, avec dignité et courage, faire face aux épreuves des 12 mois écoulés. L’Année 2007, qui s’achève, a été marquée par des avancées significatives dans de nombreux secteurs de la vie de notre pays.
Notre cadre macro-économique connaît des performances certaines, avec un apport appréciable du secteur minier. Notre production d’or a été de 55 tonnes, cette année, pour une contribution de 75,8 milliards de FCFA aux recettes de l’Etat. Je me réjouis surtout de la consolidation des relations de confiance avec nos partenaires. La mobilisation de 575 milliards de FCFA, en 2007, dans le cadre des accords de prêt ou de subvention, en est une preuve tangible.
Avec le bouclage du financement du barrage de Taoussa ainsi que celui de l’interconnexion entre les réseaux électriques de la Côte d’Ivoire et du Mali, nous avons maintenu l’élan dans l’édification de grandes infrastructures socio-économiques. L’interconnexion, dont les travaux de démarrage sont imminents, est un volet important d’un ensemble de programmes appelés à couvrir nos besoins énergétiques à l’horizon 2010-2011. Nos progrès peuvent se mesurer également à travers le bon rythme de la couverture téléphonique du territoire national par les réseaux mobile et fixe.
Nous avons franchi, en cette fin d’année, le seuil de 2.500.000 lignes, grâce à l’effort conjugué des opérateurs de télécommunications Sotelma/Malitel et Orange Mali. L’engagement de l’Etat en faveur de la promotion du logement social se poursuit avec un programme de 2.500 logements sur la période 2008-2009, en plus des initiatives des promoteurs privés. En matière de recherche pétrolière, les premiers sondages sismiques ont commencé sur le terrain. Ils constituent la phase ultime avant l’implantation des forages pétroliers.
Mes Chers Compatriotes,
Je retiens aussi que l’Année 2007, particulièrement le dernier semestre, a été caractérisée par une flambée des prix des denrées de première nécessité qui a affecté tous les ménages. Comme vous le savez, une telle situation n’est pas propre au Mali, ni même à l’Afrique. Elle touche tous les pays du fait de plusieurs facteurs. Outre un faible niveau de la production qui restreint l’offre de matières premières agricoles, nous assistons, encore aujourd’hui, à un renchérissement sans précédent du prix du pétrole.
Pour la première fois dans l’histoire, le prix du baril a atteint les 100 dollars américains. Dans l’immédiat, aucune tendance à la baisse du prix du pétrole n’est perceptible. Ce qui, de toute évidence, ne contribue pas à une maîtrise durable des coûts. Nous n’avons cependant pas accepté la fatalité du marché mondial. En effet, pour circonscrire la hausse continue des prix, le Gouvernement, à travers la modulation de la fiscalité sur les produits pétroliers et l’octroi de facilités sur les importations de produits de première nécessité, a permis de contenir les prix intérieurs.
Ces différentes mesures ont coûté plus de 40 milliards de FCFA. Cela témoigne de l’importance des efforts de l’Etat pour soutenir la consommation. En outre, en vue de relever le pouvoir d’achat, les fonctionnaires et autres agents publics avaient bénéficié de la revalorisation du point d’indice, qui est passé de 292,5 à 300 FCFA. Dans cette continuité, les salaires connaîtront :
une nouvelle augmentation générale de 5%, à partir de janvier 2008 et 5 autres pour cent pour compter de janvier 2009, et une diminution du montant de l’impôt sur les traitements et salaires de 02 points de pourcentage pour compter de janvier 2008.
Mais face à l’évolution du monde, de plus en plus difficile, nous devons surtout nous atteler aux solutions de long terme, de façon structurelle. Dans le Projet de Développement Economique et Social, j’ai indiqué les axes qui doivent nous conduire vers une économie performante, libérée des contraintes et capable de satisfaire les besoins sociaux des maliennes et des maliens.
Le Gouvernement, sous l’autorité du Premier Ministre, s’y emploie. J’attache du prix, a l’efficacité dans les actions à mener et aux résultats, conformément à l’esprit de la Lettre de Cadrage. L’objectif de réaliser le bien-être des maliennes et des maliens, exige de relever de nombreux défis, dont celui de faire du Mali une puissance agro-pastorale. Nous en avons les moyens, la volonté et l’ambition. D’importants investissements ont été consentis et continueront de l’être, pour :
la modernisation de l’agriculture, la facilitation de l’accès aux intrants, et l’organisation efficiente des circuits de commercialisation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Notre essor économique dépendra aussi de notre capacité à développer les filières porteuses, à transformer nos matières premières en produits semi finis ou finis et à mettre en place des circuits d’approvisionnement efficaces.
