jeudi 31 janvier 2008

Architecture: Terra-2008 (les echos-mali,le 31-1-2008)














Connu pour son dévouement à revaloriser l’architecture de terre, son sens élevé du patriotisme, Dr. Tereba Togola (paix à son âme) a été d’un apport inestimable dans l’inscription de plusieurs de nos sites culturels sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
S’il y a un homme dont les efforts ont été pour quelque chose dans la tenue de Terra 2008 (1er au 5 février 2008) dans notre pays, c’est bien Dr. Tereba Togola, archéologue, ancien directeur national du patrimoine culturel du Mali, décédé le 7 novembre 2005.
A 24 h de la tenue de la 10e conférence internationale sur l’architecture de terre dans notre capitale, ses anciens collaborateurs témoignent.
« Terra 2008 n’est que la poursuite des efforts que Tereba a fournis dans la valorisation du patrimoine culturel, mais aussi dans la revalorisation de l’architecture de terre en particulier », reconnaît un agent de la direction national du patrimoine culturel. « Elle est la poursuite des œuvres que l’homme avait entamées depuis qu’il a dirigé le service en 2001 », affirme un autre.
Cette 10e conférence « Terra-2008 », qui se tiendra pour la première fois en Afrique, sera l’occasion de faire le point sur la situation mondiale de l’architecture de terre et sur toute la recherche scientifique qui la soutient.
Elle sera aussi une campagne de sensibilisation à l’architecture de terre dans le monde. « A ce titre, Tereba Togola a fait beaucoup. Il s’est toujours investi dans la valorisation et la protection de l’architecture de terre dans notre pays », témoigne un haut cadre du département de la Culture.
Premier directeur du patrimoine culturel, le chercheur a fait de l’inscription du Tombeau des Askia de Gao sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, sa priorité. Cette inscription, il l’a réussie en 2004. Ce gigantesque édifice construit en banco est aujourd’hui un lieu pour touristes.
Autres actions à l’actif du Dr Togola, c’est le retrait de la vieille ville de Tombouctou de la liste du patrimoine mondial en danger (2005) et la publication de la Carte culturelle du Mali (2005).
Sa dernière action couronnée à titre posthume, a été l’inscription de l’espace culturel du Yaaral et du Degal sur la liste des chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité, le 25 novembre 2005.
Mort à la tâche
Tereba était aussi très actif dans tous les réseaux professionnels africains qui touchaient à ses domaines d’activités. C’est aussi sous sa direction que des fouilles archéologiques sur le site de la mosquée de Kankou Moussa, ont permis de mettre à jour les fastes de l’âge d’or de l’empire du Mali.
Téréba Togola est également à la base de la campagne de mobilisation et de sensibilisation qui a donné un coup d’arrêt au pillage du site de Gao Sanèye. Qualifié de digne fils d’Afrique et militant de la cause du patrimoine, l’enfant de Domba (cercle de Bougouni) est un symbole que les plus hautes autorités doivent immortaliser.
Le Dr. Togola, après des années de travail de terrain dans le cadre des activités de l’Institut des sciences humaines, a été directeur national du patrimoine culturel au ministère de la culture depuis 1998.
Né en 1948 dans l’arrondissement de Domba, il enseigna d’abord dans le cycle fondamental, puis entra en 1976 à l’EN Sup, où il obtiendra une maîtrise d’histoire et de géographie en 1980. Immédiatement, il collaborera à l’inventaire des sites archéologiques du cercle de Bougouni, puis à la protection des sites archéologiques contre le pillage.
Reprenant ses études en 1986 à l’Université Rice de Houston au Texas, grâce à une bourse Fulbright, il obtiendra un master en 1988 et un doctorat (Ph.D) en archéologie en 1993.
« L’homme était simple, humble, et doté d’un sens élevé du respect de l’autre. C’est ces qualités humaines, alliées à des compétences professionnelles éminentes et à une grande capacité de travail que nous avons appréciées chez lui. Téréba, nous suivrons ta voie pour la protection du patrimoine culturel du Mali ! », s’est souvenu Vincent Seck, lors de l’hommage solennel qui lui a été rendu.
Amadou Sidibé
Les Echos du 31 janvier 2008

FORUM ENVIRONNEMENT NATIONAL (info matin-mali,le 30-1-2008)















Le monde est malade du comportement des hommes. Une attitude qui compromet dangereusement le développement de nos pays et la survie des populations si des mesures urgentes ne sont pas prises. C'est face à cette situation dramatique que s'est ouvert, hier, au Palais de la Culture, la deuxième édition du forum environnemental national dont le thème phare met l'accent sur le changement des conduites face à l'environnement.

Ces dernières années, les recherches sur les changements climatiques ont avancé de manière considérable. Elles confirment que les activités humaines, telles que l'utilisation de combustibles fossiles, la destruction des forêts sont très probablement responsables du réchauffement climatique que l'on observe actuellement sur notre planète terre. Les effets du réchauffement climatique se ressentent déjà partout sur la terre, et on s'attend à ce que ces retombées soient encore plus importantes et coûteuses à l'avenir surtout pour les pays en voie de développement comme le Mali.

ors, comment s'adapter à ces changements climatiques ? Quelles stratégies pour limiter l'ampleur de ces changements atmosphériques et leurs effets néfastes à travers des mesures d'atténuation. C'est pour répondre à ces équations-interrogations et faire face aux conséquences pour les pays en voie de développement que l'ONG Mali Folkecenter Nyetaa, en partenariat avec les réseaux des ONG et associations du Mali et le Secrétariat Technique Permanent du Ministère chargé de l'Environnement, organisent pour la deuxième fois le Forum national sur l'environnement au Mali. L'édition 2008, qui durera trois jours, est un espace d'information, d'interpellation, de dialogue et d'échanges d'expériences des acteurs en matière d'initiatives en faveur de la protection et de la conservation de l'environnement.

Son objectif est de réunir les décideurs politiques et administratifs, les leaders d'opinion, les associations, les groupements et réseaux de protection de l'environnement, les ONG, les partenaires techniques et financiers autour de la question environnementale ; permettre aux différents participants de présenter les difficultés auxquelles ils sont confrontés par rapport à la dégradation de l'environnement et les effets des changements climatiques et les solutions qu'ils ont trouvé.

Aussi, s'agit-il d'un espace qui permet aux différents participants de présenter les outils qu'ils ont développé pour la protection de l'environnement et la réduction des effets des changements climatiques mais surtout de conscientiser le public sur la nécessité de protéger notre environnement et de s'adapter aux changements climatiques. Deux thèmes seront abordés au cours de cette deuxième édition : le changement climatique et la gestion des ressources naturelles. Le choix de ces thématiques n'est pas fortuit quand on sait que le Mali, situé dans la région sahélienne est très affecté par la désertification et de plus en plus par les effets des changements climatiques notamment sur les productions.

C'est pourquoi le Forum environnemental national annuel se veut une tribune dialogue pour que les différents acteurs puissent partager leurs idées et expériences afin de répondre à certaines questions clés telles que : les pressions anthropiques sur les ressources naturelles (surpâturage, agriculture extensive, coupe abusive de bois, exploitation minière), l'exploitation minière, la gestion foncière qui menace dangereusement notre environnement.

A côté de cette problématique de la pression anthropique sur les ressources naturelles, s'ajoutent également les bouleversements climatiques qui sont une réalité aujourd'hui, et qui mettent en danger l'existence même de l'homme car n'étant plus en mesure de contrôler les phénomènes et les activités qui assurent sa survie. Ainsi, si des mesures courageuses et urgentes ne sont pas prises dans les pays pauvres comme le nôtre par les décideurs, ces situations risqueraient de les maintenir dans un cercle infernal de la pauvreté et même de menacer la survie des générations futures. 11 ne s'agit pas là d'un problème de moyens, mais seulement de volonté et de souci pour le présente et l'avenir de humanité

mercredi 30 janvier 2008

festival diamwari:du 15 au fevrier 2008 a mopti
















Décidé par le conseil municipal de Mopti, le festival se déroulera chaque année pendant trois jours.L’objectif est la promotion, la valorisation de la culture malienne à travers toutes les ethnies de la ville de Mopti, la meilleure destination touristique au Mali.Le festival se déroulera sur le quai au bord du fleuve Bani, situé au confluant du Bani et du Niger, cette position géographique sera judicieusement exploitée pour faire du festival diamwari la meilleure qui soit.En plus des animations, des courses des pirogues sont prévues et des randonnées sur le Bani et le Niger.

pour plus d'informations visitez le site du festival:http://festivalculturelmopti.org/index.php

Festival sur le Niger 2008(Le Républicain,le 29-1-2008)
















Ségou, la capitale du royaume bambara, s'apprête à accueillir la 4e édition du festival sur le Niger. Du 31 janvier au 3 février 2008, la cité des 4444 balanzans sera le lieu de convergence de tous les amoureux de la culture malienne.

Pour sa 4e édition, le festival, placé cette année sous le thème principal de «Ségou, ville d'architecture», s'est fixé l'objectif d'être un espace de «la Résistance de la culture». En prélude à cet événement culturel devenu incontournable au Mali, Mamou Daffé, directeur du festival, a animé une conférence de presse, le 25 janvier 2008, à la Maison de la presse.

