Lieu de découverte de la culture touarègue, le festival devient un moment de partage élargi grâce à une programmation éclectique
Comme chaque année depuis sa création en 2001, le festival au désert a rassemblé, trois jours durant (10 au 13 janvier), des milliers de participants, venus du monde entier. Sur le modèle des grandes fêtes traditionnelles touaregues telles que "Takoubelt" à Kidal et "Temakannit" à Tombouctou, le festival au désert était, à l'origine, une occasion de concertations et d'échanges entre les communautés vivant dans cet espace.Vu l'intérêt qu'il suscite, le festival s'est peu à peu ouvert aux traditions étrangères et est finalement devenu pour les touristes, non plus seulement un lieu de découverte de la culture de leurs hôtes, mais aussi le moment de partager la leur. Le rendez-vous accueille désormais des artistes du reste du pays, du continent, voire du monde.Sous le parrainage du ministère de la Culture, en partenariat avec le ministère de l'Artisanat et du Tourisme, le festival au désert est organisé à Essakane par les associations non-gouvernementales Efès et Aitma, en association avec la Commission de l'Union européenne, Africalia (Belgique), l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, l'Unesco, Sfinks Festival (Belgique) et la mairie de Barcelone (Espagne).Ancienne oasis saharienne, Essakane est située à près de 2 heures de piste de Tombouctou à une soixantaine de kilomètres à travers le Sahara.Alors que la journée est entièrement consacrée à la tradition, les programmations liées au son et à la lumière commencent juste à la tombée de la nuit sous le regard impatient des nombreux participants.Le matin, le public peut donc profiter pleinement des parades, jeux et expositions, projections de films ou documentaires, courses ou balades à dromadaires, marchés touaregs, conférences, ou encore de la prestation d'artistes locaux représentant les différents genres de musiques et danses traditionnelles des régions nord du Mali, tels que Tamnana, Tabol, Igbayen, Tachidialt, Takamba pour ne citer qu'eux.C'est au coucher du soleil qu'entrent en scène les artistes nationaux et internationaux. Il arrive que des artistes de différentes origines se retrouvent dans un beau mélange de couleurs et de cultures. C'est le cas des groupes Artcirq et Electrica Dharma.Artcirq est composé de Canadiens et d'Inuits, provoquant la curiosité de tous et surtout des peuples touaregs. Il symbolise la rencontre du désert de glace et de celui de sable, le mariage de la glace et du feu, de l'hémisphère nord avec le Sud.Electrica Dharma joue un mélange de musiques traditionnelles catalane et touarègue, apportant des sonorités hispaniques jusqu'alors méconnues dans le terroir et propageant la tradition touarègue vers une dimension internationale, à travers l'Europe.Il y a aussi la "Nuit bambara de Ségou", création d'un ensemble d'artistes de cette région du Mali : Abdoulaye Diabaté, Bassekou Kouyaté, Tenin Damba, le groupe Baara, Nafi Diabaté et Zoumana Tereta, entres autres.Pour le grand plaisir des nombreux participants, Manny Ansar, en charge de l'événement, a ajouté à sa liste d'invités d'autres grands noms de la musique malienne du nord : Haïra Arby, Vieux Farka Touré et "Les amis d'Ali" et le groupe Tinariwen, son "invité surprise".C'est l'artiste de renommée internationale Tiken Jah Fakoly qui a clôturé le festival. Très impliqué dans l'évolution sociale et politique de son pays, le chanteur de reggae ivoirien explique "jouer une musique pour éveiller les consciences", ce qui lui a valu et lui vaut encore aujourd'hui une très grande popularité et un succès auprès de la jeunesse d'abord africaine, puis européenne.Pour preuve, malgré le froid, il est resté sur la scène jusqu'à 4h30 du matin ce dimanche 13 janvier, à la demande des festivaliers.Si l'objectif originel du festival, celui de promouvoir la culture touarègue, s'est peu à peu atténué au fil des ans en s'ouvrant vers l'extérieur et en accueillant des artistes du monde entier, le contexte laisse à ce peuple tout l'honneur des festivités, de par son hospitalité, son sens du partage et la sécurité qu'il assure. En fait, son ouverture au monde entier.Carine GOULEME