Mes Chers Compatriotes,
Cette nécessaire modernisation de notre agriculture doit s’accompagner du souci constant de la préservation de notre environnement. Les changements climatiques demeurent, en effet, une source de vive préoccupation pour des pays comme le nôtre, ayant un écosystème fragile, et qui sont de surcroît dépourvus des moyens et mécanismes requis pour faire face aux retombées de ces bouleversements sur leurs économies et sur la condition sociale des populations. Nous sommes persuadés que les effets de ces changements climatiques sont toujours plus lourds à supporter économiquement pour nos pays en raison de l’importance fondamentale qu’occupent les produits agricoles dans nos exportations.
Ces produits sont exposés à des facteurs naturels fort préjudiciables telles la sécheresse, les inondations, la désertification et l’irrégularité de la pluviométrie, avec leurs conséquences sur la baisse des réserves hydriques, sans compter les graves fléaux sociaux qui en résultent notamment :
les famines, les endémies, avec des incidences néfastes sur l’emploi, l’exode et l’immigration des jeunes.
Mes Chers Compatriotes,
Le succès de nos chantiers de développement et, de façon générale, notre décollage socio-économique dépendra aussi des compétences et de l’expertise que nous mettrons au service d’une économie saine et compétitive. Nous devons donc insister fortement sur la question de l’école malienne qui demeure une source de préoccupation malgré les progrès sensibles accomplis, ces dernières années, en termes de fréquentation et de résultats.
L’école est le bien le plus précieux de la nation ; elle mérite qu’on se mobilise tous pour un véritable sursaut national. L’amélioration des conditions d’études et de travail est un gage important de performance. La phase II du Programme d’Investissement dans le Secteur Educatif, viendra consolider les acquis du Programme Décennal de l’Education.
Ainsi :
la mise a disposition très prochaine des nouveaux bâtiments de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, et de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, le démarrage des travaux de construction et d’équipement d’une résidence universitaire viendra renforcer les infrastructures de l’Université de Bamako.
Par ailleurs, j’ai engagé le Gouvernement à étudier la possibilité d’une augmentation de la bourse et de l’aide scolaire, communément appelée trousseau, dans la perspective de la rentrée prochaine.
Dans cette quête permanente d’un enseignement qui réponde aux normes de qualité les plus élevées, le Mali vient d’obtenir de l’UNESCO la construction et l’équipement d’une bibliothèque universitaire moderne. Je remercie le Directeur Général de l’UNESCO pour l’accueil favorable réservé à notre demande.
Mes chers compatriotes,
Mais, je voudrais insister sur le fait que l’Ecole malienne a surtout besoin d’un changement de mentalité et de comportement de ses différents acteurs. M’adressant en particulier aux enseignants, je souhaite qu’ils mesurent toute la portée de leurs responsabilités dans les difficultés que vit l’Ecole malienne et dans sa bonne marche.
Quant aux élèves et étudiants, ils doivent se convaincre de la volonté du Gouvernement de consentir tous les efforts indispensables à la formation de nos cadres de demain. Car, pour nous, l’école n’a pas seulement vocation à former des hommes et des femmes, elle doit aussi contribuer à promouvoir l’égalité des chances entre tous les enfants du Mali, sans distinction de leurs conditions sociales. J’en appelle donc, à nouveau, au sens du dialogue de tous les acteurs de notre école : il nous faut promouvoir et renforcer un climat social paisible et serein, propice à la concertation autour des problèmes et des solutions possibles.
Mes chers compatriotes,
Un système éducatif performant, n’a de sens, que s’il permet a notre jeunesse, de saisir les opportunités d’emplois et de revenus, pour vivre dignement et participer a l’élan collectif de construction de notre cher pays. Dans l’affirmation de cette volonté, l’état a mis en place, l’agence pour la promotion de l’emploi des jeunes, pour susciter, encourager et financer les initiatives dans le domaine de l’entreprenariat, l’aide a la formation et a l’insertion socioprofessionnelle.
Il faut ajouter a cela, la poursuite des recrutements dans la fonction publique, qui bénéficiera a 8000 jeunes en 2008 et près de 50 000 jeunes sur le quinquennat. La création massive d’emplois passe aussi, par les politiques d’incitation, en faveur du secteur prive. La loi d’orientation du secteur prive, contribuera a lever les contraintes afin que le monde de l’entreprise puisse efficacement amplifier les efforts de l’état, dans la lutte contre le chômage.
L’insertion économique des femmes reste, également, au cœur de nos priorités. Dans cet objectif, des moyens conséquents seront mobilises en 2008, au profit de la Micro-Finance. L’année 2008 verra aussi, le lancement du programme de construction et d’équipement des maisons de la femme et de l’enfant, dont deux a Bamako et une dans chacune de nos capitales régionales.
Je tiens a saluer, respectueusement les personnes âgées, qui constituent des repères d’équilibre et de sagesse dans notre société. L’état poursuivra ses efforts pour la santé et le bien-être de ces valeureux gardiens de nos traditions.