Pour la circonstance, Mamou Daffé, accompagné de Mamadou Fanta Simaga, ancien député maire de Ségou et parrain du festival et de Mme Khady, assistante du directeur du festival, a expliqué que la 4e édition du festival sur le Niger sera l'édition de la maturité. Selon lui, l'une des grandes innovations de cette année sera la cérémonie d'ouverture.

Contrairement aux éditions précédentes, les organisateurs du festival ont décidé de faire la cérémonie d'ouverture dans la nuit du jeudi 31 janvier 2008. Cette cérémonie, de l'avis de Mamou Daffé, sera riche en sons et en lumière. Il a annoncé une chorégraphie qui retracera l'histoire de Mamary Biton Coulibaly, premier roi de Ségou. «Avec l'aide des grands maîtres bozos, nous allons mettre à contribution plus de 150 pirogues pour faire revivre la rencontre de Mamary Biton Coulibaly avec Ba Faro le Dieu de Veau», a-t-il annoncé.

Avant d'ajouter qu'à côté des manifestations culturelles au programme, et comme cela est devenue une habitude depuis la première édition, un forum sera organisé. Placé cette année sous le thème : «Savoir local, moteur de développement», selon le directeur du festival, le forum sera l'occasion d'examiner les notions de «savoir local» et de «développement».

Pour le directeur du festival, cette démarche tranche avec l'approche classique basée sur le transfert de technologies. «La notion de développement est relative et rien n'indique que l'homme du paléolithique se sentait moins heureux que celui du 21e siècle», a-t-il estimé. Mamou Daffé a affirmé que le forum aura pour mission principale de nous dire comment les savoirs locaux peuvent être des facteurs de développement, surtout quand ils sont perçus comme «des systèmes de savoirs spécifiques à chaque culture ou société». Le directeur du festival a annoncé que cette année, la région de Koulikoro sera à l'honneur. Invitée d'honneur, la région de Koulikoro sera à Ségou à travers le Gomba et la danse «Cèblenkè». A côté de ces deux danses traditionnelles, les manifestations traditionnelles du festival seront très riches. Une vingtaine de groupes de danses traditionnellessont au programme?.

Ce sont : les masques de Wèlentigila, la mère de Thin, le Djandjigui, des souffleurs de M'ballan, le tindé touareg, les masques et marionnettes bozo et bamanan de Markala et de Pelengana, la troupe de Boura de la région de Sikasso, les Donsow, les Korèdugaw, l'association des griots de Ségou «Méliton», Baara de Ségou, la troupe Maaya-maaya et les tambours sans frontières de la République du Congo. L'habituelle veillée sous les Balanzans, réservée aux contes et légende' du Mali, aura lieu, a fait savoir M. Daffé. 11 faut aussi retenir l'organisa­tion de trois concerts géants qui seront animés par Salif Keïta, Mangala Camara, Abdoulaye Diabaté, Madina N'Diaye, Lumen du Portugal, Àfel Bocoum, Yoro Diallo, Les espoirs de Corinthie rie la Guinée, Bassékou Kouyaté, Cheick Tidiare Seck, Naïni Diabaté, Los Patientes du Mexique, Neba Solo et Ai ou Sangaré. Cette année le festival reçoit le Mexique comme pays invité. Deux groupes mexicains seront à Ségou : Les Patientes de Playa Vicente de Mexique Veracruz et la Tribu de Mexico City.

Des expositions d'art, sur le thème «Terre» et une grande foire artisanale et agricole sont aussi programmées. Mais, cette année, Mamou Daffé a annoncé l'arrivée d'une troisième composante, dont l'élément important sera la récréation sous «l'arbre à palabres» traditionnellement reconnu dans les sociétés africaines comme un lieu de transmission de la connaissance. Cette année, il est prévu que cet espace sera animé par d'éminents hommes de culture maliens: Youssouf Tata Cissé, Dr. Mamadou Fanta Simaga, Dr. Ismaël Maïga et le réalisateur Cheick Oumar Sissoko. Pour conclure, Mamou Daffé, directeur du festival a estimé qu'il n'y avait aucune inquiétude à se faire pour accueillir les 15 000 festivaliers attendus.

mardi 29 janvier 2008

Protection de l’environnement (L'indicateur Renouveau,le 29-1-2008)





















Bramali s’y lance pour une enveloppe de 700 millions FCFA - Répondre aux normes de la compagnie Coca-Cola en matière de protection de l’environnement et aux réglementations locales applicables, telles sont les aspirations de l’usine Bramali qui a procédé, hier, à la pose de la première pierre de la station de traitement des eaux de rejet de l’usine.
C’était sous l’œil vigilant du PDG de la compagnie Coca-Cola, M. Neville Isdell.
L’installation de la station de traitement des eaux de rejet de l’usine Bramali est la première du genre dans une unité de production au Mali. Ce projet pilote d’un coût de 700 millions FCFA, témoigne de l’engagement des Brasseries du Mali à sauvegarder le bien-être des communautés maliennes et leur environnement.
Pour donner un éclat particulier à l’évènement, le PDG de la compagnie Coca-Cola au niveau mondial, M. Neville Isdell, le ministre de l’Assainissement et de l’Environnement, Aghatam Ag Alhassane, le ministre de l’Agriculture, Tièmoko Sangaré, l’Ambassadeur des Etats-Unis au Mali, M. Terence Mc Culley et Jean-Claude Palu, représentant du Groupe Castel, étaient aux côtés du PDG de Bramali, Seydou Djim Sylla et de l’ensemble des travailleurs de cette usine pour la cérémonie de pose de cette première pierre.
En juin 2008 où la station sera réceptionnée, des études seront menées par un autre projet, piloté dans le cadre de l’initiative « Alliance pour le Développement de l’Eau » (Water and Développement Alliance) pour explorer les possibilités de réutilisation de l’eau ainsi rejetée par la brasserie.
Selon Seydou Djim Sylla, PDG de la Bramali, son entreprise ne se lassera jamais de s’impliquer pour le bien-être des Maliens. En plus des efforts consentis en matière de lutte contre le SIDA (qui lui a valu un ruban d’or à la célébration de la journée mondiale de lutte contre la pandémie), voilà que le géant des Brasseries pose un nouvel acte pionnier dans la sauvegarde de l’environnement. Le volume d’eaux usées rejeté par Bramali s’élève à 750m3/ jour. Cette eau rejetée était déversée dans la nature. Ce qui compromet la santé humaine, animale et même végétale. Avec l’installation de cette station, il y aura 85 à 90% de réduction des polluants. Ce qui permettra de réutiliser l’eau rejetée pour l’irrigation.
Neville Isdell, PDG de la compagnie Coca-Cola, a expliqué que l’objectif de son entreprise au niveau mondial est de travailler dans un environnement sain et durable pour et avec les populations au sein desquelles elle opère. Il dit être en train de mûrir sa réflexion autour d’une stratégie pouvant faire du Mali une « étoile » en Afrique.
Le ministre de l’Assainissement et de l’Environnement, Aghatam Ag Alhassane dira que le volume des eaux usées que les usines rejettent dans le Fleuve Niger s’élève à plus de 5000m3/ jour dont l’absence de mode de traitement interpelle tous les industriels. Il n’a pas manqué de lancer un appel pressant aux autres unités industrielles pour suivre l’exemple de Bramali qui a déjà eu la promesse du président Touré d’être de l’inauguration en juin prochain.
En effet, Coca-Cola Company est la plus grande compagnie de boissons au monde. En plus de la reconnaissance dévolue à Coca-Cola comme étant la marque mondiale avec le plus de valeur, la Compagnie commercialise quatre des cinq plus grandes marques de boissons rafraîchissantes sans alcool au monde comme Diet Coke, Fanta et Sprite. A cela s’ajoute une grande variété d’autres boissons pour l’énergie et le sport. A travers le plus vaste système de distribution au monde, des consommateurs de plus de 200 pays apprécient les boissons de la compagnie à un rythme supérieur à 1, 4 milliard de consommations par jour.
Abdoul Karim Maïga
L'indicateur Renouveau du 29 janvier 2008

Concertation Nationale sur la Crise du Nord (Le Républicain-mali,le 29-1-2008)