Comme chaque année depuis sa création en 2001, le festival au désert a rassemblé, trois jours durant (10 au 13 janvier), des milliers de participants, venus du monde entier. Sur le modèle des grandes fêtes traditionnelles touaregues telles que "Takoubelt" à Kidal et "Temakannit" à Tombouctou, le festival au désert était, à l'origine, une occasion de concertations et d'échanges entre les communautés vivant dans cet espace.Vu l'intérêt qu'il suscite, le festival s'est peu à peu ouvert aux traditions étrangères et est finalement devenu pour les touristes, non plus seulement un lieu de découverte de la culture de leurs hôtes, mais aussi le moment de partager la leur. Le rendez-vous accueille désormais des artistes du reste du pays, du continent, voire du monde.Sous le parrainage du ministère de la Culture, en partenariat avec le ministère de l'Artisanat et du Tourisme, le festival au désert est organisé à Essakane par les associations non-gouvernementales Efès et Aitma, en association avec la Commission de l'Union européenne, Africalia (Belgique), l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, l'Unesco, Sfinks Festival (Belgique) et la mairie de Barcelone (Espagne).Ancienne oasis saharienne, Essakane est située à près de 2 heures de piste de Tombouctou à une soixantaine de kilomètres à travers le Sahara.Alors que la journée est entièrement consacrée à la tradition, les programmations liées au son et à la lumière commencent juste à la tombée de la nuit sous le regard impatient des nombreux participants.Le matin, le public peut donc profiter pleinement des parades, jeux et expositions, projections de films ou documentaires, courses ou balades à dromadaires, marchés touaregs, conférences, ou encore de la prestation d'artistes locaux représentant les différents genres de musiques et danses traditionnelles des régions nord du Mali, tels que Tamnana, Tabol, Igbayen, Tachidialt, Takamba pour ne citer qu'eux.C'est au coucher du soleil qu'entrent en scène les artistes nationaux et internationaux. Il arrive que des artistes de différentes origines se retrouvent dans un beau mélange de couleurs et de cultures. C'est le cas des groupes Artcirq et Electrica Dharma.Artcirq est composé de Canadiens et d'Inuits, provoquant la curiosité de tous et surtout des peuples touaregs. Il symbolise la rencontre du désert de glace et de celui de sable, le mariage de la glace et du feu, de l'hémisphère nord avec le Sud.Electrica Dharma joue un mélange de musiques traditionnelles catalane et touarègue, apportant des sonorités hispaniques jusqu'alors méconnues dans le terroir et propageant la tradition touarègue vers une dimension internationale, à travers l'Europe.Il y a aussi la "Nuit bambara de Ségou", création d'un ensemble d'artistes de cette région du Mali : Abdoulaye Diabaté, Bassekou Kouyaté, Tenin Damba, le groupe Baara, Nafi Diabaté et Zoumana Tereta, entres autres.Pour le grand plaisir des nombreux participants, Manny Ansar, en charge de l'événement, a ajouté à sa liste d'invités d'autres grands noms de la musique malienne du nord : Haïra Arby, Vieux Farka Touré et "Les amis d'Ali" et le groupe Tinariwen, son "invité surprise".C'est l'artiste de renommée internationale Tiken Jah Fakoly qui a clôturé le festival. Très impliqué dans l'évolution sociale et politique de son pays, le chanteur de reggae ivoirien explique "jouer une musique pour éveiller les consciences", ce qui lui a valu et lui vaut encore aujourd'hui une très grande popularité et un succès auprès de la jeunesse d'abord africaine, puis européenne.Pour preuve, malgré le froid, il est resté sur la scène jusqu'à 4h30 du matin ce dimanche 13 janvier, à la demande des festivaliers.Si l'objectif originel du festival, celui de promouvoir la culture touarègue, s'est peu à peu atténué au fil des ans en s'ouvrant vers l'extérieur et en accueillant des artistes du monde entier, le contexte laisse à ce peuple tout l'honneur des festivités, de par son hospitalité, son sens du partage et la sécurité qu'il assure. En fait, son ouverture au monde entier.Carine GOULEME
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