Mes Chers Compatriotes,
Le développement durable du mali, c’est aussi et surtout, le partage équitable des ressources nationales, entre toutes les entités de notre pays, pour renforcer davantage, le sentiment d’appartenance a la même nation. Dans ce vaste mouvement, qui s’appuie sur notre politique de décentralisation, les régions nord méritent une attention particulière.
Dans ce sens, le forum de Kidal, organise en mars 2007, a adopte le programme de développement des régions nord du mali (Tombouctou, Gao et Kidal) d’un coût global de 560 milliards de FCFA, sur lesquels 147 milliards de FCFA, sont déjà acquis, dans le cadre de projets et programmes. Le gouvernement organisera en 2008, des concertations avec nos partenaires techniques et financiers, sur les infrastructures prioritaires a réaliser, notamment le bitumage de certains axes routiers.
Notre option, pour le développement harmonieux de toutes les régions du pays doit être comprise, aussi dans son sens le plus large. Car elle implique les maliens de l’extérieur, dont l’apport au progrès économique et social de notre pays, est aujourd’hui un fait incontestable. a nos compatriotes établis a l’extérieur, je renouvelle mon soutien constant et toute ma disponibilité. J’engage notamment, les ministères compétents à mieux organiser l’information, l’accueil et l’orientation de nos compatriotes, qui veulent investir dans leur pays.
Nous continuerons aussi, comme par le passe, à veiller sur le respect de leur droit et de leur dignité, dans les pays d’accueil. Je réitère à l’endroit des pays de destination, que la prévention et la lutte contre la migration irrégulière et ses réseaux mafieux doivent aller de pair, avec la promotion des possibilités de migration régulier. Les deux mesures sont intimement lies. Le tout sécuritaire n’est pas la solution ; de même, le tout humanitaire n’est pas réaliste. Il nous faut alors, une solution, qui trouve son point d’application, dans la combinaison intelligente des deux.
Mes Chers Compatriotes,
Sur le plan diplomatique, le mali est très reconnaissant, aux pays qui nous ont fait l’amitié, d’ouvrir, récemment, des ambassades chez nous. il s’agit du Danemark, de l’Espagne, du Venezuela, du japon, du Brésil. A l’Afrique, notre pays réaffirme, son attachement indéfectible, a la paix et a l’unité.
C’est pourquoi, nous saluons les efforts de l’union africaine. Mais nous devons aller plus loin, dans la construction des Etats-unis d’Afrique, dans un contexte ou la tendance, dans le monde est a l’émergence de vastes regroupements régionaux ou continentaux.
Mes Chers Compatriotes,
La célébration du nouvel an, est aussi pour nous, l’occasion de nous réjouir de l’accord pour la libération de nos militaires enlevés au nord-est de Kidal, et qui s’apprêtent a regagner leurs familles. C’est le lieu pour moi, de remercier les dirigeants des pays frères et amis, qui nous ont appuyé dans le dénouement heureux de cette crise. Comment oublier nos malades et tous ceux qui souffrent ou vivent dans la solitude ?
Pour eux, cette période de fête, constitue plutôt, un moment d’épreuves. Nous prions de toutes nos forces, pour qu’ils retrouvent la santé et la quiétude, auxquelles ils aspirent. J’associe a l’expression de cette solidarité, les familles touchées par les inondations consécutives, a la pluviométrie excédentaire de l’hivernage dernier. Je m’incline devant la mémoire de toutes les victimes des accidents de la circulation. L’insécurité routière a dépassé un seuil inadmissible, dans notre pays.
Plus que les véhicules et les engins, c’est l’insouciance qui tue sur nos routes, c’est l’inobservation des règles élémentaires du code de la route, le manque de respect de l’autre, qui mutilent et handicapent des personnes, a vie. Cela ne peut plus durer ! Nous prendrons, très prochainement, des mesures a la hauteur de cette menace, sur notre sécurité nationale.
Mes Chers Compatriotes,
L’année 2007, qui s’achève, nous a confirme l’ampleur des mutations économiques, qui s’opèrent dans le monde. Elle nous a aussi permis d’évaluer nos capacités de réponse, certes limitées, mais déterminées. Il nous appartient a tous, individuellement et collectivement, de cultiver le sens de l’effort et de l’adaptation aux nouveaux enjeux. Rien ne sera plus comme avant, mais je sais compter, sur le génie de notre peuple, sur son profond attachement aux valeurs de solidarité, qui sont le meilleur viatique dans les moments d’épreuves. Nous devons rester un peuple debout, enracine dans ses valeurs et ouvert au monde, surtout prêt a affronter tous les défis.
Mes Chers Compatriotes,
C’est sur cette note de confiance, que je formule pour chacune et chacun, pour vos familles, pour mes très chers amis les enfants, des vœux ardents d’une Bonne et Heureuse Année 2008 .
Vive le Mali, dans une Afrique Unie et en Paix !
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