Le groupe d’Ibrahim Ag Bahanga invité par le FDR - La crise du Nord perdure. Pour y trouver une issue favorable, le Front pour la Démocratie et la République (FDR) a décidé de prendre le taureau par les cornes en initiant une concertation nationale à laquelle sont invités les chefs rebelles. Va-t-on vers une solution durable ?
26 otages sont encore détenus par le groupe d’Ibrahim Ag Bahanga. Plusieurs médiations n’ont pu faire fléchir les ravisseurs et les convaincre de libérer la totalité des otages. Si cette situation persiste, elle fera sûrement partie des points de discussion de la Concertation nationale sur la crise du nord que le Front pour la démocratie et la République (FDR) compte organiser les 26, 27,28 et 29 mars prochains et dont le groupe Ibrahim Ag Bahanga sera l’illustre invité. Au demeurant, le FDR avait déjà posé d’importants actes - dont l’organisation d’un atelier le 1er décembre 2007 sur la crise du nord - qui avait montré toute la détermination du regroupement politique à s’engager activement pour trouver les solutions à ce conflit.
A la suite de cet atelier, il avait été recommandé d’organiser une large concertation nationale. Le premier jalon de ces recommandations vient d’être posé, samedi dernier, par la création d’un collectif chargé de l’organisation de cette concertation. Ce pas de géant montre la détermination du FDR à poursuivre son effort pour la résolution définitive d’un problème qui nous concerne tous, même si à certains niveaux, l’inconscience peut prendre le pas sur la raison.
Le Collectif pour l’organisation de la concertation nationale sur la crise du nord a été mis en place, samedi dernier, au siège du Paréna, à Ouolofobougou-Bolibana. Un bureau de 15 membres présidé par M. Tiébilé Dramé, président du FDR, a été constitué. Prévue pour les 26, 27, 28, 29 mars 2008, cette rencontre nationale s’inscrit dans le cadre de la recherche de la paix et de la consolidation de l’unité nationale. Elle regroupera les représentants de toutes les forces vives du pays concernées par la crise du nord : élus nationaux et locaux des régions sahélo sahariennes, représentants de l’Etat, des partis politiques, de la société civile, des associations et ONG du nord, des délégués de l’Alliance du 23 mai, des autorités religieuses, coutumières et morales, des représentants de pays amis du Mali etc. Le Collectif a invité le groupe d’Ibrahim Ag Bahanga à participer à cette concertation. C’est donc dire que cette rencontre est éminemment importante et demeure la principale résolution prise à la suite de l’atelier organisé par le Front pour la démocratie et la République (FDR), le 1er décembre 2007 avec l’appui de la Fondation Friedrich Ebert.
Déjà, à cet atelier préparatoire, avaient pris part les partis politiques et associations démocratiques dont l’Adéma-Pasj, le CNID, le MPR, l’URD, Coren, Air-nord, CCAM, l’APDS, l’AMDH, le HCIM, l’AMUPI et de nombreuses personnalités politiques et de la société civile. Des représentants de l’Etat tels que le président du Comité de suivi de l’Accord d’Alger, des conseillers de la Primature et ceux des ministères de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure ont participé au séminaire. Participaient, aussi, à cet atelier, des responsables de partis politiques nigériens et mauritaniens ainsi qu’une importante délégation parlementaire nigérienne.
Un suivi rigoureux
Le Paréna a accordé une importance particulière au problème du nord et, par conséquent, lui a fait observer un suivi rigoureux. A Bamako, le 4 juin 2006, le comité directeur du Parti pour la renaissance nationale avait élaboré un mémorandum sur cette crise. Le Conseil national extraordinaire du parti, réuni le 15 juillet 2006 à Sikasso, avait approuvé le document. Dans sa conclusion, le mémorandum faisait ressortir qu’une stricte application des engagements pris de part et d’autre devrait résorber la crise naissante.
Parmi les solutions préconisées par le parti, le dialogue était mis en exergue pour éviter tout dérapage susceptible de légitimer la dissidence. Il avait estimé qu’il faut encourager les intégrés loyalistes, mener une grande campagne de sensibilisation sur le terrain en impliquant les ressortissants des communautés du nord, rencontrer les partis politiques sur la question, organiser un débat à l’Assemblée nationale, exercer l’autorité de l’Etat, intensifier les relations avec tous les pays du Maghreb, rechercher des solutions aux problèmes économiques.
Il avait été fortement recommandé de créer, auprès du président de la République, une cellule stratégique de réflexion et d’action sur l’unité et l’intégration nationales pour combler le vide créé par l’extinction du Commissariat au nord et un ministère chargé du développement des régions sahariennes et sahéliennes. De ce fait, le Paréna a montré toute sa détermination à prendre les initiatives qui doivent permettre, d’une part, de ne pas jeter l’huile sur le feu et d’autre part, de communiquer à toute la Nation l’urgence de s’impliquer totalement dans cette crise du nord qui nous concerne tous, afin que la paix s’y installe de façon durable.
Baba Dembélé
Le Républicain du 29 janvier 2008

lundi 28 janvier 2008

ENFANTS DES SABLES,NOUVEL OUVRAGE DE MOUSSA ET IBRAHIM AG ASSARID





















MOUSSA AG ASSARID NOUS DONNE ICI UN PETIT RESUME SUR SON NOUVEAU OUVRAGE "ENFANTS DES SABLES";JE VOUS LAISSE AVEC L'AUTEUR:


Avec Enfants des sables, nous avons replongé profondement en nous mêmes, mon frère Ibrahim et moi pour rejoindre les autres, nos semblables. Sa sortie officielle est le 20 mars 2008 à l'occasion du salon du livre de Paris, exactement 2 ans jour pour jour après la publication de mon premier Y a pas d'embouteillage dans le désert vendu à environ 40 000 exemplaires en Français, près 5 000 en Espagnol, quelques milieux en Italien (attente de chiffres precis) et surtout plus de 12 300 en Coréen. Nous continuons à partager "le souffle beu du désert" que nous aimons tant.

Forum du Nord: Tiébilé Dramé élu président (L'Indépendant,le 28-1-2008)














Sur l’initiative du FDR, une rencontre sur le Nord a été récemment organisée au CICB, avec la participation de la société civile, de la classe politique malienne et même du gouvernement représenté par le président du comité de suivi des accords d’Alger, l’Inspecteur général Mamadou Diagouraga et certains techniciens de la Primature.
Au cours de ce forum, il a été décidé, entre autres, de la tenue d’une concertation nationale sur les questions du Nord.
Pour la mise en oeuvre de cette recommandation, il a été procédé, le samedi 26 janvier, au siège du PARENA à la mise en place d’un comité préparatoire. Tiébilé Dramé a été élu président, Assarid Ag Imbarcawane, 1er vice-président et Ag Bibi, porte-parole. La liste du comité préparatoire des concertations nationales n’est pas exhaustive.
C.T
L'Indépendant du 28 janvier 2008

dimanche 27 janvier 2008

savez-vous ce qu'a fait frederic oumar Kanoute?













Le footballeur franco-malien du Séville FC, Frédéric Kanouté, a racheté à Séville (sud de l'Espagne) une mosquée qui était sur le point de fermer, rapporte le journal ABC. Kanouté, lui-même musulman, "a payé 510.860 euros pour que beaucoup de croyants (immigrés) d'Algérie, du Sénégal et d'autres pays ne se retrouvent pas sans mosquée", écrit le quotidien espagnol conservateur, précisant que les locaux rachetés se trouvent sur la Place Ponce de Leon de la capitale andalouse. L'international malien, formé à Lyon (1re div. française/L1) et arrivé à Séville en 2005, a créé une fondation au Mali pour aider les enfants et plus particulièrement les orphelins. "On travaille sur l'éducation, confiait-il à l'AFP il y a un an. L'idée c'est aussi de créer un "Village des enfants", avec plusieurs maisons individuelles plutôt qu'un grand bloc."

samedi 26 janvier 2008

Mossa ag Assarid,figure brillante de la jeunesse touaregue















Moussa Ag Assarid est un garçon étonnant. Né dans le désert du Mali, ce jeune Touareg, arrivé en France à l'âge de 23 ans, nous donne, dans un livre touchant et original, sa vision, parfois déroutée, le plus souvent émerveillée, de notre société et de ses habitudes.
" Je suis né dans un campement nomade entre Tombouctou et Gao, au nord du Mali. Toute ma jeunesse, j'ai parcouru les sables avec chameaux, chèvres, vaches, moutons, ânes en quête de nouveaux pâturages. Nous marchions vers la vie, l'eau, la végétation. "
De son enfance dans le désert, Moussa Ag Assarid a gardé le goût des voyages. Ce jeune homme, à la date de naissance incertaine, a décidé, il y a quelques années, de troquer les dromadaires de son enfance pour d'autres modes de déplacements. Son arrivée en France l'a tellement marqué qu'il a eu envie d'y replonger en consignant dans ce livre chacune de ses découvertes et de ses impressions.
Souvent drôles et touchantes, ses anecdotes ne manquent pas de piquant quant au mode de vie dans lequel les Français sont inscrits. Lucide sur les travers de la société française qui va et veut toujours aller plus vite et qui créé des individus stressés, parfois peu chaleureux, Moussa Ag Assarid ne porte jamais de jugement hâtif ou déplacé. Il se contente de laisser parler sa sensibilité nomade, sa culture africaine, son art de vivre imprégné de désert.
" Je suis fier d'être Touareg et fier de vivre en France. Vous aussi soyez fiers de ce que vous êtes et croyez en votre beauté. "
Une belle bouffée d'oxygène !Une sympathique invitation à méditer sur notre façon de vivre.
Etudiant en gestion à l'Université de Montpellier-I dont il est membre du conseil d'administration, Moussa Ag Assarid est également pigiste pour RFI et France Culture. Durant son temps libre, il devient conteur dans les écoles et les bibliothèques, et acteur : il a joué dans la série télévisée Louis La Brocante.Il préside l'association Ennor France qui œuvre pour la scolarisation des nomades et a créé l'Ecole des Sables, accueillant une cinquantaine d'enfants touaregs au bord du fleuve Niger.

jeudi 24 janvier 2008

zeidane ag sidalamine:IDENTITE, DIVERSITE ET PLURALISME (sur kidal.info ,le 24-1-2008)






Pour l'information de ceux ou celles ,qui ,encore au 21ème Siècle dénient à toute personne issue des Minorités ethniques le droit de " pouvoir s’exprimer, créer et diffuser ses oeuvres dans la langue de son choix....l'integralite sur :http://www.kidal.info/

mercredi 23 janvier 2008

Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (L'Indépendant,le 23-1-2008)

















