Le journal l'Essor-Mali du, 02/04/2010.
Les tours opérateurs et agences de voyages présents au Salon des randonnées de Paris, attestent que le Mali reste une destination prisée.
Pour la deuxième année consécutive, notre pays a participé à Paris au Salon des randonnées, des sports et voyages d’aventure. Ce rendez-vous des professionnels du tourisme vient de tenir sa 26è édition au Parc des expositions de Paris du 26 au 28 mars.
Selon les organisateurs, l’événement a drainé cette année 55 000 visiteurs. Mais quels avantages notre pays peut-il tirer de ce salon ? Beaucoup. Car sa spécificité est d’attirer les tours opérateurs d’aventure. Et dès sa création, les voyagistes qui vendent la destination Mali n’ont cessé de le fréquenter.
Ce salon grand public est donc une aubaine pour les tours opérateurs, les agences de voyage et les partenaires commerciaux de notre pays : Point Afrique, Terre d’Aventure, Allibert, la Balaguère, Escursia, Nouvelles Frontières, Vision du monde, Fleuve du monde, Les Matins du monde, Acabao, Explorator et Croq’Nature. Après l’ouverture du Salon, le ministre de l’Artisanat et du tourisme, N’Diaye Ba, a visité les stands de tous ces partenaires en compagnie de son conseiller technique, Boubacar Nafogou, et de Virginie Tremsal de l’agence de communication qui s’occupe du tourisme malien en France.
Et là, bonne nouvelle : tous ont assuré que le nombre de départs en direction du Mali est en hausse. D’octobre 2009 à mars 2010, Acabao, Explorator, Terre d’Aventure ont envoyé en moyenne une expédition par semaine sur le Mali. Virginie Tremsal estime que le taux de progression est de 20% par rapport à l’année dernière. Chez d’autres agences de voyage ce taux monte jusqu’à 50%. Explication de ce regain d’intérêt pour notre pays : il est plus facile de venir au Mali que d’aller ailleurs.
Par exemple, les touristes qui n’aiment guère les tracasseries administratives apprécient le fait qu’il est possible d’obtenir un visa sur place à l’arrivée dans le pays. Par rapport à bien d’autres pays, le Mali a fait des efforts dans de nombreux domaines comme le transport, l’hébergement, la restauration et l’accueil des touristes.
Et la situation sécuritaire au Nord ? L’on se rappelle que certaines représentations diplomatiques à Bamako avaient interdit à leurs ressortissants de se rendre dans le Septentrion, pour des raisons de sécurité. Le ministère français des Affaires étrangères a, par exemple, formellement déconseillé le voyage dans toute la partie nord du pays à la suite de l’enlèvement de Pierre Kamatte, un Français résidant dans la ville de Ménaka.
Mais le ministère de l’Artisanat et du Tourisme a su répondre réagir à cette contre-publicité en développant une stratégie dans deux directions : le renforcement du soutien aux différents festivals et rencontres culturelles en général et à ceux du Nord en particulier, et une vigoureuse campagne médiatique. Deux éductours ont ainsi permis à la presse spécialisée et à des représentants de tours opérateurs d’Amérique, d’Espagne, de Grande Bretagne, de France, d’Italie et d’Allemagne de venir voir la réalité sur le terrain.
En deux expéditions distinctes, ces visiteurs ont sillonné les principaux sites touristiques : Mopti, Djenné, le Pays dogon, Tombouctou et Gao. Le ministre de l’Artisanat et du Tourisme a parrainé entre décembre et janvier les festivals de Tessalit, Gao, Anderamboukane et Tombouctou en y participant à la tête de fortes délégations.
A Tombouctou, le programme des manifestations culturelles comportait la Quinzaine culturelle de la région, la Rentrée culturelle du ministère de la Culture, l’ouverture officielle de la saison touristique et le festival d’Essakan. Des centaines de touristes ont participé à ces manifestations, comme en ont témoigné les confrères étrangers qui avaient fait le déplacement. Au salon de Paris, le stand du Mali a enregistré une grande affluence avec aussi bien des visiteurs individuels que des professionnels du voyage. Il faut dire que le stand bénéficiait d’une grande visibilité grâce à sa décoration avec de nombreux posters et des tissus bogolan et kassa caractéristiques, de la culture malienne.
Le stand a reçu la visite de personnalités comme le ministre mauritanien du Commerce et Tourisme, Bamba Ould Darahmane, le ministre jordanien du Tourisme, Mohamed Khatib, et la directrice générale du Salon, Florence Lung.
La grande attraction de ce 26è Salon de la randonnée a incontestablement été l’animation donnée par la troupe de danse de Ginna Dogon. Deux masques, le Tingui Tanga (l’échassier) et le masque à étage, étaient accompagnés d’un tambour et d’un éclaireur.
Mais du fait de leur grande taille, ces deux masques ne pouvaient rester longtemps dans le stand du Mali. Ils faisaient des allers-retours autour du stand drainant beaucoup de visiteurs vers celui-ci. Nombre de visiteurs dont certains avaient déjà vu ces masques, ont fait part de leur grand désir de visiter le Pays dogon.
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