mardi 15 janvier 2008

Festival au désert de Essakane (L’Indépendant,le 15-1-2008)


















8ème édition: Quand Blaise Compaoré et Guillaume Soro mettent la main à la poche - De l’avis des participants et des agences de voyages, la 8ème édition du Festival au désert de Essakane, qui s’est déroulée du 10 au 12 janvier dans cette bourgade située à 65 km au nord-ouest de la ville de Tombouctou, a été un franc succès, au triple plan de l’organisation, de la participation et des échanges.
Le président Blaise Compaoré du Burkina Faso y a même envoyé une forte délégation de 40 personnes et une contribution significative de 5 millions de FCFA. De son côté, le chef du gouvernement ivoirien, Guillaume Soro, a pris en charge le cachet et le transport de Tiken Jah Fakoly, accompagné d’un orchestre de 15 musiciens, à concurrence de 12 millions de nos francs.
Organisé par les associations " Efes " et " Aïtma ", le Festival au désert de Essakane s’améliore, année après année et draine une grande foule. L’édition de cette année, la huitième, a regroupé environ 10 000 participants dont un millier de touristes, venus d’Europe, d’Amérique, de l’Asie et de l’Australie, à en croire le directeur de ce Festival, Manny Ansar.
Parmi ce beau monde, il y avait 127 journalistes parmi lesquels 109 Américains. A part l’ORTM, aucun organe de presse du Mali n’était au rendez-vous. La présence d’une centaine de techniciens étrangers de haut niveau, des organisateurs de festival, des professionnels de spectacles, des ingénieurs de son et des régisseurs, a contribué à rehausser la prestation des 32 groupes musicaux présents à Essakane.
Au nombre de ceux-ci, figurent, en bonne place, un groupe d’Australie " Dirty Music ", un autre du Canada " Artcirq ", de la Hollande " Liam et Paddy ", de l’Espagne "Dharma ", de l’Autriche " Monté ". Deux troupes Burkinabé y étaient également présents. Sans compter la forte délégation envoyée par le président du Faso, dirigée par son Conseiller spécial communément appelé " Chafi ".
Au nom du président Blaise Compaoré, celui-ci a remis aux organisateurs 5 millions de FCFA.
Le célèbre chanteur ivoirien, Tiken Jah Fakoly, qui a longtemps séjourné au Mali avant de retourner au bercail, était aussi de la fête. Selon Manny Ansar, le Directeur du Festival, son cachet et son transport à Essakane, évalués à 12 millions de nos francs, ont été entièrement payés par le Premier ministre Guillaume Soro de la Côte d’Ivoire.
D’autres artistes, notamment maliens, n’ont pas manqué à ce rendez-vous annuel : Bassékou Kouyaté, Abdoulaye Diabaté, Ami Sacko, Ténin Demba, Abdoulaye Diabaté, Zoumana Tereta, Haïra Arby, vieux Farka Touré, Super Houmaïssa et le très célèbre groupe kidalois, Tinariwen... Une nuit dédiée à Ségou a été exclusivement animée par les artistes de la cité des Balazans, au cours de ce festival.
Précisons que le 1er vice-président du Sénat mauritanien et plusieurs diplomates ont tenu à braver le froid du septentrion malien pour participer, aux côtés du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, N’Diaye Bah et son homologue de la Culture, Mohamed Elmoctar, à la rencontre de Essakane. Un espace d’échanges culturels désormais connu à travers le monde.
Parallèlement aux soirées musicales, il y avait des expositions des produits artisanaux. Les stands, au nombre de 50, représentant toutes les régions du Mali, ont montré, si besoin en était, la créativité des artistes maliens.
Des conférences ont également été animées sur l’histoire des peuplements de Tombouctou, le rôle du chameau dans la société nomade.
Des communications ont été aussi faites sur le millénaire de Tombouctou, en décembre 2008.
Rappelons que les principaux partenaires de ce festival sont le président ATT, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, la Coopération française, la Coopération Belge (Africalia), le Haut Conseil de Lutte contre le Sida, EDM - SA, Orange Mali et Bramali. Cette fête, a coûté, selon Manny Ansar, plus de 250 millions de FCFA. Son impact est, à tous égards, positifs pour le Mali.
Chahana TAKIOU
L’Indépendant du 15 janvier 2008

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