Le capital social passe de 164 milliards de F CFA à 328 milliards de F CFA - L'hôtel Sofitel l'Amitié a abrité, hier mardi 22 janvier 2008, les travaux de l'Assemblée générale extraordinaire de la Banque sohélo-saharienne pour l'investissement et le commerce (BSIC). Présidée par Abou-Bakar Traoré, ministre des Finances du Mali, la principale décision de la rencontre de Bamako a été l'augmentation du capital social de la banque sous-régionale, qui passe désormais de 250 millions d'euros (164 milliards de FCFA) à 500 millions d'euros (328 milliards de FCFA).
Les actionnaires de la Banque sahélo-saharienne pour l'investissement et le commerce (BSIC) représentés par les ministres de l'Economie et des finances des pays membres de la banque et ceux de la Communauté des Etats sahélo - sahariens (CEN-SAD) non encore membres de la banque, étaient en conclave dans notre pays. Leurs travaux ont commencé, lundi 21 janvier, par la tenue du Conseil d'administration de la BSIC.
Les résolutions issues de cette rencontre statutaire étaient, hier, au centre de l'assemblée générale extraordinaire. Cette rencontre, qui a entériné les conclusions, était présidée par le ministre des Finances, Abou-Bakar Traoré entouré, de son homologue des Maliens de l'extérieur et de l'intégration africaine, Dr Aliou Badra Macalou, du PDG de la BSIC-SA. Alhadi Mohamed Alwarfalli, du Secrétaire général de la CEN-SAD, Mohamed El Madani Azhari.
Le point focal de l'ordre du jour portait sur l'augmentation du capital social de l'établissement financier qui, jusqu'à cette date, était de 250 millions d'euros. Les administrateurs ont adopté le principe d'un doublement de cette somme, qui sera portée à 500 millions d'Euros. Ils ont été suivis dans cette voie par l'Assemblée générale extraordinaire. Aux dires du PDG de la banque, Alhadi Mohamed Alwarfalli, " cette augmentation du capital permettra de faire face aux nouvelles orientations, d'améliorer la qualité de services et les capacités de mobilisation des ressources pour le financement de l'économie et la lutte contre la pauvreté».
L'Assemblée générale extraordinaire a débattu aussi la question de la réorganisation de la banque à travers la création des filiales pour rapprocher la banque de la clientèle.
Née en février 1998 à Tripoli, de la vision panafricaniste des leaders et chefs d'État des pays membres de la Communauté des Etats sahélo - sahariens (CEN-SAD) dont elle est le bras financier, la BSIC-SA a pour mission principale de contribuer au développement socio-économique des Etats membres par le financement des secteurs porteurs de croissance, la promotion de l'investissement, des échanges commerciaux et le financement des crédits de campagne des produits primaires de base.
La banque, qui a son siège à Tripoli, possède à son actif déjà 12 filiales (Mali, Bénin, Sénégal, Burkina Faso, Gambie, Tchad, Togo, Niger, Soudan, République Centrafricaine, Ghana et Guinée). Elle ouvrira bientôt ses portes en Côte d'Ivoire et en Guinée Bissau. Les autres pays membres de la CEN-SAD sont également visés. La banque, a confié son PDG, a consenti d'énormes efforts dans le financement des différents secteurs de l'économie, à l’image des PMI, des télécommunications, des intrants agricoles, des produits pétroliers, des céréales… "Le bilan est, certes, appréciable, mais beaucoup reste à faire " a expliqué Alhadi Mohamed Alwarfalli, justifiant ainsi la présente augmentation du capital social.
Le Secrétaire général de la CEN-SAD est convaincu que c'est à travers le financement de l'économie et l'amélioration des conditions de vie des populations que l'on pourrait sauver la sous-région des fléaux comme l'immigration ou le terrorisme. " Il faut que nous mettions en place les conditions nécessaires pour lutter contre ces fléaux. Sinon notre région est en passe de devenir un lieu d'implantation des armées étrangères au motif de lutte contre le terrorisme. Cette présence nous expose à pas mal de problèmes, car c'est comme jeter de l'huile sur le feu " a souligné Mohamed El Madani Azhari, qui croit que la BSIC est un outil capable de sortir l’espace de cette situation de crises à répétition.
L’augmentation du capital social devant permettre de renforcer les capacités opérationnelles de la banque, ouvre la possibilité de souscription pour les autres pays de la CEN-SAD. Le ministre Abou-Bakar Traoré, a, alors, profité de cette rencontre pour inviter les ministres de l'Economie et de Finances de ces pays à adhérer à cette souscription.
Youssouf CAMARA
L'Indépendant du 23 janvier 2008

Mémoire d’Afrique: Le projet prend forme (l'essor-mali,le 23-1-2008)













Historiens, anthropologues, philosophes, littéraires et autres chercheurs se sont penchés sur la question le week-end dernier à Bamako.

La défense de la mémoire de l’Afrique est une préoccupation forte pour Mme Adam Ba Konaré, épouse de l'ancien chef d’État, Alpha Oumar Konaré. L'historienne a convoqué durant le week-end à l’hôtel Plaza, la première réunion du Comité scientifique de mémoire d’Afrique. Cette rencontre a regroupé d’éminents historiens, anthropologues, philosophes, littéraires et autres chercheurs venus d’Afrique, d'Europe et d'Amérique. Elle a permis de jeter les bases du projet de document initié par Mme Adam Bâ Konaré en réaction au discours du président français Nicolas Sarkozy sur l’Afrique.

Le président Sarkozy avait tenu le 26 juillet dernier à l’Université Cheikh Anta Diop un discours critique sur l’histoire et la civilisation de l’Afrique. Ce discours a suscité -et continue de susciter- de vives réactions à travers le monde, dont l’appel lancé en septembre par Mme Adam Ba Konaré. Celle-ci a invité ses collègues, historiens, anthropologues, sociologues, archéologues, littéraires et autres, à se joindre à elle, afin de rédiger un ouvrage qui va restituer l’histoire de notre continent. "J’ai été profondément choquée de voir le plus vieux continent du monde relégué à la place d’un enfant encore immature, inconscient, sur lequel la lumière tardait à irradier et sur lequel il fallait se pencher avec compassion", a t-elle commenté.

Mme Adam Bâ Konaré indique faire partie de ceux qui pensent que la condition d’homme se conjugue avec la prise de responsabilité, lorsque les circonstances l’exigent. L’historien, de son point de vue, se voit dicter l’impérieux devoir de rétablir la vérité, grâce aux outils méthodologiques dont il dispose, d’autant plus que réveiller le passé, en soi déjà, n’est pas sans périls. "Quand les sages de chez nous, par exemple, martèlent que remuer le passé est mauvais, c’est parce qu’ils mesurent les risques de cristallisation du ressentiment, oh combien porteur de germes de désunion, de discorde, voire de déflagrations sociales, lorsque de surcroît, l’exercice est mené sans précaution", a-t-elle affirmé.

L’histoire, pense-t-elle, est bel et bien soumise aux sommations du présent qui obligent les historiens à constamment repenser leur discipline, à renouveler et à défricher des pistes de réflexion, commanditées par l’air du temps. "En tout cas, pour ma part c’est bien à la prise de nos responsabilités face à l’histoire aux fins de mieux éclairer l’opinion en redressant des contre vérités, que je vous ai conviés", a-t-elle expliqué.

Elle a, par conséquent, invité les historiens à faire sereinement leur travail, en estimant "qu’il leur était impérieux, face à la provocation pseudo-scientifique teintée de condescendance dont l’Afrique et les Africains furent victimes, d’abandonner leur posture de monstres froids déferlant sur le temps, nez et yeux plongés dans des documents inanimés".

"Mes chers collègues, la probité intellectuelle me commande de vous faire part d’autres réactions, profanes celles-là, car émanant de non historiens. Beaucoup de gens se sont exprimés sur la messagerie memoireafrique@yahoo.frCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir , que j’ai ouverte, d’autres sur les antennes de RFI, en écho aux différentes émissions que j’ai moi même animées par voie de média", a-t-elle annoncé.

La majorité des intervenants, a t-elle souligné, sont favorables à son projet de Mémoire d’Afrique. Même si, bon nombre de jeunes ont manifesté le vœu, "qu’au lieu de perdre du temps à répondre au discours de Nicolas Sarkozy, les intellectuels et les décideurs africains devaient plutôt prendre en main le destin de l’Afrique pour que nos enfants puissent avoir un avenir meilleur". Certains craignent également que cette page Afrique ne soit écrite sur injonction. D’autres estiment que tout ce que le président Sarkozy a dit n’est pas faux, tout en fustigeant surtout nos dirigeants. D’autres ont aussi émis le souhait de voir corriger l’ignorance.

Un défi de taille attend donc l’historienne Adam Ba Konaré et ses collègues : celle de confirmer ou d’infirmer les thèses de Sarkozy sur l’Afrique, sur la colonisation de notre continent.

Le professeur Elikia Mbokolo, directeur d’études à l’École des Hautes études en sciences sociales (EHSS) en France, a insisté sur l’urgence de mettre le discours de Sarkozy à la disposition de tout le monde, afin de recueillir des critiques historiques, littéraires et philosophiques. "Notre combat n’est pas mené contre un pays, mais contre un système", a précisé cet historien qui soutient Mme Adam Ba Konaré dans son mouvement pour la défense de l’identité africaine.

