Le journal l'Essor-Mali du, 08 Avril 2010 (texte et image)
Il s’agit rien de moins que de faire de notre pays la meilleure destination de la sous-région.
Le Premier ministre Modibo Sidibé a présidé mardi une réunion interministérielle sur la politique macro-économique avec comme thème central le Plan stratégique de développement du tourisme. Au total 15 départements ministériels ont pris part à part à cette réunion qui s’est déroulée dans la salle de conférence de la Primature.
La rencontre a analysé le Plan stratégique de développement du tourisme dans notre pays sur la période 2010-2013. En introduisant les débats, le Premier ministre a expliqué que cette stratégie doit permettre au tourisme de prendre toute sa place dans le développement économique et social du pays comme l’a souhaité le président de la République à travers le Projet de développement économique et social (PDES).
Le tourisme occupe une place importante dans les activités économiques et sociales de nombreux pays, a commenté le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamane Niang qui assurait l’intérim de son collègue de l’Artisanat et Tourisme. Bien maitrisé, le secteur contribue efficacement aux recettes en devises et à la réduction des déséquilibres de la balance des paiements. Il aide à la création d’emplois, à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration du niveau de vie de la population.
Notre pays est doté de formidables atouts pour développer son tourisme. A commencer par la gentillesse, la facilité de contact et la grande ouverture de nos compatriotes. Ces qualités sont en mesure de répondre aux attentes de touristes qui recherchent le dépaysement culturel et l’aventure dans une Afrique authentique. Diverses initiatives ont déjà été entreprises pour valoriser nos opportunités touristiques, mais le tourisme malien reste encore au stade de l’émergence. Il devenait donc essentiel que le pays se dote d’un outil de planification, de contrôle pour assurer un essor harmonieux et durable du secteur.
La nouvelle stratégie de développement et le plan d’action qui l’accompagne visent à faire évoluer structurellement le tourisme malien. L’objectif visé d’ici à l’horizon 2013 est d’augmenter de 70%, le montant des dépenses touristiques dans le pays. D’une part par l’augmentation des arrivées internationales, d’autre part en accroissant le poids relatif des segments de clientèle les plus rémunérateurs. Six principes directeurs sont retenus pour le développement du tourisme : le respect de l’intégrité des cultures, la pérennité du produit touristique, la protection de l’environnement, l’implication active des communautés locales, la répartition équitable des retombées économiques, le rôle facilitateur de l’Etat et la synergie avec le secteur privé.
Le coût de la mise en œuvre de la stratégie de développement du tourisme est évalué à 18,7 milliards Fcfa. Le montant consacré au développement de l’offre est estimé à 14,4 milliards, soit 77% du coût total de la stratégie. La promotion de la destination Mali bénéficiera de 3,6 milliards (19%). Un effort financier de 280 millions (1,5%) sera porté sur le système d’information. 50 millions seront mobilisés pour améliorer le recouvrement de la taxe touristique (0,2%). Le renforcement des compétences coûtera 150 millions (0,8%). Un montant identique est prévu pour le partenariat public-privé.
Cette réunion interministérielle a donné l’occasion aux différents ministères de faire des remarques, observations et suggestions afin d’améliorer le document. Ces remarques et suggestions ont porté, entre autres, sur la prise en compte des aspects liés à l’environnement, à la culture, à l’économie et aux finances, à la jeunesse et aux sports, aux investissements, aux industries et au commerce, au logement, aux affaires foncières et à l’urbanisme, aux mines. A ce propos, Modibo Sidibé a noté que l’efficacité de l’action publique réside dans la cohérence.
Il a donc invité le ministère de l’Artisanat et du Tourisme à continuer comme c’est déjà le cas, à collaborer avec les autres départements ministériels en vue de mettre au point un Plan stratégique de développement du tourisme qui reflète les préoccupations évoquées plus haut. Notre pays s’était doté d’un premier plan directeur de développement du tourisme en 1990. Ce plan a été à mis jour à plusieurs reprises, explique Almamy Ibrahima Koreissi, le secrétaire général du ministère de l’Artisanat et du Tourisme.
C’est à partir de 2004, que le département a perçu la nécessité d’adapter cet instrument aux nouveaux besoins. Ainsi, une nouvelle stratégie fut adoptée afin de faire de notre pays une destination très courue. Le développement du tourisme national, a souligné le chef du gouvernement, doit également être pris en compte comme un excellent moyen de faire connaître le pays à nos enfants. "Nous sommes les héritiers d’un passé glorieux que nous avons le devoir de sauvegarder et transmettre à la postérité", a-t-il précisé en estimant que le réarmement moral et culturel constitue un moyen de consolidation de l’unité nationale.
« Pour que l’héritage ne s’effiloche, il faudrait faire en sorte que nos compatriotes soient imprégnés des réalités de la culture malienne », a développé le Premier ministre. L’implication des collectivités dans la promotion du tourisme doit être aussi une priorité de ce nouveau plan. Sur le plan économique, le Premier ministre estime que l’objectif à atteindre est à expliciter pour un secteur qui doit jouer un rôle très important dans l’essor d’un pays comme le Mali. Conformément au PDES, aux objectifs macroéconomique de notre pays et aux Objectifs du millénaire pour le développement, le secteur du tourisme doit relever ce défi. Il s’agit de faire de notre pays la meilleure destination de la sous-région. Un objectif qui concorde tout à fait avec les potentialités existantes.
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