B. M. SISSOKO

L'Essor n°16120 du 23 janvier 2008

Un rallye Budapest–Bamako entame ses étapes mauritaniennes (panapress,le 22-1-2008)








Un rallye automobile Budapest-Bamako, traverse actuellement tout le territoire mauritanien où sont prévues plusieurs étapes de la course, annonce mardi l’agence gouvernementale de presse.Les épreuves de la première étape spéciale en Mauritanie ont débuté tôt ce mardi matin dans la ville de Nouadhibou (470 kilomètres au nord de Nouakchott) pour se terminer dans la capitale mauritanienne.Environ 300 automobilistes de diverses nationalités (Norvège, France, Grande-Bretagne et Etats-Unis) sont engagés dans les épreuves.On rappelle que l'édition 2008 du rallye Lisbonne-Dakar, dont 8 des 15 étapes étaient prévues sur le sol mauritanien, avait été annulé, début janvier, pour des raisons de sécurité, suite à deux attentats terroristes attribués à la mouvance islamiste, fin décembre 2007. Nouakchott - 22/01/2008Panapress

Essakane : DU TERROIR À L'INTERNATIONAL (l'essor-mali,le 22-1-2008)














Lieu de découverte de la culture touarègue, le festival devient un moment de partage élargi grâce à une programmation éclectique
Comme chaque année depuis sa création en 2001, le festival au désert a rassemblé, trois jours durant (10 au 13 janvier), des milliers de participants, venus du monde entier. Sur le modèle des grandes fêtes traditionnelles touaregues telles que "Takoubelt" à Kidal et "Temakannit" à Tombouctou, le festival au désert était, à l'origine, une occasion de concertations et d'échanges entre les communautés vivant dans cet espace.Vu l'intérêt qu'il suscite, le festival s'est peu à peu ouvert aux traditions étrangères et est finalement devenu pour les touristes, non plus seulement un lieu de découverte de la culture de leurs hôtes, mais aussi le moment de partager la leur. Le rendez-vous accueille désormais des artistes du reste du pays, du continent, voire du monde.Sous le parrainage du ministère de la Culture, en partenariat avec le ministère de l'Artisanat et du Tourisme, le festival au désert est organisé à Essakane par les associations non-gouvernementales Efès et Aitma, en association avec la Commission de l'Union européenne, Africalia (Belgique), l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, l'Unesco, Sfinks Festival (Belgique) et la mairie de Barcelone (Espagne).Ancienne oasis saharienne, Essakane est située à près de 2 heures de piste de Tombouctou à une soixantaine de kilomètres à travers le Sahara.Alors que la journée est entièrement consacrée à la tradition, les programmations liées au son et à la lumière commencent juste à la tombée de la nuit sous le regard impatient des nombreux participants.Le matin, le public peut donc profiter pleinement des parades, jeux et expositions, projections de films ou documentaires, courses ou balades à dromadaires, marchés touaregs, conférences, ou encore de la prestation d'artistes locaux représentant les différents genres de musiques et danses traditionnelles des régions nord du Mali, tels que Tamnana, Tabol, Igbayen, Tachidialt, Takamba pour ne citer qu'eux.C'est au coucher du soleil qu'entrent en scène les artistes nationaux et internationaux. Il arrive que des artistes de différentes origines se retrouvent dans un beau mélange de couleurs et de cultures. C'est le cas des groupes Artcirq et Electrica Dharma.Artcirq est composé de Canadiens et d'Inuits, provoquant la curiosité de tous et surtout des peuples touaregs. Il symbolise la rencontre du désert de glace et de celui de sable, le mariage de la glace et du feu, de l'hémisphère nord avec le Sud.Electrica Dharma joue un mélange de musiques traditionnelles catalane et touarègue, apportant des sonorités hispaniques jusqu'alors méconnues dans le terroir et propageant la tradition touarègue vers une dimension internationale, à travers l'Europe.Il y a aussi la "Nuit bambara de Ségou", création d'un ensemble d'artistes de cette région du Mali : Abdoulaye Diabaté, Bassekou Kouyaté, Tenin Damba, le groupe Baara, Nafi Diabaté et Zoumana Tereta, entres autres.Pour le grand plaisir des nombreux participants, Manny Ansar, en charge de l'événement, a ajouté à sa liste d'invités d'autres grands noms de la musique malienne du nord : Haïra Arby, Vieux Farka Touré et "Les amis d'Ali" et le groupe Tinariwen, son "invité surprise".C'est l'artiste de renommée internationale Tiken Jah Fakoly qui a clôturé le festival. Très impliqué dans l'évolution sociale et politique de son pays, le chanteur de reggae ivoirien explique "jouer une musique pour éveiller les consciences", ce qui lui a valu et lui vaut encore aujourd'hui une très grande popularité et un succès auprès de la jeunesse d'abord africaine, puis européenne.Pour preuve, malgré le froid, il est resté sur la scène jusqu'à 4h30 du matin ce dimanche 13 janvier, à la demande des festivaliers.Si l'objectif originel du festival, celui de promouvoir la culture touarègue, s'est peu à peu atténué au fil des ans en s'ouvrant vers l'extérieur et en accueillant des artistes du monde entier, le contexte laisse à ce peuple tout l'honneur des festivités, de par son hospitalité, son sens du partage et la sécurité qu'il assure. En fait, son ouverture au monde entier.Carine GOULEME

lundi 21 janvier 2008

Discours du chef de l'État à l'occasion de la fête de l'Armée : LA COMPLEXITE DES NOUVEAUX DEFIS IMPOSE DES MUTATIONS(l'essor-mali,le 21-1-2008)













Réorganisation de l’appareil de commandement, maintien en condition et préparation opérationnelle des troupes, renforcement des effectifs, amélioration des conditions de vie et de travail, équipement des différents corps...,

toutes les actions entreprises depuis 2002 ont été guidées par le souci permanent de mettre les Forces armées et de sécurité en phase avec les exigences de notre temps
"Officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,Nous célébrons ce 20 janvier 2008, le 47ème anniversaire de notre Armée nationale. Cette commémoration est toujours pour nous, un moment de fierté, de communion avec notre Armée qui jouit de toute l’estime et de la considération de la Nation. Ce jour est également pour nous un moment privilégié de souvenir et de reconnaissance envers nos aînés, autorités politiques et militaires de l’époque, qui avec clairvoyance, courage et un sens élevé du sacrifice, ont mis sur pied une Armée nationale et républicaine entièrement dédiée à la défense des intérêts supérieurs du Mali. Nous associons à cet hommage tous nos anciens combattants et victimes de guerre. Officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,Je saisis l’occasion pour adresser toutes nos félicitations aux Forces armées et de sécurité, au regard des actions menées et des progrès accomplis au cours de l’année 2007. Je tiens à saluer tout particulièrement nos Forces armées et de sécurité présentes à Kidal pour les besoins de quiétude des populations et de préservation de l’unité nationale. Avec fermeté, mais sans excès, elles ont su veiller au respect de l’autorité de l'État dans le nord-est de Kidal qui avait été le théâtre d’enlèvements de civils et de soldats. C’est le lieu de nous réjouir de la libération de certains de ces otages. Ce processus continue pour le retour de tous les autres dans leurs foyers.Officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,L’importance et la délicatesse des missions de l’Armée exigent de nous, une adaptation constante de notre outil de défense. Nous avons la conviction, qu’il nous faut nous tourner vers le futur, en construisant l’Armée de nos besoins plutôt que de conserver l’Armée de nos habitudes. Toutes les actions entreprises depuis 2002 ont été guidées par ce souci permanent de mettre les Forces armées et de sécurité en phase avec les exigences de notre temps. Les efforts ont porté prioritairement sur :• la réorganisation de l’appareil de commandement, • le maintien en condition et la préparation opérationnelle des troupes, • le renforcement des effectifs, • l’amélioration des conditions de vie et de travail, ainsi que l’équipement de nos différents corps.Nous avons ainsi pu amorcer les mutations rendues indispensables par la complexité des nouveaux types d’engagement. Je veux parler des crises, des conflits internes, des opérations de stabilisation et de maintien de la paix.Je félicite le commandement pour ses efforts dans le cadre de l’instruction et de la formation. Je tiens à témoigner toute ma fierté au Prytanée militaire de Kati pour ses brillants résultats dans les différents examens de l’enseignement fondamental et secondaire. J’exhorte l’encadrement à maintenir l’école à ce niveau de qualité qui nous vaut la confiance de pays voisins et frères, dont les enfants fréquentent l’établissement. Dans le même sens, j'exprime toute ma satisfaction pour le bon comportement de nos officiers dans les écoles d'État-major au Mali et dans d’autres pays d’Afrique. La direction des écoles, les instructeurs et les professeurs, constituent la cheville ouvrière de l’enseignement militaire. Leur dévouement et leurs compétences mis au service du renforcement des capacités professionnelles de nos Armées, sont à saluer.Officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,La sécurité est une priorité transversale à tout processus de développement parce qu’elle assure la quiétude et la sérénité indispensables à l’épanouissement des citoyens, au développement de leurs activités socioculturelle et économique.Je voudrais ici adresser toutes nos félicitations aux Forces de sécurité (Gendarmerie, Police, Garde nationale) pour s’être acquittées de cette mission à travers des actions efficaces menées au cours des douze mois écoulés. Le programme d’équipements qui a permis d’améliorer considérablement leurs conditions de travail, continuera de retenir toute l’attention du Gouvernement. C’est le prix à payer pour une lutte toujours plus résolue contre la délinquance et le banditisme sous toutes ses formes. Je veux souligner la place grandissante qu’occupe le trafic de drogue et de stupéfiants dans le banditisme transfrontalier.Les douanes maliennes prennent une part décisive dans le combat contre ce fléau afin de briser toutes les velléités tendant à faire de notre sous-région, un espace de transit de ces produits prohibés. Les saisies importantes effectuées ces derniers mois, constituent pour nous, un réel motif de fierté. Aussi, j’adresse à l’administration des Douanes et aux Forces de sécurité, nos sincères félicitations et les encourage à rester vigilantes et mobilisées.Officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,La sécurité routière, en raison du nombre particulièrement élevé des accidents de la circulation et des victimes, s’inscrit au rang de préoccupation sécuritaire nationale. Tous les moyens seront mis en œuvre pour enrayer cette spirale meurtrière. J’attends des Forces de sécurité, de la Police et de la Gendarmerie nationales en particulier, qu’elles sanctionnent sans faiblesse tous les manquements au respect du code de la route et la non observation des contrôles techniques obligatoires. Une sanction juste et plus systématique doit s’accompagner d’une communication renforcée. Cette mission d’information et de prévention incombe au gouvernement. Les initiatives lancées dans le cadre de la semaine de la sécurité routière, doivent s’étaler dans la durée afin d’élever le niveau de conscience des usagers de la route et des populations en général, sur l’ampleur de l’insécurité routière dans notre pays.Les services de la Protection civile sont en première ligne pour gérer les conséquences des accidents de la route. Je veux rendre hommage à l’engagement des femmes et des hommes qui, dans ce corps, ont fait le serment de "sauver ou périr". Ils méritent d’autant plus nos encouragements qu’en l’espace de quelques années, ils ont réussi à imposer la Protection civile comme un élément important de notre dispositif de sécurité et d’assistance-secours. Officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,Dans notre pays, le lien armée-nation s’est construit sur la reconnaissance de la participation active des Forces armées et de sécurité à notre développement, en plus de leurs missions traditionnelles de défense. Le personnel de santé de l’Armée ainsi que les structures de soins, sous l’autorité de la Direction centrale des services de santé des armées, sont aujourd’hui un maillon essentiel de notre système sanitaire. Leurs prestations bénéficient à de larges couches de la population civile. J’apprécie singulièrement leur sens du devoir dans les moments exceptionnels pour assurer la continuité du service dans nos formations sanitaires.Le Génie militaire et les Ateliers centraux de Markala apportent une contribution remarquable dans la réalisation d’équipements et d’infrastructures pour notre pays.Le renouveau des Forces armées et de sécurité du Mali, c’est aussi une politique exemplaire de promotion du genre. Toutes les armes et services comptent désormais en leur sein du personnel féminin dont la capacité d’adaptation force tous les jours notre admiration. Je salue les contingents du Service national des jeunes qui constituent une réserve importante pour nos Forces armées et de sécurité. J’engage le commandement à explorer toutes les voies pouvant nous permettre de valoriser ce potentiel de qualité.Officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,La Fête de l’Armée est toujours un moment idéal pour saluer l’engagement de nos soldats dans les opérations de maintien de la paix, en Afrique et hors de notre continent. Je m’incline pieusement devant la mémoire de tous ceux d’entre eux qui, au service de la paix et de la réconciliation, ont perdu la vie. A nos soldats malades, je souhaite un prompt rétablissement. Officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, militaires du rang des Forces armées et de sécurité,L’Armée malienne est le creuset de notre Nation. Elle est le reflet de notre identité nationale riche de sa diversité. Nous avons donc le devoir sacré d’entretenir et de consolider en permanence, ce lien vital entre l’Armée et la Nation. Vous assumerez ce rôle de porte-étendard par un respect toujours scrupuleux de la discipline, de l’éthique professionnelle et de la cohésion.En renouvelant ma confiance et mon soutien à nos Forces armées et de sécurité, je souhaite à l’ensemble de nos compatriotes, une bonne fête du 20 Janvier.Vive l’Armée au service de la République !"

Prix Kadhafi : LA CONSÉCRATION DU RAYONNEMENT CULTUREL DE TOMBOUCTOU(l'essor-mali,le 21-1-2008)














Le comité populaire international du prix Kadhafi des droits de l'homme a attribué sa distinction, pour l'année 2007, à l'Institut Ahmed Baba des hautes études et de recherche islamique et aux bibliothèques des manuscrits de Tombouctou.
Trois interventions ont marqué la cérémonie de remise du prix présidée par le chef de l'État Amadou Toumani Touré. A cette occasion, le ministre libyen de la Culture et de l'Information, Nouri Al Hamdi, a salué un événement qui se tient pour la première fois hors du siège du prix. Nouri Al Hamdi, également secrétaire général du prix Kadhafi des droits de l'homme, s'est aussi félicité du choix notre pays, témoignage de la position qu'il occupe actuellement sur l'échiquier international. L'honneur fait à Tombouctou récompense le mérite d'un centre qui a permis, de son point de vue, de propager la vérité. "Nous devons être conscients de l'importance de ce patrimoine", a expliqué Nouri Al Hamdi en se référant aux milliers de manuscrits traitant de l'histoire, de l'astrologie, des mathématiques, de la physique etc. logés dans les bibliothèques de la Cité des 333 saints. Ces trésors historiques et scientifiques qui représentent la mémoire de l'Afrique doivent être préservés.L'ancien président algérien, Ahmed Ben Bella, président du comité international du prix Kadhafi a confirmé sa joie de se retrouver à Bamako à l'occasion de cet événement de haute portée culturelle. Toute la symbolique autour de Tombouctou se fonde, estime-t-il, sur cet héritage partagé qui, au fil des siècles, a su imposer le fait culturel africain comme patrimoine de l'humanité. "Le choix de l'Institut Ahmed Baba s'est imposé de lui-même. Un tel choix intervient opportunément à la suite de la célébration, en 2006, de Tombouctou capitale de la culture islamique pour la région Afrique", a indiqué Ahmed Ben Bella.Cette ville symbole mérite un tel hommage du fait de son importance historique de centre de rayonnement culturel sous l'empire songhoï. Son prestige repose sur l'apport scientifique inestimable de figures illustres telles Abdelkrim Almaghali, Mohamed Bagayogo, Imam et Kadi de Tombouctou et surtout à Ahmed Baba, dont la vie et l'œuvre constituent une référence fondée sur la richesse d'une pensée encyclopédique, a précisé le premier responsable du comité international du prix Kadhafi.Le président Amadou Toumani Touré a exprimé sa gratitude pour le choix porté sur Tombouctou, carrefour des civilisations, du savoir et de la connaissance. "Tombouctou appartient à tout le monde" a-t-il estimé en promettant que toutes les dispositions seront prises pour restaurer et sauvegarder l'ensemble des connaissances regroupées au centre Ahmed Baba. Amadou Toumani Touré a salué les présidents Ahmed Ben Bella, Abdelaziz Bouteflika et le guide Mouammar El Kadhafi grâce à qui le surcreusement du canal Tabara-Tombouctou a été rendu possible. Ahmed Ben Bella se rendra demain à Tombouctou.S. DOUMBIA

jeudi 17 janvier 2008

Coopération militaire Mali-Allemagne (L'Indépendant,le 17-1-2008)









Après les détecteurs de mines, voici les camions de transport des troupes - Le 10 janvier dernier, la République Fédérale d'Allemagne faisait don au Mali de douze détecteurs de mine anti-personnel et anti-char. Hier, mercredi 16 janvier, ce même pays a livré six camions de transport de troupes adaptés à un terrain sablonneux et quatre autres de même type doivent être réceptionnés demain vendredi.
La remise de ce premier lot a été faite sur le tarmac de l'aéroport international de Bamako Sénou par l'Ambassadeur allemand au Mali, S.E Reinhard Schwarzer au Chef d'Etat major de l'Armée de l'air, le Général Youssouf Bamba, représentant le Chef d'Etat major général des Armées. Celui-ci avait à ses côtés le Colonel Dessouran Koné, le Directeur du Génie militaire qui est le bénéficaire de ce matériel. Rappelons qu'en octobre 2007, l'Allemagne avait offert au Mali douze camions amphibie. L'acquisition de ces équipements visent, à l'évidence, à renforcer les capacités opérationnelles des forces armées pour leur permettre de faire face à leur mission de défense et de sécurisation du territoire national.
La coopération militaire entre le Mali et l'Allemagne est au beau fixe. Après avoir remis, au mois d'octobre 2007, douze camions amphibie au Génie militaire et, le 10 janvier dernier, douze détecteurs de mine anti-personnel et anti-char, le pays d'Angela Merkel vient d'offrir cinq camions de transport de troupes à l'armée malienne sur une dizaine de véhicules de ce type que notre pays compte acquérir.
C'est à 10 heures 40 minutes que le plus grand avion au monde, l'Antonov 124, à bord duquel se trouvaient les six camions, a atterri à l'aéroport international Bamako, en provenance d'Allemagne. A l'accueil, il y avait Son Excellence Reinhard Schwarzer, Ambassadeur de la République Fédérale d'Allemagne au Mali, le représentant du chef d'Etat Major général des Armées, le Général Youssouf Bamba, qui est, par ailleurs, Chef d'Etat major de l'armée de l'Air et le Colonel Dessouran Koné, Directeur du Génie militaire.
Ce sont au total camions (dont cinq offerts par la République fédérale d'Allemagne et cinq achetés par le gouvernement malien) qui seront acquis par l'armée malienne pour renforcer les capacités d'intervention du parc des camions du génie militaire.
L'avion ukrainien à bord duquel sont arrivés les six camions de transport de troupe de marque allemande (Man) a été également affrété par le gouvernement allemand.
Dans son intervention, l'ambassadeur d'Allemagne au Mali a exprimé toute sa satisfaction quant à la réussite de la première tranche de l'acheminement de ces équipements militaires. Son Excellence Reinhard Schwarzer de livrer ses impressions en ces termes: "Je suis vraiment content de voir les capacités de l'armée malienne renforcées grâce à la coopération militaire allemande. Les camions que nous venons d'offrir à l'armée malienne ont suivi tous les contrôles logistiques en Allemagne pour qu'ils soient opérationnels dès leur arrivée au Mali. Nous avons également fait le plein du carburant depuis l'Allemagne.". Avant de préciser: "Ce sont des véhicules qui roulent facilement dans le désert. L'Allemagne a également vendu des camions de cette marque à l'armée britannique".
Représentant le Chef d'Etat major général des Armées, le Général Youssouf Bamba a salué la coopération exemplaire entre nos deux pays: "Ce geste de la République Fédérale d'Allemagne ne nous étonne point. Car l'Allemagne a été le premier pays au monde à reconnaître le Mali indépendant. C'est le lieu pour moi de remercier, au nom du chef d'Etat major général des armées, le général Seydou Traoré ce don du peuple allemand".
Pour sa part, le directeur du Génie militaire, le Général Dessouran Koné, s'est dit beaucoup réconforté par ce geste du peuple allemand qui est dû selon lui, à l'engagement personnel de Son Excellence Reinhard Schwarzer l'ambassadeur d'Allemagne au Mali. L’acquisition de ces équipements militaires vise, à l'évidence, à renforcer les capacités opérationnelles des forces armées pour leur permettre de faire face à leur mission de défense et de sécurisation du territoire national.
Kassoum THERA
L'Indépendant du 17 janvier 2008

mardi 15 janvier 2008

Festival au désert de Essakane (L’Indépendant,le 15-1-2008)


















8ème édition: Quand Blaise Compaoré et Guillaume Soro mettent la main à la poche - De l’avis des participants et des agences de voyages, la 8ème édition du Festival au désert de Essakane, qui s’est déroulée du 10 au 12 janvier dans cette bourgade située à 65 km au nord-ouest de la ville de Tombouctou, a été un franc succès, au triple plan de l’organisation, de la participation et des échanges.
Le président Blaise Compaoré du Burkina Faso y a même envoyé une forte délégation de 40 personnes et une contribution significative de 5 millions de FCFA. De son côté, le chef du gouvernement ivoirien, Guillaume Soro, a pris en charge le cachet et le transport de Tiken Jah Fakoly, accompagné d’un orchestre de 15 musiciens, à concurrence de 12 millions de nos francs.
Organisé par les associations " Efes " et " Aïtma ", le Festival au désert de Essakane s’améliore, année après année et draine une grande foule. L’édition de cette année, la huitième, a regroupé environ 10 000 participants dont un millier de touristes, venus d’Europe, d’Amérique, de l’Asie et de l’Australie, à en croire le directeur de ce Festival, Manny Ansar.
Parmi ce beau monde, il y avait 127 journalistes parmi lesquels 109 Américains. A part l’ORTM, aucun organe de presse du Mali n’était au rendez-vous. La présence d’une centaine de techniciens étrangers de haut niveau, des organisateurs de festival, des professionnels de spectacles, des ingénieurs de son et des régisseurs, a contribué à rehausser la prestation des 32 groupes musicaux présents à Essakane.
Au nombre de ceux-ci, figurent, en bonne place, un groupe d’Australie " Dirty Music ", un autre du Canada " Artcirq ", de la Hollande " Liam et Paddy ", de l’Espagne "Dharma ", de l’Autriche " Monté ". Deux troupes Burkinabé y étaient également présents. Sans compter la forte délégation envoyée par le président du Faso, dirigée par son Conseiller spécial communément appelé " Chafi ".
Au nom du président Blaise Compaoré, celui-ci a remis aux organisateurs 5 millions de FCFA.
Le célèbre chanteur ivoirien, Tiken Jah Fakoly, qui a longtemps séjourné au Mali avant de retourner au bercail, était aussi de la fête. Selon Manny Ansar, le Directeur du Festival, son cachet et son transport à Essakane, évalués à 12 millions de nos francs, ont été entièrement payés par le Premier ministre Guillaume Soro de la Côte d’Ivoire.
D’autres artistes, notamment maliens, n’ont pas manqué à ce rendez-vous annuel : Bassékou Kouyaté, Abdoulaye Diabaté, Ami Sacko, Ténin Demba, Abdoulaye Diabaté, Zoumana Tereta, Haïra Arby, vieux Farka Touré, Super Houmaïssa et le très célèbre groupe kidalois, Tinariwen... Une nuit dédiée à Ségou a été exclusivement animée par les artistes de la cité des Balazans, au cours de ce festival.
Précisons que le 1er vice-président du Sénat mauritanien et plusieurs diplomates ont tenu à braver le froid du septentrion malien pour participer, aux côtés du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, N’Diaye Bah et son homologue de la Culture, Mohamed Elmoctar, à la rencontre de Essakane. Un espace d’échanges culturels désormais connu à travers le monde.
Parallèlement aux soirées musicales, il y avait des expositions des produits artisanaux. Les stands, au nombre de 50, représentant toutes les régions du Mali, ont montré, si besoin en était, la créativité des artistes maliens.
Des conférences ont également été animées sur l’histoire des peuplements de Tombouctou, le rôle du chameau dans la société nomade.
Des communications ont été aussi faites sur le millénaire de Tombouctou, en décembre 2008.
Rappelons que les principaux partenaires de ce festival sont le président ATT, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, la Coopération française, la Coopération Belge (Africalia), le Haut Conseil de Lutte contre le Sida, EDM - SA, Orange Mali et Bramali. Cette fête, a coûté, selon Manny Ansar, plus de 250 millions de FCFA. Son impact est, à tous égards, positifs pour le Mali.
Chahana TAKIOU
L’Indépendant du 15 janvier 2008

Symposium sur les anciens manuscrits (Le Républicain,le 15-1-2008)
















Prix Kadhafi 2007 - Pour l’année 2007, le Comité Populaire international du Prix Kadhafi a décidé de décerner ledit prix à l’Institut Ahmed Baba et les Bibliothèques des manuscrits de Tombouctou en reconnaissance des efforts louables qu’ils déploient pour la préservation du patrimoine islamique dans les divers domaines de la connaissance.
Ce mardi, 15 janvier 2008, s’ouvre un symposium dans le cadre de cet évènement. Les objectifs que vise ce prix cherchent à soutenir la lutte pacifique et permettant à l’individu de jouir de sa liberté et de l’ensemble de ses droits, lutter contre la ségrégation raciale et participer à la sensibilisation individuelle et collective quant à l’importance des droits de l’Homme, abstraction faite de la religion, de l’ethnie, de la race ou de la culture. Tombouctou a été un centre important d’apprentissage où prospérèrent, du 14è au 16è siècles, les érudits de la religion, des arts et des sciences. D’importants manuscrits ont été écrits par les savants de l’époque et un commerce florissant de documents a été développé entre la ville et les autres parties du monde islamique.
C’est pour sauvegarder et assurer l’exploitation du riche patrimoine hérité de cette époque qu’a été créé à Tombouctou l’Institut d’Études et des Recherches Islamiques Ahmed Baba ( du nom d’un des érudits de cette cité). Les missions principales de ce centre visent à collecter sur le terrain des manuscrits en langue arabe et africaine, inventorier et classer lesdits documents, assurer leur conservation, mettre en valeur les données fournies par ces documents au moyen de publications appropriées. Mais le centre se veut surtout un endroit ouvert à tous les chercheurs, un nœud de relations culturelles entre le Mali, le monde islamique et les pays qui s’intéressent à l’histoire et à la civilisation africaine.
Depuis sa création, l’Institut Ahmed Baba déploie des efforts pour partager le riche patrimoine que constituent les manuscrits anciens. Mais la sauvegarde et l’exploitation judicieuse de ce patrimoine constituent des sujets de préoccupation pour le Mali au plan de la recherche historique.
Dans ce contexte, le prix Kadhafi est une opportunité, surtout que sa valeur permettra la construction d‘un centre de restauration des anciens manuscrits au profit de l’Institut et des bibliothèques de Tombouctou.
C’est la première fois que ce prix va être non seulement décerné à une institution, mais aussi il sera octroyé hors de la Grande Jamahiriya libyenne. De son institution en 1988 à nos jours, le prix a déjà été décerné à Nelson Mandela; Fidel Castro; Le Pape Chenouda III; Hugo Chavez et Mahathir Mohamed.
Soumaila T. Diarra.
Le Républicain du 15 janvier 2008

lundi 14 janvier 2008

Tourisme : GAO REDEVIENT UNE DESTINATION COURUE(l'essor-mali,le 14-1-2008)















Après une dizaine d'années de morosité, les tourisme reprend vigoureusement dans la région de Gao Le tourisme est en pleine expansion dans notre pays depuis quelques années. La 7è région était restée en marge de ce mouvement de reprise à cause de
l'insécurité résiduelle, séquelle de la rébellion des années 1990. Depuis 2004, les recettes déclarées ont pris l'ascenseur pour culminer à près de 150 millions de Fcfa à la mi 2007. Ces chiffres sont communiqués par la direction régionale de l'Office malien du tourisme et de l'hôtellerie (OMATHO) de la 7è région. Ils ressortent d'une enquête auprès des guides, des restaurateurs, des hôteliers, des prestataires de services fournisseurs de chameaux et de chevaux, des agences de voyages, des artisans et des locataires de véhicules. La collecte des statistiques a couvert tous les villages qui organisent des campements.Le classement du Tombeau des Askia comme patrimoine de l'humanité par l'UNESCO est intervenu en 2004. Plusieurs voyages des professionnels européens et américains du tourisme ont été organisés par le ministère de l'Artisanat et du Tourisme. Des voyagistes, des journalistes spécialisés ont accompagné les visiteurs. Leurs reportages ont rassuré l'opinion sur la quiétude qui règne dans la région de Gao. Ils ont su communiquer à travers le monde leurs impressions positives sur les énormes possibilités de découverte, de dépaysement que recèlent les berges du fleuve Niger. Les légendes du peuple songhoï sont aussi séduisantes et enrichissantes.Les touristes sont transportés en majorité par Point Afrique. Cette compagnie de charters a prévu d'effectuer à partir du 23 décembre 2007, quatorze vols directs à destination de Gao, durant la saison touristique en cours, dont le lancement officiel a eu lieu le 15 décembre dans la cité des Askia.Le Tombeau des Askia figure naturellement en tête des attractions touristiques. Le mausolée a été construit en 1495 par l'empereur Askia Mohamed de retour de son pèlerinage à la Mecque. Les visiteurs pourront admirer les richesses du musée du Sahel, les sites archéologiques du palais de Kankou Moussa, en plein coeur de la ville et le palais de Saney situé à 7 kilomètres à l'est de Gao. En plus de ces sites culturels réputés, la Dune rose située de l'autre rive du fleuve invite les touristes à la méditation, au tourisme solidaire. En effet, les villages proches de ce magnifique phénomène naturel, Forgho, Jamèye, Gouzourey, Cacharan, Tchintchinomé, Anchawad, reçoivent régulièrement la visite de touristes qui ont fini par s'attacher aux hommes et au terroir. Ainsi à Tchintchinomé, trois hectares de maraîchage ont répandu de la verdure depuis quelques années. Les légumineuses poussent bien. Mais aussi les étrangers découvrent des plantes médicinales comme la Spiroline, un complément nutritif et l'Alovera connu dans le monde entier pour ses vertus. A Anchawade, campement touareg à quelques 40 kilomètres de la capitale régionale, un comité de gestion a été mis en place pour gérer correctement les retombées du tourisme. Un centre de santé et une école fondamentale ont été construits avec l'appui d'associations européennes. L'image du tourisme change à Gao, explique Kata Data Alhousseïni Maïga, directeur régional de l'OMATHO. Les populations et les mairies sont de plus en plus réceptives à cette activité. Le secteur génère des emplois et distribue une manne financière aux populations.Y. DOUMBIA
Guides touristiques : LE SERVICE S’AMÉLIORE
Depuis 2005, le guidage est strictement réglementé dans notre pays. En effet, les guides sont la cheville ouvrière de l'activité touristique. Présents à l'accueil, ils sont dans les véhicules avec leurs clients et sont prévenants sur le terrain. Les guides sont disponibles à tout moment pour faire connaître les merveilleuses richesses de notre pays. En somme, les guides touristiques reflètent la première et la dernière image du Mali dans le coeur et l'esprit de nos visiteurs.Les guides sont au nombre de 494 agréés dont 161 nationaux et 333 locaux. Les premiers sont autorisés à officier sur l'ensemble du terroir. Les seconds ne guident que sur une localité bien déterminée. La région de Mopti sans surprise enregistre le plus grand nombre avec 35 nationaux et 207 locaux. Par contre la région de Kidal n'a aucun guide agréée. La formation et le test n'ont pu y être organisés. La région de Sikasso dispose de 9 guides locaux. Tombouctou et Bamako se taillent une part importante. Le district est servi par 14 locaux et 106 nationaux. La cité des 333 Saints est couverte par 11 nationaux et 59 locaux.L'effectif national révèle que 80 à 90% des guides sont des autodidactes. Ils parlent presque toutes les langues. La direction de l'Office malien du tourisme et de l'hôtellerie (OMATHO) a initié des formations autour des modules comme l'éthique et la déontologie, les droits et devoirs du guide, le VIH/Sida et la culture générale. Les guides au cours des sessions ont acquis les connaissances pour améliorer leurs prestations, explique Korotoumou Traoré, chef du service Formation à l'OMATHO.Y.D.
Littérature : UN ESSAI SUR LES CHANTS DE CHASSEURS
Le livre "Univers des chants de chasseurs au Mali" est une première tentative de décryptage de ce pan important de notre patrimoine culturel
"Sabou et Simbo", la "Mort de Karinga", "L'homme ne peut plaire à tout le monde" sont les chansons les plus populaires léguées en héritage par le défunt, virtuose guitariste traditionnel Toumani Koné. L'illustre joueur de "donso-goni" a laissé à la génération actuelle le souvenir d'un chansonnier et d'un philosophe. Les paroles du génial compositeur mises en musique bercent l'âme et montrent la voie pour mener une vie sans encombres. Ce chantre de la musique des chasseurs a marqué de son emprunte la musique malienne et particulièrement celle des chasseurs. Avant sa fille Mama Toumani Koné, de nombreux interprètes originaires du Wassoulou ont repris les compositions du virtuose comme Coumba Sidibé, Oumou Sangaré, Sali Sidibé, Yoro Sidibé. Leurs oeuvres comblent tous les jours les désirs des mélomanes. Mais le sens profond des textes qu'ils égrènent n'est pas accessible à tout auditeur. A ce niveau réside l'intérêt de l'essai publié chez EDIS par Fodé Moussa Sidibé. Intitulé "Univers des chants de chasseurs au Mali", ce livre est une première tentative de décryptage d'un volet crucial de notre patrimoine culturel. Il ouvre le chemin à une piste de recherche sur l'apport du chant et de la chanson dans l'affirmation de notre identité culturelle.Les chants et les récits des chasseurs traditionnels en pays manianka, bamanan et wassoulounké constituent un ensemble d'oeuvres gigantesques que l'auteur n'a pas la prétention, affirme-t-il. Le sillon avait été entamé par le fameux Ngonifo Bourama, l'un des premiers chantres a avoir enregistré des disques. Le flambeau a été repris par Djikoroni Solo, Sadiè Diakité, Baala Guimba Diakité, Yoro Sidibé, Djinèden Zoumana Kanta, Diogo Coulibaly, Sékouba Traoré, Sibiri Samaké, Inza Koné, Toba Seydou Traoré, Madou Sangaré, Batoma Sanogo et Toumani Koné. Ils ont chacun contribué à enrichir le patrimoine. Les oeuvres de deux jeunes successeurs, Batoma Sanogo et Toumani Koné sont passées au peigne fin par Fodé Moussa Sidibé dans "Univers des chants des chasseurs au Mali". Ce livre est le premier d'une série de publications tirées de la volumineuse thèse de doctorat de l'auteur, soutenue à l'Université de la Sorbonne, Paris IV. Le chercheur est spécialisé en civilisation africaine, en linguistique africaine, en littérature orale. Le Docteur ès lettres Fodé Moussa est rentré au Mali pour s'investir dans le développement national. A partir de 2001, il conçoit et organise, sous l'égide du ministère de la Culture la Rencontre des chasseurs de l'ouest-africain. Le succès de cette manifestation originale a donné une sorte de second souffle à cette confrérie.L'auteur démontre que de façon générale le "donkili" ou chant est à la fois "invitation à la danse", "source de savoir" et "ornement de la parole" chez les bamanan. Certes, il est sensible à la beauté d'un chant mais cet aspect ne vaut que par la signification et le message transmis par ce chant. Cette fonction didactique du chant bamanan trouve son expression la plus parfaite dans le chant des chasseurs. Il déborde de leçons de morales, de préceptes philosophiques, de sentences, de proverbes. Il existe enfin deux grands types de chants dans la littérature des chasseurs : le chant indépendant du récit de chasse et le chant inséré dans le récit de chasse. Les artistes avec un talent consommé sont passés maîtres dans la narration d'une partie de chasse. Ils intercalent les chants au début, à l'intérieur et/ou à la fin du récit. Les maîtres du "doson-goni" composent leurs chants sur le destin, la mort, la stérilité.Y. DOUMBIA